anthropisation

Baranski et Robin

Le site biosphere répertorie un grand nombre de livres dans sa rubrique « Bibliothèque de la Biosphère ». La plupart sont résumés, on peut y accéder en cliquant sur le titre d’un livre dans http://biosphere.ouvaton.org/index.php?option=com_content&view=section&layout=blog&id=6&Itemid=54.

Voici par exemple la quintessence du livre de Baranski et Robin, L’urgence de la métamorphose (éditions Des idées et des hommes) :

 

Pour savoir si tu veux lire ce livre, quelques citations :

– L’homme ravage la planète au point qu’elle se révolte avec le vent, les inondations, le feu. Si l’humanité ne s’achève pas dans toutes ses guerres, la nature finira le boulot.

 

– Des milliards de gens vont mourir du fait du changement climatique ? – Oui. Avec le réchauffement, la plus grande partie de la surface du globe va se transformer en désert. Les survivants se regrouperont autour de l’Arctique. Mais la place manquera pour tout le monde. Alors il y aura des guerres, des populaces déchaînées, des seigneurs de la guerre. Ce n’est pas la Terre qui est menacée, mais notre civilisation.

 

– Notre civilisation occidentale est à bout de souffle. Elle produit plus de maux que de bienfaits. La dégradation de la qualité par rapport à la quantité est la marque de notre crise de civilisation. Or, malheureusement, ni l’amour, ni la souffrance, ni le plaisir , ni l’enthousiasme, ni la poésie n’entrent dans la quantification.

 

– Il est des biens communs de l’humanité – l’air, l’eau, le patrimoine génétique des espèces… – dont les problèmes dépassent les logiques des nations et celles du marché.

 

– Quoi qu’il puisse y avoir à l’extérieur, c’est bien ici que se décide notre destin. Tout ce qui se trouve lié à ce lieu arrive entre nos mains et peut être traité ou trahi par nous. Ayons-en le souci comme si nous étions effectivement seuls dans l’univers.

– Bouddha avait mis en garde les humains en disant : « Ne crois rien que tu n’aies vérifié par toi-même, pas même ce qui dit Bouddha. »

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Alan Weisman

Le site biosphere répertorie un grand nombre de livres dans sa rubrique « Bibliothèque de la Biosphère ». La plupart sont résumés, on peut y accéder en cliquant sur le titre d’un livre dans http://biosphere.ouvaton.org/index.php?option=com_content&view=section&layout=blog&id=6&Itemid=54.

Voici par exemple la quintessence du livre Homo disparitus d’Alan Weisman :

 

Après les dinosaures, l’extinction de l’espèce humaine ! C’est alors que les réseaux péniblement entretenus par des myriades d’humains se briseraient rapidement, les canalisations d’eau exploseraient avec le gel, les métros souterrains seraient envahis par les eaux, les barrages et canaux engorgés de vase déborderaient, la végétation recouvrirait le bitume et le béton, tout ce qui fait les routes et les villes, les maisons et les usines disparaîtraient du regard. Ce processus ne prendrait que quelques centaines d’années. Mais les métaux lourds comme le plomb, le mercure ou le cadmium mettraient des millénaires à être recyclés et la concentration en gaz carbonique dans l’atmosphère ne retrouverait des niveaux pré-humains que dans au moins 100 000 ans. Il faudra même attendre que les processus géologiques refaçonnent la surface de la Terre pour que soit anéanti le plastique de la poupée Barbie.

 

La lecture du livre d’Alan Weisman incite parfois à penser que le pire aurait, pour la Biosphère, la couleur du meilleur… D’autant plus qu’Alan se situe clairement du côté de l’écologie profonde, les bons sont ceux qui viennent restaurer l’harmonie et hâter la régénération de la nature : «  Nous tous, humains, sommes redevables à d’innombrables espèces. Sans elles, nous n’existerions pas. C’est aussi simple que cela, et nous ne pouvons pas plus nous permettre de les ignorer que je ne peux me permettre de négliger ma précieuse femme – ou notre mère la Terre qui nous enfante et nous garde tous. Sans nous la Terre continuera malgré tout d’exister ; sans elle, nous, nous n’existerions même pas » (p.361)

 

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David Korten

Un résumé de la pensée de David Korten, auteur de Quand les multinationales mènent le monde :

 

