Jean-Luc Romero, Président bénévole de l'ADMD
Plus que jamais, le sujet de la fin de vie est au cœur de l’actualité et des préoccupations des Français.
Mardi 13 février, j'ai participé au Palais de l’Élysée, à l’invitation du président de la République, à un échange de vues sur la fin de vie. D’autres acteurs de cette question seront présents, dont le professeur Jean-François Delfraissy, président du Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE), et notre ami Jean-Louis Touraine, député du Rhône.
Le mardi suivant, 20 février, je réunirais une quarantaine de parlementaires (députés, sénateurs, députés européens), de toutes les sensibilités politiques, pour une large réunion de travail.
Le mardi 10 avril, à partir de 14h30, le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), devant lequel j’ai été auditionné le 14 décembre dernier, débattra et votera un projet de recommandation sur la fin de vie.
Dans les jours qui viennent – la date n’a pas encore été fixée – je serai auditionné par le CCNE dans le cadre des états généraux de la bioéthique. Mais d’ores-et-déjà, et à la suite d’un entretien particulier que j’ai eu mardi dernier, 6 février, avec le professeur Jean-François Delfraissy, président du CCNE, voici des éléments que je souhaite porter à votre connaissance…
A l’occasion des révisions des lois de bioéthique, les états généraux de la bioéthique vont se dérouler partout en France mais aussi par le biais d’une consultation citoyenne électronique. C’est donc le Comité consultatif national d’éthique qui pilote ces états généraux. Cette partie citoyenne s’achèvera plus tôt que prévu, probablement en avril (au lieu de juillet). Le rapport qui sera rédigé à la suite de cette phase ne prendra pas de position tranchée. En revanche, un comité citoyen d’une vingtaine de personnes va se réunir dès le week-end prochain (10 et 11 février) ; il choisira lui-même les trois thèmes dont il souhaitera s’emparer. Nous ne savons donc pas si le thème de la fin de vie sera retenu. Ce comité citoyen rédigera ensuite un rapport dans lequel il fera des propositions.
Nous devons être présents à ces rendez-vous pour faire entendre notre voix, celle des presque 70.000 adhérents de l’ADMD, celle des plus de 90% de Françaises et de Français qui se déclarent favorables à une loi de légalisation de l’euthanasie telle qu’elle est portée par notre association depuis 1980.
Je vous communique ci-après des liens utiles afin que vous puissiez, avec vos mots, avec votre expérience dramatique ou plus heureuse, parler de la fin de vie, de la vôtre mais aussi de celle de vos proches qui sont morts :
● le site des états généraux de la bioéthique sur lequel vous pourrez inscrire votre adresse électronique, ce qui vous permettra de connaître la date de la réunion qui sera organisée près de chez vous, les thèmes qui y seront abordés (toutes les réunions n’aborderont pas le thème de la fin de vie) ainsi que les modalités de participation à la consultation nationale. Inscrivez-vous et soyez attentifs aux informations qui vous seront alors communiquées. La plateforme contributive ouvrira dans les toutes prochaines heures ;
● un argumentaire sur la revendication portée par l’ADMD
● le sondage Ifop pour l’ADMD (mars 2017), intitulé Le regard des Français sur la fin de vie à l’approche des élections présidentielles. Des données chiffrées sont fournies en fonction des préférences partisanes à la veille de la dernière élection présidentielle ;
● le sondage Ifop pour le journal La Croix et le Forum européen de bioéthique (janvier 2018), intitulé Les Français et les questions liées à la bioéthique. De la page 15 à la page 17, vous trouverez les résultats à la question posée sur le suicide assisté et l’euthanasie ;
● la proposition de loi portée par l’ADMD et votée par ses adhérents lors de la 31e assemblée générale de l’association, en juin 2011 ;
● et bien sûr, le site de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, sur lequel vous trouverez des argumentaires, nos derniers communiqués, des témoignages, des informations utiles…
Écrivez ! Interpellez ! Participez à la consultation citoyenne ! Laissez parler votre cœur mais ne laissez pas les voleurs de liberté, de notre liberté, nous priver du droit de choisir le moment et la manière de décider de notre propre fin de vie.
Simultanément à votre contribution à ces états généraux de la bioéthique, poursuivez votre interpellation des députés. Le site de l’Assemblée nationale vous permet de trouver l’adresse postale et l’adresse électronique du député qui vous représente…