BIOSPHERE-INFO, l’antispéciste Brigitte Bardot

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Ce mois-ci dans Biosphere-Info un aspect de Brigitte Bardot, méconnu, son engagement quelle déclare appartenir au courant anti-spéciste. Le texte qui suit est reconstitué à partir d’éléments disséminés tout au cours de son livre, Larmes de combat (avec Anne-Cécile Huprelle) :

Introduction : Brigitte Bardot, un extrémisme antispéciste revendiqué

Ne faisons aucune différence entre les espèces. Aussi longtemps que l’animal sera considéré comme une espèce inférieure, qu’on lui infligera toutes sortes de maux et de souffrances, qu’on le tuera pour nos loisirs et nos plaisirs, je ne ferai pas partie de cette race insolente et sanguinaire. Je suis « anti-spéciste », de corps et d’âme, mais depuis 44 ans je le clame d’une façon différente, sans termes savants. Je suis heureuse d’avoir pu vivre assez longtemps pour voir, lire, toucher du doigt le débat autour de l’anti-spécisme et le développement du végétarisme. On entend beaucoup le mot « spécisme » aujourd’hui, le fait de donner plus d’importance à telle espèce plutôt qu’à telle autre. L’idée de « libération animale » a été créée par Peter Singer. J’avais entendu parler de la sortie de son livre en 1975, mais je ne l’ai pas lu à l’époque, malheureusement.

Les animaux sont tenus en esclavage. Je souhaite l’abolition de cet esclavage animal. Autrefois on niait l’humanité des hommes qui étaient enchaînés. On nie aujourd’hui la sensibilité des bêtes. S’il n’y a pas prise de conscience, des espèces disparaîtront de façon imminente. L’homme n’est pas supérieur aux animaux. Ce mot « spéciste », je le trouve compliqué, mais il définit bien une réalité, un classement entre les bêtes. Grouper les animaux dans des catégories, c’est du spécisme. Les animaux n’ont rien, ils ne possèdent rien d’autre que leur vie. L’amour que je souhaite porter aux êtres vulnérables ne tient pas compte des différences entre les espèces.

Dire qu’il faut s’occuper des hommes avant les animaux s’apparente à une lâche tentative de se déculpabiliser. La cause animale est une cause humanitaire, celle de défendre les opprimés et les humiliés. Lorsqu’on sauve un humain, on est un héros. Quand on sauve un animal, qu’est-ce qu’on est ? Imaginer faire des animaux autre chose que nos ressources, c’est élargir nos horizons « anthropocentrés », c’est-à-dire appréhender la réalité autrement qu’avec un œil humain. Ce ne serait plus exploiter le naturel, mais vivre avec. Et parfois s’y soumettre. Diane Fossey, Joey Adamson, Jill Philipps, Barry Horne, tous ces martyrs morts au nom de la cause animale devraient soulever des hommage mondiaux. Non. On ne réagit pas. On préfère dire que ce sont des illuminés, des suicidaires, des extrémistes… Oui ce sont des extrémistes. Mais ne faut-il pas toucher du doigt l’extrême quand on se tape autant la tête contre le mur de l’indifférence ? J’ai également reçu des menaces de mort, mais je m’en foutais. Je me disais : «  Si je meurs, au moins, c’est pour une cause que j’aurais défendue jusqu’au bout. » Un chasseur m’a un jour mis en joue parce que je m’interposais entre lui et un sanglier qui s’était réfugié chez moi : « J’ai deux cartouches, il y en a une pour vous et une pour lui. » Il n’en a pas fallu plus pour que je défie ce trou-du-cul : « Alors, tirez ! » Mon âme était animale.

NB : l’antispécisme est un courant de pensée refusant la hiérarchie entre les espèces animales, dont les humains.

