Composé à partir de « eu » (bien) et « genos » (race), il s’agit avec l’eugénisme d’améliorer l’espèce humaine au travers de ses gènes. L’humanisme actuel est encore totalement opposé à cette option ! Il est vrai que si l’eugénisme est un concept agréable, l’histoire humaine l’a rendu dangereux en parlant de race supérieure et autres errements. mais aujourd’hui notre connaissance croissante du génome humain permet de mesurer de façon plus précise les difficultés à venir de la personne à naître. Dans la pratique déjà, le monde développé se lance en silence dans l’éradication programmée du mongolisme par avortement voulu : un eugénisme « démocratique ».
La revue scientifique Nature appelle dans son édition du 9 janvier 2025 à une discussion sur l’édition du génome humain – la capacité à modifier in vitro la séquence d’ADN d’un embryon, dès sa conception. Pour améliorer son patrimoine héréditaire et celui de ses descendants, le débat.
Hervé Morin : « Même s’il faudra plusieurs décennies avant que la science et les technologies d’édition du génome humain puissent être appliquées avec précision et à grande échelle, elles sont en marche (…). Les sociétés doivent être prêtes, comprendre les avantages et les dangers, et savoir quoi faire quand le temps sera venu », conclut l’éditorial de Nature. Les auteurs évoquent les risques associés – effets indésirables imprévus, inégalité d’accès et, bien sûr, eugénisme –, mais n’en proposent pas moins un chemin pour en favoriser l’adoption. Il serait nécessaire de s’emparer des technologies disponibles, quitte à en gérer les conséquences après coup. Mais l’analyse du génome de centaines de milliers d’individus mises en comparaison avec leurs caractéristiques physiologiques, cognitives et leur place dans la hiérarchie sociale… dévoilent des associations statistiques avec des jeux de mutations, pas des relations causales. Ces liens font de plus abstraction d’une dimension fondamentale : l’environnement au sens large (éducation, nutrition, pollution…) qui conditionnent grandement la façon dont les gènes sont exprimés. Un grand nombre des maladies multifactorielles pourrait d’ores et déjà être efficacement combattu par des mesures dites « environnementales », visant les pollutions multiples, la malbouffe, la sédentarité, ou par un meilleur accès aux soins déjà disponibles.
Le point de vue des écologistes perplexes
– Toutes les femmes sélectionnent le père de leurs enfants d’une manière ou d’une autre.
– En moyenne, 20% des grossesses en France se soldent par un avortement, contre plus de 95% des grossesses d’enfant trisomique – et c’est là de l’eugénisme. Peut-on réellement en vouloir aux parents d’avoir des enfants en bonne santé? Ces questions ne sont pas évidentes et ne devraient pas être passées sous le tapis.
– C’est un paradoxe de s’inquiéter de l’eugénisme pour l’édition génomique des embryons et de ne pas voir de problème à la PMA avec tiers donneur où les géniteurs sont sélectionnés sur critères strictement eugénistes !
– S’il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu’au moins l’une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu’un quelque part pour emprunter cette voie. » (loi de Murphy)
– Une flopée d’entreprises diverses, dont celles des pesticides et de la malbouffe, vont pousser à modifier le génome humain pour le rendre résistant aux poisons rémunérateurs qu’ils produisent. C’est ce qui a déjà été fait avec des céréales.
– L’ADN ne pèse « que » 2×3,2 milliards de paires de base, c’est très très loin d’encoder un humain. Il programme uniquement les conditions initiales pour déclencher et guider la réaction en chaîne qui va conduire au mieux dans 20-30% des cas à un humain. Il existe une grande liberté d’expression, même des jumeaux monozygotes ne seront jamais des clones.
– Ah ! Si on pouvait éliminer les gènes de la bêtise, de la crédulité et de la haine.
– L’édition du génome humain peut-il changer quoi que ce soit à ce constat : « Nos sociétés donnent la possibilité de survivre et de se reproduire à des milliers d’êtres qui eussent été autrefois implacablement éliminés dès le jeune âge. La fécondité des idiots est très sensiblement supérieure à celle des individus normaux … La diminution de la mortalité infantile, les vaccinations généralisées entraînent un affaiblissement de la résistance moyenne de l’espèce. Il s’ensuit un avilissement progressif de l’espèce. Les tarés, les débiles et les criminels encombrent les hôpitaux, les asiles et les prisons. Tandis que les superstructures spirituelles et sociales deviennent sans cesse plus pesantes, leurs fondations organiques perdant en solidité. Donc par l’effet de la civilisation, nul progrès à espérer pour l’animal humain, mais une décadence à craindre. » [L’Homme (Jean Rostand ,Gallimard, 1940/1961)]
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Eugénisme, améliorer notre espèce ?
extraits : Selon la thèse de Darwin sur la sélection naturelle, une partie seulement des naissances atteignent l’âge de la reproduction car seuls les mieux adaptés résistent. Mais comme les humains modifient leur milieu pour améliorer leurs moyens d’existence, ils étendent indûment leur capacité à se reproduire et il leur faut alors construire socialement leur propre conception de la sélection ; en empêchant la nature de faire son œuvre de sélection, on devient alors responsable de ses propres critères d’expansion démographique. Peu d’intellectuels défendent aujourd’hui ce point de vue, mais ils existent….
