biodiversité

le défaut des politiques

Nous constatons que le réchauffement perturbe les zones océaniques les plus poissonneuses (LeMonde du 12.06.2008), on organise donc une conférence internationale à Las Palmas, il faut bien que les scientifiques prennent l’avion de temps en temps. Nos modèles numériques et nos images satellites constatent l’effet de la montée des températures sur la faune océanique et démontrent que les écosystèmes sont moins résistants au réchauffement quand ils sont intensément exploités par l’homme. Nous constatons que l’habitat des espèces à l’état larvaire et adulte se retrouve comprimé, ainsi le manque d’oxygène associé à la production de toxines conduit les langoustes à venir mourir sur les plages par centaines de tonnes en Afrique du Sud. Nous constatons que les sardines disparaissent, mais que les méduses et les gobies prolifèrent. Nous constatons que le réchauffement induit un décalage des cycles saisonniers de certaines espèces dépendant les unes des autres et limitent la reproduction, par exemple celle des manchots d’Afrique.

 Nous constatons, nous savons filmer la mort en direct des espèces, mais nous ne sommes pas capables de remettre en question notre mode de vie qui détruit la planète dans des zones de plus en plus vastes. Les politiques ont le regard fixé sur les prochaines élections, ce n’est pas une vision très propice à l’écologie. René Dumont n’a pas été écouté, lui qui disait qu’il fallait politiser les écologistes et écologiser les politiques.

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conflit d’intérêts

Notre civilisation doit trancher entre des principes contradictoires. Ainsi les Etats-Unis ont placé l’ours polaire sur la liste des espèces en danger dans un langage si équivoque que la protection de l’ours pourrait en être minée (LeMonde du 17.05.2008). Il s’agit dans ce cas de trancher entre la lutte contre le réchauffement climatique qui menace le territoire de chasse des ours et l’approvisionnement en énergie des Américains. Quelques ours d’un côté, des millions d’électeurs de l’autre… La décision ne peut qu’être difficile !

En France, le préfet du Périgord doit trancher entre quelques  emplois créés par un circuit automobile qui s’installerait dans le parc naturel régional et quelques avis opposés : gaspillage d’énergie fossile par la compétition automobile, déboisement de 40 hectares riches en espèces animales et végétales protégées, bruit, augmentation du trafic routier dans le parc, risques de pollution des eaux souterraines, assèchement d’une zone humide, risques de perturbations du sous-sol… La décision ne peut qu’être difficile, vous pensez, quelques emplois en plus et un promoteur privé face à la détérioration de la Nature.

 La lutte entre la Nature et l’Homme est disproportionnée. Quels que soient les arguments, ce sont les intérêts humains à court terme qu’on privilégie jusqu’à présent même si c’est à l’encontre de l’intérêt des générations futures. Mais penchons-nous plus attentivement sur ce couple de britanniques passionnés de voiture qui tiennent à installer le circuit sur leur territoire. Certains idéologiques du capitalisme pensent que c’est l’appropriation privée qui peut le mieux permettre la protection de l’environnement. Pourtant, que ce soit aux USA, en France ou ailleurs, la Biosphère constate à chaque fois que la possession d’une voiture individuelle et d’un territoire duquel tirer un profit personnel empêchent d’accéder à une réelle conscience de la fragilité de notre planète face à la démesure de l’Homme.

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croisement Homme-Nature

Une rubrique nécrologique bien faite nous donne souvent à réfléchir, ainsi celle de Mildred Dolores Loving  (LeMonde du 13.05.2008) dont je n’avais jamais entendu parler. J’apprends ainsi que cette femme noire avait épousée en 1958 hors de cet Etat un Blanc alors que les lois de Virginie bannissaient tout mariage interracial, comme d’ailleurs 38 autres Etats. Le couple, réveillé aux premières lueurs de l’aube, a été condamné à un an de prison ou à l’obligation de quitter l’Etat. Lasse de ne pouvoir rendre visite à sa famille, Mildred s’était adressée au ministre de la justice en 1963. Elle avait obtenu gain de cause devant la Cour suprême par un arrêt de 1967 intitulé Loving contre Virginie. Il est temps d’aller encore plus loin dans le croisement des espèces.

