Actus de FNE, eau rage, eau désespoir

Un goût amer en ce lundi pour notre tour d’horizon hebdomadaire de l’actualité environnementale, après les évènements du weekend. Nous allons parler eau, évidemment. Et atteintes aux militants environnementaux, hélas !

#Eau rage, Eau désespoir

Sur notre site internet cet article de 2017 qui avançait nos 4 propositions pour une meilleure gestion de l’eau en agriculture. Tout y était déjà dit. Rien n’a été appliqué. 5 ans plus tard, France Nature Environnement révélait que les surfaces irriguées avaient augmentée de 14% en 10 ans.

L’été dernier, nous rappelions notre plaidoyer sur la gestion de la ressource en eau, et la maladaption d’une partie de l’agriculture à cette nouvelle réalité. Rien n’a été fait.

Notre bénévole Florence Denier-Pasquier réexpliquait tout cela récemment encore dans une riche tribune publiée dans Le Monde. Florence rappelait « cette sécheresse est un rappel cruel mais utile : nous devons sortir du déni, il est urgent que le prochain plan eau tienne enfin ces objectifs et organise vraiment cette réduction de l’ensemble des prélèvements, en commençant par les gros consommateurs. »

Je vous conseille également le bel éditorial de Simon Popy, président de France Nature Environnement Languedoc Roussillon, (et sa caricature mordante comme d’habitude) sur les questions d’eau dans sa région : « il n’y a aucune raison que la nature paye une fois de plus l’addition des erreurs de l’agriculture intensive. Il est de notre responsabilité de nous en assurer en rappelant les limites légales, tout en continuant à appeler de nos vœux la révolution agroécologique. »

Dernier lien : celui vers cet article de The Conversation qui explique, études scientifiques à l’appui, que face à la sécheresse, les réservoirs sont une fausse bonne idée. 

Jeudi pourrait sortir le Plan Eau du gouvernement. A suivre.

#Force à la loi

Excellent éditorial de Stéphane Foucard également dans Le Monde sur le sujet, qui rappelle qui sont les délinquants dans cette affaire. L’Etat doit appliquer la Loi.

Les drames du weekend ont illustré, hélas, le très bon article de l’Obs sur les insultes et les agressions dont sont victimes les militants écologistes en France. Chez FNE, on les compte par dizaines. Vendredi dernier, c’est le domicile du vice-président de Nature Environnement 17 qui était vandalisé et sa femme menacée. Ce weekend, c’est Sea Shepherd qui était agressé par des pêcheurs. Où tout cela va-t-il s’arrêter ?

#Scandale au Conseil Constitutionnel ?

Parlant d’Etat de droit, FNE a lancé, avec Greenpeace et La Sphynx une procédure dans le cadre de la convention d’Aarhus devant les Nations Unies pour demander l’accès du public à la justice en matière environnementale. Pour faire très court : le Conseil Constitutionnelle avait rejeté une Question Prioritaire de Constitutionnalité à l’encontre de la loi ELAN qui limite les possibilités de procédures contre les projets d’urbanisme. Problème, deux des sages du Conseil Constitutionnel qui se sont prononcés sur la question avaient porté ce projet de loi lorsqu’ils étaient au gouvernement… La procédure a été acceptée par le Comité d’Aarhus. A suivre.  

10 réflexions sur “Actus de FNE, eau rage, eau désespoir”

  1. L’irrigation n’est pas une nouveauté.
    Tout le bassin provençal s’est développé grâce au barrage de la Durance.
    De même pour le Gers avec les barrages pyrénéens.
    L’ouest de la France a la chance d’avoir un climat océanique pluvieux mais il faut gérer cette eau. Éviter les crues et délivrer l’eau aux plantes cultivées au bon moment pour lisser les aléas météorologiques.
    les eaux phréatiques contenues dans la première strate d’accumulation des eaux de pluies sont des réservoirs indispensables à l’agriculture depuis toujours.
    pour Les nappes d’eaux souterraines qui ont un taux de renouvellement très lent.
    Ces eaux doivent être réservées à la consommation humaine dans la mesure du possible.
    Le gaspillage des eaux potables de tous les circuits de distribution reste une aberration .
    Il faudrait 2 circuits de distribution. Mais cela coûte cher donc on pompe à tout va dans les nappes souterraines sans se soucier du lendemain .