« Ceux qui dirigent des entreprises occupent souvent les avant-postes de la destruction de l’environnement. Mais les primes et la structure juridique des entreprises leur laisse peu de place pour appliquer des critères éthiques dans leur prise de décision.. Les patrons de sociétés sont pris au piège du marché qui les oblige, s’ils veulent récolter des fonds d’investissement suffisants, à assurer aux investisseurs des profits aussi importants que ceux engendrés par la spéculation boursière. En effet la valeur des titres dépend de l’évolution du cours de l’action, ce qui incite puissamment le président de l’entreprise à faire porter exclusivement ses efforts sur la maximisation à court terme des dividendes servis à ses actionnaires. Ceux qui occupent les sommets du système exploitent ce dernier à leur avantage. Et pourtant, à bien des égards, on peut aussi les considérer comme de simples employés, certes bien rémunérés, d’un système qui sert ses objectifs propres sans aucun égard pour les intérêts des êtres humains. Prenons un exemple. Pendant des années, la Pacific Lumber Company a fait office de pionnière en s’engageant, sur ses exploitations de vieux séquoias en Californie, dans le développement de pratiques d’abattage des arbres viables et durables. Mais elle est aussi devenue une cible de choix, car le système financier, qui privilégie les profits à court terme, a surtout estimé qu’il fallait mettre un terme à cette politique jugée inefficace. Le raider Charles Gurwitz en a pris le contrôle et a immédiatement doublé le taux d’abattage d’arbres millénaires, creusant en plein milieu de la forêt un corridor large de deux mille cinq cents mètres qu’il a cyniquement baptisé « piste d’études de la faune et de la flore ». Je nourris assez peu d’espoir sur l’avenir, les forces motrices du changement ne se trouveront pas dans les rangs de ceux qui détiennent le pouvoir au sein du système actuel. Le changement naîtra parmi les individus qui possèdent la liberté et la distance nécessaire pour réfléchir. »

 

La Biosphère en déduit que l’action des humains responsables ne sera efficace que si elle est sauvage, durable, menée avec l’énergie du désespoir, comme un combat où on sait qu’on perdra à court terme, mais dans lequel on est sûr que l’avenir nous donnera raison.

 

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au secours !

Jusque-là, toutes les civilisations avaient mis en pratique une manière d’autolimitation. Nos sociétés modernes récusent, elles, toute limitation. Leur caractéristique principale est d’être en quête d’une puissance sans limite, en particulier dans les domaines énergétiques et techniques.

L’Indien Shuar perçoit sa place sur Terre comme un échangeur de Nature : tout ce qu’il reçoit, il ne fait que l’emprunter et il le restituera. Si la dette devenait trop importante, la nature réagirait. La réciprocité représente un élément majeur de la perception traditionnelle. De même les aborigènes pensent que, tel un boomerang, toute blessure que vous infligez à l’environnement vous reviendra tôt ou tard : « Quand vous  détruisez un site, vous créez une ride qui va sillonner dans le cosmos comme la jarre de billes. Cela détruit l’équilibre et ce déséquilibre entraîne le chaos, la maladie et la mort des gens et de la nature ». Les Touareg partagent la même conception en boomerang : toute agression à la terre mère provoque sa révolte. Ainsi on peut utiliser ses sécrétions (animaux, végétaux…), mais pas ses organes vitaux (ressources du sous-sol, cycles atmosphériques…). De plus, ces sociétés ont souvent une conception cyclique du temps. Dans cette conception, tout ce que nous infligeons à l’environnement aura des conséquences que nous subirons plus tard, puisque nous ferons en quelque sorte partie des générations futures.

 

En revanche les sociétés modernes ont plutôt une conception linéaire du temps. Ce que nous faisons à présent aura certes des conséquences dans le futur, mais nous n’y serons plus. Ce principe a soutenu la croyance au « développement »  et au « progrès ». On n’imagine pas plus de limites à l’industrialisation qu’on n’en perçoit dans la capacité de l’environnement à absorber toutes les pollutions d’origine humaine .Les peuples modernes s’accommodent d’un environnement dégradé, bruit, pollution de l’air et de l’eau, disparition des espèces, modification du climat, etc. En effet, vivant dans un environnement artificiel, hors de la nature, ils ne subissent qu’indirectement les effets de cette dégradation. Ils disposent en outre de la possibilité d’exploiter des ressources extérieures à leur environnement proche et se débarrasser d’une partie de leur pollution en la dispersant ailleurs. Aujourd’hui les peuples modernes, se préoccupent essentiellement de leur bien-être personnel. Les problèmes d’environnement qui ne menacent pas directement ce dernier leur sont indifférents.

En conséquence, l’homme moderne pourra accomplir une tâche socialement écologiquement nuisible si elle lui procure le salaire dont il dépend pour vivre. Un homme traditionnel n’aurait rien à y gagner en terme d’autonomie ; il reste pleinement conscient de sa dépendance envers la nature et de l’importance de l’entraide sociale. Mais l’influence du monde moderne sur les sociétés traditionnelles a été et continue d’être une source de rupture à sens unique, des modernes vers les indigènes. Cette influence peut être résumée par la logique des trois « C » de Maurice Godelier : colonialisme, christianisme, capitalisme.

 

Au fur et à mesure de l’accroissement de la pression sur leurs terres et de la confrontation à l’économie de marché, les peuples indigènes se sont de plus en plus assimilés la culture moderne. Cette dernière barrière franchie, plus rien ne les empêchera de succomber aux objectifs économiques à court terme, ultime étape vers laquelle la colonisation aspirait à les précipiter. Au Sahara par exemple, les nouvelles politiques ont quasiment fait disparaître la gestion traditionnelle de leur territoire par les Touareg, favorisant les forages profonds à haut débit, les pâturages intensifs liés à la disparition du nomadisme, et donc l’absence de contrôle du nombre de points d’eau ; tout cela conduit à l’épuisement des ressources. Comme le résume un Australien d’origine aborigène : « La difficulté, c’est qu’après cinquante ou soixante ans de sucre et de corned-beef, nous sommes devenus dépendants d’un certain style de vie ».

