besoin d’écuelle ?

Avez-vous vraiment besoin de votre écuelle?

Le terme de simplicité volontaire renvoie au fond à une philosophie permettant de vivre de façon différente par rapport à nos sociétés d’hyper-consommation, en respectant la nature, l’homme et finalement soi-même. Il s’agit à titre individuel d’identifier et de se recentrer sur ses véritables besoins, de se simplifier la vie sur le plan matériel. Dans la société dite de consommation, l’individu qui n’est pas exclu du système passe le plus clair de son temps à travailler pour gagner sa vie, réfléchir à ses achats, ses vacances, à se comparer par rapport à son voisin ou ses collègues. Il accumule et consomme des objets ou des services.  Accède-t-il véritablement au bonheur ou à un quelconque épanouissement à travers ce que l’argent gagné lui permet d’obtenir ?

La simplicité volontaire n’est nullement synonyme de privations ou d’austérité mais consiste en une libération heureuse. La simplicité volontaire n’est pas une nouveauté :

Nietzsche dans Humain, trop humain (1879) : « La possession possède. Ce n’est que jusqu’à un certain degré que la possession rend l’homme plus indépendant et plus libre ; un échelon de plus et la possession devient le maître, le possédant l’esclave : il faut dès lors qu’il lui sacrifie son temps, sa réflexion, et il se sent dès lors obligé à certaines fréquentations, attaché à un lieu, incorporé à un État, tout cela à l’encontre de ses besoins intimes et essentiels. »

Sénèque, dans la Lettre à Lucilius : « On peut mépriser tout ; nul n’est en état de tout posséder. Pour se faire riche, le mépris des richesses est la plus courte voie. »

Epicure  dans ses Doctrines et maximes :  «Si les Dieux voulaient exaucer les vœux des mortels, il y a longtemps que la terre serait déserte, car les hommes demandent beaucoup de choses nuisibles au genre humain.»

Diogène de Sinope, dit le cynique, en abandonnant son écuelle : « Cet enfant qui boit dans le creux de sa main, m’apprend que je conserve encore du superflu ».

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