Ce rapport biannuel, produit en collaboration avec la Société Zoologique de Londres et le Réseau Empreinte Ecologique Globale, est, à ce jour, l’étude la plus complète sur la santé de la planète. Depuis la Station Spatiale internationale (SSI), l’astronaute hollandais André Kuipers: « Nous n’avons qu’une Terre. De la SSI, je peux voir l’empreinte de l’Humanité sur la planète, y compris les feux de forêt, la pollution de l’air et l’érosion. Nous exerçons une pression insoutenable sur notre planète, et pourtant nous devons sauver notre unique maison, non seulement pour nous mais aussi pour les générations futures ».
> Enorme augmentation de l’accaparement des terres agricoles
Dans toutes les régions en développement, on assiste à une ruée des investisseurs étrangers cherchant à sécuriser l’accès aux terres agricoles en vue d’en développer la production. Les estimations révèlent que, depuis le milieu des années 2000, la superficie concernée par ces acquisitions foncières est équivalente à celle de l’Europe orientale. Si le dernier épisode d’accélération du phénomène tire son origine de la crise alimentaire de 2007-2008, ses causes profondes sont à rechercher du côté de la croissance démographique, de la consommation croissante d’une minorité planétaire et de la demande de produits alimentaires, de biocarburants, de matières premières et de bois d’œuvre par les marchés.
> Les pays riches exercent une pression disproportionnée sur les ressources naturelles
La différence entre l’empreinte écologique des pays riches et pauvres reste énorme. Le rapport montre que l’Empreinte Ecologique des pays à haut revenu est cinq fois supérieure à celle des pays à bas revenus. Les dix pays à la plus forte empreinte écologique par individu sont le Qatar, le Koweït, les Emirats Arabes Unis, le Danemark, les États-Unis d'Amérique, la Belgique, l’Australie, le Canada, les Pays-Bas et l'Irlande.
Il faudrait 4,5 terres pour répondre aux besoins d’une population globale vivant comme un habitant moyen des Emirats Arabes Unis ou des Etats-Unis. C’est bien sûr impossible. Non seulement nous vivons au-dessus des moyens de la Terre, mais la répartition que nous faisons des fruits ainsi récoltés est inéquitable : les pays et les communautés les plus pauvres supportent en effet une part disproportionnée des effets négatifs de la consommation croissante de ressources à l’échelle mondiale, alors que leurs homologues des nations industrialisées recueillent l’essentiel de ses bénéfices.
> Plus d’habitants, moins de ressources : Les indicateurs sont au rouge
Le Rapport Planète Vivante utilise l’Indice Planète Vivante (IPV) pour mesurer les changements dans la santé des écosystèmes de la planète. L’IPV suit plus de 9000 populations de plus de 2600 espèces. L’IPV global indique un déclin de 30% depuis 1970, les écosystèmes tropicaux étant les plus touchés avec une baisse de 60% en moins de 40 ans.
Le rapport souligne également l'impact de l'urbanisation galopante. En 2050, deux personnes sur trois vivront en ville. Il devient encore plus nécessaire de trouver de nouvelles façons de mieux gérer les ressources naturelles.
Vous pourrez retrouver tous ces éléments dès le mardi 15 mai à l’adresse suivante : http://www.wwf.fr/s-informer/actualites/rapport-planète-vivante-2012-du-WWF
Quelques chiffres clés :
- Les pays à haut revenu consomment cinq fois plus de ressources naturelles que les nations les plus pauvres
- L’Indice Planète Vivante a diminué de 30 % depuis 1970, les écosystèmes tropicaux demeurent les plus touchés avec une diminution de l’indice de 60% en moins de 40 ans.
- Au moins 2,7 milliards de personnes vivent dans des bassins fluviaux connaissant de graves pénuries d'eau pendant au moins un mois de l'année.
- La population mondiale a plus que doublé depuis 1950. De 7 milliards en 2011, elle devrait atteindre un peu plus de 9,3 milliards de personnes d'ici 2050.
- La croissance rapide de la population dans les pays à faible revenu (multipliée par 4,3 depuis 1961) a conduit à une augmentation de leur empreinte écologique totale de 323 %.
- Globalement, les résidents urbains sont responsables de plus de 70 % des combustions fossiles liés aux émissions de CO2. En 2050, deux personnes sur trois vivront en ville.
- Environ 13 millions d'hectares de forêts ont disparu chaque année entre 2000 et 2010.
- Les pays des BRIICS (le Brésil, la Russie, l’Inde, l’Indonésie, la Chine) et les pays à revenu intermédiaire ont augmenté leur empreinte écologique par habitant de 65 % depuis 1961.