BIOSPHERE-INFO, le débat sur les déchets nucléaires

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Pour ou contre l’enfouissement à Bure ? Un débat national sur la gestion des déchets radioactifs, annoncé par le gouvernement le 7 mars 2018, aura lieu entre septembre et décembre 2018. Voici une exposition dialectique, avec le pour et le contre, à partir d’articles parus sur le blog biosphere ainsi que les propos retranscrits de Nicolas Hulot.

1/4) Les termes du débat : Bure et la considération du long terme

Une des caractéristiques de l’écologisme est sa préoccupation du long terme, à savoir le sort des générations futures et de la biodiversité. Les zadistes contre l’aéroport à NDDL avaient comme principaux arguments l’accaparement des terres par la bétonisaiton, ce qui impacte à la fois les ressources agricoles et la biodiversité. D’autre part faire voler un plus lourd que l’air nécessité beaucoup d’énergie, on brûle du kérosène. Or la descente énergétique va commencer et le réchauffement climatique s’accélérer, ce qui rend improbable la montée en puissance de l’aviation dans l’avenir. Les zadistes de NDLL protégeaient donc le long terme, ils avaient raison. Qu’en est-il maintenant de Bure ? Deux opposants ont été condamnées à trois mois de prison ferme et incarcérées (19 mars 2018). Leur contestation du centre d’enfouissement des déchets radioactifs est-elle fondée ?

Le gouvernement devait tester trois options, la transmutation, l’entreposage de longue durée en sub-surface et le stockage en profondeur. La transmutation reste du domaine des utopies technologiques. Alors, entreposage ou enterrement ? Car il ne s’agit pas de s’opposer à un nouveau projet inutile et imposé comme à NDDL, il faut gérer l’existant, des déchets dont la virulence va mettre des milliers d’années pour se résorber. Le problème de fond, c’est qu’envisager sereinement une gestion des déchets sur des siècles est une imposture, car les sociétés humaines sont essentiellement fragiles sur le long terme. En un siècle passé, qu’a déjà connu la France ? Deux guerres mondiales, plusieurs chocs pétroliers, des crises financières… Comment répondre de la sécurité du Cigéo dans le siècle qui vient (option gouvernementale)… ou d’un entreposage en surface (option d’EELV) ? Cigéo (centre industriel de stockage géologique) est un projet de très longue haleine : la mise en service du centre de stockage est prévue vers 2026 ou 2027, et sa fermeture au milieu du XXIIe siècle. Il n’est pas sûr que nous pourrons financièrement et socialement tenir un tel agenda. Le site Reporterre estime qu’il est temps de réfléchir à l’entreposage à terre, ce qui se fait en piscine à l’heure actuelle. Cela permet une évacuation des calories, avec accessibilité garantie, sans risque de surchauffe accidentelle. Mais des déchets vitrifiés seront-ils aussi stabilisés dans l’avenir ? La question reste donc entière : mettre des déchets à très longue vie dans des piscines ou dans des grottes ne dit rien sur les possibilités humaines de maintenance des lieux pendant des centaines d’années.

Vaut-il mieux des déchets toxiques à 500 mètres sous terre ou à l’air libre pendant une période qui dépasse nos capacités socio-économiques ? Au début de l’année 2006, le président de l’Andra (agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) avait envoyé aux députés français le « dossier 2005 Argile » (qui traite du centre d’enfouissement à Bure) en reconnaissant qu’il n’a pas été produit de seconde version du « dossier 2005 Granite » (centre de stockage dans le granite, projet qui a été abandonné). Argile ou granite ? En Finlande, le centre d’enfouissement nucléaire d’Onkalo ne suscite pas de protestations. Avec ses deux milliards d’années au compteur, la roche granitique est idéale, c’est une zone géologique stable. Et même si l’inconcevable se produisait, les modélisations montrent que la radioactivité qui remonterait à la surface sera largement en dessous des doses autorisées ». La pire option serait de ne rien faire et de laisser les combustibles usés à la surface, juge Greenpeace. Le nucléaire civil, qui ne tenait pas compte du cycle de vie du produit (de la ressource à la maîtrise des déchets), n’était pas une activité raisonnable. Accepter Bure parce qu’on n’a plus vraiment le choix, c’est aussi trouver absolument inacceptable toute nouvelle construction de réacteur nucléaire ! C’est sans doute l’EPR de Flamanville, mise en service prévue fin 2018, contre lequel aurait du porter de préférence les actions des militants écolos.