 

Seule une mutation profonde du système de pensée occidental pourra permettre une réelle évolution.

 

Extraits de Les sociétés traditionnelles au secours des sociétés modernes de Sabine Rabourdin (Delachaux et Niestlé, 2005)

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écoguerrier = terroriste ?

Certains soutiennent l’action des laboratoires britanniques qui pratiquent chaque année près de 3 millions de procédures expérimentales sur les animaux, une cinquantaine étant susceptible de leur infliger des souffrances. Mais l’animal peut-il être un cobaye ? La toute première association au monde dévouée à la cause animale a été fondée en 1824 au royaume des amis des bêtes, la Grande-Bretagne. Aujourd’hui le Front de libération animale (ALF), fondé en 1976 en Angleterre, libère des animaux de laboratoire et pratique le vandalisme. Le plus acharné des militants contre la vivisection est mort en prison en 2001, la police a même classé l’ALF sur la liste des groupes « terroristes ». Certains auteurs bien intentionnés envers le pouvoir en place pensent que ces apprentis terroristes sont inspirés du philosophe norvégien Arne Naess, donc de l’écologie profonde (deep ecology). Il est vrai que l’écologie profonde incite à réagir contre la violence de l’activisme humain qui détériore la planète.

 

Ne faudrait-il pas devenir des éco-guerriers en prenant comme cible tous les signes exacerbés du « progrès » technique ? Jean-Luc Marret (Techniques du terrorisme, Puf) relève que des militants écologistes, opposés à la gestion de la forêt de Fontainebleau, ont planté des tiges métalliques dans les troncs des arbres pour endommager les tronçonneuses. Mais où commence la violence, quand la FAO constate que le Cambodge a perdu 30 % de sa forêt primaire entre 2000 et 2005 ? Où commence la violence quand on se trouve en présence d’une sixième extinction massive des espèces, cette fois provoquée par l’espèce humaine ? Qui provoque le terrorisme ? Qui défendra la Biosphère, si ce n’est l’homme lui-même ?

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l’automobile, au garage !

Sous le titre « en route pour demain », l’édito des « cahiers de la compétitivité spécial-transports » (en annexe du journal Le Monde du 11 juillet 2007) n’y va pas par quatre chemins : « La route est ouverte pour nous inviter à voyager vite et loin ». Pour Ari Vatanen, ancien champion du monde de rallye reconverti en député européen, « La prospérité de l’Europe passe par la mobilité ». Il pense que l’objectif européen de défavoriser la route et l’aviation au profit du rail, du transport maritime et fluvial ne tient pas compte des usagers !! Son maître mot est « liberté » de se déplacer pour motifs professionnels ou de loisirs selon le mode qui convient à chacun. Mais les fumeurs ont-ils le droit de fumer à leur convenance ? La liberté de l’automobiliste ne heurte-t-elle pas les limites de la planète ? L’individu est-il réellement libre de gaspiller une énergie non renouvelable tout en accroissant les émissions de gaz à effet de serre ? L’accroissement de la mobilité contribue au progrès économique et social de façon artificielle quand chaque Français parcourt en moyenne 14 000 kilomètres par an, soit 40 km par jour ! Quand les wagons ne parcourent « que » 2 milliards de kilomètres, les poids lourds en font 33 milliards et les voitures 400 milliards !!

 

Heureusement que la rédaction du Monde n’a pas participé directement à la réalisation de ce supplément (réalisé par la Fédération française des automobiles-clubs), mais le mal est fait : un tel encart (de douze pages !!!) nous incite à rouler plus vite et plus loin alors qu’il faudrait tout au contraire aller moins vite et moins loin. La Biosphère ne peut retrouver son équilibre si on célèbre l’automobile….

 

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L’homme, un cancer ?

L’homme est-il le  cancer de la Terre ? La Biosphère aimerait bien avoir ton opinion !Voici quelques éléments pour alimenter la controverse : 

Dans son livre De l’inconvénient d’être né, Cioran se permet d’écrire que « L’homme est le cancer de la terre ». De son côté, le politologue et objecteur de croissance Paul Ariès estime, en faisant référence à des thèses comme celle de l’Eglise d’Euthanasia ou à l’ouvrage d’Yves Paccalet : « Comment lire sans réagir que l’humanité serait un cancer ? »1 