Après l’émancipation des Noirs, des femmes et des couples mixtes est en effet venu la fin de l’anthropocentrisme. Pour l’écologisme radical, alors que les femmes ne sont plus considérées dans le monde moderne comme la propriété des hommes et les Noirs la propriété des Blancs, il n’y a toujours pas d’éthique traitant de la terre ainsi que des animaux et des plantes : ces éléments de la Biosphère sont encore considérés comme des esclaves. Il faut alors prendre la nature au sérieux et la considérer comme douée d’une valeur intrinsèque qui force le respect. Cette conversion à l’holisme écologique suppose une véritable déconstruction du préjugé anthropocentrique qui conduit à considérer l’univers comme le simple théâtre de nos actions.

 Aldo Leopold (1887-1948), l’auteur d’un classique consacré à la nature publié pour la première fois en 1949 à titre posthume, écrit : « La terre en tant que communauté, voilà l’idée de base de l’écologie, mais l’idée qu’il faut aussi l’aimer et la respecter, c’est une extension de l’éthique ». Pour Aldo Leopold, toute créature est membre de la communauté biotique, et comme la stabilité de celle-ci dépend de son intégrité, elle doit avoir le droit d’exister. « En bref, une éthique de la terre fait passer l’Homo sapiens du rôle de conquérant de la communauté-terre à celui de membre et citoyen parmi d’autres de cette communauté. Elle implique le respect des autres membres, et aussi le respect de la communauté en tant que telle. »

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aide au développement, nouvelle formule

L’APD (aide publique au développement) bat de l’aile. Selon LeMonde du 5.04.2008, les 22 principaux donateurs mondiaux ont en 2007, pour la deuxième année consécutive, réduit le montant de leurs aides. Alors on devrait en 2009 faire payer par « ceux qui le souhaitent » deux dollars en plus lors de l’achat d’un billet d’avion pour financer l’accès des plus pauvres aux médicaments. Charité publique ou charité privée ? En fait le problème de l’aide au développement est mal posé.

C’est seulement en 1949 qu’un discours du président américain Truman invente la notion de sous-développement : « Nous devons nous engager dans un nouveau programme audacieux et utiliser notre avancée scientifique et notre savoir-faire industriel pour favoriser l’amélioration des conditions de vie et la croissance économique dans les régions sous-développées ».  La société thermo-industrielle devenait ainsi une référence universelle, il fallait passer obligatoirement par les cinq étapes de la croissance économique, c’est-à-dire dépasser l’état de société traditionnelle, faire son décollage économique pour aboutir à l’ère de la consommation de masse. Cette théorie du parcours obligé a merveilleusement servi les intérêts des grandes puissances dans un monde de libre-échange et d’accumulation du capital privé. Pourtant les multinationales déséquilibrent les marchés locaux et dans un monde déjà occupé par la classe globale, les nouveaux arrivants ne trouvent plus de place, si ce n’est dans les bidonvilles.

 Aux trois manières historiquement éprouvées pour régler la question de la pauvreté, action caritative, répression ou obligation pour les pauvres de se rendre utile, les organisations internationales en ont rajouté une quatrième : l’obligation de s’enrichir. Cela n’a fait qu’accentuer les inégalités sociales et complètement perturber les sociétés vernaculaires. Laissons chaque région régler ses problèmes à sa façon : dans l’Afrique traditionnelle, on considère comme pauvre non pas celui qui manque de moyens matériels, mais celui qui n’a personne vers qui se tourner, devenant ainsi un orphelin social, un pauvre en relations. Cela n’exonère pas les riches de faire ce qu’il faut pour aider les pauvres, devenir eux-mêmes beaucoup moins riches, pratiquer la sobriété énergétique et la simplicité du mode de vie, moins peser sur la planète pour laisser un peu plus de place pour tous, ne pas prendre l’avion…

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P.A. Taguieff

Le site biosphere répertorie un grand nombre de livres dans sa rubrique « Bibliothèque de la Biosphère ». La plupart sont résumés, on peut y accéder en cliquant sur le titre d’un livre dans http://biosphere.ouvaton.org/index.php?option=com_content&view=section&layout=blog&id=6&Itemid=54.

Voici par exemple la quintessence du livre La bioéthique ou le juste milieu de Pierre-André TAGUIEFF (Fayard)

 

Le sous-titre donne l’idée de fond : une quête de sens à l’âge du nihilisme technicien.  Pour clarifier le débat sur la bioéthique, Pierre-André Taguieff identifie trois courants de pensée : la religion, le prométhéen, et l’écologie profonde.

 

Taguieff conserve une attitude ambiguë par rapport à l’écologie profonde. Parfois il en envisage les potentialités : « Ce que nous ferons en matière d’écologie dépend de l’idée que nous nous faisons de la relation entre l’homme et la nature. Plus de science et plus de technologie ne nous sortirons pas de la crise écologique actuelle tant que nous n’aurons pas trouvé une nouvelle religion ou que nous n’aurons pas repensé l’ancienne » p.313.

