Sauvez les océans, mangez des sardines et des anchois !
Par Nicolas Depardieu
L’appétit des consommateurs pour le poisson s’est développé au cours des dernières décennies, plus particulièrement pour les poissons occupant le haut de la chaîne alimentaire. La morue, le thon ou le mérou ont ainsi vu leurs stocks diminuer des deux-tiers au cours des cent dernières années, la moitié de cette diminution ayant eu lieu au cours des quatre décennies écoulées du fait de l’industrialisation des pratiques de pêche. Le résultat de cette impressionnante diminution a conduit à un doublement des stocks des poissons habituellement consommés par ces poissons prédateurs sur la même période. Capelans, sardines et anchois notamment se sont donc développés en absence de prédateurs naturels. La pression principale s’exerçant sur ces stocks étant liée au développement de l’aquaculture qui utilise ces poissons comme source d’aliments sous forme d’huiles ou de farines, notamment pour l’élevage de saumons. Il s’agit d’une utilisation peu efficace de protéines animales qui pourraient être directement consommées au lieu d’utiliser plusieurs kilos de ces petits poissons pour obtenir un seul kilo de « poisson noble ».
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