Le mensuel la Décroissance de juillet-août 2012 nous apporte son lot de réflexions. Ainsi la question « Faut-il stocker de la nourriture ? » face à l’effondrement probable de notre système. Voici un résumé du troisième point de vue exprimé, celui d’Anne Josnin :
On ne va pas vivre toute sa vie attaché à un blockhaus, et s’interdire de vivre en liberté de peur de ne pas pouvoir survivre… parce qu’au fond personne ne sait ce que sera demain. Les solutions sont déjà là, et d’abord chez les pauvres, ces champions de la survie. La vertu d’imprévoyance présuppose la confiance, en la vie, en l’autre, une confiance universelle, à l’opposé de celle du clan, où je fais confiance et me dévoue uniquement à ceux de la petite famille qui est mienne.
Les survivals sont des dinosaures, derniers avatars de notre société possessive et ordonnatrice, qui mouront asphyxiés dans leurs murs blindés et leurs exosquelettes, tandis que c’est ce qu’il y a de nu et de vulnérable dans notre monde qui se trouvera un chemin imprévu à travers les décombres.