éloge de la dénatalité

Malheureusement je ne peux faire aujorud’hui de commentaire sur mon quotidien préféré puisque le facteur n’est pas passé. Aussi je vous donne quelques extraits d’un livre qui va peut-être créer le scandale : « Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) », éditions du Temps.

  

Michel Tarrier, entomologiste qui analyse depuis quinze ans les écosystèmes du Maroc, a déjà écrit Sauve qui peut la Terre avant de nous offrir cet éloge de la dénatalité avec Daisy. Ils se situent à la fois (sans le dire explicitement) dans la mouvance du malthusianisme (la limitation des naissances) et des amoureux de la Biosphère (l’écologie profonde), ainsi de ces extraits : « Pour ceux qui préfèrent la Nature à l’humain (ce n’est pas dissocié !), la préservation du biopatrimoine, le militantisme à la cause animale, etc., sont de louables activités aptes à compenser l’instinct de reproduction, justifiant socialement le fait de ne pas avoir enfanté. (…) Faire des enfants tue, tue la Planète. Posséder une famille nombreuse est un délit environnemental, une grave atteinte à la Planète et à notre avenir commun ». Les Tarrier citent même le fondateur de l’écologie profonde, Arne Naess : «  L’épanouissement de la vie et des cultures humaines est compatible avec une diminution substantielle de la population humaine. L’épanouissement de la vie non-humaine requiert une telle diminution. » Nous avons donc classé les citations en deux parties :

  

1) Le malthusianisme

– « Nous n’habitons plus la même planète que nos aïeux : la leur était immense, la nôtre est petite ». (Bertrand de Jouvenel)

– Contrairement à toute logique, la décroissance démographique reste un énorme tabou qui n’ose pas dire son nom. Suggérer de modérer la démographie d’un monde en proie à la surpopulation semble relever de l’outrage, de l’infamie. Personne ne veut entendre que nous ne devons plus faire autant de petits. Mais sachez-le bien, ce qui semble radical aujourd’hui revêtira demain toute normalité.

– La puissance et la richesse nationales n’ont toujours été perçues que par le nombre de ses âmes. Souverains, dictateurs, tyrans n’ont pu qu’encourager la croissance démographique pour s’offrir ainsi la défense de leur territoire et de leurs privilèges.

– Le mouvement décroissant vise à alléger notre empreinte écologique en sortant de la prolifération nataliste, pour retrouver les traces d’un chemin qui ne mette plus en péril la biosphère, qui ne rompe pas les équilibres salutaires.

– Nous feignons d’ignorer la finitude d’un Monde dans laquelle notre multitude puise allègrement et sans relâche. Nous n’avons nul besoin d’une descendance qui ne recevra en héritage que des lambeaux et des restes.

– Il n’y a pas d’autre alternative que de faire globalement le moins d’enfants possibles, ce qui revient pour les privilégiés du Monde développé que nous sommes à ne plus en faire du tout, ou si peu que les statistiques mondiales n’en seront pas effleurées.

  Ressembler à sa mère ou à son père n’est pas une assurance-vie. Il faut quelque chose de plus qu’un couple pour faire un enfant, il faut au moins une planète viable. Les partants pour la procréation ne pensent que  rarement au-delà de l’enfant auquel ils vont donner le jour.

– Quand nous constatons que les couples homosexuels rêvent aussi d’un embryon, les bras nous en tombent.

– L’église catho s’oppose à la procréation médicale assistée, et là elle a toute l’estime des dénatalistes pourtant étrangers à la sainte famille.

– « La Terre vous vomira… », « L’humanité disparaîtra, bon débarras ! », ce ne sont pas les pires intentions qui se dissimulent derrière ces déclarations agressives, mais bien au contraire les plus intelligentes, lucides et généreuses. Mais les cons qui font la désertification ne savent pas lire entre les lignes.

