La jeune Greta Thunberg, qui mène une « grève scolaire » pour le climat tous les vendredis, a été le visage de la COP24. Elle a réussi à porter son message jusque dans les assemblées de la 24e conférence mondiale sur le climat : « Nous sommes à court d’excuses et de temps. Nous sommes venus ici pour vous informer que le changement s’annonce, que cela vous plaise ou non », a prévenu la jeune fille. Les réactions sur lemonde.fr* montrent que nous sommes encore loin d’un discours commun sur l’action climatique à mener. L’anti-écologisme est omniprésent :
Untel : Les écolos ont échoué à convaincre les adultes; ils essaient maintenant avec un public moins sceptique. Arrheu
Claude Hutin : La culpabilisation est le degré zéro de l’argumentation, même sous forme de soupe écolo ânonnée par une gamine. Les gens meurent de faim dans le monde et vous ne faites rien ? Il y a une guerre au Yemen et vous ne faites rien ?La culpabilisation ne fait pas une politique.
nicopra : Greta Thunberg est loin d’être une gamine instrumentalisée juste pour la COP. Et à 15 ans, on est plus une enfant mais bien une jeune adulte qui pense même si ça dérange certains. J’espère que ces messieurs Untel, Hutin, … ne sont pas de vieux c… mais encore assez jeunes pour être là quand les conséquences du réchauffement nous frapperont de plein fouet.
Untel : Supposons qu’un pays soit dirigé un jour par un écolo décroissant. Vous verrez alors, si vous êtes assez jeune, que les pays dirigés par des sceptiques s’en sortiront mieux vis-à-vis du réchauffement que le pays dirigé par un écolo.
décroissant au beurre : Instrumentaliser une gamine c’est pas beau! A t-elle un prix Nobel ou récite t-elle son catéchisme écolo? Laissons le marché innover et s’occuper de ça. Le reste c’est juste de l’idéologie.
ERIC TENU : @ décroissant: Je connais pire qu’une instrumentalisation de gamine, vous concernant. De la mauvaise foi : le fameux marché ne convient plus à la planète et est lui-même en cause. C’est ce que dit la science de l’écologie. C’est à distinguer d’une opinion, comme d’un mouvement politique.
Gilet Vert : Mon fils de 9 ans s’est écroulé en larmes devant le dernier « RV en Terre Inconnue », quand les Indiens Kogis suppliaient les « petits frères » (les occidentaux) de respecter la « terre mère » dont il ne faut pas oublier qu’elle nous donne tout. Ému aux larmes par le mal et la pollution que l’on génère ! Du coup cela m’a aussi bouleversé !
Claude Hutin : Pfff. Les indiens Kogis c’est une sorte de Corée du Nord arriérée et autarcique, ça ne fait pas rêver tout le monde, mais vous pouvez y partir, on ne vous retient pas. Vous pourriez avant de partir suggérer à votre fils quelques reportages sur le paludisme, pour lequel on espère de grandes avancées, sur les développements de l’IA et sur la révolution génétique.
le sceptique : L’écologisme correspond à la définition totalitaire chez une partie de ses partisans : persuadés que c’est l’alpha et l’oméga, la clé expliquant le tout qui doit être repensé par là, que l’Etat doit devenir autoritaire si le peuple ne comprend pas, que chaque geste de la vie privée est un enjeu politique, que la nature est référent et norme non discutables, etc. Il y a des fanas de toute idéologie, le danger vient surtout de l’appel au pouvoir fort.
JEAN PIERRE PEYRARD @ le sceptique : En l’occurrence, il s’agit de savoir comment on répond aux prévisions apparemment fondées des climatologues. Il ne s’agit donc pas d’écologisme mais, au bout du compte, de la (sur)vie de l’humanité. L’état de la planète n’est pas le fait du hasard ou de la malchance, mais d’un fonctionnement propre à notre espèce qui met en route des processus avant de se poser les questions de leurs effets.
ARMAND DANCER : Il y a bien eu les jeunesses communistes, les gardes rouges, les jeunesses hitlériennes, les Opera Nazionale Balilla, les JEC, les JOC, etc… pourquoi n’aurait-on pas les « jeunesses écologistes »… avec le même enthousiasme imbécile et le même manque de réflexion ?
Dance Fly : C’est vrai que vous quand on lit vos messages on se dit tout suite que côté réflexion vous êtes au dessus de la moyenne hein ?
CHRISTOPHE NICOLAS : Le 4×4 ou le vélo…la bourse ou la vie ? Pas sûr que cela soit si simple L’écologie c’est la préservation de notre milieu naturel mais pour beaucoup d’entre nous qui sont nés dans les villes le retour à un mode de vie rural est un non-sens.
Thierry Oiseau : Gandhi nous le rabâche, vivre tous simplement pour que tous puissions simplement vivre. Notre maison est unique et fragile, nous devons en prendre soin, économie, partage, justice, de toute urgence nous devons guérir avec Gaïa.
Tagadatsointsoin : est il possible de lutter contre le déréglement climatique dans le système économique actuel ? La mondialisation sans aucune règle met les pays en concurrence, et en concurrence par tous les moyens ou alors on n’est plus compétitif, on perd des emplois et c’est le chômage. C’est donc la surenchère mondiale au moins disant social, fiscal (il faut attirer les entreprises et Starbuck paie moins d’impôts que le café du coin …)
* lemonde.fr du 17.12.2018, « Nous sommes à court d’excuses »
Le moins qu’on puisse dire c’est que les discours écolos ont un mal fou à se faire entendre. Et on peut même rajouter que le débat sur le climat, et plus généralement sur l’état de la planète, est tout simplement impossible.
Entre d’un côté ceux qui ont autre chose de plus urgent à penser que le climat et la fin du monde, les sceptiques (avec ou sans guillemets), les autruches de toutes sortes, les gros porcs qui se foutent de tout, les nihilistes … et d’un autre (pour faire simple, ou simplet) les dits écologistes… comment pourrait-il y avoir un véritable débat ? Au mieux il ne peut y avoir qu’un dialogue de sourds.
Si de plus entrent en scène des écotartufes, des « khmers verts » ou des « fanas » (fadas) comme les appellent certains… ça ne peut que tourner au grand n’importe quoi, voire au pugilat.