Pourtant, Yves Paccalet explicite de façon réaliste son point de vue dans son livre2 : « Lorsque, dans un végétal ou un animal, une population cellulaire augmente de façon aberrante, elle déstabilise l’édifice. Elle accapare l’oxygène, l’eau et la nourriture. Les cellules conquérantes ont besoin de celles qui les entourent pour vivre, mais elles les asphyxie, les assoiffent et les affament, tous en les intoxiquant avec leurs déchets. A terme, les envahisseuses ruinent l’édifice dont elles sont une pièce. Elles se suicident. Pour le médecin, une population excessive de cellules prend le nom de « tumeur ». Si le processus de multiplication s’emballe, la tumeur devient maligne : on a affaire à un cancer. Une seule bête colonise en masse la planète entière : l’homme bien sûr ! Nous ne sommes ni le fleuron, ni l’orgueil, ni l’âme pensante de la planète : nous en incarnons la tumeur maligne. L’homme est le cancer de la Terre. Le cancer est une métaphore. Il en existe bien d’autres… p.49 à 51 »   

1. revue Entropia n° 1, automne 2006, page 165

2. L’humanité disparaîtra, bon débarras ! éditions Arthaud

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contre la civilisation anti-nature

L’analyse de François Terrasson (la civilisation anti-nature), semble pertinente : «  Il existe en écologie une courbe bien connue qui, en relation avec les sources de nourriture disponibles, montre que l’expansion démographique précède de peu la dégringolade. Plus on aura de nombreuses, longues rivières sauvages, moins la démographie et la concentration galoperont, plus le monde restera vivable. La règle invisible s’imposera toujours : plus on est nombreux, moins on est libres. « la liberté d’étendre le bras s’arrête au nez du voisin » a-t-on pu dire. Donc pas trop de nez, et pas trop de voisins. Sinon gare à la bagarre ! Contre la bagarre, il y a le règlement, qui restreint la liberté. Rappelons-nous qu’au Japon on distribue des tickets donnant droit à une place et à quelques minutes sous les cerisiers en fleurs. Et que dans les parcs nationaux, on peut voir des visiteurs débarquer au sifflet. L’alvéole individuelle pour 25 milliards d’hommes fera regretter les veaux en batterie du XXe siècle qui étaient plus à l’aise que nous le serons. Comment douter que la nature trouvera une solution  nos inepties ? Mais le résultat sera peut-être un peu trop radical pour nous plaire. Pour être optimiste, il faut n’avoir aucune sympathie pour l’espèce humaine. Il y a d’ailleurs des jours où… » 

Pour François Terrasson, la solution tient à notre éloignement de l’anthropocentrisme : « La logique scientifique montre la nécessité des autres espèces pour que la nôtre prospère. Mais le raisonnement prêche dans le désert parce qu’aucune métaphysique, aucune relation sensible au monde ne le soutient. L’idée de fusion avec l’univers, de solidarité avec les autres animaux, d’intégration sensuelle aux ambiances forestières, l’élan d’identité avec les énergies intérieurement et celles du vent et des montagnes, tant de multiples façons de toucher réellement les cordons ombilicaux qui nous lient aux forces d’où l’on a émergé, sont absents, ou ridiculisés par les gens sérieux. L’égoïsme humain, le maintien des ressources pour l’homme ne peut être satisfait que par une philosophie qui ne soit pas centrée sur l’homme. Pour sortir d’un problème insoluble, les thérapeutes expliquent qu’il faut commencer par voir le problème de l’extérieur, en sortant du système de pensée qui a provoqué la crise. Il est grand temps que la Nature divorce de l’Environnement, car au nom de l’environnement on trafique et détruit la nature. »

Que nous voilà proche de la philosophie de l’écologie profonde !

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écosphère en verre !

Vendue sous le nom d’Ecosphère, il s’agit d’une boule de verre de 10 centimètres de haut entièrement scellée. Cette planète reconstituée contient de l’eau de mer, du gravier, de l’air, une algue, des microorganismes et trois ou quatre petites crevettes. Il s’agit de présenter un écosystème complètement indépendant : nul besoin de nourriture, seulement d’un peu de lumière et d’une température modérée. Dans des conditions normales, l’écosphère en miniature vit en moyenne deux à trois ans. La garantie est de six mois en cas de mort prématurée des crevettes !

 

Cette bulle de verre est à l’image des villes où on offre aux crevettes humaines quelques arbres au milieu d’une pelouse, la lumière électrique et un peu d’air pollué. Mais les enfermés urbains pourront posséder sur une étagère l’écosphère en verre qui leur donnera une impression de contact avec  la Nature ! On pourra même faire aux premiers jours d’avril une Semaine du développement durable au cours de laquelle on plantera un arbre au milieu d’une pelouse. Et on fera le reste du temps la queue dans des files d’attente, une heure par semaine en moyenne occupée à téléphoner avec son portable pour 72 % des jeunes au lieu de discuter avec la personne à côté. Ainsi va l’espèce homo sapiens dans une Biosphère dénaturée par ses propres soins.