Naissance de l’eugénisme… dans la lignée de Darwin
extraits : « Chez les sauvages, les individus faibles de corps ou d’esprit sont promptement éliminés, et les survivants se font ordinairement remarquer par leur vigoureux état de santé. Quant à nous, hommes civilisés, nous faisons, au contraire, tous nos efforts pour arrêter la marche de l’élimination ; nous construisons des hôpitaux pour les idiots, les informes et les malades ; nous faisons des lois pour venir en aide aux indigents ; nos médecins déplient toute leur science pour prolonger autant que possible la vie de chacun » (Darwin, La descendance de l’homme – 1871, p 179)….
L’eugénisme en marche grâce aux progrès technologiques
extraits : Si la délibération sur la bioéthique ne devient pas une réflexion sur l’hubris technologique, alors nous serons passé à côté de l’essentiel. Quelles sont les techniques appropriées, quelles sont les techniques à éviter ? Prenons l’exemple de l’eugénisme, clairement mis en jeu par les techniques du diagnostic préimplantatoire et de la modification du génome. Le DPI ne concerne pour l’instant que les couples à haut risque de maladie génétique grave et incurable qui de ce fait recourent à l’assistance médicale à la procréation. L’Agence de la biomédecine a recensé 221 maladies génétiques différentes pouvant donner lieu à un DPI. Faut-il élargir le nombre de maladies génétiques dépistées à la naissance, voire autoriser le séquençage du génome des nouveau-nés ? Doit-on envisager de proposer des tests génétiques aux couples souhaitant avoir un enfant même en l’absence d’antécédent familial de maladie génétique, comme une mucoviscidose ?…
– « La génétique joue un rôle indéniable dans le développement de l’intelligence, mais elle n’est qu’une partie de l’équation. L’intelligence est le résultat d’une interaction complexe entre gènes, environnement et expériences de vie. Les recherches dans ce domaine continuent d’évoluer, mais elles doivent être abordées avec prudence et éthique pour éviter les abus ou les interprétations erronées. Plutôt que de chercher à isoler les facteurs génétiques de l’intelligence, il serait plus pertinent de se concentrer sur la création d’environnements favorables au développement intellectuel pour tous. »
( Génétique et intelligence : mythe ou réalité ? mabiologie.com/2025/02/ )
Hier À 19:06 je disais que la génétique est un domaine complexe.
Qu’à cela ne tienne ! Face à ce genre de choses, si difficiles à comprendre, le Pékin Moyen trouve toujours quelques bonnes âmes pour lui permettre de comprendre, ou pas.
Vulgariser c’est rendre accessible au Pékin Moyen, c’est lui simplifier les choses. Au risque alors de les rendre simplistes, voire simplettes. Seulement voilà, quand un spécialiste dit une chose et qu’un expert dit le contraire… auquel des deux le Pékin Moyen doit-il se fier ?
À 14:20 notre spécialiste maison en génétique, l’illustre Professeur Bga, nous dit que les gènes de l’intelligence se propagent de moins en moins etc. etc. Ce à quoi le professeur de SVT au collège Biosphère lui répond qu’ils n’existent pas. Ce à quoi le Professeur Bga À 05:50 lui en apporte la PREUVE…
Alors moi je veux savoir… ils existent ou pas, les gènes de la Bêtise ?
– janvier 2018 : 5 réflexions sur “L’eugénisme en marche grâce aux progrès technologiques”
– août 2019 : 13 réflexions sur “Naissance de l’eugénisme… dans la lignée de Darwin”
– juillet 2022 : 12 réflexions sur “Eugénisme, améliorer notre espèce ?”
– 6 fév 2025 : 4 réflexions sur “Arrivée de l’eugénisme génétique, inquiétant ?”
Ce qui en fait donc 34 au total, des «réflexions». Et 35 avec celle-ci.
Sans compter tous les à-côtés, sur le monde.fr et ailleurs.
Mais d’abord, plutôt que réflexion(s), je préfère dire tout simplement commentaire(s).
Parce que pour moi une réflexion ne consiste pas à balancer n’importe quoi.
Parmi tous ces commentaires, donc, bon nombre ne sont que des citations. Bon nombre aussi de questions… sans réponses (bonjour le Débat). Et puis bon nombre de (je cherche le mot)… disons dérapages. Contrôlés ou pas ce n’est pas le sujet. Quoique… tout est lié.
