écologie appliquée

L’alimentation très dépendante des énergies fossiles

L’agriculture paysanne, basée sur l’énergie solaire par assimilation chlorophyllienne, donnait en énergie plus qu’elle ne coûtait. Il n’en est pas de même pour l’agro-industrie. Alors que les rendements à l’hectare ont constamment augmenté, on constate que l’agriculture affiche un bilan énergétique négatif : elle consomme désormais beaucoup plus d’énergie fossile non renouvelable qu’elle ne crée de calories. Si on intègre la transformation agro-alimentaire et le transport des produits agricoles, le bilan est encore plus négatif. En fait, si on supprimait les subventions au gazole non routier pour les tracteurs, la presque totalité des techno-agriculteurs feraient faillite.

Mathilde Gérard : Le secteur agricole représente au moins 15 % de la demande mondiale en énergies fossiles et 40 % de la consommation de produits issus de la pétrochimie, notamment sous forme d’engrais de synthèse et d’emballages en plastique. Aucun objectif de neutralité carbone ne sera tenable si cette dépendance n’est pas réduite. L’alimentation reste un des relais de croissance pour les énergies fossiles. L’essor des aliments ultratransformés nourrit cette dépendance. Mais l’instabilité géopolitique mondiale entraîne déjà une montée des prix de l’énergie, qui pourrait se répercuter sur les cours des denrées alimentaires. Pour les 2,8 milliards de personnes qui n’ont pas les capacités de se payer une alimentation adéquate, les conséquences seraient dramatiques.

Si l’on arrêtait de subventionner les combustibles fossiles injectés dans les systèmes alimentaires, soit 2 500 milliards de dollars par an, cela laisserait beaucoup d’argent pour reconstruire un système plus résilient.

Le point de vue des écologistes paysans

– Selon Vaclav Smil, chercheur dans le domaine de l’énergie, 20 % de tous les êtres humains, soit plus de trois milliards de personnes, survivent grâce aux engrais azotés, le principal ingrédient de la Révolution verte qui a boosté le secteur agricole dans les années 1960.

L’agrocarburant peut émettre plus de CO₂ que le pétrole si on remplace la forêt pour y pourvoir .

– Une exploitation céréalière des plaines d Argentine, pour être autonome en énergie, doit consacrer entre 20 à 30 % de sa surface à la production d agrocarburant type huile de colza.

Si on doit revenir à la traction animale pour les travaux des champs, il faut savoir qu’il y a un siècle la nourriture des animaux consommait 25% des céréales produites.

– Quand on regarde les surfaces consacrées à la production pour la consommation de viande, on est déjà à ce chiffre de 25 %.

– Produire avec la traction animale nourrie sur place ne produit que très peu de CO2 contrairement à l’importation d’urée, d’engrais, de pesticides.

– Seule l’agriculture bio émet beaucoup moins de carbone car les engrais, l’urée etc.. peuvent être produits sur place en mêlant élevage et culture.

– Cultiver des plantes pour les réservoirs plutôt que pour les assiettes aggrave la crise alimentaire mondiale.

– ne pas mourir de faim dépend de l’équilibre (ou non) entre la production agricole et le nombre de bouches à nourrir.

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Les illusions de la productivité agricole

extraits : Pour calculer un indice statistique globalisé du rendement, il faut faire le rapport production/intrants : combien de calories ont été utilisées pour produire, combien de calories délivrent les champs cultivés. L’agriculture est normalement une illustration parfaite de l’échange constant entre matière et énergie. Basée sur l’assimilation chlorophyllienne, elle devrait donner plus qu’elle ne coûte puisqu’elle transforme l’énergie du soleil et les éléments de la terre. C’est ce qui a été fait pendant plusieurs millénaires, ce n’est plus le cas aujourd’hui de l’agriculture productiviste qui doit investir sous forme d’hydrocarbures deux fois plus d’énergie que ce qu’on récolte. Plus globalement, on peut montrer que l’énergie consommée par l’ensemble de la chaîne alimentaire, compte tenu du processus de transformation et de la distance parcourue par les produits agricoles, représente 10 fois l’énergie restituée sous forme de calories utilisées pour l’alimentation humaine. Et encore, nous n’avons pas développé sur la détérioration par l’agriculture productiviste des sols et du climat…