  

2) Les amoureux de la Biosphère

– « Un humanisme bien ordonné ne commence pas par soi-même, mais place le monde avant la vie, la vie avant l’homme, le respect des autres avant l’amour-propre ». (Claude Lévi-Strauss)

– Nos exigences égocentriques sont relayées par nos habitudes anthropocentristes et, dans la sphère occidentale la plus gourmande, sont confortées par les dérives électoralistes du jeu démocratique.

– Il faut faire preuve d’un esprit de prospective en acceptant ce banal paradoxe de stratégie collective : en ne donnant pas la vie, on respecte celle des autres.

– Mettre un terme au fléau démographique humain pour alléger la pression anthropique qui s’exerce sans commune mesure sur les ressources et redonner leur place aux autres espèces est une solution à adopter dans la plus grande urgence.

– Imaginons un monde où nous ne serions plus dominants mais dominés par une autre espèce de grande taille, où nous devrions fuir, nous cacher, ne plus respirer quand l’autre se manifeste. Imaginons 7 milliards de rhinocéros.

– Nous sommes la seule et unique espèce à avoir envahi la planète jusqu’à occuper les niches écologiques de la plupart des autres espèces, douteux privilège dû au volume encombrant de la merveilleuse éponge qui nous sert de cerveau.

– (A l’heure actuelle) il n’y a pour ainsi dire pas de fraternité interspécifique positive (commensalisme, mutualisme, symbiose…), mais strictement négative (prédation, parasitisme, pathogénie, antibiose…). Malheur à ceux qui ne savent pas partager.

  Dans ce petit livre, la notion anti-démographie n’est abordée que dans le contexte des intérêts universels de la Planète, toutes vies et tous écosystèmes compris. Il n’y a pas d’écologie humaine qui puisse ignorer les interdépendances et les équilibres.

– Nous nous sommes sciemment engouffrés dans un futur en impasse, il nous reste à partager le désert que nous avons conçu.

– Il faudrait, il faudra choisir entre l’homme et la Planète. Choix épineux, cornélien et auquel notre bonne conscience n’est guère accoutumée.

– Le bon chemin, celui qui ne porte pas un coup fatal aux interdépendances, qui ne met pas en péril l’ordre du cosmos est nommé homéothélique. C’est le chemin originel des peuples natifs. Il ne conduit ni à l’abondance, ni à l’appropriation et ne passe pas par la prolifération d’une espèce humaine arrogante et dominante. Les peuples premiers pouvaient tenir le rôle de sentinelles de notre Planète. Encore aurait-il fallu les respecter, ne pas dépecer leurs communautés.

– Pour les peuples autochtones, toute forme de vie induit le plus total respect et la Terre est l’incontournable mère nourricière. Sans un culte excessif de l’humain contre la biocénose, allant même jusqu’à recourir à l’infanticide, dans la résignation douloureuse de la mère amérindienne, pratique terrible et nécessaire lorsqu’il y va de l’intérêt général. Infanticide ou environnement, certains ont le courage de leurs choix, d’autres ont leurs jugements de valeur.

– Nous ne tuons plus nos nourrissons mais nous allons nous retrouver bientôt avec 3 ou 4 milliards de gens qui vont crier famine. Que ferons-nous ?

  

conclusions ?

– En République populaire de Chine « l’Etat encourage la planification familiale pour assurer l’harmonie entre la croissance démographique et les plans de développement économique et social », c’est l’article 25 de la constitution chinoise et du malthusianisme ainsi constitutionnalisé.

 – Il semblerait que la sexualité serve d’abord à une fonction de lien social plutôt qu’à une fonction strictement procréatrice.

