Les êtres humains sont-ils trop nombreux ?
Bruno Tertrais est un illusionniste qui veut en finir avec le catastrophisme des écolos. Son copain Alain Frachon, éditorialiste au MONDE, soutient son dernier ouvrage, « Le Choc démographique », qui n’apporte absolument rien à la compréhension de la rupture écologique en cours : « En 2050, la transition démographique sera en voie d’achèvement, au niveau juste nécessaire au remplacement des générations… L’humanité entre « dans l’âge adulte »». Les commentateurs sur lemonde.fr taillent en pièce cette idée d’une arrivée miraculeuse à une démographie « juste nécessaire » :
PierreC21 : L’article réussit l’exploit de ne pas aborder une seule seconde la question de la soutenabilité pour la planète d’une population d’environ 10 Mds d’habitants aspirant tous au même niveau de vie que l’Occident. Indépendamment de la trajectoire démographique, les écologistes font simplement remarquer à juste titre que les ressources naturelles sont déjà extraordinairement sous tension avec « seulement » 7,7 Mds d’êtres humains. Le Monde devrait laisser de telles questions à ses spécialistes du sujet plutôt qu’à M. Frachon, qui ne le maîtrise manifestement, et semble laisser entendre que le problème de la surpopulation va se résoudre de lui-même…
Michel SOURROUILLE : L’année de ma naissance en 1947, la population mondiale était de 2,3 milliards, de façon développée 2 300 000 000 personnes. Ce chiffre me semble déjà vertigineux. Mais si je vivais centenaire, les statistiques pour 2047 de l’ONU prévoient 9,3 milliards d’êtres humains, soit une multiplication par 4 au cours de mon existence. Insupportable. Comment nourrir suffisamment et loger décemment 7 milliards de personnes de plus au cours d’un seul siècle ? N’importe lequel d’entre nous devrait être terrifié par l’ampleur de cette marée humaine. Arrêtons de faire trop de gosses, devenons malthusiens ! Malheureusement les politiciens en France et ailleurs veulent toujours plus de chair à canon pour affirmer leur « puissance », les chefs d’entreprise veulent de la main d’œuvre surnuméraire pour baisser les salaires, et même certains écologistes se veulent anti-malthusiens !! Alors une décroissance volontaire de la population mondiale, je n’y crois pas du tout !!!
Coolektif : Chacun doit donc dire, « oui, je suis trop nombreux!.. ». Se compter dans ce surnombre démographique est la moindre des choses. Pourquoi ce sont « LES AUTRES » qui seraient trop nombreux ? Question bien embarrassante !
Iphigenie : Un rapport de l’ONU nous explique qu’il va y avoir 500 millions de personne en plus dans le Sahel dans les 30 prochaines années. Les rapports du GIEC, qui émanent de l’ONU, nous expliquent que le semi-désert du Sahel va se transformer en désert total dans les 30 prochaines années. Tant qu’on fait des rapports dans son coin en ne regardant qu’une variable, c’est inutile et idiot
Ced5999 : C’est comique de dire que la « bombe démographique » n’a pas lieu …. Alors que si la planète se porte aussi mal actuellement c’est justement à cause d’un accroissement de la population massif qui n’a jamais eu lieu dans toute l’histoire humaine. Cet accroissement est tellement spectaculaire et rapide qu’il engendre toute une série de phénomènes de dégradation de notre environnement qui n’auraient pas eu lieu si l’on était pas presque 8 milliards d’habitants actuellement. Et la recherche de modernité et de confort a laquelle aspire n’importe quel humain sur cette planète entraîne une dégradation de l’environnement sans doute irréversible pour des milliers d’années. Mais c’est sans doute plus simple de dire que tout va se réguler tout seul …
Bobby Videau : Je crois que ce sujet a été réglé depuis un moment : il faut de la croissance économique dans les pays les plus pauvres afin qu’ils améliorent leur niveau de vie et accèdent aux services de base (éducation, santé), ce qui conduira à une baisse du taux de fécondité et à une stabilisation de leur population. En revanche il faut de la décroissance économique dans les pays riches (Europe, USA, Canada, Australie, Japon, une partie de la Chine…) afin de limiter la catastrophe écologique en cours. Ca c’est dans un monde idéal, mais dans la réalité je doute que cela se passe de cette manière.
