L’avalanche des transmissions numériques nous paralyse ; il y a tellement d’options, le risque du mauvais choix s’accroît et nous rend irrésolu. TikTok, YouTube, Spotify, un jeu vidéo, et un podcast, et... l’offre est exponentielle ! YouTube propose cinq cents heures de nouvelles vidéos chaque minute. Netflix offre trente-deux mille heures de programmes et il n’y a pourtant que 8760 heures dans une année. Nous sommes submergés. Nous passons trente minutes à parlementer dans une famille pour trouver le film à regarder ensemble avant d’entendre « les portes claquer », et chacun de retourner devant sa tablette. De la concurrence numérique, les livres papiers souffrent. Selon l’éditeur Penguin Random House, la moitié des 58 000 livres publiés au Royaume-Uni en 2022 se sont vendus à moins de douze exemplaires. Et pire, ce sont les romans qui remplissent les gondoles des librairies, pas l’analyse de fond. Certes nos choix ont été toujours guidés, entre l’entourage proche, la publicité, les experts, notre capital social. Mais maintenant ce sont les algorithmes qui façonnent notre regard. Sans parler des réseaux sociaux où la réaction étouffe la réflexion.
Patino en tire une conclusion radicale : il faut « réduire l’amplitude de ce qui est proposé ».
Lire Bruno Patino, « Submersion » (Grasset, 144 pages, 16 euros)
Alors, que lire ? Ne cherchez plus ! Feuilletez ce blog biosphere, un article d’analyse chaque jour 365 jours sur 365 depuis 2005, pas de photos, encore moins de vidéos, rien que du texte qui va à l’essentiel, 7339 posts à ce jour. Bien entendu, dans ce contexte de surabondance de nouvelles, la fréquentation reste confidentielle. Une société de consommation, une société du spectacle et maintenant une génération des écrans ne peut accorder de place suffisante pour en rester à l’essentiel. Ce qui intéresse, c’est l’écume des jours, le dernier attentat pour verser des larmes, les otages du Hamas, et surtout Thomas Ramos qui vient de donner six points d’avance aux Bleus…
Alors, une tâche urgente vous attend, faire connaître notre blog biosphere… pour aller à l’essentiel.
Lire, Mon blog, un engagement de chaque jour
extraits : La déformation de l’information est perceptible dans une société dont l’idéologie dominante nous a fait oublier depuis deux siècles les limites de la planète et le sens des limites. Alors que la situation actuelle devrait nous inciter à la simplicité du mode de vie et à la sobriété énergétique, c’est toujours les faits divers à la mode qui structurent les pages du MONDE. Si nous sommes personnellement satisfaits de l’éventail des connaissances que nous fournissent ce média « de référence », nous ne sommes pas entièrement convaincus par la manière dont les journalistes font leur boulot de tri et de hiérarchisation. Car qu’est-ce qui fait sens ? Quelle place relative donne-t-on à tel évènement ou à telle démarche ? Quel doit être le commentaire pertinent d’une information ? Quelle est l’idéologie qui sous-tend l’article d’un journaliste ?
Historiquement les premiers journaux n’étaient que de simples instruments pour organiser le bavardage, et ils le sont plus ou moins restés. Le blog biosphere veut rompre avec les discours creux, c’est une tentative désespérée de porter un autre regard sur l’évènement, un regard un peu moins économico-libéral, un peu moins anthropocentrique, un regard que nous voudrions plus ouvert, plus glocal, plus écolo. Pour que change le monde… »
(glocal signifiant « penser globalement et vivre localement »)
Que lire ? « Submersion » … le dernier bouquin de Bruno Patino ?
Et que va t-il nous apporter, nous apprendre, qu’ON ne sache déjà ? Qu’ON est submergés, noyés, et toujours plus, d’infos et d’infox, et de conneries en tous genres ? Merci mais je ne vois pas à quoi ça nous avance. À moins, à moins… que ce soit rigolo.
Que lire ? Ce blog Biosphère… ? Pour avoir une chance de rompre avec les discours creux… de porter un autre regard sur l’évènement, un regard un peu moins économico-libéral, un peu moins anthropocentrique, plus glocal, plus écolo… pour que change le monde…
Vous voulez rire, je suppose. 🙂
Eh ben si ce n’est que ça, moi je vous conseille Le journal de la joie de vivre (1er journal d’écologie politique, alias La Décroissance). Des dessins rigolos, des bêtisiers, de l’ironie, de l’autodérision, bref de quoi bien rigoler. Et en même temps, de quoi bien réfléchir, bien décoloniser son imaginaire etc.