 

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KACZYNSKI

« Dans les sociétés premières, les individus et les petits groupes avaient un pouvoir considérable sur la nature, il serait peut-être plus correct de dire pouvoir DANS la nature. Quand le chasseur-cueilleur avait besoin de se nourrir, il savait comment trouver et préparer des racines comestibles, comment suivre à la trace le gibier et le prendre avec des armes faites à la maison, il savait comment se protéger du chaud, du froid, de la pluie, des animaux dangereux, etc. L’homme primitif endommageait relativement peu la nature parce que le pouvoir collectif de la société primitive était négligeable comparé au pouvoir collectif de la société industrielle. Le pouvoir énorme de « l’homme moderne » sur la nature est exercé non par des individus ou de petits groupes, mais par de grosses organisations. Dans la mesure où l’individu moderne moyen peut exercer le pouvoir de la technologie, on lui permet de le faire seulement dans des limites étroites et seulement sous la surveillance et le contrôle du système ; les individus ont en réalité beaucoup moins de pouvoir que l’homme primitif n’en a jamais eu. L’individu moderne a seulement les pouvoirs technologiques que le système veut bien lui donner.

 

Le pouvoir de chacun sur la nature est minime, pourtant l’ensemble de la société industrielle a déjà fait des dégâts énormes à la nature et cela prendra très longtemps pour guérir les cicatrices. Quel que soit le type de société qui pourrait exister après le retrait du système industriel, il est certain que la plupart des gens vivront DANS la nature, parce qu’en l’absence de technologie de pointe il n’y a pas d’autre façon de pouvoir vivre. Pour s’alimenter, il faut être paysan ou berger ou pêcheur ou chasseur, etc. L’autonomie locale devrait tendre à augmenter parce que le manque de technologie de pointe et de communications rapides limitera la capacité des gouvernements ou d’autres grandes organisations à contrôler les communautés locales. La nature fait un contre-idéal parfait à la technologie, elle est hors du pouvoir du système à l’opposé de la technologie qui cherche à étendre indéfiniment le pouvoir du système. »

 

La Biosphère approuve complètement cet extrait du Manifeste de Théodore Kaczynski, elle n’approuve pas ses colis piégés envoyés à des scientifiques !

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chaîne des dépendances

Le fait que les gains de productivité soient le plus souvent à l’origine d’un travail de plus en plus absurde, de plus en plus abstrait, de plus en plus coupé de toute nécessité humaine immédiate (se nourrir, se vêtir, se loger), n’est jamais pris en compte par les économistes. A aucun moment le prix à payer par les individus et les collectivités en échange de ces « gains » n’est questionné. Pourtant de la décomposition et de la prescription détaillées des tâches résulte souvent une déqualification, un abêtissement du travail, une adaptation du travailleur au rythme d’un dispositif qui le dépossède de toute autonomie, une source de frustrations et de souffrances. Ce que n’évoquent jamais les économistes de gauche, c’est le fait que depuis les débuts de l’industrialisation, la réalisation des gains de productivité a presque toujours été imposée contre la volonté des travailleurs.

 

L’histoire est celle de la salarisation généralisée, donc de la séparation généralisée des travailleurs d’avec leurs moyens de production. Séparation aujourd’hui complètement normalisée, à tel point que l’idée de travailler à son compte apparaît comme une adhésion implicite à l’idéologie néo-libérale. Pourtant la figure du producteur indépendant, maître de son outil de travail, fut l’idéal politique de la démocratie américaine au XIXe siècle et de la République française jusqu’à la seconde guerre mondiale. On pensait que la meilleure manière d’acquérir des habitudes démocratiques (autonomie et confiance en soi, responsabilité et initiative) était d’exercer un métier ou la gestion d’un bien de petite taille. Qu’il n’y ait plus de potager en ville, que presque personne ne sache faire son savon ou sa bière soi-même, que de moins en moins d’artisans produisent avec des ressources et des denrées du cru, tout cela semble dorénavant secondaire. (Le cauchemar de Don Quichotte de Matthieu Amiech, édition Climats)

 

Les humains ne voient pas le danger d’une évolution qui fragilise nécessairement notre vie quotidienne, en nous mettant à la merci de processus socio-techniques sur lesquels ils n’ont aucune prise. Du coup cette évolution accule à la croissance perpétuelle de la production pour assurer salaires, allocations, pensions… Un jour ou l’autre, la Biosphère ne pourra plus soutenir cette croissance non contrôlée, la profondeur de la crise sera à la mesure de la longueur de la chaîne des dépendances !

 

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les margousiers

Envoyez-moi vos idées sur la deep ecology !!!