Parfois il est assez critique : « Par l’admiration qu’on lui porte, la nature relie la perception esthétique et la disposition éthique, le sentiment du beau et la vertu du respect. Esquisse d’un humanisme élargi qui ne se définirait pas contre tout ce qui n’est pas strictement humain, mais qui, à l’inverse, n’opposerait plus absolument le naturel et l’artificiel, au contraire d’une vision fondamentaliste et globalement anti-moderne portée notamment par les partisans de l’écologie profonde, les écosophes p.349.

 

Malgré quelques réticences, la parenté entre bioéthique et écologie profonde est récurrente dans le livre de Pierre-André Taguieff : « Le camp des défenseurs de la sacralité n’est pas occupé par les seuls théologiens chrétiens ; la diffusion de la pensée écologique a fait surgir de nouveaux adeptes de la religion de l’intouchabilité, ceux qui s’affirment, avec de bonnes raisons de le faire, les « amis de la Terre » ou les admirateurs et protecteurs de la biodiversitép.144 ».

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Robert Kennedy dixit

Robert F Kennedy Jr. : « Quand j’allais à la Maison Blanche lorsque j’étais enfant, je regardais toujours l’ancienne porte au bout de Pennsylvania Avenue, où des générations de faucons pèlerins nichaient sans discontinuer depuis la présidence d’Abraham Lincoln. C’était l’oiseau de proie le plus spectaculaire d’Amérique du Nord, qui pouvait voler à plus de trois cents kilomètres à l’heure. Or mes enfants ne verront jamais cette espèce (Reastern et Adams) qui, empoisonnée par le DDT, s’est définitivement éteinte en 1963, année où mon oncle a été assassiné. Cette créature, dont l’évolution avait exigé un million d’années, disparut en un clin d’œil à cause de l’ignorance et de la cupidité (…)

« Le gouvernement Bush dit aujourd’hui à l’Amérique qu’elle doit choisir entre la prospérité économique et la protection de l’environnement. C’est un faux problème. Dans 100 % des cas, une bonne politique environnementale équivaut à une bonne politique économique si l’économie se mesure aux emplois qu’elle produit à long terme. Si, en revanche, nous voulons traiter la planète comme si elle était une entreprise en liquidation, en convertissant nos ressources naturelles en liquidités au plus vite afin de bénéficier de quelques années de prospérité fondée sur la pollution, nous pouvons certes générer un flux de trésorerie instantané et l’illusion d’une économie prospère. Mais nos enfants paieront cette folle équipée par des paysages dénudés, une santé déficiente et d’énormes frais de nettoyage. Vus sous  cet angle, les dégâts occasionnés à l’environnement équivalent à une politique de déficit budgétaire (…) 

 « Je pense que Dieu (ndlr : la Biosphère ?) nous parle par de nombreux vecteurs, mais nulle part avec autant de clarté, d’exubérance et de détails qu’à travers sa création. Ainsi pour moi, lorsque nous détruisons des ressources naturelles, nous attentons à la morale à un coût que nous n’avons pas le droit d’imposer à nos enfants – ni à nous-mêmes. »

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amie hirondelle

L’hirondelle n’est pas toujours la bienvenue lorsqu’elle fait son nid sur la façade d’une maison. A cause de déjections sur le mur ou le sol, de nombreuses personnes détruisent leurs nids : de nos jours les petites fientes de la messagère du printemps ne semblent pas supportables. Nous ne rappellerons donc pas que la destruction de nids d’hirondelles est strictement interdite par la loi française. Nous ne rappellerons pas que l’auteur d’une telle infraction est passible d’une amende de 9000 euros et d’une peine d’emprisonnement de six mois. Nous ne rappellerons pas que tu peux dénoncer de tels agissements contre-nature auprès de la ligue protectrice des oiseaux (www.lpo.fr/), ou de la mairie de ta commune. Nous préférons faire appel à ton sens biosphérique, ton admiration pour ces oiseaux graciles qui essayent désespérément de diminuer le nombre d’insectes en lancent leurs cris stridents dans les airs

 

           Ainsi va une juste cohabitation des espèces dans la Biosphère, ainsi va la lutte contre l’extinction des espèces : aimons-nous les uns les autres, les bipèdes et la gente ailée…