17 réflexions sur “éloge de la dénatalité”

  1. Vous dites : « Les malades de longue durée (dont je fais partie par ailleurs !) coûtent cher à la société et la Planète cela va de soi. Serait-il possible de me supprimer ? Charité bien ordonnée commence par soi-même… »

    Pour connaître la réponse à vos interrogations, vous pouvez vous adresser à l’association ADMD, pour le droit de mourir dans la dignité.
    http://www.admd.net/

  2. Ben si on vous écoutes il n’y a qu’a supprimer les vieux en les euthanasiant en masse et on pourrai généraliser les guerres à l’Europe au lieu de ne faire des guerres en Afrique ou les « industries-agro-chimiques-pétrolières » obligent ces peuples à mourir de famine par l’exploitation éhonté de leurs terres. Donc éliminer les hommes soit par le travail forcé comme en Asie du sud-est, Chine, Amérique latine (20 000 morts de faim au Guatemala a cause de la spéculation sur les matières nourricières !) Faire avorter de force toute femme au delà d’un gosse, donner la pillule dès 12 ans à toutes. Piquer les malades de longue durée (dont je fais partie par ailleurs !) car « ils coutent cher à la société et la Planète celà va de soi ! Mais qui aurait le « PRIVILEGE DE VIVRE » et sur quels critères ?? Que les riches je penses car des pauvres on s’en balance comme dirait feu « Malthus » un de vos épigones. Pour l’Afrique déjà le HIV et le palu s’en charge donc pas besoin de faire plus de guerres, mais en Chine ?? Et Inde ?? Et comment faire accepter à la majorité des gens inutiles de se suicider ?? Problème délicat ! Mais a quoi servirai une Planète vide d’humains ?? En fait seule une ELite blanche et friquée pourra avoir le droit de vivre et vous mêmes ?? Avez vous penser à vous supprimer ??? Charité bien ordonnée commence par soi-même non ? Merci de me lire !

  3. La planète à sauver? Oui! Et les femmes aussi! Celles qui, par ignorance (puisque dans de trop nombreux pays on leur interdit l’accès à l’éducation), font les frais de ces politiques natalistes méritent d’être sauvées. Rappel:les femmes ne sont pas des lapines.Excusez cette comparaison peu flatteuse. Mais on oublie trop souvent que les premières victimes sont les jeunes filles déjà mères ou futures mères.

  4. L’exagération, l’invective et le procès d’intention ne permettent jamais une réflexion en commun.
    Nous pouvons ne pas être d’accord, mais raisonnons ensemble, cela vaut mieux…

    Que la paix soit avec toi, James.

  5. Et pourquoi pas aller jusqu’au bout de l’absurde,
    pour sauver la planète, tuez tout le monde et éliminez-vous vous-même ensuite… égoïste, votre but, ce n’est pas le sauvetage de la planète qui vous anime, mais la préoccupation d’en jouir en partageant le moins possible…

  6. le livre « faire des enfants tue » est nuancé, il ne faut donc pas lui faire des procès d’intention. Par exemple on peut lire « Le mouvement décroissant vise à alléger notre empreinte écologique en sortant de la prolifération nataliste, pour retrouver les traces d’un chemin qui ne mette plus en péril la biosphère, qui ne rompe pas les équilibres salutaires ».

    L’avenir de notre humanité sur notre planète passe donc par un équilibre entre notre population et les écosystèmes.
    Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement !

  7. Salutations et réponse à biosphère :

    On peut dire que la généralisation des retraites est récente. Quelques générations.

    Les pensions, les rentes à vie, de la part de monarques, de mécènes (pour services rendus, pour copinage, etc.) existent sans doute depuis la nuit des temps.

    Mais l’élargissement des pensions, c’est plutôt, pour la France, du temps de Colbert, pour les marins et soldats. Le peuple aurait mal compris qu’on laisse crever ses vieux héros.
    Les autres vieux, qui avaient peut-être été assez lâches pour refuser l’idée de devenir des héros, n’avaient qu’à crever…

    Quant à la généralisation des pensions (pension, rente, rente viagère, retraite, pension de retraite sont synonymes), il me semble qu’elle doit assez peu à la croissance de l’état, vieux comme Hérode, et encore moins à celle du PIB (même pauvres on peut décider du partage).

