Une « loi de la nature » décrit une réalité objective qui ne peut souffrir la moindre exception sauf à détériorer les cycles naturels. Dans une société où la loi humaine se veut plus forte que la loi de la nature, il n’est que temps de revenir à ce qui aurait du rester les fondamentaux de toute culture. Une chronique de Stéphane Foucart* insiste sur cet aspect des choses :
« Le Sénat de Caroline du Nord a prétendu en mai 2012 commander aux lois de la nature. Le texte en question entendait définir strictement les conditions dans lesquelles les scientifiques opèrent leurs estimations d’élévation à venir de l’océan. Aucune estimation ne pouvait ainsi être prise en compte par les autorités de l’Etat si elle n’avait été produite par sa Commission des ressources côtières, selon un cahier des charges très strict. Les taux d’élévation futurs ne pouvaient pas excéder ceux des enregistrements historiques. « Les taux historiques d’élévation du niveau marin pourront être extrapolés, pour estimer les taux d’élévation futurs, mais ne devront pas inclure des scénarios d’augmentation accélérée du niveau marin », précisait le texte qui, devant la consternation et le tollé suscités, a finalement été amendé. Précisons que le consensus scientifique est que l’élévation de la mer s’est accélérée depuis le début du XXe siècle, et la probabilité est très forte que cette accélération se poursuive. »
Stéphane Foucart ajoute : « Il s’agissait de protéger les propriétaires de la dévaluation de leurs biens côtiers au moyen d’une garantie législative. Aux lois de la nature, il s’agissait donc d’opposer la loi des hommes. Le problème, c’est que les lois de la nature ne paraissent pas aux yeux de la plupart des gens comme quelque chose que nous ne pouvons pas transgresser. Ainsi de la différence des sexes pour procréer ou les idées de géoingénierie contre le réchauffement climatique. » L’activisme humain perturbe toutes les lois de la nature, les cycles de l’eau, du carbone, du phosphore, et même celles de la naissance et de la mort. En conséquence, il nous paraît urgent de définir quelles sont les lois de la nature que nous ne pouvons pas enfreindre. La parole est aux commentateurs de ce blog…
* LE MONDE du 11-12 mai 2014, Réchauffement : les Etats-Unis opposent lois de la nature et loi des hommes
Il doit bien y avoir deux types d’hommes, ou plusieurs. Il y eut toujours ceux qui composèrent avec la nature, le temps, et s’en accommodèrent, sans forcer le cours des choses, puis il y eut les violents, les impatients impénitents, toujours en guerre contre la vie. La nature a bon dos, c’est elle qui encaisse, et par ricochet les hommes.
Définir la limite, ce qu’il est définitivement mauvais de transgresser, semble aussi difficile que définir dieu ou terrasser le diable .
Quand on songe que les hommes s’acharnent avec l’agent orange, sur le bord des routes, rien que cela … mais pas ceux qui le produisent ni le vendent, mais hélas des petites mains au service de .
Vous tombez dans une contradiction écologique fondamentale qui récuse la science au nom de son pouvoir d’altération mais l’emploie au nom de son pouvoir normatif.
Le concept même de « loi de la nature » (on se demande bien ce que ça pourrait être…) provient d’une science ayant assassiné l’objet de son étude : http://cosme.olympe.in/txt/loi.htm