Le mensuel la Décroissance de juillet-août 2012 nous apporte son lot de réflexions. Ainsi la question « Faut-il stocker de la nourriture ? » face à l’effondrement probable de notre système. Voici un résumé du quatrième point de vue exprimé, celui de Christophe Gaudry :
– La population Ile-de-France est de 12 millions de personnes en 2011. En cas de rupture de la chaîne d’approvisionnement, l’Île-de-France ne dispose que de quelques jours d’autonomie alimentaire. Dans sa production, l’Île-de-France est autonome à 26% pour les pommes de terre, 10% pour les légumes frais, 1,5% pour les fruits, 0,5% pour la viande (à l’exception des pommes 5,5%), 1% pour le lait, 12% pour les œufs. En revanche, elle est autonome à 159 % pour le blé et 117 % pour le sucre…. L’Ile-de-France est donc quasiment autonome en crêpes !!
– L’économiste Frédéric Lordon sur France Inter : « La ruine complète du système bancaire c’est le retour au jardin potager en 5 jours. »
– Plus sérieusement, que se passe t-il le 5ème jour ? Plus personne ne peut payer, donc plus de transport, et plus de sous pour passer en caisse… Et il n’y a que 800 AMAP, soit 200 000 adhérents contre 359759 magasins de vente alimentaire.
En ayant ces chiffres en tête, est-il si incohérent de stocker de la nourriture pour au moins 3 mois ? Le cycle de croissance pour les végétaux est en gros de 90 jours, sous réserve d’être dans une saison et dans un climat propice (et d’avoir un stock de semences reproductibles à portée de main)… Je pense que le crash est pour bientôt. Alors en bon père de famille, je stocke de la nourriture et des graines.
Apprendre les plantes sauvages permet de gagner ces 90 jours de pousse et se trouver à manger en plein hiver.