    Cette généralisation des pensions, en Europe, doit tout aux luttes ouvrières, à la baisse d’influence des églises (avez-vous remarqué qu’il n’est jamais question de retraites vieillesse dans la bible ?), et doit beaucoup aussi à la trouille de nos bourgeoisies, de nos riches, de nos patrons, de voir s’étendre à l’Europe de l’Ouest des régimes à la soviétique qui cette fois leur prendraient tout, comme lors de la révolution d’octobre, en Russie, en 1917.
    Plus loin de la Russie, et craignant moins la contagion, les patrons américains ont eu moins peur, d’où probablement un moindre développement des retraites et autres droits sociaux.

    Si les retraites par capitalisation sont à mon avis de la merde, on comprend l’amour des possédants pour la multiplication d’organismes de retraites par capitalisation, lesquels, en achetant d’énormes paquets d’actions font grimper les cours de leurs propres titres.
    Bien vu de leur part, non ?

    La super natalité semble elle aussi n’être prônée que pour faire grimper les cours de bourse des actions et surtout les prix de l’immobilier.

    Les bourses au service des ventres, les ventres au service des bourses !

    Je suis tout à fait d’accord et conscient de la difficulté d’une extension des retraites à l’échelle mondiale, mais la difficulté me semble infiniment moins d’ordre financier que d’ordre politique, idéologique ou religieux (la bible…).

    C’est bien pour ça qu’il faudrait d’abord en faire avancer l’idée pour qu’ensuite les pressions nécessaires soient envisageables.
    Grâce à Internet ? Va savoir…
    Pour aider, il faudrait d’abord que des études sérieuses soient faites et qu’elles confirment, bien sûr, l’intuition de la relation entre retraites vieillesse et baisse du taux de natalité.
    Avis aux universitaires…

    Il faut savoir aussi que la proportion de vieux est très faible dans les pays pauvres du fait de la mortalité, et que dix ou vingt dollars par mois seraient une petite fortune pour un vieux dans certains pays.

    Que les comptables se rassurent, la dépense est tout-à-fait dans les moyens des pays riches, dans un premier temps, en attendant que les gouvernements concernés prennent le relais.

  8. La retraite payée par une collectivité centrale est une invention récente qui va de pair avec la croissance concomitante de l’Etat et du PIB. Le financement est assuré par des cotisations qu’il est déjà difficile d’assurer dans les sociétés riches, à plus forte si on applique le système de redistribution au niveau mondial. Un autre moyen de financement est la procédure de capitalisation, qui repose sur le bon état de la bourse puisque les fonds de pension placent en actions et obligations l’argent collecté. Or les bourses n’ont aucune garantie de survie à moyen terme et de toute façon les pauvres n’ont pas les moyens de s’assurer.

  9. SURPOPULATION MONDIALE ET RETRAITES VIEILLESSE

    Il serait grand temps que la surpopulation mondiale soit combattue.
    Pas par des moyens sales (guerres, misère), qui furent ceux de toujours et qui ne suffisent même plus.

    Mais par des moyens propres, civilisés, et même civilisateurs, tels que l’instauration de RETRAITES VIEILLESSE mondialement généralisées et garanties sur le long terme, même à un niveau modeste, par un organisme international crédible.

    Les retraites vieillesse sont à mon avis la plus importante conquête sociale de tous les temps.
    L’impact des retraites vieillesse sur la natalité a-t-il été étudié?
    Il faudrait que de telles études soient faites.

    Il me semble évident que les enfants tiennent lieu de retraites vieillesse depuis toujours. On fait donc aussi des enfants par peur de l’avenir.

    Évidemment, il faudra faire de la peine aux riches, aux chefs religieux, aux nationalistes, aux militaristes, aux constructeurs de prisons, aux propriétaires fonciers (à eux surtout)… Il y a aussi le caritatif, certain diraient le business du caritatif (des millions d’organisations ! Dont probablement aucune n’œuvre pour l’instauration de retraites vieillesse, lesquelles sont de l’ordre du droit et non de la charité).

    Vous savez quoi ? Ils travaillent tous à la multiplication des pauvres…
    Ils adorent les pauvres…
    Comme les araignées adorent les mouches.