(à suivre)
(suite) Toutefois, rien qu’avec ça ON devrait déjà comprendre que la génétique est un domaine complexe… et l’eugénisme un sujet sensible. Et dieu sait s’il y en a des domaines complexes et des sujets sensibles. ON ne sera donc pas surpris du genre de commentaires qu’un tel sujet, tout aussi complexe que sensible, peut générer.
Ce qui me fait donc dire : 6 fev 2025 rien de nouveau sous le soleil. Les choses peuvent donc continuer d’avancer. Maintenant, de mon point de vue… et que ce soit avec ça ou avec tout le reste… je ne pense pas qu’elles avancent dans le bon sens.
« La fécondité des idiots est très sensiblement supérieure à celle des individus normaux … »
Oui c’est exact, les gens stupides se reproduisent beaucoup plus vite que les gens intelligents. Autrement dit, il y a de moins en moins de personnes intelligentes pour encadrer de plus en plus de personnes stupides ! Progressivement l’humanité devient un asile à grand échelle. Et tôt ou tard cette pression démographique de gens stupides va aussi provoquer une boucherie à grande échelle.
Après c’est normal que les gens intelligents font globalement moins d’enfants, voir n’en font aucun, car ils sont plus focalisés sur leur carrière et/ou leurs loisirs. Ils consacrent plus de temps à leurs études, à leur boulot et quelques loisirs pour expirer la pression du travail. Bref, ils n’ont que peu de temps disponible pour élever des enfants.
D’autant que l’entrée des femmes sur le marché du travail n’est pas anodin dans cette démarche. En somme les gènes de l’intelligence se propagent de moins en moins parmi la population. Des personnes intelligentes qui procréent existent mais sont de moins en moins nombreuses au point de devenir des cas isolés.
Alors progressivement on va redevenir des sociétés barbares…
biosphere @ Bga80
les gènes de l’intelligence n’existent pas,
du moins on ne les a pas trouvés !
Nos capacités cérébrales résultent de notre socialisation,
çà c’est démontré.
Ce n’est pas parce que vous n’avez pas encore trouvé les gènes de l’intelligence qu’ils n’existent pas ! Pour PREUVE : Comment expliquez vous que dans une école, collège ou université, en offrant exactement les mêmes leçons, tous les élèves n’obtiennent pas le même niveau de compréhension ? Pourtant il y a des élèves vous aurez beau leurs offrir des cours renforcés, ils ne progressent pas tellement plus !
Biosphere à Bga80
Tous les élèves ne sont pas identiques car ils n’ont pas reçu la même socialisation. Certains sont dans des milieux cultivés qui préparent leurs enfants à ce que l’école attend des élèves alors que d’autres parents sont alcooliques et ne s’intéressent pas du tout à la destinée de leurs enfants. Il y a donc le spremiers de la classe et ceux qu’on juge cancre et qui se retrouvent près du radiateur…
Je ne vois pas pourquoi nos capacités intellectuelles seraient indépendantes de la génétique, certaines maladies génétiques conduisent à des déficiences et c’est bien par leur gènes que par ex les primates diffèrent de nous et vous pourrez toujours mettre un singe à polytechnique il n’atteindra pas les capacités intellectuelles d’un homme.
La question est compliqué, car l’intelligence a mille formes et dépend de tant de gènes qui sont mélangés lors de la reproduction qu’il est difficile de retrouver chez un enfant l’intelligence des ses parents dans un sens ou l’autre, pour autant globalement l’intelligence a bien été sélectionnée par la nature et s’est transmise par les gènes, ou alors il faut nier Darwin et revenir à Lamarck,
Je trouve alors curieux que tu n’ais pas d’enfants.
Mais c’est probablement parce que tu n’as pas encore trouvé chaussure à ton pied.
La femme idéale… avec un QI de 180.
Le seul eugénisme valable est sans doute celui de la sélection naturelle.
Ne nous faisons pas d’illusion il est assez cruel mais il fonctionne et garantit l’avenir des espèces, c’est grace à lui que l’homme a développé un gros cerveau, des yeux qui sont sans doute les meilleurs du monde animal, une aptitude à la course de longue distance qui lui a permis de compenser ses relatives faibles capacités en matière de force et d’armes (pas de griffes pas de dents capables de tuer).
C’est elle qui permet à la gazelle d’échapper au lion, et au lion toutefois d’en attraper quelques unes. Bref c’est le moteur de la vie, cruel et efficace.
Les tentatives humaines en la matière sont sans doute vouées à l’échec et largement immorales.
La sélection naturelle comme seule solution ? Tu admets cette méthode cruelle, mais refuse l’eugénisme ? Autrement dit, tu préfères que l’enfant grandisse avant qu’il ne se fasse éliminer ! Ben dans ce cas, autant pratiquer l’eugénisme pour éviter que cet enfant ne souffre pour rien ! Il apparaît tout de même que l’eugénisme est beaucoup plus efficace en évitant des souffrances inutiles.