Un jour, le (ou la) président(e) de la République française sera écolo. Cela ne peut faire de doute. Nous le savons depuis 1972, lorsque le rapport du club de Rome a dénoncé la course à la croissance en démontrant les limites de la planète. Deux ans plus tard avec le premier choc pétrolier, nous savons que notre civilisation dépend du pétrole. D’ailleurs, pour la première fois, René Dumont portait ce message aux présidentielles 1974 : l’écologie ou la mort, à vous de choisir ! Depuis 1990 et le premier rapport du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), nous savons aussi que l’humanité va faire face à un réchauffement climatique. Nous savons désormais de façon scientifiquement prouvée que le choc des hydrocarbures n’est qu’une partie des dégradations écologiques qui menacent nos sociétés. Qu’attend le peuple pour porter au pouvoir un ou une écolo ? Dépassons les vieilleries de droite comme de gauche !
Les ressorts sociaux-démocrates sont fatigués, le PS ne reste le parti dominant à gauche que par le poids de son passé. La fascination et la complaisance des socialistes pour les règles libérales qui se sont imposées au monde résonnent comme une forme d’échec. De façon symptomatique, ils voulaient tout miser sur Dominique Strauss-Kahn, la personne la plus à droite de ceux qui se disent à gauche. La gauche socialiste n’est plus la gauche. La gauche socialiste n’a jamais été écolo. Réformer le pays, sa politique énergétique, sa société, cela transcende les méthodes et les discours standardisés de la gauche. Mais le PS n’aime pas les idées nouvelles, il préfère se déchirer dans des querelles sans fin de leadership.
Cécile Duflot a gagné son congrès* ; sa reconduction comme secrétaire nationale témoigne de la maturité d’Europe Ecologie-Les Verts. Ceux qui portent l’idée de transformation sociale, qui veulent construire dans la durée, agir pour les générations futures, ce sont les écologistes. Ils sont en position non seulement de faire bouger les lignes, mais de gagner la majorité et conquérir le pouvoir. Tout est possible. On se souvient du 21 avril 2002, Le Pen n’avait pas été envisagé pour le 2ème tour et pourtant l’extrême droite devance le candidat du PS. En 2007 le centriste Bayrou était à 8 % en intentions de vote, il a fait plus de 18 % des voix. Aujourd’hui pour 2012, l’écologie avec EELV dispose d’un programme en phase avec les attentes de la société, d’une assise électorale confirmée par les précédents scrutins, de deux candidats qui représentent à la fois la probité et la volonté d’un changement écologique de la société. Dépêchez-vous de vous inscrire aux primaires de l’écologie politique, il ne vous reste plus que 5 jours :
* LeMonde du 5-6 juin 2011, Cécile Duflot se pose en patronne
Je pense que ce qui est important dans l’aventure d’EE-LV, ce n’est pas d’où viennent les gens, mais là où ils veulent aller.
Je pense que ce qui est important dans l’aventure d’EE-LV, ce n’est pas d’où viennent les gens, mais là où ils veulent aller.
Jeff O : Allez, on commence sans langue de bois : qui vous a le plus convaincu hier soir à Toulouse des quatre prétendants à la primaire ? Et évidemment pourquoi ?
Jean-Vincent Placé : J’ai trouvé le débat de très bon niveau, ce qui me renforce dans l’orientation que nous avons prise ce week-end à La Rochelle d’avoir un candidat à l’élection présidentielle en 2012 et incontestablement, Eva Joly et Nicolas Hulot ont tous deux des capacités et la stature pour bien incarner notre projet politique (…)
Je pense que ce qui est important dans l’aventure d’EE-LV, ce n’est pas d’où viennent les gens, mais là où ils veulent aller.
Lemonde.fr | 07.06.11 |
NB : Jean-Vincent Placé est le numéro 2 d’EELV, il s’exprimait dsn le cadre d’un chat