À toutes celles et tous ceux qui agissent quotidiennement pour une planète vivable, pour une démocratie vivante , et une société plus juste :
- Changeons de Président d’abord ! Il est temps de mettre fin à cinq années de gaspillages et de mensonges. Gaspillages et mensonges autour d’une nouvelle manière d’aborder la question écologique. Le Grenelle de l’Environnement avait été un espoir, vite rangé aux oubliettes par Nicolas Sarkozy. Gaspillages et mensonges autour de la gestion de la dette publique. Ce sont les cadeaux fiscaux et les errements de la politique économique qui sont les premiers responsables de l’accroissement phénoménal de la dette publique de la France. Gaspillages et mensonges autour du chômage et du pouvoir d’achat. Le « travailler plus pour gagner plus » est devenu « chômer plus pour gagner moins ». Gaspillages et mensonges autour des enjeux de société. Logement, sécurité, école : les effets d’annonce ont fait office de politique, au mieux sans résultat, au pire en remettant gravement en cause la qualité des services publics.
- Changer de perspective, voilà la grande affaire de cette élection présidentielle. Nous le savons maintenant, la planète est limitée en ressources énergétiques et naturelles. Cette finitude doit changer notre vision du monde. Nous savons que nous sommes engagés dans une course contre la montre pour éviter la catastrophe écologique. L’année 2010 avait été l’année la plus chaude que l’humanité a enregistrée. 2011 a été en France l’année la plus chaude depuis plus d’un siècle. Partout dans le monde les tragédies climatiques se multiplient. Notre niveau de prédation sur les ressources naturelles n’a jamais été aussi élevé, mettant en péril notre capacité à nourrir l’humanité et à faire vivre pêcheurs et agriculteurs dignement. Chacun le pressent même si beaucoup s’y accrochent : le modèle économique de croissance à crédit, par l’endettement des ménages et des États, ou plus gravement encore par l’endettement vis-à-vis de la planète, est condamnéJe veux protéger les Français, pas les bercer d’illusions.
La sortie du nucléaire est pour moi un impératif moral. C’est aussi un choix de bon sens économique : avec les nouvelles normes de sécurité et en intégrant le coût du démantèlement, le prix de revient du kilowatt-heure nucléaire est maintenant supérieur à celui de l’industrie éolienne. Cette réalité économique n’est pas une lubie d’écologiste. Ce sont les derniers chiffres dont on dispose.
- Changement de République. Je suis prête à relever le défi d’une République irréprochable. Cette République irréprochable, elle a pour nom la fin de l’immunité judiciaire du chef de l’État, la fin du cumul des mandats, la fin d’un mode de scrutin majoritaire particulièrement injuste, la fin du laxisme qui domine, à droite comme à gauche, face à toutes les formes de corruption.
L’écologie, c’est aussi un rapport différent au pouvoir. C’est une approche qui ouvre la voie à la démocratie participative, à la prise en compte du temps long par rapport au temps électoraliste dans la délibération publique. La République exemplaire, ce n’est pas la suspicion généralisée, c’est l’espoir permanent pour les Français de peser sur les décisions politiques, de peser sur leur destin.
http://evajoly2012.fr/2012/01/05/discours-deva-joly-voeux-a-la-presse-et-aux-journalistes/