2/4) Pour une alternative à l’enfouissement à Bure

Reporterre, 16 février 2018 : Posons correctement la question des déchets. En soulignant que la situation dans laquelle l’industrie nucléaire a conduit la France est particulièrement compliquée. Pourquoi ? Parce que, alors que les autres pays exploitant l’énergie nucléaire n’ont à gérer qu’un seul type de déchets, les combustibles usés sortant très radioactifs des réacteurs, la France s’est engagé dans la voie du retraitement, qui aboutit à créer cinq types de déchets, comme nous l’avons expliqué en détail cette semaine : les actinides mineurs ; le plutonium ; le MOx usé ; l’uranium de retraitement ; le combustible uranium usé. Comme chacun présente des caractéristiques radioactives et thermiques différentes, chacun appelle une solution particulière. Autrement dit, alors que, par exemple, les États-Unis ou la Suède n’ont à gérer qu’un seul type de déchets nucléaires — et n’y trouvent d’ailleurs pas de solution —, la France a cinq casse-tête au lieu d’un. L’honnêteté consisterait à le reconnaître, plutôt qu’à faire croire à l’opinion qu’il y a des « déchets nucléaires » et qu’il suffira de les enfouir pour régler le problème. Il est temps de réfléchir à l’entreposage à sec, qui est pratiqué à grande échelle dans plusieurs pays.
Déchets nucléaires : il faut que l’État cesse de mentir

XXX, 12 février 2014 : Je travaille depuis longtemps au CEA dans le secteur de la thermique. Tout le monde comprendra que je ne saurais m’exprimer en dehors de la protection par un pseudonyme. Voici mon point de vue. Les liquides conduisent mieux la chaleur que les gaz, et c’est la raison pour laquelle on procède à un pré-stockage des éléments les plus chauds,  issus du déchargement de cœurs, dans de l’eau, pendant des années quand le combustible est de l’uranium, temps qui atteindra 50 à 60 années pour le combustible MOX, où l’élément thermogène est le plutonium. Dans les solides, tout mouvement de convexion est par définition impossible et, si on excepte les métaux,  ce sont les milieux les moins conducteurs de la chaleur qui soient. Ainsi toute galerie contenant des colis dégageant de la chaleur est susceptible de se transformer en four. Se pose alors la question du conditionnement des déchets à vie longue, les plus dangereux, dans leurs sarcophages de verre. A température ordinaire, la géométrie des verres ordinaires n’évolue pas, même à l’échelle de temps géologiques, même sur des milliards d’années. Ce conditionnement, si on vise une dispersion minimale semble donc optimal, s’ajoutant à une très faible solubilité dans l’eau et à une excellente résistance aux attaques chimiques. Mais le verre se comporte comme un fluide à une température  de 1400-1600°C, toujours aisément atteignable dans un four. Dans une verrerie, on travaille ce matériau à des températures allant de 400 à 600°. On lit qu’au moment de leur enfouissement les colis dégageront des flux thermiques allant de 200 watts, jusqu’à 500 et 700 watts pour ceux qui contiennent des déchets issus des cœurs ou du retraitement. C’est absolument énorme. Le contrôle thermique devra être assuré à l’aide d’une ventilation de telle façon que la température de l’argile se maintienne en dessous de 70 à 90°C.