Ehrlich, Borlaug, démographie et semences

extraits : Norman Ernest Borlaug, initiateur de la révolution verte, lançait cet avertissement lors de son discours de réception du prix Nobel de la paix en 1970 :

« Nous sommes face à deux forces contraires, le pouvoir scientifique de la production alimentaire et le pouvoir biologique de la reproduction humaine. L’homme a fait des progrès fantastiques, depuis quelques temps, pour ce qui est de maîtriser potentiellement ces deux puissance opposées. La science, l’esprit d’innovation, la technologie lui ont livré des matériaux et des méthodes qui permettent d’augmenter de façon substantielle et parfois spectaculaires, les réserves alimentaires. L’homme a acquis les moyens de réduire avec efficacité et humanisme le rythme de la reproduction humaine. Il utilise ses pouvoirs pour augmenter le rythme et l’ampleur de la production alimentaire. Mais il n’exploite pas encore de façon adéquate son potentiel pour limiter la reproduction humaine… Il n’y aura pas de progrès durable, dans la guerre contre la faim, tant que les gens qui luttent pour augmenter la production alimentaire et ceux qui luttent pour contrôler la fécondité humaine n’auront pas uni leurs forces. »…

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Plaidoyer pour le short au bureau

Si le règlement intérieur de votre entreprise n’apporte pas de restriction, vous pouvez venir vêtu comme bon vous semble au boulot tant que les tenues sont appropriées et décentes. Mais si aucune loi ne l’interdit, porter un short ou un bermuda au travail suffit souvent à vous faire passer pour un militant pro-farniente. Cette décontraction vestimentaire ne serait-elle pas, plutôt, une forme d’avant-gardisme écologique en époque de canicules ?

Nicolas Santolaria : Exhiber ses mollets poilus dans un environnement où ils n’ont historiquement aucun droit de cité peut revêtir un caractère potentiellement malaisant, pour celui qui les expose comme pour ceux qui les croisent dans leur champ de vision. Un vêtement trop exagérément décontracté renvoie, en contexte professionnel, une image d’« incompétence » et de « manque du respect ». Mais dès qu’arrivent les fortes chaleurs, les femmes peuvent dénuder leurs gambettes, là où le type qui débarque looké comme un estivant fait figure de personnage séditieux. Face à une telle résistance culturelle, les rares qui se risquent à porter un bermuda sont perçus à juste titre comme des pionniers : ils sont les premiers à avoir intégré la réalité du réchauffement climatique à leur garde-robe.

Le point de vue des écologistes naturistes

 N’oublions pas que le port du pantalon pour les femmes et les filles a été strictement encadré pendant des siècles. Le « travestissement en homme » était puni par la loi et c’est seulement en janvier 2013 que cette interdiction a été officiellement levée. Permettre le pantalon aux femmes mais interdire le short aux hommes s’appelle simplement de la discrimination. Les mentalités ont besoin d’évoluer. Votre banquière vous reçoit en jupe, nus pieds, chemisier à épaule nues, c’est juste normal. Votre banquier qui vous reçoit pourrait avoir avec les genoux à l’air, des pieds nus, un haut qui montre l’épaule. C’est pareil. Ce genre d’article sur le short fera hurler de rire nos descendants quand il fera 40° plusieurs fois par été…

Une société vraiment démocratique, donc tolérante aux idées d’autrui, permettrait à toutes les attitudes de se côtoyer sur une même plage, nudistes, textiles, abaya, voile islamique, cacher le haut et pas le bas, etc. Au boulot, ça devrait être pareil !

