à la recherche de notre ancêtre commun

Certains croient faire de gros progrès en reconstituant leur généalogie familiale grâce à quelques archive usées : attitude purement anthropocentrique qui balbutie sur un ou deux siècles. Ce n’est pas là un exercice très captivant, mieux vaut le long souvenir de notre histoire commune. Remonte dans le temps, bien avant l’automobile, le téléphone et l’électricité, va encore plus loin. Tu arriveras il y a 400 générations, quand tes ancêtres commençaient à cultiver la terre et à se croire séparés de l’univers. En remontant encore, il y a 10 000 générations environ, tu trouveras ton premier ancêtre homo sapiens. Mais ton origine est encore antérieure ; il y a 100 000 générations, ceux par qui tu es arrivé étaient des hominidés. Quelques dizaines de millions d’années auparavant, ton ancêtre, un tout petit mammifère, vivait au temps des derniers dinosaures. En remontant encore, ton ancêtre était amphibien.

Et puis aujourd’hui, leMonde du 17 juillet nous apprend que notre ancêtre commun était segmenté ! Les humains partagent avec le cloporte et le ver de terre la même organisation itérative, une succession d’unités anatomiques identiques. Cette structure se retrouve d’ailleurs aussi bien chez les vertébrés que chez les arthropodes (insectes et crustacés). Car si tu continues à remonter la chaîne du vivant qui mène jusqu’à toi, tu arrives aux unicellulaires, à la formation de la Terre, à la naissance de l’univers. Cet exercice mental bien documenté par la science te permet alors d’agir selon ton âge véritable de quinze milliards d’années, et de prendre part au changement de cap vers une société qui soutient la vie, qui respecte tous les êtres vivants. Au contraire, valoriser la conscience subjective d’une existence rattachée seulement à tes derniers ancêtres t’empêche de percevoir que toutes les autres espèces vivantes forme ta parentèle, que la biodiversité est aussi une composante de ta famille.

Dès lors qu’il y a unité du vivant, la stratégie cartésienne de rupture entre l’homme et les autres espèces ne peut plus fonctionner. Il faut le répéter encore une fois : toutes les espèces qui vivent aujourd’hui sont évolutivement nos contemporains, ce qui veut dire qu’elles voyagent dans le même « train » que l’espèce humaine. Toute analyse qui voudrait opposer le genre humain aux autres formes de la vie est condamnée à l’échec, parce que toute notre existence témoigne d’une communauté de destin avec les autres êtres vivants. Les humains appartiennent à l’ordre de la vie et cette appartenance nous lie à un destin qui s’est noué en notre absence et dont tout indique qu’il va se dénouer sans nous.

Pour aller plus loin :

La fin de l’exception humaine de Jean-Marie Schaeffer (Gallimard)

Ecopsychologie pratique, retrouver un lien avec la nature de Joanna Macy  et M.Y. Brown (Le souffle d’or)

 

8 réflexions sur “à la recherche de notre ancêtre commun”

  1. Williams,
    désolé mais tu n’as pas compris le sen sde notre article :
    Peu importe nos ancêtres homo sapiens, ce qui importe c’est de se sentir appartenir à la Terre et à tous nos ascendants, non humains compris…
    fraternellement

  2. Williams,
    désolé mais tu n’as pas compris le sen sde notre article :
    Peu importe nos ancêtres homo sapiens, ce qui importe c’est de se sentir appartenir à la Terre et à tous nos ascendants, non humains compris…
    fraternellement

  3. WILLIAMS Teare

    bonjour,

    Je me nomme Williams Teare, je suis née à tahiti en polynésie fançaise, je suis à la recherche mes ancetres mon arriere arriere grand père se nomme CHREBRET Maurice il est née en 1889 au mois d’aout a Poitiers, merci de m’envoyer des infos si vous avez.
    sur ma boite mail maruru.

  4. WILLIAMS Teare

    bonjour,

    Je me nomme Williams Teare, je suis née à tahiti en polynésie fançaise, je suis à la recherche mes ancetres mon arriere arriere grand père se nomme CHREBRET Maurice il est née en 1889 au mois d’aout a Poitiers, merci de m’envoyer des infos si vous avez.
    sur ma boite mail maruru.

  5. Oui et la vérité d’aujourd’hui n’est pas la même que celle d’hier et est, bien différente de celle d’avant hier Attendons la vérité de demain ou des siècles suivants La recherche en la matière a elle aussi son corset du « politiquement correct » du moment

  6. Oui et la vérité d’aujourd’hui n’est pas la même que celle d’hier et est, bien différente de celle d’avant hier Attendons la vérité de demain ou des siècles suivants La recherche en la matière a elle aussi son corset du « politiquement correct » du moment

  7. C’est pire encore que ce que vous croyez car, sans les événements de la fin du Crétacé, catastrophiques pour eux, les Dinosaures domineraient encore la planète et il n’y aurait ni hommes, ni philosophes, ni blogs… sauf si les Dinos avaient suffisamment évolué pour inventer les ordinateurs. Pourquoi pas? Et après tout, il y avait déjà des Rongeurs au Crétacé et ils n’auraient pas eu besoin d’inventer la souris.

  8. C’est pire encore que ce que vous croyez car, sans les événements de la fin du Crétacé, catastrophiques pour eux, les Dinosaures domineraient encore la planète et il n’y aurait ni hommes, ni philosophes, ni blogs… sauf si les Dinos avaient suffisamment évolué pour inventer les ordinateurs. Pourquoi pas? Et après tout, il y avait déjà des Rongeurs au Crétacé et ils n’auraient pas eu besoin d’inventer la souris.

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