Il y a deux sources d’échauffement possibles. Celles issues des décompositions radioactives, qui sont calculables et celles, accidentelles, qui découleraient de l’inflammation d’hydrogène dégagé au fil de la décomposition de matières plastiques, qui ne sont ni calculables, ni prédictibles, ne serait-ce que parce qu’on ne dispose pas d’un inventaire précis des contenus de chaque colis scellé. Le stockage souterrain, sur le long terme, est donc toujours dangereux parce que très difficile à contrôler. Je remarque au passage que CIGEO n’a nullement été conçu pour stocker les déchets qui seront issus du MOX (constitué d’environ 7 % de plutonium et 93 % d’uranium appauvri). La production électronucléaire, outre sa dangerosité et l’impossibilité de démanteler les installations, représente une erreur technologique de notre temps. L’accumulation de déchets ingérables, d’origine nucléaire, s’inscrit dans l’ensemble des activités humaines, dans la mesure où celles-ci se sont résolument écartées de toute idée d’équilibre naturel. L’humanité a forgé l’expression, « bio-dégradable » alors que tout ce que produit la nature est par essence bio-dégrable, depuis les excréments, les rejets gazeux, jusqu’aux structures pourrissantes. Une infinité de mécanismes étaient en place qui débouchaient sur une régulation de la biosphère, qui avait fait ses preuves jusqu’à l’apparition de l’homo technologicus. L’homo technologicus est un accumulateur de déchets de longue durée de vie. Les déchets de l’industrie nucléaire ne font qu’étendre la gamme des déchets en tous genres. Aucun agent biologique ou chimique ne peut les dégrader. L’idée d’entreposer des déchets, dont la durée de vie se chiffrerait en milliers de générations humaines, dans des galeries ajoute le risque d’une contamination de la croûte terrestre, sur des étendues que personne aujourd’hui ne saurait suspecter, du fait des incontrôlables circulations phréatiques.

La conclusion s’impose, vis à vis d’un projet comme CIGEO. Le seul système de stockage tout à la fois actuellement praticable et politiquement responsable est un stockage en surface, qui permet une évacuation illimitée de calories, à un rythme élevé et continu, par convexion, sans risque de surchauffe accidentelle, avec accessibilité garantie. Une solution consisterait non à les placer dans des grottes, accessibles, taillées à flancs de falaises, légèrement surélevées pour mettre leur contenu hors d’atteinte d’une inondation, naturellement ventilées et placées sous bonne garde. C’est la réelle maîtrise d’une future « chimie des noyaux » qui, en mettant en œuvre des mécanismes qui, à haute température, permettront d’orienter les processus de transmutations, rendront possible de réellement retraiter ces dix millions de tonnes de déchets nucléaires. Nos descendants, quand ils sauront maîtriser ces technologies, peut-être dans moins d’un siècle au train où vont les choses, seront bien en peine de récupérer si nous décidons de donner suite à ce projet de stockage profond.

https://apag2.wordpress.com/2014/02/12/cigeo/

3/4) Enfouir les déchets nucléaires à Bure, une bonne idée

La loi prévoit pour les déchets de haute activité un stockage à environ 500 mètres de profondeur. Conduit par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), le projet de centre industriel de stockage géologique (Cigéo) à Bure (Meuse) définit les bases de ce stockage géologique. Francis Sorin est un partisan convaincu de cette solution. Voici son argumentation sur LE MONDE* :

Le confinement des déchets écarte pratiquement la menace d’une vaste contamination de l’environnement. Prenons l’exemple des déchets les plus radioactifs (HA) : incorporés dans une matrice de verre qui piège les radioéléments, ils sont enfermés dans des conteneurs en acier spécial, eux-mêmes placés dans des surconteneurs, lesquels sont disposés dans des ouvrages de protection scellés (alvéoles), creusés dans la roche et revêtus d’un chemisage métallique. Ces remparts successifs ont la capacité d’emprisonner les déchets sur des durées se chiffrant en milliers d’années. Le stockage bénéficie d’une barrière supplémentaire : une couche d’argile de forte épaisseur imperméable et stable. Les déplacements des radioéléments sont très réduits, de l’ordre de quelques centimètres tous les dix mille ans. Les rares déchets qui pourraient parvenir en surface le feront sur des dizaines de milliers d’années, cet étalement dans le temps rendant leur concentration très faible et leur impact potentiel quasiment nul. De plus les ingénieurs ont imaginé les cas de figure les plus préjudiciables à la sûreté du système. Dans tous ces cas, les études montrent que l’impact du stockage ne dépasserait guère celui de la radioactivité naturelle. Un autre avantage essentiel du stockage en profondeur est qu’il met les déchets à l’abri des phénomènes naturels extrêmes : inondations, séismes, érosions, glaciations. De même qu’il complique infiniment toute forme d’intrusion humaine, fortuite ou malveillante. C’est une des raisons majeures qui expliquent la préférence accordée au stockage géologique (en France et à l’étranger) plutôt qu’à l’entreposage de longue durée dans lequel les déchets restent exposés en permanence aux bouleversements environnementaux et aux incertitudes sociétales. Notre génération qui a bénéficié des avantages de l’énergie nucléaire n’abandonne pas aux générations à venir la charge d’en gérer les inconvénients. C’est là un avantage décisif par rapport à l’entreposage en subsurface qui impose un engagement permanent de nos descendants pour la surveillance et la maintenance des installations abritant les déchets reçus en « héritage ». Cette argumentation a entraîné d’un débat parmi les commentateurs du monde.fr, débat auquel a participé directement Francis Sorin :