 

Dans les années 1960, les autorités avaient démarré la plantation d’une grande ceinture végétale en arc de cercle autour de la capitale du Niger, Niamey. Ainsi la ville était-elle protégée de l’harmattan, le vent sec du nord. Pendant une vingtaine d’années, le travail a avancé régulièrement, conduisant à une belle forêt de margousiers, un arbre d’origine indienne qui s’adapte parfaitement au Sahel. Cette ceinture verte mesurait alors 25 kilomètres de long sur un kilomètre de large, couvrant 2500 hectares. Mais la pression de l’urbanisation et de la pauvreté risque de ruiner cette forêt, vivant symbole du conflit dramatique entre contrainte sociale et nécessité écologique. Il y a vingt ans, la ceinture verte était loin de la ville, mais Niamey croît de plus de 4 % chaque année et rattrape la ceinture verte, l’ayant même franchie par endroits. La pauvreté, combinée à la croissance démographique la plus élevée au monde, a conduit les paysans vers la ville, et le plus souvent dans les bidonvilles installés parmi les margousiers. Le bois est coupé pour être revendu en ville ou simplement pour cuire le repas quotidien. Toutes les cases sont faites avec du bois de margousier et aucune brigade forestière ne pourra enrayer les coupes sauvages. De toute façon, l’Etat nigérien lui-même, faute de revenus suffisants, a commencé à donner en 1997 des parcelles de la ceinture verte pour couvrir les arriérés de solde de ses fonctionnaires.

 

Le margousier, appelé aussi melia ou acajou de Ceylan, est un bel arbre à longues grappes de fleurs odorantes et un bon piège à carbone. Mais faute de priorité à l’agriculture, faute de régulation de naissance et faute de limitation de l’urbanisation, la pauvreté deviendra un cercle vicieux qui éliminera toute trace de Nature. La Biosphère s’en remettra, pas les Africains.

 

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compter sur ses propres forces

Les conséquences de la boulimie chinoise de matières premières se répercutent sur le reste du monde. Dans presque tous les domaines, la Chine ne produit plus les ressources qu’elle consomme. Cette balance écologique négative est particulièrement aiguë dans quatre secteurs clés : le bois, les sols, l’énergie et l’eau. Les arbres ne couvrent que 18 % du territoire alors que la moyenne mondiale est de 30 %. La Chine a depuis 1998 multiplié ses importations de bois par six, les coupes illégales dans le monde soutiennent donc la croissance chinoise. De plus le pays a perdu un cinquième de ses terres agricoles depuis 1945 avec l’érosion, la salinisation, l’urbanisation, l’appropriation de terres pour faire n’importe quoi. La Chine est de très loin le premier importateur de soja dont la culture intensive dévaste les écosystèmes, en particulier en Amérique du Sud. La Chine est aussi devenue importatrice de pétrole en 1993. De quelques 100 millions de tonnes par an actuellement, les importations de pétrole pourraient passer à 200 Mt en 2015, 250 Mt en 2020 et plus de 300 Mt en 2025. Le potentiel de croissance de la production intérieure de l’or noir est limité et ne devrait couvrir, d’ici 2010, qu’une part marginale de la croissance de la demande. Les prix vont augmenter, le déclin de la croissance chinoise est inéluctable.

 

Le modèle libre-échangiste n’est pas généralisable, la souveraineté alimentaire et énergétique de chaque territoire devient une nécessité. Pour une Biosphère apaisée, le slogan maoïste « compter sur ses propres forces » devrait redevenir une priorité en Chine et ailleurs.

 

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monoculture néfaste

Dans la France des années 1960, tout a basculé. On est passé d’un système d’exploitations agricoles mixtes (culture et élevage) à un système de spécialisation, accompagné par l’arrivée de l’azote chimique qui a permis une fertilisation en se passant des rotations  de culture. Les problèmes de pollution de l’eau, de l’érosion, de la perte de biodiversité en découlent. C’est le constat d’une étude publiée en novembre 2006 par Solagro, La monoculture et ses dangers pour l’environnement. La monoculture de blé, et surtout de maïs, a énormément gagné de terrain. Ainsi les surfaces cultivées en maïs ont augmenté de 82 % entre 1970 et 2000, passant de 1,7 millions d’hectares  à 3,1 millions.

Dans le même temps les prairies ont diminué, passant de 16,3 millions d’hectares à 11,6 millions. En délaissant les prairies et en simplifiant les assolements, l’agriculture française a donc omis de préserver l’environnement. Les auteurs rappellent que la rotation des cultures est un principe de base qui permet de lutter contre les mauvaises herbes en cassant leur rythme de reproduction et de limiter les ravageurs, qui ne trouvent plus leur plante hôte. Elle réduit aussi l’utilisation de pesticides et d’engrais.

           Il ne s’agit pas bien sûr de revenir à la période de la chasse et de la cueillette, mais de préconiser une agriculture respectueuse des équilibres de la Biosphère : l’agriculture biologique.

 

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the best of Al Gore

Nous avons radicalement changé la relation entre l’Homme et la Terre. D’ici 45 ans, nous allons passer de 6 à 8 milliards d’individus. Précédemment, il a fallu 10 000 générations pour atteindre une population humaine de 2 milliards. De plus la puissance des nouvelles technologies a démultiplié l’impact que chaque individu peut avoir sur le monde naturel. Troisièmement, notre concentration obsessionnelle sur la pensée à court terme (individus, marchés, agendas politiques) nous a menés à exclure systématiquement de nos décisions la considération des conséquences à long terme de nos actes. Les résultats sont dévastateurs, ce n’est plus une relation entre notre espèce et la Biosphère, c’est une collision. Nous, habitants du monde industrialisé, disposons maintenant de la capacité à protéger la majorité d’entre nous des maladies, de la famine et des migrations forcées. Mais nous nous protégeons en brûlant toujours plus de combustibles fossiles, et en produisant davantage de gaz carbonique. Tandis que nous poursuivons notre expansion dans toutes les niches écologiques concevables, la fragilité de notre propre civilisation devient tous les jours plus manifeste.

