Les rendez-vous de RAP et de la lutte antipublicitaire :
28 septembre [Toulouse] : action antipub par le groupe local de RAP.
Rendez-vous à 10h au métro Jean Jaurès.
28 septembre [Nantes] : Tenue d’un stand et conférence de RAP à Alternatiba Nantes
14h00-15h30 – Conférence-débat « Décortiquer les techniques publicitaires pour nous faire sur-consommer », par Khaled Gaiji de Résistance à l’Agression Publicitaire. Au Café Le Chat Noir. http://alternatiba.eu/nantes/programme/
28 septembre [Paris] : Extinction des enseignes lumineuses des magasins avec les Jeunes Écologistes - Paris - Ile de France, RAP et Agir pour l’Environnement. Rendez-vous Place de l’Opéra à 20h30.
31 octobre, 1er et 2 novembre [Lille] : 2e festival de dépollution mentale, "Le Cerveau Disponible". Le programme à cette adresse : http://www.cerveau-disponible.fr/2014/
13-14-15 novembre [Paris] : Festival antipub, avec pièce de théâtre, action des Déboulonneurs et de Paysages de France, ainsi que des conférences. Programme à venir sur antipub.org.
15 novembre [Paris] : Bâchage de panneaux pour dénoncer les palissades de chantiers "bidons" organisé par Paysages de France.
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SOMMAIRE
1 - EXTINCTION DES ENSEIGNES ET DES PUBLICITÉS LUMINEUSES LE 28 SEPTEMBRE
2 - COMPTE RENDU DU PROCÈS DES 4 MILITANTS ANTIPUBS À MONTPELLIER
3 - RENTRÉE SANS MARQUES - DES EFFETS INDÉSIRABLES DU BONHEUR CONFORME
4 - QUELQUES LIENS ANTIPUB : BOULET, BANKSY, ALEXIS BRAUD
5 - PARIS MANQUE UNE OCCASION D’ENFIN FAIRE RESPECTER LA LOI SUR L’AFFICHAGE D’OPINION
6 - JCDECAUX COLONISE LA DÉFENSE AVEC SES MOBILIERS URBAINS NUMÉRIQUES
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1 - EXTINCTION DES ENSEIGNES ET DES PUBLICITÉS LUMINEUSES LE 28 SEPTEMBRE
Pollution lumineuse, gaspillage énergétique, agression publicitaire : Le collectif des « veilleurs de nuit » passe à l’action !
Paris, le 26 septembre 2014 : à la veille des débats parlementaires sur le projet de loi de transition énergétique, le collectif des veilleurs de nuit est passé à l’action en éteignant plusieurs dizaines d’enseignes lumineuses restées allumées en pleine nuit.
Composé des Jeunes Écologistes et de militants des associations Résistance à l’Agression Publicitaire et Agir pour l’Environnement, ce collectif est appelé à se développer partout en France pour exiger la mise en pratique d’une vaste politique de sobriété énergétique qui demeure trop souvent confinée dans les seuls discours politiques.
Les veilleurs de nuit réclament une loi réduisant drastiquement la triple pollution des dispositifs publicitaires lumineux : énergétique, mentale et visuelle.
Depuis le 1er juillet 2013, les commerces et bureaux ont l’obligation (théorique) d’éteindre leurs publicités et enseignes lumineuses entre 1h et 6h. Les veilleurs de nuit réclament que ces extinctions prennent effet à partir de 22h30 au plus tard et que de véritables contrôles soient menés afin que la réglementation soit enfin respectée. Rien ne justifie en effet que des magasins et bureaux fermés continuent à gaspiller une énergie rare et précieuse.
Les associations réclament en outre l’interdiction pure et simple des dispositifs publicitaires rétro-éclairés, déroulants et autres écrans vidéos publicitaires dont la consommation électrique, pour certains d’entre eux, atteint celle de 3 foyers de 4 personnes ; ou à tout le moins qu’ils soient eux aussi soumis à l’obligation d’extinction de 22h30 à 6h. Ces restrictions devraient aussi s’appliquer aux mobiliers urbains. Ces derniers y échappent actuellement grâce à la pression exercée par les afficheurs.
La transition énergétique réclame une cohérence d’ensemble. Les messages destinés au grand public visant à les inciter à plus de civisme en matière énergétique ne peuvent être entendus qu’à la condition que le lobby de la publicité ne soit plus exempté de tout effort en matière de sobriété énergétique.
Les Jeunes Écologistes et les associations RAP et Agir pour l’Environnement appellent à éteindre les enseignes et bâcher les panneaux énergivores à Paris, le dimanche 28 septembre à 20h30, métro Opéra.
Vidéo de présentation de l’action par DOC du réel.
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2 - COMPTE RENDU DU PROCÈS DES 4 MILITANTS ANTIPUBS À MONTPELLIER
Nous reproduisons ici le compte rendu du procès des 4 militants antipub de Montpellier dont le procès s’est tenu le 19 juin dernier.
Nous sommes 4 militants à avoir été traduits en justice pour avoir retiré une affiche publicitaire d’un support de l’arrêt de Tram de la ligne 2, à Montpellier. Accusés abusivement de dégradations par la multinationale étatsunienne Clear Channel, exploitante du panneau, nous avons été jugé jeudi 19 juin au tribunal de grande instance de Montpellier.
Un groupe de soutien constitué d’une quinzaine de personnes est entré avec nous dans le tribunal. Clear Channel a choisi de ne pas se faire représenter et ne s’est pas constitué partie civile. Lors de son dépôt de plainte, la société avait produit par elle-même un devis chiffrant des dégradations à hauteur de 1300€ (détérioration du mécanisme d’ouverture, descellement de l’abri de tram).