    Que pensez-vous de mettre au premier plan les retraites vieillesse ?
    Que pensez-vous de l’idée d’associer défense de la planète et retraites vieillesse ?
    Ne faudrait-il pas tenter de faire avancer cette idée ?

  10. LA SURPOPULATION MONDIALE ET L’AGROCARBURANT FAMINOGENE

    Le 28 avril 2008-04-28

    Par Guillaume

    Les défis auxquels l’homme devra faire face en ce 21ième siècle, menacent la survie même de l’espèce humaine. Rien que leur énumération donne la chair de poule: le réchauffement climatique, la désertification , la pollution de l’air, de la terre et de l’eau, la pénurie d’eau potable, la surpopulation la disparition du pétrole en 2040, le gaz et l’uranium en 2050, la pénurie de matières premières, les guerres religieuses et le terrorisme religieux au nom de Dieu, d’Allah, de Mahomet, de Jésus et tous les autres gourous qui rendent les gens « fous ».

    L’énumération de ces diverses catastrophes qui menacent la planète entière, qu’elles soient naturelles ou provoquées par l’homme, nous font croire que la deuxième moitié du 21ième siècle, risque d’être apocalyptique.

    On aurait du pratiquer le « malthusianisme  » depuis au moins cinquante ans, pour éviter la surpopulation, cause « principale » des catastrophes actuelles, afin de sauvegarder assez de matières premières et d’énergies non renouvelables pour les générations futures. Mais comment faire une politique démographique restrictive avec les curés, les imams, les rabbins, etc., tous opposés à la contraception, préférant que les enfants meurent de faim, plutôt que d’empêcher leur naissance.

    Le 3ième Congrès du WWF admettait déjà en 1973 que l’explosion démographique était la cause principale de la crise de l’environnement et affirmait sa conviction que tous les gouvernements avaient le devoir d’envisager les mesures à prendre sur le plan mondial pour stabiliser et finalement ramener la population humaine à un niveau adapté à la capacité de charge des terres et des océans. Ces mesures devaient être prises de toute urgence, non seulement en vue d’assurer la conservation des ressources naturelles, mais également pour permettre à l’humanité de jouir d’une qualité optimale de vie Rien de cela ne s’est réalisé.

    Chaque jour il y a environ 400.000 personnes en plus sur la terre et la population actuelle de 6,5 milliards d’êtres humains s’accroît chaque année de plus de 80 millions de personnes. A ce rythme on estime qu’en 2050 il y aura 4 milliards d’êtres humains en plus. La population de l’Inde a dépassé le milliard d’habitants et s’accroit chaque année de 19 millions de personnes. En un an l’Inde s’accroît de plus d’habitants que la population totale des Pays-Bas, pays surpeuplé, de presque 17 millions d’habitants.

    La France elle-même fait une politique de natalité. C’est une politique dangereuse et irresponsable. Le chanoine Sarkozy s’est vanté de l’accroissement démographique en France dans son interview à France 3 le 21.4.2008. Est-ce que la France avec une population de 64.473.140 personnes (1.1.2008-Wikipedia) n’a pas assez d’habitants? Le président de tous les croyants catholiques, Sarkozy, veut-il que la France devienne « Hong Kong » et que les bidonvilles s’agrandissent?

    L’Egypte dont le territoire est à 94 % désertique, compte 78.887.007 d’habitants. En 2050 ils seront 120 millions. Un enfant naît toutes les 23,5 secondes (évaluation de 1995). Comment trouver une solution à ce fléau démographique, dans un pays si pauvre, miné par l’islam, qui empêche l’émancipation de la femme égyptienne. Cette émancipation est une condition sine qua non, à tout progrès culturel, social et économique ou à toute politique restrictive en matière démographique dans cette république pauvre et surpeuplée.

    Si l’on ne veut pas comprendre que la population au lieu d’augmenter doit diminuer, il n’y a aucun espoir de voir la situation dans le monde s’améliorer. Comment l’Inde pourrait –elle trouver le nécessaire pour entretenir chaque année 19 millions de personnes en plus? Chaque année les terres cultivables se rétrécissent tandis que la population augmente? L’Inde, contrairement à la Chine, n’a aucune politique de planning familial, pour la population, malgré sa situation démographique désastreuse.

