Pendant des années, les Etats-Unis ont tout fait pour ne pas agir contre leurs émissions de gaz à effet de serre. Ils n’ont pas signé le protocole de Kyoto en 2001, ils ont nié l’origine anthropique du réchauffement climatique, ils ont toujours privilégié le niveau de vie des Américains. Barack Obama n’échappe pas à la règle. Autant je suis libre de transcender en parole les intérêts immédiats des humains parce que je n’ai pas de statut social apparent, autant Obama est obligé de protéger les intérêts des Américains du nord parce qu’il a été élu pour cela. Le président des Etats-Unis est en liberté conditionnelle ! Il avait dit lors de son discours d’investiture le 20 janvier 2009 : « La façon dont nous consommons l’énergie menace notre planète », « Nous allons lutter contre ce fléau qu’est le réchauffement de la planète », « Nous ne pouvons pas consommer sans réfléchir les ressources du monde ». Mais Obama avait dit aussi en 2009 : « Nous n’allons pas nous excuser pour notre mode de vie, nous le défendrons sans relâche ». Il a fallu attendre le 25 juin 2013 pour que Barack Obama lance enfin un plan d’action nationale pour le climat*.
Il est très significatif que les chaînes câblées se sont détournées du discours présidentiel pour Edward Snowden, qui n’avait dit que ce qu’on savait déjà : les Etats nous ont tous mis sous surveillance électronique. Les Américains ne croient pas qu’il leur faut diminuer leur consommation de ressources fossiles, et personne ne leur explique clairement. Puisque le Congrès est paralysé par le négationnisme climatique des républicains, Obama entend agir par des mesures réglementaires. Obama annonce une mesure immédiatement qualifiée de « guerre contre le charbon » par les républicains. On attendra longtemps des limites contraignantes imposées aux émissions des compagnies d’électricité. Obama n’autorisera le pipeline Keystone XL, prévu pour acheminer le pétrole des sables bitumineux du Canada jusqu’au golfe du Mexique, que s’il « n’exacerbe pas de manière significative le problème climatique »**. Admirons le style : « exacerber » et « de manière significative ». Toutes les interprétation les plus laxistes seront faites alors que le pétrole canadien issu des sables bitumineux génère beaucoup plus de gaz à effet de serre que le pétrole conventionnel.
Obama s’était engagé en 2009 à réduire les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis de 17 % au-dessous de leur niveau de 2005 d’ici à 2020. Rien n’a été fait. Le protocole de Kyoto demandait aux USA de les diminuer de 7 % en 2012 par rapport à 1990. En 2004, ces émissions étaient supérieures de 16 % au niveau de 1990. Bis repetita. Quand New York sera définitivement sous les eaux, les Américain/es comprendront peut-être la stupidité de leurs consumérisme éhonté.
* LE MONDE du 27 juin 2013, Obama repart au combat contre le réchauffement
** LE MONDE du 27 juin 2013, Le projet d’oléoduc géant entre le Canada et les Etats-Unis suspendu à son bilan carbone
Au delà de l’imbroglio de contraintes contradictoires dans lesquels se trouve de facto tout chef d’état, Barak Obama comme les autres, se pose la question fondamentale : Peut-on faire quelque chose contre le réchauffement climatique ? Mon point de vue est que : Non. C’est impossible !
Cela serait s’opposer au mouvement général de nos économies dont l’inertie est immense et qui demandent toujours plus de croissance. Les énergies dites renouvelables ou alternatives sont pour l’instant (et à mon avis, pour toujours) incapables de se substituer à la manne des énergies fossiles.
D’autre part, et peut-être plus profondément encore, le combat contre l’émission de CO2 est perdu car toute économie dans un domaine est obligatoirement une porte ouvert pour consommer dans un autre. Nous allons brûler tout le pétrole, tout le gaz et tout le charbon présents sur la planète. Alors que l’on fasse des efforts pour les voitures consomment moins afin que ce soit les avions qui puissent le faire ou l’inverse, quelle importance ?
Et surtout, imaginons que nous puissions réduire un peu que notre consommation, quelle importance pour la planète que nous consommions toute ses réserves en 100 ans sans faire d’efforts, ou en 130 ans en se serrant la ceinture ? Dans un siècle et demi pour la Terre et son climat la situation sera identique.
La seule solution est drastique, réduire très fortement nos effectifs (par la baisse générale et très forte de la fécondité) et baisser aussi strictement nos consommations afin que nous puissions quasiment complètement nous passer de ressources fossiles. Hors de cette perspective, toutes nos actions ne conduiront qu’à des reports. Malheureusement cette perspective heurte de plein fouet l’ensemble des moteurs et aussi des valeurs de notre société. Pour tout cela je crois que le combat est perdu et que seule la contrainte physique et matérielle liées au manque changera la donne. Autrement dit : Nous aurons échoué.
Au delà de l’imbroglio de contraintes contradictoires dans lesquels se trouve de facto tout chef d’état, Barak Obama comme les autres, se pose la question fondamentale : Peut-on faire quelque chose contre le réchauffement climatique ? Mon point de vue est que : Non. C’est impossible !
Cela serait s’opposer au mouvement général de nos économies dont l’inertie est immense et qui demandent toujours plus de croissance. Les énergies dites renouvelables ou alternatives sont pour l’instant (et à mon avis, pour toujours) incapables de se substituer à la manne des énergies fossiles.
D’autre part, et peut-être plus profondément encore, le combat contre l’émission de CO2 est perdu car toute économie dans un domaine est obligatoirement une porte ouvert pour consommer dans un autre. Nous allons brûler tout le pétrole, tout le gaz et tout le charbon présents sur la planète. Alors que l’on fasse des efforts pour les voitures consomment moins afin que ce soit les avions qui puissent le faire ou l’inverse, quelle importance ?
Et surtout, imaginons que nous puissions réduire un peu que notre consommation, quelle importance pour la planète que nous consommions toute ses réserves en 100 ans sans faire d’efforts, ou en 130 ans en se serrant la ceinture ? Dans un siècle et demi pour la Terre et son climat la situation sera identique.
La seule solution est drastique, réduire très fortement nos effectifs (par la baisse générale et très forte de la fécondité) et baisser aussi strictement nos consommations afin que nous puissions quasiment complètement nous passer de ressources fossiles. Hors de cette perspective, toutes nos actions ne conduiront qu’à des reports. Malheureusement cette perspective heurte de plein fouet l’ensemble des moteurs et aussi des valeurs de notre société. Pour tout cela je crois que le combat est perdu et que seule la contrainte physique et matérielle liées au manque changera la donne. Autrement dit : Nous aurons échoué.