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Le naturisme, une pratique spirituelle

extraits : Qui ne pratique pas le naturisme dans toute sa nudité ne sait pas vraiment ce que vivre veut dire.L’absence de vêtements évoque une connexion avec la nature, permettant une relation plus forte avec ce que certains appellent “la Terre-Mère”. Il y a l’idée de se montrer tel que l’on est réellement, au-delà des aspects imposés par la société. Le naturisme n’a rien à voir avec des délires mystiques, avec du voyeurisme, avec de l’exhibitionnisme, avec du commerce y compris spirituel… c’est à l’opposé de tout cela et sa base est le respect mutuel. C’est tout simplement le plaisir de se débarrasser de ses oripeaux, de ses contraintes quotidiennes….

Nudité, naturisme et conventions sociales

extraits : Au commencement, Adam et Eve étaient « nus » et n’en avaient pas honte (Genèse 2, 25). Un serpent les invite à manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal (Gen. 3, 1). Ils se confectionnent alors des pagnes de feuilles de figuier, avant que Dieu ne les revête de « tuniques de peau [de bêtes] » (Gen. 3, 20). En remplaçant le pagne de feuilles, résidu de l’harmonie entre l’homme et la nature, par des peaux de bêtes, il consacre non seulement le fait qu’Adam et Eve doivent désormais s’habiller, mais il les mène à une autre étape de civilisation, passant de la culture végétale à la chasse ou à l’élevage, qui demandent techniques et connaissances….

Caricatures et tolérance partagée

extraits : La provocation n’est ressentie comme provocation que par ceux et celles qui s’estiment provoqués. Prenons l’exemple de la nudité sur les plages. Que faut-il préférer comme système social ? Le modèle traditionnel est de ne pas dénuder le corps. Dans un esprit de tolérance réciproque, les textiles devraient accepter le nudisme des uns comme les naturistes accepteraient la différence vestimentaire sur une plage partagée par tous et toutes. Le respect de pratiques différentes doit être un critère permettant la coexistence pacifique…

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CLIMAT. Une convention citoyenne trahie !

Un « gâchis » et une « trahison » : l’amertume des membres de la convention citoyenne pour le climat de 2020 est palpable. Ces 150 Français tirés au sort, âgés de 16 ans à 80 ans, de toutes les régions et catégories socioprofessionnelles ont vécu neuf mois de travaux, d’octobre 2019 à juin 2020. Tous ses membres avaient des opinions statistiquement identiques à la population générale sur l’écologie et les politiques climatiques. Ils ont réfléchi ensemble, aidés par des experts de tous horizons ; ils ont compris la gravité du choc climatique. La totalité de leurs délibérations aurait du être rendue publique, ce serait plus formateur que la télé-réalité. C’est resté confidentiel et sans suivi politique.

Le 21 juin 2020, les Français tirés au sort remettaient leurs 149 propositions au gouvernement. En septembre 2020, le président Macron décidait que la France allait « prendre le tournant de la 5G » – alors que la CCC demandait un moratoire. Macron a ironisé sur ceux qui préféreraient « le modèle amish » et « le retour à la lampe à huile ».

Audrey Garric : Le rapport contenant 149 mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays de 40 % d’ici à 2030 dans un esprit de justice sociale. Une partie de leur travail a été repris dans la loi Climat et résilience, promulguée au Journal officiel en août 2021. Les anciens  conventionnels interrogés par Le Monde se disent tous extrêmement « déçus » du sort réservé à leurs mesures. Les mots qui reviennent dans leur bouche sont durs : « mascarade », « gâchis », « sabotage », « trahison », « fausses promesses », « catastrophe », « échec ». Déjà détricotées au moment de l’adoption de la loi Climat et résilience, leurs propositions ne cessent d’être ensuite rabotées par le gouvernement et le Parlement : suspension de l’aide MaPrimeRénov’pour les rénovations énergétiques d’ampleur, multiples atteintes à l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN), tentatives de suppression des zones à faibles émissions (ZFE). Au final ne subsistent que des « mesurettes qui ne résolvent rien », dénoncent-ils.