    Le Cirad estime que 40% ou 5, 2 milliards d’hectares sur 13 milliards de terres émergées sont menacées par la désertification . La Chine avec sa population de 1,3 milliards d’habitants a perdu 2,6 millions de km2 de terres désertifiées, soit 27,3 % de la superficie totale de son territoire .

    On considère qu’en 2040 il n’y aura plus de pétrole alors qu’il intervient dans la fabrication de quelques centaines de produits indispensables. Beaucoup de produits indispensables disparaîtront. En, 2050 il n’y aura plus de gaz ni d’d’uranium (énergie nucléaire). Les pénuries se feront sentir évidemment bien plus tôt et la guerre pour l’énergie s’amplifiera.
    On a cru que la biomasse allait remplacer le pétrole et le gaz, après la première crise pétrolière en 1973. Les écolos voyaient d’un bon œil ces énergies dites renouvelables appelées: agroénergie, agrocarburants, biocarburants, bioéthanol, biodiesel, biogaz, biométhane, etc. fabriqués avec de la nourriture humaine ou animale (palmier à huile, betterave, colza, soja, tournesol, canne à sucre, orge, maïs, seigle, riz etc.)
    Il n’a pas fallu longtemps pour constater que les agrocarburants ne sont pas du tout la solution à nos problèmes énergétiques futurs, ni à nos problèmes de pollution ou de CO2.
    La Fédération Internationale des Amis de la Terre (groupe du Sud), déclarent que les « agrocarburants sont une catastrophe écologique et sociale ». L’Europe a décidé de continuer sa politique en matière de biomasse édictée par la directive 2003/30/EC, malgré les signes alarmants de famine dans le monde. La flambée des prix des denrées alimentaires a créé des émeutes violentes en Egypte, en Indonésie, en Mauritanie, au Cameroun, etc.
    On ne peut détourner la nourriture humaine et animale, à l’usage de biocarburants, sans une flambée des prix dans le secteur alimentaire et sans augmenter la famine dans le monde. Ce que le moteur consomme n’est plus disponible pour l’homme ou l’animal. Actuellement des millions d’hectares de terrains agricoles sont déjà confisquées pour alimenter les usines d’éthanol. En Chine, il faut 2.400 litres d’eau et en Inde 3500 litres d’eau, pour produire un litre d’éthanol à partir du maïs, alors que la moitié des habitants sur terre seront probablement sans eau dans env.30 ans.
    La famine augmentera rapidement à cause de tous les facteurs néfastes qui se conjuguent :
    1°la désertification continue chaque jour (moins de terres cultivables et moins de forêts)
    2° l’utilisation scandaleuse des terres agricoles pour les agrocarburants.
    3°l’augmentation dramatique de la population humaine.
    Les climatologues et autres savants, organisent régulièrement des « colloques internationaux » Ce qui est le plus frappant, c’est que ces savants laissent complètement de côté le problème essentiel, cause principale de la destruction de la nature, de la surchauffe climatique, de la disparition des forêts, etc., à savoir: la démographie galopante, la surpopulation. Non seulement ils devraient pousser un cri d’alarme et inviter toutes les nations à faire du planning familial à l’échelle mondiale pour enrayer l’accroissement démographique catastrophique, mais aussi exhorter les politiciens à prendre des mesures tendant à réduire la population mondiale au lieu de la laisser augmenter de façon criminelle. (Nouveau-nés qui meurent de faim)
    On sait combien certains milieux essaient de minimiser le problème de la surpopulation qui détruit notre écosystème et donc notre planète.
    Il faut croire que l’on ne peut pas aborder la vraie cause de l’apocalypse qui s’annonce et à l’ONU la « croyance » l’emporte sur la « science ».
    Seule une diminution draconienne de la population mondiale permettra de récréer des espaces naturels, pouvant servir à l’agriculture, au reboisement, etc. Il ne sert à rien de parler de notre environnement si l’on accepte encore des milliards d’êtres humains en plus. Les écolos n’en parlent jamais le problème de la surpopulation, cela semble tabou.