Lustukru : La nature échoue, pour le moment, à mettre fin à l’existence de cette engeance maléfique qui n’a d’autre but que la destruction ou l’esclavage de toute autre espèce vivante. L’humain est un virus mortel pour toute forme de vie, on souhaite, pour le reste de la Galaxie, qu’il reste confiné sur sa planète pour finir par s’auto-dévorer.
-Alazon- : L’idéal de l’écologiste c’est une nature sans hommes, ou à l’extrême limite avec quelques chasseurs-cueilleurs.
He jean Passe : Personne ne parviendra à faire croire aux terriens qu’à 9 ou 10 milliards ils vivront mieux qu’à 2 ou 4 milliards d’humains. Les seuls pays où l’on vit bien sont ceux (tels les pays scandinaves) où la population et sa densité sont faibles. On sait que l’humanité consomme plus de ressources que la planète ne peut en régénérer et produire. Notre avenir ressemblera soit à « soleil vert » soit, au mieux, à celui d’humains vivant dans un environnement appauvri et dégradé, condamnés à vivre par écran interposé avec un revenu minimum en attendant de laisser un peu de place aux suivants. La démographie est une bombe qui est devenue désormais quasi incontrôlable, les religieux et les marxistes en sont responsables.
ParisGapExpress : Bien que discrédité par la plupart des économistes qui ne savent penser qu’en termes de ressources infinies, Malthus avait raison.
gbouvier : Cet article me laisse perplexe. Dans un autre domaine (le « climat », par exemple), si quelques chercheurs se permettaient d’aller contre le courant ultramajoritaire, ils seraient disqualifiés voire ostracisés. On parle ici d’une poignée de démographo-sceptiques, inventant les hypothèses ad hoc pour qu’une stabilisation de la population mondiale se produise assez vite. Alors que la communauté des démographes s’accorde pour estimer un ralentissement de la croissance, mais doute d’une stabilisation à horizon 2100. Il semble que l’on a décidé une fois pour toutes que Malthus est méchant (voire de droite). Il s’en suit un aveuglement idéologique inquiétant quant aux conséquences néfastes de la surpopulation. On y ajoute le couplet bien pensant des vertus de l’immigration (hors sujet, les migrations déplacent les gens, sans effet sur le total) et celui du dynamisme de l’Afrique (la repentance ?) qui va enfin se concrétiser (ça se dit depuis 50 ans …) pour aboutir à ce gloubi-boulga
le sceptique : A. Frachon n’est probablement pas familier de ces débats. Une croissance démographique jusqu’à 9-10 milliards d’humains, couplée à une croissance économique permettant de converger vers le niveau de vie de l’Occidental moyen, c’est à peu près la réalisation (et non réfutation) du cauchemar des nombre d’écologistes. En fait, il y a une écologie des limites physique affirmant « on ne s’en sortira pas » (celle-là peut éventuellement être mise en défaut par l’innovation depuis Malthus) et il y a une écologie de protection de la nature affirmant « on s’en sortira peut-être mais au prix d’une dégradation du climat et du vivant actuels, qui va imprimer sa marque pendant des millions d’années sur Terre ». Or, la seconde prédiction est probablement vraie, en fait elle est déjà un constat.
César Bistruk : Cet article de Frachon pose problème en des termes inappropriés, et donc apporte de mauvaises réponses. La population supportable par la planète est celle ramenant le jour de l' »Earth Overshoot Day » au 31 déc., moyennant des conditions modernes de vie comparables à celles de la classe moyenne européenne, admettons. Cette population idéale, la cible, doit déterminer les politiques démographiques. À la louche, elle semble être bien inférieure à la moitié de la population humaine actuelle. En 2019, ce jour du dépassement tombait en juillet.
Pour en savoir plus il suffit de lire la rubrique démographie sur notre blog biosphere.++++
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