B.B.phoques

Au début des années 1970, des articles précisaient que des tueries concernaient 150 000 à 300 000 phoques chaque année. En avril 1976, n’ayant que ma notoriété comme arme, je favorisai le déclenchement d’une vaste campagne internationale. La chasse des bébés phoques est d’une facilité déconcertante. Le blanchon se laisse, innocent, approcher par les chasseurs qui le tuent d’un coup de gourdin puis dépecé, la plupart du temps encore vivant. Son magnifique pelage permet de se cacher plus facilement sur la glace. Après avoir été allaité par sa mère pendant plusieurs semaines, le blanchon va devenir phoque et son poil imperméable se colorer de gris. J’ai plaidé la cause des bébés phoques, milité pour l’interdiction de l’importation de peaux de blanchons. J’ai pu serrer contre moi un bébé phoque. J’ai tout appris avec cette bataille de mon « sacerdoce » pour la défense des animaux. B.B.phoque, un surnom dont je suis fière.

Les abattoirs

L’alimentation casher pour les juifs et hallal pour les musulmans ne me dérange évidemment pas tant que cette prescription n’impose pas de la souffrance à un animal égorgé à vif. Je pense bien fondé l’électronarcose. Le 5 octobre 2005, j’obtenais un entretien avec Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur en charge des cultes. Il m’assura les yeux dans les yeux qu’il allait réunir les chefs musulmans et que le débat serait tranché sous huit jours. 4046 jours plus tard, à l’heure où ces lignes sont écrites, les animaux se font toujours trancher la gorge à vif dans le cadre de l’abattage rituel.

Les acteurs et actrices

Que garderez-vous de moi ? Une danse lascive au son d’un mambo endiablé ? Un cri dans le silence pour sauver les animaux ? Je suis la preuve vivante qu’un statut hors norme n’offre rien d’autre qu’un prestige qui s’éteint avec les lumières artificielles qui l’ont éclairé un temps. Cela ne donne pas le pouvoir. Quand j’ai dit en 1973 au revoir au métier de star, à cet art de vivre de fastes et de paillettes, d’images et d’adoration, je me suis sauvée. La célébrité est l’illusion de la puissance. Si quelques dispositions liées à mon ancien métier d’actrice me sont restées, elles se trouvent dans ma capacité à incarner mon combat. Mon pouvoir est celui de mettre en lumière des vies animales, d’inviter les gens à refuser des choses insupportables, à faire que chacun voit le monde avec mes yeux. J’ai donné ma jeunesse et ma beauté aux hommes et maintenant je donne ma sagesse et mon expérience aux animaux.

Des animaux intelligents

Je n’aime pas le mot intelligence car il est le signe d’une arrogance humaine dévastatrice. L’intelligence humaine est la référence. Or le monde animal est bien plus riche que cela, il nous offre en fonction des espèces tout un éventail de capacité, d’ingéniosité. Les animaux font évidemment fonctionner leur esprit à plein régime. Les animaux ont tout un tas de signaux pour exprimer leur joie, leur colère, leur surprise… Pourquoi aurait-on l’exclusivité de l’émotion ? La différence de langage ne prouve en rien le manque de réflexion des animaux. Leur communication n’est pas verbale, elle est autre. Seul le regard prédateur de l’homme nie cette diversité. L’animal ne vit pas dans les affres des sentiments tournés vers la méchanceté, la revanche agressive.

Les animaux sauvages

On doit respecter les animaux pour leur nature, leurs mœurs, leurs besoins, leur façon de vivre dans les territoires où ils ont besoin d’être. Pour profiter des possibilités de sa biologie, l’animal doit pouvoir jouir de l’espace qui lui convient, des besoins de son espèce, de sa nature solitaire ou sociale. On n’imagine pas à quel point la nature est devenue un espace réduit : les plaines sont bétonnées, les forêts coupées. Même les animaux dans les grands parcs d’Afrique qui s’étendent sur des milliers d’hectares sont braconnés malgré la surveillance des rangers. Durant des décennies, j’avais franchi des portes présidentielles, ministérielles ou européennes, chaque échec était un coup supplémentaire. Le 23 juillet 2017, pour la première fois de ma vie, j’ai songé à démissionner de mon combat public pour la cause animale. La raison en était un écœurement profond et intense : le gouvernement français venait de donner satisfaction aux éleveurs en autorisant 40 abattages supplémentaires de loups pour la saison en cours. Cette décision me tua, d’autant plus qu’elle avait été accepté par le ministre Nicolas Hulot, en qui j’avais placé tant d’espoir. Et puis un soir d’août, Nicolas m’appela à la Madrague. Il se confondit en excuses. Avant de raccrocher, il me promit : « Si dans un an, je n’ai rien changé (globalement) et je n’arrive à rien, à ce moment-là je partirais. » Je versais des larmes de combat. La bataille devait se poursuivre, il y avait d’autres loups à sauver, des cirques avec animaux sauvages à faire interdire. Mes héritiers étaient en ordre de bataille.

