Pour les Français, la Terre est surpeuplée. Ils sont favorables à une nécessaire maîtrise de la natalité.
À l’occasion de la naissance du huit milliardième humain, fixée par l’ONU au 15 novembre 2022, deux associations, Démographie responsable et Écologie sans frontière, ont commandé un sondage IFOP pour connaître l’opinion des Français sur le niveau de la population en France et dans le monde. Les résultats du sondage vont à l’encontre des idées communément admises, véhiculées par les dirigeants politiques, les grands médias et même les organismes publics en charge de la démographie. Ils rejoignent en revanche les conclusions du GIEC et de la communauté scientifique internationale.
Oui, la planète est surpeuplée ; oui, cette surpopulation est une cause importante du réchauffement climatique et de la perte de la biodiversité ; oui, la France est aussi concernée et doit s’efforcer de stabiliser sa population plutôt que l’accroître. C’est du moins ce qu’affirment dans leur grande majorité les personnes interrogées par l’IFOP. Malgré le mantra nataliste asséné en permanence, le verdict est sans appel. Les réponses des Français aux six questions posées révèlent une convergence de vues que les initiateurs de cette étude n’avaient pas imaginée.
https://www.demographie-responsable.org/sondage-2022.htm
Certes, les électeurs écologistes sont plus sensibles que d’autres au réchauffement climatique et à la perte de la biodiversité, tandis que ceux d’Éric Zemmour se montrent plus soucieux du contrôle des flux migratoires. Certes, les jeunes envisagent plus facilement que les vieux une certaine diminution de la population française, quand les riches montrent moins d’intérêt que les pauvres au maintien des allocations familiales. Cependant, les différences entre les différentes catégories sociales et entre les différentes sensibilités politiques sont minimes. Ce qui frappe, au contraire, c’est la grande homogénéité des réponses, là où on ne l’attendait pas. Les clivages traditionnels de la société française sont ici presque résorbés. Preuve sans doute, deux siècles après Malthus, de la modernité et de la pertinence de la question démographique.
Les résultats du sondage sont disponibles dans leur intégralité sur le site web de l’association Démographie responsable.
Créée en 2009, Démographie responsable est une association écologiste qui a pour mission d’alerter sur les dangers liés à la surpopulation. Elle veut introduire la question de la population dans tous les débats sur l’environnement et milite pour une stabilisation, puis une diminution progressive de nos effectifs, dans les pays développés comme dans les pays en voie de développement.
Créée en 1999, Écologie sans frontière a été l’une des ONG initiatrices du Grenelle de l’environnement en 2007. Elle a ensuite été l’une des premières à initier des actions judiciaires contre l’inaction des pouvoirs publics en matière de santé-environnement, en 2014. Elle s’efforce aujourd’hui de faire reconnaître la démographie comme un facteur clé dans la préservation de l’environnement.
C’est avec la plus grande attention que j’ai analysé ce sondage.
Que peut-on déduire de ce sondage, comme des sondages en général ?
Tout et n’importe quoi. C’est à dire rien de bien intéressant. Les quatre pelés et un tondu que compte ce blog (rédaction et «modération» incluses) savent ce que je pense de l’Opinion et des sondages. J’ai d’ailleurs déjà commenté celui-ci. ( à suivre )
Ce rappel étant fait, je vous renvois aux résultats de ce sondage IFOP (P.17–>)
Pour notamment examiner cette mesure, qui ne récolte que 9% d’avis favorables, à savoir le plafonnement (si ce n’est la suppression ?) des allocations familiales.
Question : «Pensez-vous qu’un plafonnement des allocations familiales à deux
enfants, sans effet rétroactif […] serait une bonne mesure pour limiter la natalité ?»
=> OUI 50% ; NON 28% ; S.O 22% => avec ça nous voilà donc bien avancés.
Je pose donc 2 questions à Démographie Responsable :
1) Dites-nous (études et preuves à l’appui) ce que cette aide financière (les allocs) pèse réellement dans le choix d’avoir ou non un enfant de plus, ou de moins ?
2) Admettons alors que cette mesure, que vous proposez et souhaitez, soit suivie d’une baisse de la natalité… de quel ordre serait-elle ?