 « Tous les articles pour l’écologie profonde sont archivés et classés sur Internet : http://biosphere.ouvaton.org/page.php?doc=2007/affichactu2

 

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écosystèmes menacés

Une étude menée par des biologistes (R.Myers et C.Peterson) a montré que la surpêche des grands requins conduit, par un effet de cascade, à une baisse importante du nombre des coquillages. En effet ces grands prédateurs, dont la taille est supérieure à deux mètres, ont vu leur nombre diminuer sur les côtes américaines dans une proportion allant de 87 % à 98 %. Comme ils avaient pour proie favorite les raies pastenague, les effectifs de celles-ci ont explosé pour atteindre 40 millions d’individus. Or ces raies consomment chaque année d’énormes quantités de mollusques bivalves comme les coquilles Saint-Jacques et les palourdes, soit 840 000 tonnes. Autant dire qu’il ne reste pas beaucoup de coquillages pour les prédateurs humains. Peut-on généraliser cette étude de cas ?

 

Comme l’écrivent deux sénateurs français de bord opposé au cours d’une audition publique (28 mars 2007), « La biodiversité des écosystèmes, support du développement de l’humanité, est en voie de dégradation accentuée ; le choc à prévoir suite à l’effondrement de la biodiversité est aussi important que les risques liés au changement climatique. Il faut donc parler du vivant comme d’un tissu composé de milliards d’espèces qui ont une multitude d’interactions entre elles. Quand une maille saute, une deuxième lâche, et une troisième, et le tissu se désorganise. Les humains ne sont qu’une des mailles, l’espèce homo sapiens ne vit pas hors sol : si les écosystèmes ne sont pas robustes, alors l’humanité ne le sera pas non plus. En conséquence toutes les activités humaines devraient prendre en compte la nécessité de protéger le vivant. »

 

La Biosphère n’a rien à ajouter à des analyses aussi pertinentes !

 

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millenium assessment

L’Évaluation des Écosystèmes pour le Millénaire (Millenium Eco system Assessment) a été conduite entre 2001 et 2005 pour évaluer l’influence des activités humaines sur l’environnement et, inversement, la manière dont ces changements affectent les perspectives en matière de santé et de bien-être. Mais de nombreuses questions sur la compréhension du fonctionnement de la nature et de son lien à l’homme restent ouvertes. Par exemple, il manque une meilleure explication des liens existants entre la biodiversité et la dynamique des écosystèmes. En effet ceux-ci résistent encore à la modélisation du fait de leur forte non-linéarité. De plus, les actions humaines et les processus naturels opèrent à des échelles différentes, ce qui pose des problèmes en matière de retours d’expérience notamment lorsque les bénéfices apparaissent à une échelle temporelle et les coûts à une autre. Enfin, les chercheurs regrettent le faible nombre d’évaluations des politiques de conservation. En effet, peu d’actions de protection de la nature sont évaluées et les résultats de ces analyses restent souvent confidentiels. Par ailleurs, les approches économiques, notamment quantitatives, sont encore très rares et mal renseignées. Le décideur (le politique ?) semble pourtant vouloir éviter les atteintes catastrophiques. Ainsi les partenaires du réseau européen de programmation de la recherche dans le domaine de la biodiversité (Biodiversa, réseau animé par l’Institut français de la biodiversité) souhaitent définir les thèmes du premier appel à proposition de recherche prévu en 2007.

 

Les humains vont de recherches en colloques, dans le même temps la perte de biodiversité devient irréversible, la Biosphère rigole jaune …

 

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Coexistence des espèces

Dans un communiqué de presse en février 2007, la Fédération France Nature Environnement rappelle que « l’État français doit être le garant de la sécurité des ours et assurer sur le long terme la préservation de leurs milieux de vie. Il doit redéfinir notamment les conditions d’exercice de la chasse en zones à ours et les pratiques d’exploitation forestière, activités humaines qui ont un fort impact pour l’ours, comme l’ont démontré la mort de Cannelle ou des projets de pistes forestières. Quelques mesures de simple bon sens doivent être instamment mises en place pour éviter que d’autres destructions d’ours ne puissent se reproduire. Aussi FNE appelle les autorités, nationales et locales, en concertation étroite avec les chasseurs et les associations à revoir les pratiques de chasse en zone à ours, par exemple, en suspendant voire en interdisant la chasse en battue dans les zones vitales fréquentées régulièrement par les ours en automne (site d’alimentation rare ou zones de tanières) ou en cas de présence d’une ourse suitée. Concernant les mesures de gestion appliquées aux forêts pyrénéennes et aux politiques d’aménagement d’infrastructures dans les zones de présence de l’ours, FNE souligne que la reconstitution d’une population d’ours sauvage implique de maintenir des espaces forestiers diversifiés, non uniformes permettant leur utilisation par l’ours. La gestion forestière dans son ensemble (aménagements, sylviculture, rotation des coupes, exploitation,…) doit prendre en compte en amont la présence de l’ours aujourd’hui et demain. FNE, convaincue que nous ne pourrons pas parvenir à reconstituer une population viable d’ours sans passer par un dialogue franc et ouvert sur l’exercice des activités humaines dans les zones qui sont et seront fréquentées par les ours, invite les autorités nationales et locales à créer rapidement les conditions nécessaires pour trouver ensemble les voies pour une cohabitation responsable avec l’ours ».