Les chasseurs

Les chasseurs sont munis d’un véritable attirail, dignes de champs de bataille. Aujourd’hui l’homme se donne tous les droits. Il ne fait pas que se nourrir, il gaspille, il ne fait pas que s’habiller, il pille, il ne fait pas que s’amuser, il pervertit. Quelques chose me choque horriblement : ce que les gouvernants et les chasseurs appellent les nuisibles. Les chasseurs reprochent aux nuisibles d’être aussi prédateurs qu’eux. La chasse à courre est interdite en Allemagne depuis 1952, en Belgique depuis 1995, en Angleterre depuis 2004, mais pas en France.

L’expérimentation animale

L’intelligence animale est incroyable. Je regrette qu’il faille faire des expériences, parfois grotesques, pour se le prouver et pouvoir respecter les animaux à leur juste mesure. Des mots très admirables comme « test », « expérience », « science » cachent une réalité terrifiante où des millions d’animaux de laboratoires sont charcutés chaque année. L’expérimentation animale est horrible. Des expérimentations très douloureuses sont réalisées sans anesthésie, certains protocoles précisant même que l’utilisation d’antalgiques « contreviendrait aux résultats ». Où est la ligne rouge entre le scientifique et le sadique ?

Les éleveurs

Quand en 1962 j’ai commencé à dénoncer la façon dont on tuait les animaux, je n’imaginais pas que 55 ans plus tard je dénoncerais la façon dont on les obligeait à « vivre ». La mort est une peine moins lourde que la vie dans un élevage intensif. Les animaux sont désanimalisés. Ce sont des choses, des machins et des machines qui doivent produire en un temps record. Rien n’y est naturel. Nous vivons dans un monde où on fait bouffer de l’agonie aux gens. J’ai un dégoût profond pour l’époque dans laquelle je vis. On empoisonne les animaux qui sont censés nourrir sainement les hommes, on les maintient en vie avec des substances dégueulasses et lorsqu’on se rend compte qu’on a créé des créatures dangereuses, on les euthanasie, on les brûle, on les raye de la carte. Et on recommence ! Le foie gras est une maladie dont les cons se régalent. La pratique du gavage est interdite en Allemagne, Autriche, Danemark, Finlande, Italie, Royaume-Uni… mais pas en France.

Ma Fondation

Seule ma Fondation est ancrée dans la terre ferme des réalités. En 1986, je tentai de monter ma propre organisation. On m’expliqua qu’une association, c’était bien, mais qu’une Fondation était sans commune mesure. Or pour obtenir une telle dénomination, elle devait bénéficier d’un capital de 3 millions de francs auxquels on ne devait pas toucher, le fameux « Fonds » de la Fondation. J’ai alors vendu tout un tas de babioles héritées de ma vie d’artiste, ma première vie laissait place à la seconde. Ma fondation obtint la notoriété grâce à l’émission « SOS animaux » que j’ai animé de 1989 à 1992. Le 21 février 1992 un décret paru au Journal Officiel stipulait que la Madrague, ma propriété mythique de Saint Tropez, était donnée à la Fondation. Le capital nécessaire pour la reconnaissance d’utilité publique était ainsi obtenue, ce qui nous permettait d’agir en justice et d’accepter dons et legs. Je suis à la base de cet organisme d’une centaine des salariés à Paris.

