bavardage diplomatique

Selon LeMonde du 8.07.2008, le G8 se réunit et la face du monde n’en sera pas changé. Non seulement la réunion est trop étroite, limitée aux principaux pays industrialisés, mais ce sommet oublie l’essentiel, ce que veulent faire localement les gens. Que sept « maîtres du monde » puissent se parler directement en tête-à-tête, qu’est-ce que vous voulez que ça parle aux gens, absolument rien !

 

Selon le président du GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur le climat), interviewé par LeMonde, « Dans ce genre de négociations (sur l’effet de serre), chacun observe l’autre et attend le dernier moment. Cela conduit à s’entendre dans le meilleur des cas sur des compromis alors que nous avons besoin d’un accord ambitieux pour contenir la hausse des températures. Il ne s’est pas passé grand chose depuis la conférence de Bali et c’est inquiétant ».

Selon l’AFP, « Les dirigeants des huit pays les plus industrialisés se sont accordés mardi au Japon sur la nécessité de réduire d’au moins 50% d’ici 2050 les émissions mondiales de gaz à effet de serre ». Mais l’objectif de réduction des GES est juridiquement non contraignant et n’a de valeur que diplomatique. D’ailleurs la volonté affichée des Etats-Unis de s’engager enfin sur un objectif est un leurre dès l’instant où ils subordonnent leurs propres efforts à la contribution des pays émergents tels la Chine ou l’Inde. Le G8 est donc la preuve qu’en matière de dérèglement climatique, nous ne sommes toujours pas passés d’une politique d’objectifs à une politique de moyens !

 Il faut répéter qu’une politique ambitieuse de protection de l’environnement exige une implication citoyenne. Sans prise de conscience globale sur tous les territoires, la Biosphère continuera de se réchauffer et les hommes de ne rien faire.