 Ainsi parle Al Gore dans son livre Urgence planète Terre. Il conserve la conviction qu’il faut faire de la sauvegarde de l’environnement l’épine dorsale de notre civilisation. Cela signifie « s’engager dans un effort pour que chaque décision et chaque traité, chaque loi et chaque institution, chaque tactique et chaque stratégie, en un mot tous les moyens soient employés pour sauvegarder et préserver notre système écologique ». La Biosphère applaudit de ses mains innombrables. Le problème, c’est que les êtres humains sont à la fois leurs propres ennemis, et en même temps leurs seuls alliés.

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immigration zéro

La considération du point de vue écologique amène à une analyse singulière du phénomène des flux migratoires entre le Nord et le Sud. Si l’immigration en provenance des pays pauvres est un phénomène positif du point de vue de l’émigrant, qui trouvera peut-être de meilleures conditions de vie, mais aussi du pays d’accueil qui trouve des « bras » supplémentaires pour payer les retraites du papy boom, un phénomène vicieux du point de vue démographique vient affecter cette belle harmonie. En effet, si un pays interdit tout départ de sa population, ce que fait la Chine communiste, alors il est obligé de parvenir à la maîtrise de sa démographie. Il apparaît ce que la sociologie appelle un « effet cocotte-minute » qui pousse les autorités à prendre des mesures conséquentes – à être responsable démographiquement -, d’où la politique de l’enfant unique. Sinon la cocotte saute, le peuple est dans la rue. En revanche dans le cadre de liberté de flux migratoires, une permissivité totale est laissée au taux de fécondité du pays puisque le surplus, l’excédent d’êtres humains ne trouvant pas de travail sur le pays de départ, partira pour en trouver dans les pays d’accueil. Le phénomène de cocotte-minute est inexistant, ce qui libère l’autorité de la tâche de contrôler la démographie du pays, et accélère l’expansion démographique mondiale.

 Le droit de se déplacer selon son désir individuel empiète sur les capacités de la Biosphère, les humains ne peuvent continuer à cohabiter humainement avec des migrations de masse. Alors que les humains ont atteint les limites de toutes les frontières, y compris celles de la planète, ils doivent dorénavant se contenter du territoire où peuvent s’exprimer leurs solidarités de proximité. Les Inuits n’émigrent pas, leur terre recouverte de son manteau neigeux huit mois sur douze leur paraît trop précieuse.

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Nature en horreur !

Il existe une fracture entre la ville et le milieu rural, c’est l’obstacle le plus infranchissable qui puisse exister pour pouvoir réconcilier une population occidentalisée et des espaces naturels méprisés. La plupart des citadins ressentent la nature comme quelque chose de sale, d’inquiétant, avec des araignées et plein de plantes qui piquent, des bêtes répugnantes qui courent partout, une terre qui colle au soulier. Rares sont les automobilistes qui s’éloignent de la route pour pique-niquer, il faut en rester à une nature artificialisée et aseptisée sur les tables installées dans un parking près d’une autoroute. Souvent nous ne connaissons plus les animaux, même ceux de la ferme, qu’au travers du petit écran. La liste des espèces protégées ne sert plus à rien puisque bien des chasseurs veulent encore confondre le canard sauvage et l’aigle royal. D’ailleurs nous sommes presque tous maintenant de la civilisation urbaine. Le berger irréductible qui ne veut pas de la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées se vautre le soir devant sa télé et parcourt les supermarchés avec son portable. La Nature ne constitue plus qu’une valeur marchande, avec ou sans ours, un produit touristique parmi d’autres. Même les espaces protégés deviennent des parcs d’attraction où quelques animaux sauvegardés sont priées de se présenter aux heures d’ouverture prévues par les syndicats d’initiative.  La Nature n’existe pratiquement plus puisqu’elle est sans arrêt en représentation, sauf pour quelques naturalistes de plus en plus isolés, et de plus en plus âgés. Cette fracture explique pour partie que nous participons presque tous, consciemment ou non, à la destruction de la Nature.

 Ce n’est pas parce qu’un ministre de l’environnement peut déclarer un jour que « protéger la nature, c’est éviter que nous soyons, nous-mêmes et encore plus nos enfants, conduits à sauvegarder les espèces les plus rares dans des sortes de musées vivants qui seraient, en réalité, des mouroirs », que cela change quelque chose aux méfaits de l’urbanisation sur la psychologie humaine.

