eau virtuelle

Dans la province espagnole d’Almeria, entre la côte andalouse et les contreforts montagneux, s’étend un paysage de lande rousse et de rocailles. Ce désert est aujourd’hui recouvert de serres sur 27 000 hectares. Elles produisent fruits, légumes et fleurs pour l’Europe tout entière. Mais ces produits étant composés à 80 % d’eau, la région vit d’une forme d’exportation de ses ressources naturelles, l’eau virtuelle qui se cache dans les produits que nous consommons. L’eau virtuelle peut apparaître comme un moyen efficace de réguler les ressources en eau sur la planète. En effet, difficile de transporter de la vraie eau ! Mais pour Almeria, c’est l’appauvrissement assuré. Il n’y pleut quasiment pas, seulement autour de 20 millimètres par an. Il faut donc prélever dans les nappes phréatiques qui n’ont plus le temps de se reconstituer. On pompait l’eau fossile jusqu’à 30 mètres sous terre, maintenant les nouveaux forages puisent à 600 ou 700 mètres. Personne ne sait combien de temps cela durera, mais on est sûr que cela ne durera pas. L’eau de mer a déjà pénétré dans les couches superficielles, les nappes sont polluées par les fertilisants et les pesticides, le dessalement de l’eau de mer ne changera pas la donne fondamentale : on ne doit pas exporter une eau qui se raréfie. D’autant plus que les touristes arrivent sur la côte pour réclamer des terrains de golf qui utilisent beaucoup d’eau…

La souveraineté alimentaire de chaque territoire doit devenir une exigence mondiale, on ne peut exporter de l’eau virtuelle en épuisant une Biosphère limitée.

 

NB : Tous les articles pour la Biosphère sont archivés et classés sur Internet,

http://biosphere.ouvaton.org/index.php?option=com_content&view=section&layout=blog&id=15&Itemid=94

 

1 réflexion sur “eau virtuelle”

  1. Bonjour,

    Je voudrais vous faire part de la parution d’une application pour IPhone que j’ai développée sur le concept d’eau virtuelle et d’empreinte en eau.

    WaterAflamed est une application pour IPhone permettant à chacun de mesurer son empreinte en eau  
    et de mieux apprécier le concept d’eau virtuelle.

    On s’apercevra que l’Européen moyen a un niveau de vie qui requiert environ 2 millions de litres d’eau par an et que les secteurs les plus gourmands ne sont pas toujours les plus évidents !

    30% du prix de vente sera reversé à des ONG œuvrant pour l’accès à l’eau potable dans le monde.

    La première version anglophone inclue les données scientifiques de 12 pays réparties sur les domaine industriels, agriculture et domestiques. D’autres versions suivront avec les publications.
    Les données proviennent essentiellement du Water Footprint Network mené par le professeur Hoekstra (http://waterfootprintnetwork.org)

    L’utilisateur rentre sa consommation hebdomadaire puis visualise sur un graphique et/ou en détail son emprunte par secteur ou article. Chaque article possède une fiche d’information expliquant le calcul ou apportant des conseils pour réduire son impact écologique.

    Pour télécharger WaterAflamed ou  voir des copies d’écran:
    http://itunes.apple.com/fr/app/water-aflamed-water-footprint/id408976536?mt=8

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