La juge a résumé les faits et nous a interrogé sur les motivations nous ayant poussé à réaliser cet acte délictueux.
Nous avons expliqué qu’il s’agissait d’un acte réfléchi, organisé à plusieurs. Un acte de protestation symbolique et mesurée (au regard du chiffre d’affaires annuel de Clear Channel : trois milliards de dollars). La publicité, par son gigantisme, son caractère intrusif et son omniprésence est liberticide : elle force l’usager de l’espace public à recevoir ses messages sans réponse possible. Il n’y a pas de principe logique selon lequel la publicité aurait le droit de préempter à ce point l’espace public qui appartient au bien commun. Il s’agit d’un acte réalisé dans un contexte d’état de nécessité alors que les autres types de recours ne portent que rarement leurs fruits. Les associations anti-pub existent depuis 20 ans et marquent les limites de leur action.
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3 - RENTRÉE SANS MARQUES - DES EFFETS INDÉSIRABLES DU BONHEUR CONFORME
Pour bien préparer la rentrée 2014/2015, tous les élèves du collège Alfred de Vigny, à Courbevoie, et leurs parents donc, découvriront quelque chose de plus sur la liste de matériel et fournitures scolaires.
Désormais, ils pourront y lire la mention suivante :
"Merci de privilégier le rapport qualité/prix de vos achats et de limiter les objets fantaisie ou de marques susceptibles de faire des envieux".
Pourquoi une telle idée ? Parce que nous pensons que si chacun a la responsabilité de choisir librement ses achats de fournitures scolaires, l’Ecole publique, elle, en tant que garante de toutes les neutralités et de valeurs humanistes, doit veiller à ne pas être malgré elle le relais publicitaire de marques commerciales ni le porte-parole de valeurs mercantiles.
D’après de nombreuses études, les enfants et adolescents sont, dans la famille, des prescripteurs de premier plan dans la décision d‘achat. Pour les fournitures scolaires, par exemple, une très forte proportion de jeunes de 7 à 18 ans suggèreraient eux-mêmes les marques ou modèles qu’ils souhaiteraient.
Ainsi, cette mention en fin de liste de fournitures a déjà rendu bien des services à des parents désemparés pour qu’ils résistent pendant les achats, durant les grandes vacances, à leurs enfants trop exigeants, désirant une trousse aux grandes oreilles, des baskets à virgule, un classeur super-héroïque ou autres agendas très tendance.
En outre la malbouffe engendre des comportements alimentaires à risque et des conséquences sanitaires.
Il faut s’interroger sur l’impact de la publicité à laquelle la jeune génération est particulièrement sensible. Exerce-t-elle une influence ?
Les produits vantés par la publicité sont de plus en plus éphémères, mais aussi plus chers. La publicité suscite le désir de possession, du vouloir/avoir, puis la frustration ou le mal-être. De la violence finalement. C’est ce qu’on pourrait appeler "les effets indésirables du bonheur conforme", bonheur, qui selon la pub, serait d’acheter.
Le conseil local FCPE du collège Alfred de Vigny de Courbevoie, par cette mention sur la liste des fournitures scolaires, ouvre avec les parents d’élèves, le personnel enseignant et administratif, le débat sur l’influence du système publicitaire dans nos écoles.
L’union locale FCPE de courbevoie est invitée à poursuivre cette démarche en diffusant l’information auprès de tous les conseils locaux et dans ses réseaux.
N.B.rappel de la procédure :
Inscription de la question à l’ordre du jour du prochain conseil d’administration des collèges (questions diverses) ne pas attendre le dernier CA de mai/juin où d’autres sujets importants sont à l’ordre du jour - vote et adoption pour que la mention paraisse sur la liste du matériel distribuée aux futurs élèves de sixième fin juin pour une rentrée SANS marques).
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4 - QUELQUES LIENS ANTIPUB : BOULET, BANKSY, ALEXIS BRAUD
Une planche amusante du dessinateur Boulet où ce dernier explique pourquoi il refuse de mettre des publicités sur son site internet, malgré sa forte audience :
http://www.bouletcorp.com/blog/2014...
Une planche du dessinateur Gav, sur un texte de l’artiste de Rue Banksy, en anglais :
http://1j74duke02o49spu52ub76g1bzq....
Une chronique radiophonique d’Alexis Braud sur RadioAlpa Le Mans : La publicité, c’est le mal :
https://soundcloud.com/alexis-braud...
Vidéo de l’action pour la Nuit des Publivores de l’Église de la Très Sainte Consommation et RAP :
http://www.dailymotion.com/video/x2...
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5 - PARIS MANQUE UNE OCCASION D’ENFIN FAIRE RESPECTER LA LOI SUR L’AFFICHAGE D’OPINION
Mardi 8 juillet 2014, au Conseil de Paris, se discutait un vœu concernant le respect de la loi sur l’affichage d’opinion (art R581-2 et suivant du code de l’environnement) [1]. Cette loi impose aux communes une surface minimale réservée à l’affichage d’opinion et à la publicité relative aux activités des associations sans but lucratif.
Danielle Simonnet, qui présentait ce vœu, rappelait que pour respecter cette loi, Paris devrait mettre à disposition environ 1200 m² d’affichage servant aussi bien les associations que l’expression d’opinion et notamment celle des élus. Avec ses 289 panneaux, Paris ne respecte pas cette législation, d’autant que l’affichage parisien est réservé à l’usage associatif alors que la loi prévoit aussi l’affichage d’opinion. Ce dernier est d’ailleurs le titre du chapitre du code de l’environnement qui lui est consacré. C’est dire son importance dans l’esprit du législateur.
Avant de livrer le verbatim de la réponse de l’exécutif parisien et des échanges qui ont suivi, nous en profitons pour rappeler quelques points :