Le modéré Grégoire Fraty, qui cherchait toujours à voir le « verre à moitié plein » à l’époque de la convention, ressent désormais une « gueule de bois ». Sylvain Burquier peine à cacher sa colère. : « Macron avait promis que le quinquennat serait écologique ou ne serait pas. Mais sur ce sujet, il est en dessous de tout, comme le gouvernement. Je ne sais pas si le premier ministre est au courant qu’il a une ministre de la transition écologique »…

Le point de vue des écologistes ulcérés

– C‘est typiquement français: lancer un truc pour ne rien en faire.

– Les gens sont d’accord pour la transition énergétique à condition que cela ne leur coûte rien.

– Ce n’est pas Emmanuel Macron le problème. C’est l’électorat.

– Les gens n’ont pas voulu de « l’écologie punitive » , ils vont goûter au capitalisme punitif…

– Je crains les manipulation des populistes qui mèneront à des états totalitaires.

– Dans les dictatures, on approuve 100 % des propositions qui émanent du leader suprême.

– Qu’on se rassure : l’amertume de la CCC sera vite effacée par la vengeance implacable de dame Nature.

– La météo et ses errements va mettre tout le monde d’accord

– Les ressources fossiles manqueront bien un jour ou l’autre !

– Cette convention citoyenne était un coup d’essai. Mais un jour ce sera la norme.

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Tout savoir sur la Convention Citoyenne (février 2021)

extraits : Un livre vient de sortir qui décrit dans le détail les travaux et les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC). Le titre, « Cap 2030, une décennie pour changer le monde », est mal choisi car il ne dit rien du contenu, la CCC. Ce livre de 218 pages est à 10 euros seulement, l’effort pour se le procurer est minuscule. De notre côté nous ne parlerons pas de la question démographique qui a été soigneusement évitée par la CCC. Par contre nous allons commenter ses propositions pour le transport, sachant que la taxe carbone a été explicitement retirée de l’ordre du jour des travaux. Or pour parvenir à la neutralité carbone, un Français devrait émettre en moyenne 2 tonnes de CO2 équivalent par an, soit 5 fois moins que ce qu’il émet individuellement. « Se déplacer », l’un des six groupes de travail, a donné lieu à 43 propositions de la CCEC sur 149, presque 30 %. La mobilité moderne est remise en cause, le recours massif au pétrole entraîne un coût climatique important. De toute façon, taxe carbone ou non, les prix du baril sont voués à augmenter car les réserves diminuent, le pic du pétrole conventionnel est déjà dépassé….

La loi Convention Climat, cafouillage prévu (février 2021)

extraits : Barbara Pompili, la serpillière de Macron et accessoirement ministre de la transition écologique, a présenté le projet de loi « climat et résilience » en conseil des ministres le 10 février 2021. Cette loi est inspirée des travaux de la convention citoyenne pour le climat (CCC) : fin des passoires thermiques en 2028, interdiction de la publicité en faveur des énergies fossiles, réduction par deux du rythme d’artificialisation des sols, interdiction des vols intérieurs quand une alternative en train existe en moins de deux heures trente minutes… La liste est longue, mais ne convainc pas. Les mesures suggérées par les citoyens ont été « détricotées », dixit Cyril Dion. Dans un avis en date du 27 janvier, 2021 le CESE (Conseil économique, social et environnemental) souligne que ces dispositions, « restent souvent limitées, différées, ou soumises à des conditions telles que leur mise en œuvre à terme rapproché est incertaine ». Matthieu Orphelin, porte parole de la fondation de Nicolas Hulot de 2012 à 2015 et ex-député LREM en 2017, renchérit : « Barbara Pompili a perdu tous ses arbitrages, sur la rénovation énergétique, la publicité, l’écocide… Je n’y vois pas les grandes mesures qui changent la donne »….