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sinisation de l’espace

Le président chinois Hu Jintao a inauguré le 1er juillet le premier train pour Lhassa. L’ancienne patrie du dalaï lama était jusqu’à présent la seule province chinoise à ne pas disposer d’un chemin de fer. En conséquence, les ouvriers sont fiers d’avoir contribué  aux mérites du socialisme en érigeant le chemin de fer le plus haut du monde : au Tibet, la gare de Tanggula, point le plus élevé du parcours, est situé à 5068 mètres. Les Chinois font même preuve d’une nouvelle préoccupation environnementale puisqu’un budget a été alloué à la protection des espèces menacées.

 

Mais la motivation principale de cette voie ferroviaire hors du commun (faire rouler un train sur des terres gelées en permanence) n’est pas innocente. Il s’agit de désenclaver la région « autonome » du Tibet pour en approfondir la sinisation. Ainsi la culture tibétaine sera-t-elle d’autant plus diluée et le poids démographique  des Chinois d’ethnie han deviendra-t-il prépondérant. Un moine bouddhiste se contente de dire : « Nous, nous allons à Lhassa à pied. Quand on est en pèlerinage, il ne faut pas prendre le train ».

 

            Il faudrait ajouter avec la Biosphère : « Ni trains, ni voitures, ni avions partout sur cette planète, et les biotopes seront mieux préservés de l’anthropisation ».

Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

Pour en savoir plus, tu peux consulter le site :

http://biosphere.ouvaton.org/

 

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combien de massacres à venir ?

L’archéologue Clemens Reichel affirme avoir découvert les traces de la première guerre de l’humanité dans le nord-est de la Syrie. Des assaillants venus du sud de la Mésopotamie auraient, il y a 6000 ans, assiégé et réduit en cendres la ville de Hamoukar. Lors des fouilles, l’archéologue a mis au jour 2300 boulets d’argile qui auraient servi de projectile. Bien sûr cela aurait pu être le théâtre d’une immense partie de pétanque, mais déjà les temps n’étaient pas à la rigolade.

Il a 5300 ans, cet homme portait un long vêtement parfaitement cousu, une lourde cape en herbes tressées qui servait également d’abri, et plein d’ustensiles dont une hache de cuivre. On l’a découvert en 1991 au Tyrol, conservé par un glacier et complètement momifié. Ce qui ne fait plus de doute maintenant, c’est qu’il n’est pas mort de froid. Il avait une pointe de silex coincée sous l’omoplate, il avait été lâchement assassiné dans le dos, il est mort en se vidant de son sang, à l’abri d’un piton qui a retenu son corps et l’a empêché d’être entraîné par le glacier. Peut-être un chaman que quelques membres de son clan avaient jalousé, peut-être la victime d’un clan rival, de toute façon on ne peut que constater que l’homme était déjà au néolithique un prédateur pour l’homme. Depuis, l’espèce homo sapiens a traversé plusieurs guerres d’empires et deux guerres mondiales… Il y a eu ensuite la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’institutionnalisation de l’ONU, et pourtant les conflits n’ont jamais cessé !

C’est l’homme (subsidiairement la femme) qui est le problème, c’est l’homme qui génère les souffrances et les assassinats, les dégradations sociales et terrestres, c’est son insensibilité, c’est son absence d’humilité et sa perte du sens du sacré qui détériorent la vie en société et les relations avec la Biosphère. Le problème peut être nommé aujourd’hui le capitalisme ou le stalinisme, la technique et ses automatismes, l’armement qui accompagne les conflits, mais derrière tout cela il y a toujours des humains aux commandes. L’homme est extrêmement dangereux pour lui-même et pour l’ensemble de la vie sur Terre. Cela ne veut pas dire qu’on doit le supprimer, mais parfois la Biosphère en meurt d’envie …

Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

Pour en savoir plus, tu peux consulter le site :

http://biosphere.ouvaton.org/

 

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La santé compromise des agriculteurs

            La MSA (mutualité sociale agricole) a lancé en 2005 une enquête sur le lien entre les activités agricoles en France et l’apparition de cancers. Plus de 115 000 personnes y participent, mais les premiers résultats ne devraient être connus qu’en 2008. En novembre 2006, la MSA lance une autre enquête épidémiologique sur le rôle de l’exposition professionnelle aux pesticides dans la survenue de la maladie de Parkinson. Différences études ont en effet déjà montré un accroissement du risque chez les agriculteurs, mais il faut démontrer que cela est bien attribuable aux pesticides. La recherche de la preuve est compliquée, l’évaluation rétrospective est obligée de demander à des personnes souvent âgées les produits qu’elles ont utilisés vingt ou trente ans avant. De plus, parmi les centaines de molécules utilisées comme produits phytosanitaires, il faut établir lesquelles sont en cause, en excluant d’autres facteurs de risque. Les résultats ne seront pas disponibles avant plusieurs années…

            L’espèce homo sapiens est extraordinaire, elle se lance dans des activités et elle ne considère que bien plus tard si c’est dommageable pour elle-même (ou pour la Biosphère). Mais les problèmes deviennent irréversibles ! Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

Pour en savoir plus, tu peux consulter le site :

http://www.biosphere.ouvaton.org/

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