Tout peut être critiqué, même Al Gore. Car la lutte contre les perturbations climatiques peut-elle utiliser les méthodes de la société du spectacle ?
Samedi 7 juillet 2007, c’était le grand jour du Live Earth, the concerts for a climate in crisis ; à l’instigation d’Al Gore, 150 artistes se sont produits pendant 24 heures dans huit villes à travers le monde, générant une audience multimédia de 2 milliards de spectateurs. Ces concerts font fait preuve d’excellence environnementale : on pratique la carbon neutrality ou neutralité en émission de gaz à effet de serre, on compense ses péchés en plantant des arbres ! Les bénéfices de la vente seront versés à la fondation de l’ex-nouveau président des USA. Cette association, The Alliance for Climate Protection, repose sur l’idée qu’il faut faire circuler l’information sur la crise climatique et annonce un plan d’action en sept points, des gestes simples que les gens peuvent adopter dans leur vie quotidienne.
L’intention reste naïve : « Si assez de gens se rassemblent pour lutter contre la crise du climat, les entreprises et les gouvernements seront forcés d’agir, eux aussi. » En effet un show planétaire reste un show, un concert de rock est bien la dernière chose dont a besoin la planète. Car la mise en musique de la crise climatique ne peut entraîner de nouveaux comportements. D’autant plus que le site www.liveearth.org s’empresse de proposer les « Live earth merchandise » !!!
En fait Live Earth a été fondée par Kevin Wall, le producteur exécutif mondial de Live 8, un événement qui avait rassemblé l’un des plus larges publics de l’Histoire pour lutter contre la pauvreté. La pauvreté est restée en l’état, il en sera de même de la détérioration de la Biosphère par une société qui consomme du spectacle et cultive beaucoup d’illusions.
NB : Tous les articles pour la Biosphère sont archivés et classés sur Internet, http://biosphere.ouvaton.org/page.php?doc=2007/affichactu2