Parlement godillot et convention citoyenne (décembre 2020)

extraits : Qui représente qui ? Un parlementaire ne représente que lui-même, c’est l’article 27 de la Constitution qui le dit : «  Tout mandat impératif est nul. Le droit de vote des membres du parlement est personnel ». Ces élus sont en outre inféodés à un groupe d’appartenance (leur parti et parti-pris) et soumis aux pressions des lobbies techno-industriels et agro-alimentaires. Ils ne représentent pas le bien commun et le climat ils s’en foutent. Par contre la convention citoyenne sur le climat était composé de personnes représentatives de la diversité de la population française. Des experts ont informé les membres de ce groupe sur les problèmes spécifiques du réchauffement climatique. Ces conventionnels ont pu en discuter démocratiquement entre eux, chercher le consensus et voter les mesures à prendre. C’est donc un avis conforme aux décisions à prendre et d’ailleurs personne n’a contesté la validité des 149 propositions faites….

Une convention climat qui n’a servi à rien (octobre 2020)

extraits : « J’irai au bout du contrat moral qui nous lie », affirmait Emmanuel Macron. Mais sur les 149 mesures évoquées, des « jokers » sont avancés les uns après les autres.

1. Taxer de 4 % les dividendes dans les entreprises qui en distribuent plus de 10 millions annuels pour financer la transition écologique. Joker, « Ce serait réduire notre chance d’attirer des investissements supplémentaires ».

2. Modification du préambule de la constitution souhaitée par la convention. Joker, « Elle menace de placer la protection de l’environnement au-dessus des libertés publiques. Ce serait contraire à notre texte constitutionnel, à l’esprit de nos valeurs ».

3. Passage de la vitesse sur autoroute de 130 à 110 km/h : «  Joker, il faut reporter le débat sur les 110 kilomètres/heure. Pour que ça marche, il ne faut pas stigmatiser les gens, ll ne faut pas les diviser. Et donc je propose de repousser ce débat. Je ne voudrais pas que vous connaissiez le même sort que moi, c’est à dire avoir des mois de travail qui s’abîment dans une polémique. »

4. Le moratoire sur la 5G ? Joker, « je ne crois pas que le modèle amish permette de régler les défis de l’écologie contemporaine » assène Macron.

5. Une trajectoire progressive sur la fiscalité du kérosène ? Balayée d’un revers de la main, lors d’une émission matinale diffusée sur LCI, par le ministre des transports.

6. Composante poids sur le bonus-malus auto, pour favoriser la vente des véhicules les plus légers ? Joker de Bercy, qui refuse de l’inscrire dans le projet de loi de finances.

7. Régulation de la publicité ? Joker ! Le ministre de l’économie n’y croit pas, la ministre de l’écologie attend « la fin des consultations en cours »…..

les leçons à tirer de la Convention Climat (juin 2020)

extraits : « Citoyennes et citoyens de toutes origines et professions, nous sommes représentatifs de la société ; nous avons été sélectionnés par tirage au sort selon une génération aléatoire de numéros de téléphone, sans nous être portés volontaires préalablement. Nous ne sommes pas des experts, la convention citoyenne reconnaît la capacité des citoyens moyens de s’exprimer sur un sujet d’avenir majeur. Pour répondre à la question qui nous était posée, « Comment réduire d’au moins 40 % par rapport à 1990 les émissions de gaz à effet de serre [(GES)] d’ici à 2030, dans le respect de la justice sociale ? », nous avons échangé librement dans la pluralité de nos opinions. Nous nous sommes nourris d’échanges avec des experts et des représentants économiques, associatifs et publics, afin d’être en capacité de rédiger des mesures concrètes, en connaissance de cause et en toute indépendance. Ce que nous avons vécu est une véritable prise de conscience de l’urgence climatique : la Terre peut vivre sans nous, mais, nous ne pouvons pas vivre sans elle. Si nous ne rattrapons pas le retard pris, beaucoup de régions du globe deviendront inhabitables, du fait de la montée des eaux ou de climats trop arides. C’est une question de vie ou de mort ! »….

