ASTRID, c’est l’Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration. Le projet de démonstrateur de réacteur à neutrons rapides Astrid entendait répondre aux problèmes des déchets : en brûlant l’uranium appauvri et le plutonium (la France en produit 10 tonnes par an) issu de la combustion du parc actuel d’EDF, il promettait de boucler le cycle du combustible et de remédier à la question de l’approvisionnement en matière première. Concernant l’uranium, la France en importe 8.000 tonnes chaque année pour produire 1.000 tonnes d’uranium enrichi… Les 7.000 tonnes restantes d’uranium appauvri sont stockées (le stock dépasse 300.000 tonnes). Le groupe nucléaire Areva et le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) avaient signé un accord* de collaboration (dépêche AFP du 9 novembre 2010) portant sur les premières études de conception du prototype de ce réacteur de 4ème génération qui serait construit à Marcoule à partir de 2017.
Selon Les Echos*, le CEA (Commissariat à l’énergie atomique) vient de proposer de revoir à la baisse la taille du démonstrateur de réacteur à neutrons rapides, faute d’argent. Le gouvernement doit trancher d’ici la fin de l’année. Au lieu de construire un démonstrateur de 600 mégawatts (MW) (dont la mise en service était prévue à l’horizon 2039), il envisage désormais un projet de puissance réduite : entre 100 à 200 MW. Le dossier du nucléaire dit de « quatrième génération » capote pour des raisons financières. Depuis 2010, l’Etat a mis beaucoup d’argent sur la table. On a déjà dû dépenser 600 à 700 millions d’euros … pour rien. les grands partenaires du CEA ne semblent plus très allants. Mais les véritables oppositions devraient venir d’observations techniques.
Astrid fonctionnerait avec un cœur à neutrons rapides refroidi au sodium. Pas de quoi tomber amoureux. Il ressemblera tellement à son grand frère de Creys-Malville, Superphénix ! La mise à l’arrêt définitif de Superphénix a été prononcée par décret du 30 décembre 1998. Aujourd’hui, en 2010, les 5500 tonnes de sodium, dont la majorité est irradiée, ne sont pas encore traitées. Les ateliers nécessaires n’avaient pas été prévus à la construction de la centrale ! Le sodium primaire est donc maintenu depuis douze ans à la température de 180 °C pour rester à l’état liquide. Or le sodium liquide s’enflamme au contact de l’air et explose au contact de l’eau. Pour connaître un emballement du cœur de ce réacteur, il suffit d’une fuite de sodium peut provoquer la catastrophe. L’explosion atomique dont un surgénérateur peut être le siège porte le nom rassurant d ‘« excursion nucléaire ». Nous préférons les excursions amoureuses.
Bizarre. Je vois que le fruit de ma réflexion sur ce prénom d’ASTRID a disparu.
Pourtant je ne pense pas avoir franchi les limites.
le gestionnaire du blog biosphere
Il semble que la modération exercée (de facon qui nous échappe) par lemonde.fr fait souvent n’importe quoi. Nous avons déja récupéré votre commentaire sur Astrid par deux fois dans la corbeille. Pourtant nous sommes d’accord avec vous, Michel C, rien dans l’article ne prédispose a censure.
Sauf a estimer que si on utilise le terme « salop…. », on est censuré d’office !
Sans compter qu en matière du coût réel du nucléaire, la France à mangé sont pain blanc .
Nous allons rentrer dans le dur , un parc vieillissant la mise à l arrêt des vielles centrales dont le coût du démantèlement est volontairement minoré , est il connu d ailleur ?
A cela vous ajoutez un pays surendetté et EDF qui n est plus un « fleuron » de l industrie mais une entreprise qui vire dans le rouge .
Quand vous pensez en plus que la région Ile de France de la capitale est KO par une chute de neige de 10 cm en hiver .
Franchement il y a des quoi être inquiet financièrement et dans les capacités du pays à gérer un accident nucléaire , d ailleur est ce gérable ? bien sur que non …
Le nucléaire est un crime écologique
Le Nucléaire est une saloperie qui doit être éradiqué .il est au sommet de la pyramide l de l orgueil humain , juste au dessus de la manipulation génétique .
C est pas pour rien que la France le pays de l orgueil de la prétention soit leader sur le nucléaire
Le pays qui à poussé l absurde de la monarchie de droit divin jusqu au roi Soleil
Le pays qui pense avoir inventé la liberté l égalité la fraternité en 1789
Le pays qui tout les 5 ans à le ridicule d élire un président monarque d un autre age
Ce pays est naturellement le candidat rêvé pour donner à fond dans le nucléaire
Cette « manie » de mettre des jolis noms à des calamités, pour ne pas dire saloperies, comme ici ASTRID, n’est certainement pas anodine. Ce n’est certainement pas qu’une seule question de mode.
Pensons déjà aux noms de nos sacro-saintes bagnoles : Déesse, Giulia, Giulietta, Gloria, Carina, Zoé, et autres doux prénoms parmi les plus romantiques. Mais ça nous savons que ce n’est qu’une ficelle de marketing, nous pourrions dire que c’est « de bonne guerre », étant entendu que le con-sommateur aime la Bagnole, et même qu’il l’adore. La Bagnole se doit d’être bichonnée, il faut qu’elle brille, parce qu’elle le vaut bien, amen. Alors chaque année elle se doit d’être relookée, et elle se doit évidemment d’avoir un joli nom, prénom. Et comme on sait, les prénoms suivent la mode, aujourd’hui Bertha ne fait plus rêver, pourtant la Grosse Bertha était un super canon ! Mais on peut parier qu’elle reviendra, et j’y reviendrais.
Plus curieux c’est quand on donne des prénoms féminins aux calamités naturelles, comme aux cyclones, aux tempêtes. Quoi que les tempêtes ont aussi des noms masculins, Christian, Hugo, José, il y a eu aussi Klaus (comme Barbie). Bien que je ne saisisse pas l’intérêt de leur donner des noms, je préférais qu’on baptise ces calamités, Attila, Napoléon, Hitler, Mao, Pol Pot… voire Trump, Sarkozy, Macron… selon leur intensité, évidemment.
Mais les plus grosses saloperies issues du « génie » humain, nous étions habitués à ce qu’on leur donne des noms évocateurs, du genre, Le Triomphant, le Terrible, Pluton, Hadès, Phénix, Superphénix … Aujourd’hui c’est ASTRID.
C’est joli ASTRID, ça sonne bien. Little Boy aussi ça sonnait bien.