Les humanistes

Je ne fais pas partie de l’espèce humaine. Je ne veux pas en faire partie. Ce sont les humains tournés vers eux-mêmes que je n’estime pas, les Narcisse et les arrogants. Je méprise l’humain quand il refuse d’accepter d’où il vient et la nature dont il est constitué. Nous autres êtres humains sommes des « petits-rien-du-tout » dans l’immensité de l’univers. Si avant toute chose nous nous remettions cette évidence à l’esprit, bien des désagréments nous seraient évités. Nous faisons partie d’un tout : la nature, la Terre, l’espace forment un ensemble homogène et cohérent. Je distingue l’humanité qui se satisfait de son existence d’une humanité humaine. Un humain-humain est un être en perpétuelle recherche de perfectionnement. Nous avons toujours la possibilité de nous comporter en héros ou en crapule. Le sens de l’humanité, c’est faire avancer les droits de tous les êtres vivants. J’ai connu un monde où la femme était la propriété de son mari, où les enfants n’avaient pas le droit de s’exprimer. J’aimerais que l’évolution de l’humanité passe aujourd’hui par l’amélioration de la place des animaux. Considérer les animaux, c’est être capable de se mettre à leur place. Les programmes scolaires devraient être repensés pour intégrer des cours sur les animaux, la nature, la place que l’homme y occupe.

Les politiciens

Je veux que le public s’indigne, qu’il sorte de son confort, de son nombrilisme et de sa machine à laver. Parfois j’ai peur, j’ai peur du temps qui file à toute vitesse, de l’inertie des peuples, de la lourdeur administrative, de l’indifférence des politiques. Bien souvent j’ai rencontré des élus débutant dans leur métier politique, mués par des idéaux honorables. Puis leur ascension dans les hautes sphères a balayé leurs rêves. Le pouvoir est une force perverse et nombriliste. Le pouvoir est un serpent mouvant et lié à des intérêts propres, des réseaux et des connivences. Ce pouvoir, tel qu’il est exercé aujourd’hui, tend plus volontiers vers la destruction que vers la construction. En ayant conscience de ce rien que nous sommes, de ce court passage qu’est la vie, chacun devrait passer son existence à améliorer la nature et le sort des êtres animaux et humains. Tous les gouvernants, les décideurs vont mourir un jour. Ils vont eux aussi pourrir et redevenir poussière !

Les végétariens

La grande question… Combien de fois m’a-t-elle été posée ? Je suis végétarienne, pas encore végan, je ne mange pas de viande, mais je me nourris toujours de lait et d’œufs. Pour mes 83 ans, on m’a offert des « saucisses végans » à base de protéines végétales. Elles avaient l’allure de saucisses de viande, sans l’être. Et cela m’a fait le même effet, l’appellation que l’on donne à ces nourritures alternatives me rappellent trop l’univers de la viande. Je suis né en 1934, je viens d’une époque où la viande était un produit rare, cher et respecté. Aujourd’hui elle n’est plus qu’un bout de chair vulgaire, moche et jetable. Autrefois, dans la ferme, l’abattage annuel du cochon était ritualisé. On savait ce que l’animal nous offrait. Ce n’était pas des numéros, tout était encore à l’échelle humaine. On vivait, on grandissait, on mourait avec les animaux. Si toutes les familles aujourd’hui devaient tuer leur propre bête pour manger, je vous assure que le nombre de végétariens exploserait. La tante de Tolstoï avait signifié à cet auteur célèbre, végétarien, qu’elle souhaitait manger de la viande lors du repas familial. Elle trouva près de sa chaise un poulet vivant et un couteau. Tolstoï lui explique que si elle voulait dîner de la volaille, elle n’avait qu’à la tuer elle-même.

Les zoos et les cirques

Les animaux sauvages ne sont pas des objets de divertissement. L’animal n’est pas programmé pour sauter sur ses pattes de derrière et faire des roulés-boulés. Le cirque et les zoos jouent sur l’illusion du bonheur. Mais comment peut-on faire croire au public que ces attractions ne sont pas basés sur la contrainte. Les animaux mis en captivité se battent et se débattent tant qu’il est encore temps puis, quand il n’y a plus d’espoir, ils se résignent, ils comprennent vite que la seule issue de leur calvaire est la mort. La nomination de Nicolas Hulot en tant que ministre de la transition écologique fut mon grand espoir déçu. En juin 2017, le maire du Luc se battait pour empêcher l’installation d’un cirque avec animaux sauvages sur son sol. J’appelais Nicolas qui me répondit : « Je suis ministre, mais je ne sais pas ce que je peux faire. »

Conclusion

Depuis toujours je me pose des questions sur le sens de la vie, le bien et le mal, le nécessaire et le superflu. Grâce aux moyens de défense et d’attaque hyper-sophistiqués, nous pouvons soumettre n’importe quel être vivant. L’homme exploite les autres au-delà de ses besoins de survie. Il n’y a plus de limites, il n’y a plus de mesure. L’être humain pratique la tuerie de masse à grande échelle. La planète ne peut plus absorber tous ces êtres humains qui saccagent.