Climat, pour ou contre la Convention des 150 (juin 2020)

extraits : Editorial du MONDE, en bref : « La conclusion des travaux de la convention citoyenne sur le climat apparaît prometteuse. Il n’était pas écrit d’avance que 150 citoyens tirés au sort parviennent à formuler des propositions précises visant à réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 « dans un esprit de justice sociale ». Il aura fallu développer toute une ingénierie participative. Près de 140 experts ont été auditionnés, des animateurs ont encadré les travaux de chaque groupe de travail, un comité de pilotage a veillé à la bonne marche de la convention. Le message est clair : la démocratie participative peut être l’une des réponses convaincantes à la crise de la représentativité, à condition que la réponse du président de la République soit, maintenant, à la hauteur. En 2007, le Grenelle de l’environnement avait soulevé un grand espoir avant d’accoucher d’une souris après la crise de 2008. Cette fois, il n’y a plus le choix : l’urgence climatique est telle qu’il faut agir vite et fort. Mais deux sujets essentiels ont été éludés, le sort de la taxe carbone et la part du nucléaire dans le mix énergétique… »….

Convention citoyenne sur l’écologie, acte 5 (février 2020)

extraits : Cinquième week-end de travail des 150 membres de la Convention citoyenne pour la transition écologique*. Voici quelques les propositions des groupes de travail thématiques (30 personnes) :

1) se loger, lutter contre l’artificialisation des sols et l’étalement urbain, rénover énergétiquement tout le parc immobilier, inciter à ne pas dépasser une température de 19 °C dans les bâtiments…

2) se déplacer, limiter les émissions polluantes du secteur aérien et l’impact carbone du numérique, encourager l’usage du vélo et des transports en commun, covoiturage pour les trajets domicile-travail…

3) se nourrir, ne pas ratifier le CETA en l’état…

4) consommer, éviter le suremballage, interdire les terrasses chauffées et l’éclairage des magasins la nuit après leur fermeture…

5) produire-travailler, limiter la consommation d’énergie dans les lieux publics….

CLIMAT, convention citoyenne et décisions (janvier 2020)

extraits : Le site de la convention citoyenne pour le climat vaut le détour. Pratiquer les recommandations qui en émergent mériteraient d’entrer en application tout de suite. Exemples :

– Faire une commission de citoyens tirés au sort qui déciderait de la commercialisation ou non des produits que les entreprises souhaitent vendre, selon leur impact pour la société ;

– Faire calculer à tous les élèves de primaire le bilan carbone de leurs parents et le comparer aux objectifs de 2030 afin de les sensibiliser ;

Inverser la politique actuelle d’allocations familiales en n’ouvrant des allocations qu’au premier enfant ;

– Obliger la vente à emporter de ne vendre que des boissons à verser dans des gourdes ;

Apprendre aux élèves de l’école primaire à bricoler et réparer les objets ; ……….

Convention citoyenne sur le climat, mascarade ? (septembre 2019)

extraits : La convention citoyenne sur la transition écologique a été annoncée par Emmanuel Macron le 25 avril 2019 lors de sa conférence de presse de conclusion du grand débat : une assemblée de 150 citoyens tirés au sort sera placée sous la double tutelle du ministère de la transition écologique et solidaire et du Conseil économique social et environnemental (CESE). Cette convention « répond à la double demande de plus de participation et de plus d’écologie » et « a vocation (…) à mobiliser l’intelligence collective pour passer du consensus sur le diagnostic au compromis sur les solutions ». Greenpeace a estimé que « le gouvernement brandit la participation des citoyens pour dissimuler son inaction… Le gouvernement se dédouane de ses responsabilités et repousse le moment d’agir, alors que les solutions sont connues depuis longtemps et que des textes importants pour le climat, comme la loi d’orientation sur les mobilités ou la loi climat-énergie, sont en cours d’examen. »….

