La pétition pour une action en justice contre l’inertie en matière climatique de l’État a recueilli 1,7 million de signatures, un record, bien au dessus de la pétition des “gilets jaunes” ». Le ministre de la transition écologique, François de Rugy, se dit « heureux que les citoyens s’expriment pour lutter contre le dérèglement climatique ». Ça mange pas de pain ! Il ménage la chèvre et le chou : « Une pétition pour le climat, oui, je signe. Une pétition pour attaquer l’Etat, non. » Il estime aussi que « Ce n’est pas à des juges de forcer le gouvernement à prendre une loi »… il botte en touche. Alors qu’il a lui-même acté la suppression de la taxe carbone, il pousse un cocorico : « Les mesures prises dès le début du quinquennat commencent à porter leurs fruits. » Les commentateurs sur lemonde.fr restent sur leur faim :
Hivers rigoureux : Les Gilets Jaunes ont obtenu 10 milliards. Les 1,7 millions de pétitionnaires ont obtenu de belles paroles d’une girouette de haut vol.
PHILÉMON FROG 2 : Ce ministre feint-il de ne pas comprendre ? La taxe écologique est un impératif et on ne peut pas être solidaire des gilets jaunes sur ce point quand on est écologiste.
C’est déjà trop tard : Comme quoi, foutre le bordel par quelques milliers d’abrutis paye plus que signer des pétitions par des millions de gens conscients, eux.
Fabrice : Pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut commencer par détruire les ronds-points.
Vert ! : Bobos verts contre prolos jaunes… Cette fois la guerre est bien déclarée.
Fratern : Si on répond au niveau @Verts!, on peut dire que les gilets jaunes sont eux sous l’influence des bobos rouges-bruns : Mélenchon, Ruffin, Le Pen et autres bourges bien nantis du même acabit.
OBdx : Pas d’amour, sans preuves d’amour. Donc, à l’action !!! Et en expliquant clairement cette action. Et là on verra si le pouvoir est conscient des enjeux et convaincu de la politique à mener pour agir sur les émissions de gaz à effet de serre.
Pierre Castaing : Quoi de plus simple ou même d’irresponsable que de cocher une case ? Une véritable action citoyenne doit correspondre à un minimum d’effort personnel. Ne serait-ce qu’un euro, ou tout ou partie de ce que le gouvernement demandait.
Fratern : Il semblerait que le principal frein aux mesures pour le climat ne soit pas le gouvernement, mais les Français.
1,7 million de quoi ? De signatures. Ahahah !!!
Et combien y a t-il de français en âge de signer, ou de cliquer ? Ahahah !!!
Pour comparer 1,7 million c’est le nombre de voix qu’a récolté Dupont-Aignan au premier tour en 2017. Et c’est un peu plus que le double de ce qu’avait récolté Eva-Joly en 2012.
39 millions, c’est le nombre d’utilisateurs de smartphones en France en 2018.
le sceptique : Oui il faudra y revenir car donner un prix au carbone est à peu près le seul moyen de s’entendre sur l’objectif. Mais il y a la taxe carbone fantaisiste du gouvernement français visant à combler la trésorerie d’un Etat obèse et dépensier, la taxe carbone réaliste qui demande a minima une démarche commune de l’Europe conditionnant l’accès à son marché intérieur.
stan 2 sur lemonde.fr : « L’action des gilets jaunes a freiné la taxe carbone. C’est malheureux mais il faudra y revenir …
Stéphane sur lemonde.fr : Cette facilité à trouver en « l’Etat » le coupable idéal… sans jamais remettre en question son propre mode de vie, ses comportements. Et quand en plus certains nous font le coup d’une possible convergence avec les GJ, cela devient grotesque.
La solution finale sur lemonde.fr (27/12/2018 – 11h33)
S’il existe une minorité activiste dans le domaine du climat, il existe tout aussi bien une minorité largement représentée et très déterminée qui ne veut pas de nouvelles normes ni de nouvelles contraintes financières. Ces deux blocs, antinomiques, sont condamnés à s’affronter
La réponse du ministre de la transition écologique et solidaire à cette demande préalable – François de Rugy a déclaré dans Le Parisien, le 25 décembre, qu’il « n’est pas à des juges de forcer le gouvernement à prendre une loi » sur la protection de l’environnement – n’est pas fondée.
Le choix d’une procédure pour « carence fautive » vise à attester des manquements de l’Etat, d’une inaction ayant mené à compromettre les engagements pris dans la loi. Le juge administratif pourrait condamner l’Etat à mettre en place toute mesure nécessaire à la réalisation de ces objectifs.