Aucun être n’est la propriété d’un autre. Mais pour vivre en bonne entente, « en colocataires » sur terre, il faut se laisser aller à compatir, à ressentir, à respecter, à s’agenouiller parfois face à la nature. Avant d’être responsable collectivement, il faut l’être individuellement. A celles et ceux qui luttent contre la maltraitance animale, je vous aime. Je fais mienne cette règle d’or : un équilibre doit pouvoir se faire entre la nature, l’animal et l’homme. Et si cet équilibre se brise, la chaîne écologique du monde ne fonctionne plus. L’homme en sera la première victime.

5 réflexions sur “BIOSPHERE-INFO, l’antispéciste Brigitte Bardot”

  1. Madame Bardot fait, comme beaucoup, dans la sensiblerie et l’amalgame. Il ne faut pas oublier que l’homme n’est qu’un animal comme les autres même s’il a évolué différemment et que dans la nature c’est la lutte permanente pour la survie (cad tuer pour vivre) . D’autre part la grande majorité des éleveurs prennent soin de leur cheptel même et surtout s’il est destiné à la boucherie (allez vous promener en Limousin, Aubrac et autre régions d’élevage de race à viandes) vous constaterez sur place. Je terminerai en disant que le véganisme est une lubie de bobos trop bien nourri, Le jour où il auront vraiment faim, il mangeront ce qu’on leur donnera viande ou pas…

  2. Merci bruno martin-vallas pour votre commentaire nuancé.
    Moi aussi je préfère le gris, d’autant plus qu’il y en a de très jolis. Quant au vert pur je ne connais pas, là également nous avons une infinité de nuances, j’aime bien le vert fané … en tous cas beaucoup plus que le vert kaki.

    J’ai déjà eu l’occasion de raconter un peu ici ce que je pensais de notre BB nationale. Je ne la blâme pas, elle aura certainement toujours fait ce qu’elle pouvait faire de mieux. Finalement comme beaucoup d’entre nous.
    Bien qu’elle s’y refuse, elle fait bien partie de l’espèce humaine. Elle n’a pas à en avoir honte, elle n’a pas choisie. De la même manière qu’un phoque ou un âne n’ont pas choisi d’être ce qu’ils sont. J’aurais toujours de la sympathie pour les naïfs, et les naïves, elle en est. Sa petite histoire relatant son entretien avec Sarkozy (les yeux dans les yeux) m’a fait sourire.
    Je garderais d’elle le souvenir de ce qu’elle ne souhaite probablement pas, à savoir « Une danse lascive au son d’un mambo endiablé  » … et en même temps… « Un cri dans le silence pour sauver les animaux ».

  3. Roland Gérard

    je me souviens lors des premiers pas de Brigitte Bardot dans son engagement pour la cause animal, les milieux de la protection de la nature aux quels j’appartenais plus ou moins étaient très méprisant à son endroit. Il était de bon ton de s’arrêter à l’approche scientifique sans considération pour la dimension sensible. Je me sens proche d’elle à bien des égards aujourd’hui après cette lecture. On sera plus fort si on se parle vraiment. Cet article y participera. Merci.

  4. bruno martin-vallas

    très content d’avoir lu ce texte, merci à biosphère,et à BB
    un regret pour BB, tout blanc ou tout noir c’est rester aveugle aux mille nuances de gris
    j’ai rencontré un chasseur hyper bien connecté aux animaux
    autant qu’elle a rencontré son chasseur trou du cul
    or agir en aveugle ne facilite pas l’orientation des actions au fil des mouvements

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