  2. marcel duterte

    Je n’ ai guère de sympathie pour l’ agriculture intensive lui préférant l’ agriculture bio mais vu le nombre de ventres à nourrir , même sobres et non gaspilleurs (cfr le fumeux et pseudocopieux gaspillage alimentaire des ménages dénoncé par les acéphales gauchos), il est impossible de nourrir correctement chaque jour de l’ année 68 millions de Français et allogènes .
    Damned , encore la question démographique , s’ exclamera michel c : he oui 😁
    Bon sang , le problème est le même pour la question essentielle qu’ est l’ eau : moins d’ habitants signifie moins de consommation d’ eau , moins de polution des nappes phréatiques et des fleuves et rivières / mers mais chut la vérité heurterait les pastequistes
    ces illusionnistes du grand soir

    1. Pour ne parler que de l’eau, puisque c’est le sujet, savez-vous au moins de quoi vous parlez ? Que connaissez-vous de l’agriculture, en France déjà ? Savez-vous combien d’agriculteurs irriguent ? Et combien n’irriguent pas. Savez-vous à quoi servent ces bassines et autres mégabassines ? Qui en profite, et compte en profiter encore plus, toujours plus, et pour produire quoi, etc.
      Maintenant si vous avez besoin de croire que toute cette merde n’est que la faute des gauchos, ces acéphales inventeurs des pseudo-gaspillages, et du pseudo-réchauffement, sans oublier les Autres bien sûr, les Responsables du Surnombre… mais si ce n’est que ça mon pauvre Marcel, je vous l’ai dit mille fois, ce n’est là que votre Problème.

      1. Marcel duterte

        Où voyez-vous, mon pauvre michel c, que j’ accuse les agriculteurs : beaucoup rament (sans eau) pour survivre et tenter de produire de la nourriture en quantité suffis&nte ?
        Mon grand – père était fermier , je pense donc connaître un peu le sujet et je respecte les agriculteurs
        Connaissez-vous beaucoup de plantes qui poussent sans apport d’ eau ? Moi pas .

      2. Vu qu’après le remembrement il m’en reste un, je réponds donc à la question de Marcel À 12:55.
        Comme nous, et les animaux, les plantes ont besoin d’eau. C’est évident.
        Un éléphant adulte boit environ 100 litres d’eau par jour, un être humain a besoin de 20 à 50 litres par jour pour satisfaire ses besoins (boire, cuisiner, se laver) etc. etc. Regardez déjà, ici et là ce qui en est de la réalité. Combien Untel utilise d’eau, et combien Ontel en a besoin et “besoin“.
        Pour les plantes c’est pareil. Certaines en ont besoin d’un peu, d’autres de beaucoup, voire passionnément, à la folie, et d’autres de… pas beaucoup.
        Et puis regardez à quoi servent ces diverses plantes, que nos chers paysans, agriculteurs et autres exploitants font pousser. La vigne, très bien… Par contre le maïs, plutôt gourmand, surtout en été, il sert essentiellement à l’alimentation animale. Dont une large part de la production française est exportée.

    2. En conclusion, ça se traduira par plus de sécheresses sur l’ensemble du Globe, la gestion de l’eau va devenir de plus en plus problématique au niveau mondial jusqu’à conduire à des famines de masse ! J

  3. Les organisateurs, Les Soulèvements de la Terre (contre lesquels le ministre de l’intérieur a engagé un processus de dissolution), Bassines non merci et la Confédération paysannes se posent la question des formes d’action : « Même les plus aguerris se sont sentis en danger. » Les deux violences [celle des forces de l’ordre et celle des manifestants] ne sont pas à mettre sur un pied d’égalité.
    Les Soulèvements de la Terre reflètent le fait que nombreux sont ceux qui ne se contentent plus de manifester, de porter des revendications auxquelles le gouvernement ne répond jamais, ou alors par la répression. Le gouvernement se met à plat ventre devant ceux qui sont les premiers violents, les agriculteurs par exemple, qui agressent nos associations, usent de violences contre nos locaux, nos militants, et qui ne sont jamais poursuivis »

    1. France Nature Environnement (FNE), qui est aussi engagée dans la bataille contre les mégabassines, refuse de participer à des manifestations interdites. Dans le même temps, il faut ne pas s’étonner que certains militants doutent de l’efficacité des moyens légaux. Mais il y a complémentarité des modes d’action, la destruction de biens nuisibles à l’environnementale paraît pour certains une nécessité..

      1. Vu la clarté de cette organisation, cette décision de FNE ne me surprend pas. Chacun a pu le constater comment les meRdiaş se sont appliqués à répéter en boucle que cette manifestation était INTERDITE !
        Ceci pour bien nous faire comprendre, primo, que ceux et celles qui en ont pris la gueule n’avaient qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Notez que ce n’est pas la première fois, même pour des manifestations qui n’étaient pas interdites. Le mieux c’est donc de fermer sa gueule et de rester chez soi !
        Secundo, pour nous faire comprendre que les élu(e)s de la Raie Publique qui bravaient les interdits étaient des irresponsables, des fumiers qui ne montraient pas l’Exemple, et qui donnaient une image déplorable de nos sacro-saintes institutions (règles du jeu pipé). Bref, que leur place ne devait pas être là.
        ( à suivre )

      2. Même stratégie pour condamner ces affreux députés qui, avec leur bronca et leurs pancartes, ne respectent pas les règles de notre sacro-sainte Assemblée, garante comme on sait de notre Démocratie. C’est vrai qu’à côté de ça, trois petits bras d’honneur c’est du pipi de chat.
        La FNE pourra donc continuer à faire ce qu’elle sait faire le mieux, collaborer avec le Système, condamner gentiment ceci ou cela, juste pour la forme. Et ceci en toute légalité (complicité).

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