Chaque route tracée par les humains, chaque logement qui se  construit, chaque entreprise qui se crée limite le territoire des autres espèces. Quand on voit les problèmes innombrables que posent le simple maintien des ours dans les Pyrénées françaises, le combat pour la coexistence des  espèces dans la Biosphère est en train d’être perdu… Mais il n’est pas de combat perdu d’avance qui ne mérite d’être poursuivi s’il va dans la bonne direction.

 Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

Pour en savoir plus, tu peux consulter le site :

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les insectes attaquent !

Les insectes, animaux à sang froid, profitent déjà du réchauffement climatique. La sésamie, un papillon dont les larves se nourrissent des tiges et des épis de maïs, était sensible au gel continu et restait cantonnée en conséquence dans le sud de la France. On retrouve désormais la sésamie jusque dans le centre de la France. La pyrale, un autre papillon qui aime beaucoup le maïs, se contentait d’une génération par an. Désormais l’insecte peut effectuer trois cycles dans la saison, ce qu’on appelle multivoltinisme. Ce phénomène se retrouve chez le carpocapse des pommiers qui s’adaptent ainsi aux nouvelles variétés de pommes tardives. Résultat, on est passé en vingt ans de quatre traitements insecticides par an à une douzaine. Autre évolution défavorable aux humains, la prolifération des espèces ! Le nombre d’espèces de pucerons est passé de 169 entre 1978 et 1982 à 211 actuellement. Enfin des espèces exotiques quittent leurs niches d’origine pour migrer ici ou là. De nouveaux insectes amateurs de récolte ont été introduit en France métropolitaine entre l’an 2000 et 2005 au nombre de 41. Un climat plus doux favorise certaines implantations durables. Nous sommes donc en France, mais aussi dans le monde, au début d’une biodiversité hostile à l’espèce humaine. Le virus West Nil, agent pathogène transmis par les moustiques, a atteint les Etats-Unis en 1999. Il sévit maintenant en Argentine…

 

            Homo sapiens ne peut durablement emporter la victoire à coups d’insecticides confrontés à des mutations ou une prolifération des espèces. Il va falloir qu’il lutte sérieusement contre le réchauffement climatique en réduisant drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre, donc en modifiant son mode de vie. Il va falloir qu’il apprenne enfin à cohabiter avec la diversité des espèces. Car de toute façon, c’est la Biosphère qui gagne toujours la guerre depuis des millions d’années ! Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

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Taxinomie des espèces

Il y a actuellement 1,8 millions d’espèces connues au monde, et les scientifiques en dépistent environ 16 à 17 000 de plus chaque année. Les insectes constituent la catégorie la plus nombreuse, suivie des champignons et des arachnides. Mais personne ne peut dire combien il reste de formes de vie à découvrir, peut-être 5 ou 50 millions, surtout si l’on tient compte des micro-organismes et des parasites. Cette lacune énorme en matière de classification a été désignée par l’expression  » handicap taxonomique  » lors de plusieurs conférences internationales sur la protection de la biodiversité (Rio en 1992, Paris en 2005, Curitiba en mars 2006). C’est le savant suédois Carl von Linné qui a défini en 1735 dans son système Systema Naturae la nomenclature binominale toujours utilisée aujourd’hui. Chaque nouveau spécimen reçoit deux noms latins, un nom de genre, suivi du nom de son espèce particulière ; ainsi du genre Homo, espèce sapiens. Depuis 1950, on utilise aussi la systématique phylogénétique qui substitue à l’approche morphologique classique la détermination d’une espèce à partir d’une séquence du génome. Il est ainsi possible d’identifier des espèces, parfois difficile à discerner, seulement à partir d’une plume ou d’un poil.
Le problème pour la Biosphère n’est pas le nombre de postes de taxinomistes qu’on va créer dans les muséums d’histoire naturelle. Le problème pour la Biosphère, c’est que beaucoup d’espèces auront disparu avant même leur découverte à cause de l’activisme humain qui détériore les écosystèmes.

pour en savoir plus : http://www.biosphere.ouvaton.org/

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Homo sapiens, obscur phylum !