Papa a dit : Il n’y a dans cette tribune aucun détail technique qui nous explique en quoi la couche d’argile est sûre. Quels avantages par rapport au granit ? Quid des infiltrations, d’un incendie des déchets ?… Pour convaincre il faut avancer des arguments, parler du haut de son estrade ne suffit pas. Je ne suis pas contre un enfouissement je lis ce que je trouve pour me forger une idée mais là je n’ai rien trouvé qu’un ton paternaliste.

Francis Sorin : Vous conviendrez que je ne peux tout dire en 6000 signes. Les cas que vous citez : infiltrations, incendies sont largement documentés…avec bien d’autres. Ils sont consultables sur internet; je fais confiance à votre volonté d’implacable censeur pour les trouver ! Contrairement à ce que vous dites, ce sont des arguments que j’ai présentés dans mon article, ceux qui ont fait préférer le stockage géologique à l’entreposage de surface. Trouver cela « paternaliste » est pour le moins bizarre…

triplezero : Après une deuxième lecture du texte de Monsieur SORIN, aucun terme technique ou scientifique précis n’apparaît dans son « argumentation » . On est en droit de supposer que ce  » journaliste scientifique » rapporte des avis et des connaissances qui ne sont pas les siens et dont il n’a pas toujours compris les significations .Ne serait-t-on pas en face d’un « lobby man » qui s’est trouvé un fromage à la mode ?

Francis Sorin à l’attention de triplezéro : merci d’avoir lu mon texte une deuxième fois. Vous lui portez un intérêt qui m’honore. De tous ces « avis et connaissances …dont je n’ai pas toujours compris les significations » j’ai fait un livre paru fin 2015 aux éditions EDP Sciences : »Déchets nucléaires, où est le problème? ». N’hésitez pas à l’acheter, il est plein de termes scientifiques et techniques qui vous plairont.

Pascal ANDREOLLI : Le problème ? Léguer à des milliers de générations un poison. Ces déchets sont un symbole de notre irresponsabilité.

Francis Sorin : Dans la plupart des entreprises humaines, le raisonnement éthique est affaire de comparaison. Ici, on compare stockage géologique et entreposage. On peut élargir ce champ de comparaison et considérer par exemple qu’au plan mondial la pollution atmosphérique due aux déchets des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) cause plusieurs dizaines de milliers de morts par an.

* LE MONDE du 19 avril 2018, Francis Sorin : « Le stockage géologique est la solution efficace pour gérer les déchets nucléaires »

4/4) le point de vue du ministre Nicolas Hulot

Concernant le projet d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure, je refuse de précipiter  les choses. Dans le sous-sol de cette commune de la Meuse, doivent être enfouis, à 500 mètres de profondeur, les déchets nucléaires français les plus dangereux : 85 000 m3 de produits hautement radioactifs et à vie longue – des dizaines ou des centaines de milliers d’années. Mon travail est de vérifier que le stockage se fasse dans des conditions de sécurité absolue. Ensuite, cela doit nous pousser encore plus à réfléchir sur le nucléaire. Ce n’est pas ma conception d’une civilisation d’avoir des déchets que l’on délègue aux générations futures. L’article premier de la loi française de décembre 1991 sur le stockage des déchets radioactifs disait : « Les générations futures ont le droit de jouir de cette terre indemne et non contaminée ; elles ont le droit de jouir de cette terre qui est le support de l’histoire de l’humanité. » J’ai répondu à une interpellation d’une députée de La France insoumise, montrant une photo où je manifestait contre le projet de Bure. « Je n’ai pas l’impression d’être en porte-à-faux avec ma conscience. J’aurais préféré ne jamais avoir à traiter ce sujet-là, que l’on n’arrive pas à cette situation avec ces déchets dont personne ne veut mais il fallait choisir la moins mauvaise solution. »

