Berléand, un joly con

Ce n’est pas l’écologie qui étouffe l’acteur Berléand. Il attaque la candidate aux présidentielles Eva Joly non sur son message, mais sur le fait qu’elle n’est pas née en France et qu’elle ne parle pas le français sans accent. Donc pour Berléant, Eva Joly « ne devrait pas être candidate ».

Selon Berléand pour être bien intégré à la société française, ce n’est vraiment pas important qu’on ait travaillé en France comme Eva Joly depuis 1961, qu’on ait un DEA de sciences politiques, qu’on réussisse son entrée dans la magistrature en 1980, qu’on ait été juge d’instruction au pôle financier à Paris depuis l’an 2000, qu’on soit élue députée européenne (circonscription Ile de France) depuis 2009, et candidate aux présidentielles après des primaires écolo franco-françaises. Pour être Français, il suffit de parler l’idiome national sans accent. Attention à tous ceux qui auront l’accent berrichon ou corse trop prononcé… direct le charter ! Berléand a même un esprit européen étriqué : il reconnaît qu’Eva Joly est norvégienne, mais « la Norvège n’est pas dans l’Europe ». Berléand ne sait pas que l’UE est vouée à s’ouvrir aux autres. Le père de Berléand est né en Russie, mais ça c’est pas grave, lui est un vrai français puisqu’il « parle le français sans accent » !

Berléand est un joly con, franco-centré et politiquement inculte. Il est vrai que l’acteur Berléand soutient et votera pour un candidat qui, selon ses propres dires, a le « charisme d’une huître » : François Bayrou, l’éternel perdant, celui pour qui l’écologie se résume à « acheter français » parce que c’est à la mode aujourd’hui. Berléand est un joly con, politiquement anti-écolo pour 2012. Pourtant, dans une interview du 15 mars 2010, il se présentait comme un ayatollah de l’écologie : « Mes parents avaient une démarche écolo avant l’heure, ils étaient contre la société de consommation et veillaient à économiser l’énergie. Je suis aussi comme ça et j’ai envie de laisser une planète plus propre à mes enfants. » Quand le sage désigne la planète, l’idiot regarde son doigt.

Le joly con Berléand ferait mieux de se contenter de faire seulement ce qu’il est capable de faire, réciter les textes des autres sur une scène…