L’homme est apparu comme un ver dans le fruit, comme une mite dans une balle de laine et a rongé son habitat, en sécrétant des théories pour justifier son action. Nous semblons vivre dans un univers absurde pour avoir tourné certaines lois qui s’appliquent à l’ensemble d’un monde dans lequel notre lignée s’est trouvée émergeant d’un obscur phylum de petites mammifères sans prétentions.

Quelle que soit la position métaphysique adoptée et la place accordée à l’espèce humaine, l’homme n’a pas le droit de détruire une espèce de plante ou d’animal sous prétexte qu’elle ne sert à rien. Nous n’avons pas le droit d’exterminer ce que nous n’avons pas créé. Un humble végétal, un insecte minuscule contiennent plus de splendeurs et de mystères que la plus merveilleuse de nos constructions. Il est temps que domine à nouveau l’Homo sapiens, celui qui sait que seul un juste équilibre avec la nature tout entière peut lui assurer sa légitime substance, et en définitive le bonheur spirituel et matériel auquel il aspire.

Pour en savoir plus, http://www.biosphere.ouvaton.org/

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la biodiversité en péril

Selon l’Union mondiale pour la nature, 12 à 52 % des espèces actuelles seraient menacées. Le manque de précision provient des lacunes de l’inventaire des espèces, mais on peut déjà penser à une sixième extinction (la dernière a vu la disparition des dinosaures il y a 85 millions d’années) et cette fois l’activité humaine en est presque le seul et unique responsable.

Il ne suffit pas d’accroître les connaissances comme la Conférence internationale qui vient de se terminer à Paris le voudrait, encore faut-il ressentir la nécessité impérieuse de passer à l’action. La gouvernance, qui désigne les moyens politiques et institutionnels d’action en faveur de la biodiversité, reste un sujet délicat dans le système actuel. Il suffirait pour les libéraux de calculer les services rendus par la biodiversité (les avantages) pour qu’on puisse les comparer au coût de la sauvegarde. Mais on sait déjà que les activité pétrolières développées dans des régions très fragiles et les mines autorisées par dérogation dans des forêts protégées sont le résultat d’une pondération à très courte vue de ce rapport bénéfice/coût.

Pour François d’Aubert, ministre délégué à la recherche, « l’instruction de ce dossier devra être rapide afin qu’un rapport soit finalisé pour la prochaine conférence des parties à la Convention de la diversité biologique » (en l’an 2006 au Brésil). Combien d’espèces auront-elles disparues d’ici-là ? C’est comme la tragédie du changement climatique, le processus d’atteinte à la biodiversité est assez invisible pour que seuls les scientifiques soient à même d’en détecter les signes, alors les politiques attendent.

Mais un seuil d’irréversibilité approche rapidement, chaque politique doit réagir à son niveau de compétence, commune, département, région ou plus, chaque citoyen doit se comporter en écocitoyen.

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solidarité avec les bonobos

Solidarité avec les bonobos
D’un côté le tsunami pourrait faire aujourd’hui 150 000 victime humaines, de
l’autre chimpanzés, gorilles, orangs-outans et bonobos risquent de
complètement disparaître dans une ou deux décennies. D’un côté les
soubresauts de la planète laissent en vie largement plus de 6 milliards
d’humains, de l’autre l’activité de ces mêmes humains élimine leurs plus
proches cousins par la déforestation, la chasse et la pression de la
démographie humaine. D’un côté les aides publiques d’urgence en faveur de
l’Asie dépassent déjà 1,2 milliards de dollars (sans compter la générosité
privée), de l’autre il faudrait seulement 25 millions de dollars pour
enrayer l’irrésistible baisse des populations de primates.

L’humanité envoie en avion ses touristes occidentaux à l’autre bout du monde pour accélérer le changement climatique, mais elle n’a presque aucun respect pour la vie
des non-humains sous toutes ses formes ; l’humanité s’apitoie sur son propre
sort, mais elle n’a pas beaucoup de considération pour le déclin de la
biodiversité dont elle est pourtant le principal responsable.

Il y a quelque chose d’absurde sur cette planète…

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