Lors de mes vœux à la presse en janvier 2018, je temporise : « Concernant le projet d’enfouissement des déchets radioactifs, ce n’est pas en 2018 qu’on va mettre au fond et rendre ça irréversible, il y a encore du temps. Si l’on m’offre des alternatives, je suis preneur. Je me serais bien passé des déchets nucléaires. Mais maintenant que je suis ministre et que j’en ai la charge, je veux bien les mettre au fond des océans ou les envoyer dans l’espace, mais je ne crois pas que ce soit très raisonnable. » Après l’abandon de NDDL, un nouveau problème de zadistes se profile. Plusieurs dizaines de jeunes antinucléaires ont choisi d’investir ce territoire, où ils ont acheté des maisons et construit des cabanes dans une forêt de 220 hectares, le bois Lejuc, qu’ils occupent depuis l’été 2016. Mon secrétaire d’État Sébastien Lecornu avait témoigné en conseil des ministres qu’une cabane dite « de la résistance et de la solidarité » était en voie d’installation à Bure. Mes collèges se sont marrés, « la cabane au fond du jardin », mais la situation a été prise au sérieux par le ministre de l’inétrieur Gérard Collomb : « La détermination suffit à provoquer des heurts ». J’ai dit aux zadistes que la décision d’abandon du projet d’aéroport n’était en aucun cas une licence pour reproduire ce type d’action ailleurs. Mais l’opposition à l’enfouissement à Bure va être très difficile à gérer, les militants anti-nucléaires seront encore plus virulent que les opposants à l’aéroport de NDDL.

Avec le gouvernement Macron, la force prime. Évacuations par la force des environs de Bure le 22 février 2018, 500 gendarmes mobiles pour quinze zadistes. Bien entendu mon secrétaire d’État Sébastien Lecornu, qui devait recevoir les associations qui le souhaitent à la préfecture, n’a rencontré personne. Il dénonce : « les occupants illégaux du bois Lejuc qui appartiennent à la mouvance d’extrême gauche anarchiste ». Sébastien Lecornu a annoncé le 7 mars qu’un débat national aura lieu entre septembre et décembre 2018 sur la gestion des déchets nucléaires. Cette concertation, organisée sous l’égide de la Commission nationale du débat public, comprendra aussi la mise en place « d’ici l’été » d’un centre de ressources en ligne ouvert au public et d’une « instance de dialogue » d’experts. Mais « à projet hors norme, il est normal que la concertation soit hors norme », a-t-il précisé. C’est ma conception, associer à ce débat non seulement le public local mais aussi l’opinion publique nationale. Sur mon compte twitter, j’ai commenté : « La gestion des déchets nucléaires est un choix qui engage notre pays pour des siècles. Je pose deux principes : transparence totale et débat serein où toutes les opinions pourront s’exprimer. » Le calendrier de réalisation des travaux est encore long puisque la demande de déclaration d’utilité publique doit être déposée en 2019 et sera validée en théorie aux alentours de 2022, la phase pilote ne devant commencer qu’en 2025 environ.

1 réflexion sur “BIOSPHERE-INFO, le débat sur les déchets nucléaires”

  1. La nature du danger radiologique n’est pas estimé serieusement. Du cote des vulgarisateurs qui defendent le serieux des institution on a une icone pro nucleraire qui s’appelle Jean Marc Jancovici, conseiller d’Hulot parait il, qui considere que c’est absolument un moindre mal, et qui compare les institutions qui s’occupent au niveau mondial de la gestion de cette filiere au GIEC.