La volonté du peuple exprimée grâce au tirage au sort (août 2019)

extraits : Convention citoyenne pour le climat, une assemblée de 150 Français tirés au sort à partir des listes électorales… mais aussi à partir des listes des abonnés au téléphone afin d’élargir la convention aux personnes éloignées de la politique. Le fait qu’il n’y a pas de compétence particulière des membres est un avantage, l’ouverture d’esprit de chacun n’est pas viciée par un parti pris associatif, politique ou économique. Même si par miracle un climato-sceptique s’y retrouve, il lui faudra trouver la meilleure façon de comprendre et assumer des avis différents. Quant à la compétence technique, mieux vaut ne pas faire confiance aux experts ; le sens du bien commun est une qualité partagée par tous nos concitoyens ou presque, surtout quand on est réuni pour le rechercher ensemble. Notons d’ailleurs que nos députés n’ont pas de compétence particulière, si ce n’est l’art et la manière de se faire élire, ce qui ne prédispose en rien à être représentatif d’autrui…..

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Le tabou démographique dans les archives du MONDE

Quand on tape « surpopulation humaine » dans les archives,

voici le résultat  :

12 mars 2015, La surpopulation en prison n’enfreint pas nécessairement les droits humains

la Cour européenne des droits de l’homme estime que le manque d’espace individuel ne constitue pas systématiquement un traitement inhumain ou dégradant.

30 août 2019, Au Sénégal, deux détenus meurent dans la prison centrale de Dakar

Des ONG de défense des droits humains appellent les autorités à mettre fin à la surpopulation carcérale et la vétusté des établissements pénitentiaires.

19 février 2023, « Il existe un moyen d’avancer vers des prisons plus humaines : la régulation carcérale »

Face au scandale de la surpopulation des prisons françaises, les Etats généraux de la justice avaient proposé un mécanisme favorisant la remise en liberté de détenus en fin de peine. Une idée écartée en janvier par le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, déplore dans sa chronique Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde ».

23 juin 2023, Prisons : que faire face à la surpopulation carcérale ?

Le taux de suroccupation des prisons n’a jamais été aussi élevé. La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté dénonce une réalité invivable. Dans ce podcast, Abel Mestre, journaliste au « Monde », explique pourquoi la surpopulation carcérale ne cesse de s’aggraver et évoque des pistes pour y remédier.

11 juillet 2024, La « double peine » : les prisons françaises surexposées aux conséquences du dérèglement climatique

La totalité des établissements est soumise au risque de canicule, plus d’un sur quatre à celui d’inondations. Cette surexposition est aggravée par certains facteurs, comme la surpopulation carcérale ou la vétusté des bâtiments.

24 juillet 2024, Prisons : « Comment comprendre que le garde des sceaux s’oppose à toute programmation afin de réduire la surpopulation carcérale ? »

Malgré l’accumulation des rapports sur l’indignité des conditions de détention dans les prisons françaises, rien ne bouge, dénoncent le rapporteur de la loi pénitentiaire de 2009, Jean-René Lecerf, et le sénateur Jean-Pierre Sueur dans une tribune au « Monde ».

10 février 2024, Robert Badinter, un « juste » pour la postérité

Le rappel de la rectitude et de l’intransigeance de l’ancien garde des sceaux apparaît salutaire au moment où le ministre de l’intérieur oppose la politique au droit, où le rôle du Conseil constitutionnel est contesté et où la surpopulation carcérale atteint des records inquiétants.

Il faut donc attendre longtemps pour lire un article sur la surpopulation humaine, mais avec une dévalorisation explicite de cette réalité.

10 novembre 2022, Face à la crise climatique, des humains trop nombreux ou qui consomment trop ?

Plutôt que d’accuser le trop grand nombre d’êtres humains, de nombreux démographes insistent sur la question des modes de vie et de consommation.

Ensuite il faut remonter à 1972 pour avoir enfin une idée claire grâce de la surpopulation humaine au MONDE

19 janvier 1972, II. – LE DÉSARMEMENT DÉMOGRAPHIQUE

 ESCOFFIER-LAMBIOTTE : La progression numérique vertigineuse de l’espèce humaine, l’échec des procédés utilisés jusqu’à présent pour tenter de la restreindre à l’échelle nationale, les dangers du déséquilibre économique et démographique qu’entraîne la surpopulation relative des pays les moins favorisés ont incité l’Organisation mondiale de la santé à consacrer à l’étude de la régulation de la reproduction humaine le plus important programme de recherche qu’elle ait jamais entrepris. Un budget qu’elle juge considérable – 6.7 millions de dollars – doit être annuellement attribué à ce programme qui, pour être mené à bien, exigerait un investissement quarante fois plus élevé (voir  » le Monde, du 18 janvier 1972).

