Bali, suite sans fin

L’actualité n’a pas d’importance en soi, l’important c’est ce qu’on fait de l’actualité, si on la juge ou non digne d’intérêt. L’effet de serre, c’est définif, a plus d’importance que toutes les paroles papales depuis l’institutionnalisation de l’Eglise catholique. Mais la société civile, sans le secours de dieu, reste à la peine. La conférence de Bali sur le changement climatique s’est achevé le 15 décembre 2007 sur le constat qu’il fallait se revoir à Copenhague en 2009 ! L’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 (protocole de Kyoto) n’a pas été atteint par les pays industrialisés, et on parle pourtant sans sourciller d’un objectif de réduction de 40 % entre 1990 et 2020.

 L’optimisme est au beau fixe, on envisageait même à Bali d’associer les pays émergents à la réduction des émissions, mais on continue de jouer la pièce « Le premier qui commence à perdu ». Les USA, comme chacun sait, ne veulent pas rentrer dans le jeu, du coup les pays en développement ont refusé qu’on invoque l’échéance de 2050 en ce qui les  concerne. Le seul élément constructif à terme, c’est que Washington, six ans après avoir tenté de  couler le protocole de Kyoto, reconnaît que la lutte contre le changement climatique doit s’organiser dans le cadre des Nations unies.…Il est vrai que pour les humains, c’est la première fois qu’ils sont amenés à prendre une décision pour le long terme qui rassemble l’ensemble des pays de la planète.Donc rien en presse, je vais encore pouvoir me chauffer au gaz les quelques années qu’il me reste à vivre : responsable, mais pas coupable !

La Biosphère, elle, n’est pas contente et commence à me le faire savoir…