    N’importe quel personne qui a un peu de culture non pas seulement d’ingenieur, mais veritablement scientifique, c’est a dire qui a une connaissance de premiere main des rouages de la recherche scientifique ne peut cautionner de telles comparaisons. La recherche scientifique est hautement corruptible, et est en debat constant. Or on ne peut pas considerer le bilan officiel de chernobyl comme credible dans la mesure ou il a eu lieu au seins, soit de dictatures, soit d’etat en deliquescence qui sont ensuite devenu des pseudo dictatures. Aucun chiffre n’est donc credible et n’a d’interet scientifique, surtout eu egard au niveau economique et scientifique des anciennes republiques sovietiques qui n’ont pas les moyens de suivre leurs malades ayant sejourne a Tchernobyl et d’etablir des registres.

    Ensuite les effets sur le genome humain et animal n’ont pas ete etudie serieusement et des mutations ne sont pas toujours benigne mais peuvent empoisonner la vie des generations avenir. Au moment ou on commence a peine a comprendre les phenomenes epigenetiques on est etonne, ou effare par l’assurance de Jancovici, dont le sens critique s’arrete a la porte de l’industrie nucleraire.

    Les pollutions ne se comparent pas, elles s’ajoute. Si la biosphere s’est constitue dans un milieu tres faiblelment radioctif, il n’est pas evident que cela soit anodin et par precaution on devrait etudier serieusement les effets de la reintroduction dans la couche biospherique d’elements radioactifs qui en ont ete geologiquement (ou biologiquement par des bacteries plus simple et resitante) exclu apres des milliards d’annee. Cela n’ a jamais ete fait. Et Tout ca pour un tres court flash electrique d’une ou deux generation.

    La pollution nucleaire est une pollution serieuse, potentiellement apocalyptique en cas de fuite massive. Enterrer ces dechets au coeur meme de la civivilisation industrielle, sous des terres agricoles est une folie. Surtout quand on sait qu’historiquement cette zone a ete une zone de conflit incessant, et que dans un monde ou les ressources se feront rare, les memes causes produiront les memes effets.

    L’argument des pro nucleaire est que les dechets sont la. Certes. Cela signifie donc qu’il faut a tout prix cesser d’en produire et donc cesser de conssommer massivement de l’electricite. Par exemple en financant d’abord le chauffage direct de l’eau par le soleil pour limiter l’utilisation de l’electricite, et de maniere generale en luttant contre le gigantesque gachis electronique (panneaux publicitaires, eclairage delirant etc).

    Ensuite nous avons fait une connerie, il faut l’assummer. Il ne faut pas mettre sous le tapis ses dechets dans une plaine agricole ou l’eau s’infiltre mais evidemment dans un lieu desertique et qui le restera.

    Peut etre le sahara. Certains affirment que le Sahara est une consequence de l’elevage, d’autre que ce desert existe depuis 7 millions d’annee http://www2.cnrs.fr/presse/communique/819.htm
    Si une partie du Sahara est aussi ancienne alors il y’ a de forte chance qu’elle reste deserte durant des centaine de millier d’annee. Et si il faut du froid pour eviter que les roches travail, il existe un desert friod gigantesque et completement vide et ou les precipitation sont parait il encore plus faible au sud de notre planete. Et le rechauffement n’affectera probablement pas son coeur.

    Le probleme c’est que l’industrie nucleaire ne veut pas prendre de mesure couteuse et exceptionnelle pour se debarasser de facon serieusen de ses dechets, car elle se concoit comme une industrie perenne, voire meme une alternative au fossile et elle veut un site facilement accessiblea une « poubelle’ pour continuer son business as usual.

    Peut etre qu’une troisieme explosion vidant definitivement une metropole comme Tokyo sera necessaire pour casser cette industrie, faire taire ses protagonistes mediatiques et permettre enfin une gestion concerté et definitive des dechets. Avec une retribution interessante et des aides consequente pour ceux qui auront a gerer les dechets srur leur zone (surtout si ils sont peu nombreux, ce qui est le but).

    Rappelons que l’on deplace des dechets par paquebots du Japon a la France, il n’est donc nullement impossible de faire des transfert. Et il y’ aura peut etre d’autre solution sur le long terme plus satisfaisante quand l’homme cessera de courrir apres des chimeres et deviendra un vrai gestionnaire de son environnement…

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