    On dit qu’on doit moins polluer, moins consommer, moins se chauffer et porter un gros pull, isoler son toit, faire moins de kilomètres en voiture, mais à quoi tout cela sert-il, s’il y a chaque année 80 millions d’habitants en plus pour augmenter la consommation et la pollution. Les religions ont une attitude criminelle dans le problème de la surpopulation mondiale. Comment arrêter la famine, alors que la population augmente, que les terres cultivables se désertifient de plus en plus, que des millions d’hectares de terres destinées à l’alimentation humaine, sont utilisées à des fins industrielles pour la production d’éthanol?

    Mais que faire s’il faut renoncer à l’agrocarburant?

    Tous les pays qui ont les moyens matériels et ceux qui ont aussi les savants nécessaires devraient mettre ces moyens ensemble pour la création d’un gigantesque laboratoire international de recherche en matière énergétique renouvelable, chargé de trouver de « nouvelles énergies durables » qui peuvent remplacer le gaz, le pétrole, l’uranium. Cette énergie ne peut être créée à l’aide des denrées alimentaires animales ou humaines, cette pratique étant faminogène. Il est temps, il est urgent que les politiciens agissent parce que ce n’est pas le « Dieu » mythique qui nous sauvera de l’apocalypse, il n’a jamais apporté à une population affamée ne fut-ce qu’une seule « tartine ».

    Guillaume

  11. Bonjour,

    Je vous conseille également la lecture de « L’Art de guillotiner les procréateurs. Manifeste anti-nataliste » de Théophile de Giraud aux Editions Le Mort-Qui-Trompe et paru en 2006.
    Cordialement 🙂

  12. THONNERIEUX Yves

    « 2050, sauve qui peut la Terre » est pour moi (journaliste environnemental et naturaliste) un ouvrage de référence, avec celui de notre confrère Yves Paccalet ‘L’humanité disparaîtra, bon débarras » où un chapitre tourné avec humour se nommait déjà « il faut manger nos bébés ».
    Je pense que ce nouvel opus « Faire des enfants tue » va faire grand bruit et ne t’attirera pas, Michel, que des sympathies. Je salue donc ton courage, puisque je partage la même analyse que toi de notre sombre avenir.
    Les visionnaires et lanceurs d’alerte d’aujourd’hui connaissent les mêmes tourments que ceux qui, en leur temps, déclaraient que la terre était ronde ! A un détail près : on ne leur demande plus de se rétracter et on ne menace pas de les brûler en place publique (quoi que…). Alors courage Michel et tiens bon !
    Confraternellement,
    Yves

  13. Merci Michel, je me ferai un grand plaisir de lire cette vérité très, plus que vraie!!
    Déjà que nous prenons sans aucun droit la place des autres espèces, en plus notre bateau coule et nous le chargeons et surchargeons encore, on est vraiment très cons!!!!

  14. « Faire des enfants tue »… L’ignorance aussi !
    Il s’agit d’œuvre issue de la collaboration d’un père et de sa fille, faut-il y voire un paradoxe chargé de sens, ou crier aux meurtriers ? Il est vrai que « le patriarche » ne semble pas être à un paradoxe prêt.

    Poncifs éculés : les auteurs nous promettent « la vérité vraie ». Aurait-il trouvé « la vérité fausse » !

    Philosophie à quatre sous : Quand la politique chinoise prolonge l’humanisme de la pensée de C. Levi-Strauss…

    Vision apocalyptique à la mode : Siège de tous les fondamentalismes.

  15. Robert Spanje

    Pour un « amateur » entomologiste, M. Tarrier se pose décidement mal en défendeur de la Nature… N’est-il pas (bien connu !) comme un arriviste, vendant les dits papillons qu’il prétend défendre ???

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