Composé à partir de « eu » (bien) et « genos » (race), il s’agit avec l’eugénisme d’améliorer l’espèce humaine au travers de ses gènes. L’humanisme actuel est encore totalement opposé à cette option ! Il est vrai que si l’eugénisme est un concept agréable, l’histoire humaine l’a rendu dangereux en parlant de race supérieure et autres errements. mais aujourd’hui notre connaissance croissante du génome humain permet de mesurer de façon plus précise les difficultés à venir de la personne à naître. Dans la pratique déjà, le monde développé se lance en silence dans l’éradication programmée du mongolisme par avortement voulu : un eugénisme « démocratique ».
Jean-Louis Mandel : Alors que le dépistage néonatal va s’étendre en France en septembre, passant de 13 à 16 maladies, le dépistage préconceptionnel, qui s’adresse aux futurs parents, fait encore débat. Depuis janvier 2025, l’Académie de médecine a constitué un groupe de travail sur ce sujet. Cela concerne plusieurs centaines de pathologies rares, sévères, qui se révèlent dès l’enfance. Les parents pourraient décider de ne pas avoir d’enfants, avoir accès à un diagnostic préimplantatoire, qui permet de tester les embryons, dans le cadre d’une fécondation in vitro. Ils pourraient enfin choisir le diagnostic prénatal : on réalise un test pendant la grossesse, et en fonction de la maladie et du choix des parents, on peut réaliser une interruption médicale de grossesse.
Ce que la loi permet pour l’instant, c’est de tester la famille pour une maladie donnée à partir du moment où un enfant est atteint de cette maladie. Mais il faut un premier enfant touché. Cette interdiction est une exception française.
Le point de vue des écologistes qui s’interrogent
– Dans une société qu’on croit d’abondance, tout semble possible : la bombe atomique, le tourisme de masse, l’urbanisation généralisée… N’y a-t-il pas des limites ?
– La question, c’est aussi : qui devrait payer ? Il n’est pas sûr qu’un ministre de la santé accepte de financer ce dépistage même si des études montrent qu’à moyen terme, il permet de faire des économies en évitant de prendre en charge des maladies coûteuses.
– Dans une société plus rationnelle et en phase avec les ressources naturelles, ne devrait-on pas veiller à ce que la sélection naturelle fasse son œuvre ?
– Risque d’eugénisme ? Si l’on y est opposé, alors on devrait aussi être contre le dépistage prénatal de la trisomie 21, qui est pourtant universellement accepté, à l’exception de certains catholiques très conservateurs.
– Surtout ne pas faire comme Macron pour l’euthanasie, demander leur avis aux religieux !
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Arrivée de l’eugénisme génétique, inquiétant ?
extraits : L’analyse du génome de centaines de milliers d’individus mises en comparaison avec leurs caractéristiques physiologiques, cognitives et leur place dans la hiérarchie sociale… dévoilent des associations statistiques avec des jeux de mutations, pas des relations causales. Ces liens font de plus abstraction d’une dimension fondamentale : l’environnement au sens large (éducation, nutrition, pollution…) qui conditionnent grandement la façon dont les gènes sont exprimés. Un grand nombre des maladies multifactorielles pourrait d’ores et déjà être efficacement combattu par des mesures dites « environnementales », visant les pollutions multiples, la malbouffe, la sédentarité, ou par un meilleur accès aux soins déjà disponibles….
Eugénisme, améliorer notre espèce ?
extraits : Selon la thèse de Darwin sur la sélection naturelle, une partie seulement des naissances atteignent l’âge de la reproduction car seuls les mieux adaptés résistent. Mais comme les humains modifient leur milieu pour améliorer leurs moyens d’existence, ils étendent indûment leur capacité à se reproduire et il leur faut alors construire socialement leur propre conception de la sélection ; en empêchant la nature de faire son œuvre de sélection, on devient alors responsable de ses propres critères d’expansion démographique. Peu d’intellectuels défendent aujourd’hui ce point de vue, mais ils existent….
Naissance de l’eugénisme… dans la lignée de Darwin
extraits : « Chez les sauvages, les individus faibles de corps ou d’esprit sont promptement éliminés, et les survivants se font ordinairement remarquer par leur vigoureux état de santé. Quant à nous, hommes civilisés, nous faisons, au contraire, tous nos efforts pour arrêter la marche de l’élimination ; nous construisons des hôpitaux pour les idiots, les informes et les malades ; nous faisons des lois pour venir en aide aux indigents ; nos médecins déplient toute leur science pour prolonger autant que possible la vie de chacun » (Darwin, La descendance de l’homme – 1871, p 179)….
L’eugénisme en marche grâce aux progrès technologiques
extraits : Si la délibération sur la bioéthique ne devient pas une réflexion sur l’hubris technologique, alors nous serons passé à côté de l’essentiel. Quelles sont les techniques appropriées, quelles sont les techniques à éviter ? Prenons l’exemple de l’eugénisme, clairement mis en jeu par les techniques du diagnostic préimplantatoire et de la modification du génome. Le DPI ne concerne pour l’instant que les couples à haut risque de maladie génétique grave et incurable qui de ce fait recourent à l’assistance médicale à la procréation. L’Agence de la biomédecine a recensé 221 maladies génétiques différentes pouvant donner lieu à un DPI. Faut-il élargir le nombre de maladies génétiques dépistées à la naissance, voire autoriser le séquençage du génome des nouveau-nés ? Doit-on envisager de proposer des tests génétiques aux couples souhaitant avoir un enfant même en l’absence d’antécédent familial de maladie génétique, comme une mucoviscidose ?…
articles du MONDE
25 septembre 2018. Vers des tests pré-conceptionnels
Un à deux couples sur cent sont à risque d’avoir un enfant atteint d’une maladie génétique. Une quinzaine de firmes proposent des dépistages élargis, mais ils ne sont pas encore autorisés en France.
30 juin 2025. « L’interdiction du dépistage préconceptionnel est une exception française »
Depuis janvier 2025, l’Académie de médecine a constitué un groupe de travail sur ce dépistage qui fait débat en France. Le médecin et professeur au Collège de France Jean-Louis Mandel en est le coanimateur.

– Jean-Louis Mandel, généticien : « L’interdiction du dépistage préconceptionnel est une exception française » (titre Le MONDE)
Une exception française donc. Et alors, où est le problème ? POURQUOI devrions-nous obligatoirement faire comme les autres ? Mais d’abord de quoi parlons-nous ?
– « Alors que le dépistage néonatal va s’étendre en France en septembre, passant de 13 à 16 maladies, le dépistage préconceptionnel, qui s’adresse aux futurs parents, fait encore débat dans notre pays. Depuis janvier 2025, l’Académie de médecine a constitué un groupe de travail sur ce sujet. » (Le MONDE)
ON parle donc, particulièrement, du dépistage préconceptionnel. Et kesako ?
– Dépistage pré-conceptionnel : faut-il étendre les tests ? (genethique.org)
– Dépistages préconceptionnels : Faut-il tout savoir avant de concevoir un enfant ? (ieb-eib.org)
(à suivre)
(suite) AVANT la conception donc ! Et pour les couples SUSCEPTIBLES… de transmettre une maladie génétique à leur descendance.
Et la question se pose de savoir s’il faut étendre ces fameux tests de dépistage… ou pas.
Les étendre… pour tout savoir !? Tiens donc. Mais déjà que veut-ON veut dire par-là ?
En donner l’accès à tous ceux qui le souhaitent… comme la Pilule, le Vaxin Kivabien, l’aide à mourir etc. ou bien les rendre obligatoires… tout connement ?
Mais alors… aujourd’hui des tests obligatoires pour ça, et demain pour autre chose, pour tout et n’importe quoi … c’est ça qu’ON veut ?
Notez que je ne fais là que m’interroger. 😉
( à suivre)
(et fin) Et manière de «faciliter» la réflexion (visiblement absente sur ce blog, comme tous les tests le confirment), ON vient encore nous parler Pognon :
-« La question, c’est aussi : qui devrait payer ? […] il permet de faire des économies en évitant de prendre en charge des maladies coûteuses. »
(Le point de vue d’un de ces zécolos qui s’interrogent)
Bref, comme ça ne sert à rien de réfléchir, qui est POUR et qui est CONTRE ?
– « Le point de vue des écologistes qui s’interrogent »
Vu la vitesse à laquelle les choses avancent, évoluent… les directions et les dérives… que ce soit au sujet de l’euthanasie et de l’eugénisme comme de tout le reste… la moindre, la première comme la meilleure des choses que nous puissions faire, c’est tout simplement de nous interroger.
Quant à partager nos interrogations, réflexions … c’est à dire commenter, disserter, déconstruire, en vue de mieux reconstruire… quand je vois les effets que cela produit, génère (je viens de relire les commentaires des articles en lien)… eh ben je me dis que ça ne sert surtout qu’à faire dégénérer les choses.
Bonjour Michel
nous te remercions de ta fidélité à notre blog depuis presque dix ans. Nous sommes d’accord avec toi que l’échange entre personnes n’est pas toujours constructif, c’est même plutôt le contraire à l’heure des réseaux sociaux et autres fake news. Mais cherchez à améliorer l’intelligence collective par la confrontation aimable des idées est le b.a.- ba d’un système démocratique.
Si certains veulent d’un autre régime politique, nous n’y pouvons rien. Nous, on a fait notre part…
Merci Biosphère pour ce merci.
Ben oui, et ça aussi ça fait partie de notre triste réalité. Ben oui, il faut se dire qu’on aura fait notre part. Du moins qu’on aura fait de notre mieux, et comme on peut. Ben oui il faut continuer, en se disant que plus ça rate et plus ON a de chances de réussir. 🙂