A l’exception de l’homme, toutes les espèces vivantes sont dotées d’un système qui règle subtilement et par des mécanismes endocriniens encore mal connus le taux de leur reproduction. Celle-ci se trouve ainsi strictement ajustée tantôt à l’étendue du territoire disponible, tantôt au climat, à l’alimentation ou, plus directement, et sans qu’aucun autre facteur semble jouer, à l’importance numérique de la population. L’environnement dans le premier cas, un processus purement psycho-physiologique dans le second, mettent en branle un système de rétroaction neuro-hormonal conduisant à une atrophie ou à une inhibition sexuelle. Ce système, remarquablement précis n’est mis en échec que lorsque l’intervention de l’homme vient modifier profondément les conditions écologiques.

En accédant à la conscience logique et au langage, l’espèce humaine a perdu cette régulation automatique ; l’humanité se doit de manière impérative d’y suppléer dans les délais les plus brefs – en fait, une génération, – soit par une percée technique, soit par le déclenchement de motivations nouvelles.

Tel est le sens des actions prioritaires et des programmes des  » task forces  » (groupes de travail lancés par l’Organisation mondiale de la santé, dans un effort ultime pour modifier la situation actuelle, également inquiétante sur le plan démographique et sur celui des perspectives scientifiques. Aux espoirs engendrés par les acquisitions prometteuses de cette dernière décennie a succédé, en effet, un sévère pessimisme : il paraît vraisemblable que, compte tenu des exigences bureaucratiques auxquelles sont soumises actuellement les recherches quasiment monopolisées par les Etats-Unis, aucune méthode nouvelle et efficace ne sera utilisable avant la fin de ce siècle : si le même climat avait prévalu il y a quinze ans, aucun des contraceptifs oraux (pilule) n’aurait pu être produit en série. (…)

Certains, qui mesurent l’étendue du péril que représente la conjugaison de la poussée démographique irrépressible et de l’impasse scientifique ou administrative actuelle, en viennent à penser que la solution ne peut venir en réalité, et à l’échelle mondiale, que de la découverte d’une substance qui administrée par exemple avec l’eau de boisson, inverserait l’état naturel de fertilité des êtres humains. L’infertilité deviendrait ainsi permanente, et c’est d’une décision personnellement motivée que résulterait alors la procréation, par l’absorption d’un médicament annulant l’effet du premier. Une telle conception, si elle ne paraît pas utopique sur le plan scientifique, impliquerait évidemment un profond bouleversement des consciences et des traditions. De la fertilité volontaire – étape positive dans l’évolution des libertés humaines – aux abus de la stérilité obligatoire, il pourrait, en effet, n’y avoir qu’un pas, qui risque de conduire au génocide, aussi longtemps que n’existerait pas une véritable conscience collective, fondée sur une éthique universelle et sur le partage mondial des informations scientifiques.

Il reste que l’abolition du droit immémorial à la procréation anarchique pourrait bien être le prix que devra payer l’homme pour la survie de sa civilisation.

Faute d’une double révolution éthique et biologique, et devant l’inflation démographique actuelle, le recours au régulateur barbare et par essence antisélectif qu’est la destruction guerrière paraît inévitable. L’histoire de ces vingt dernières années, le déplacement des guerres vers un continent – l’Asie – où la population croît plus vite que les ressources, montrent bien le caractère explosif de structures où la sous-alimentation et le chômage engendrent le désespoir et l’agressivité collective.

Au-delà de toute contrainte nationaliste, de tout intérêt particulier, de toute tradition ou législation locale ou temporelle, ne serait-ce pas un devoir pour l’O.M.S., qui seule peut le faire – de diffuser à la fois la vérité actuelle, la réalité des solutions possibles et l’importance de leurs implications morales ?

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L’écologie est, par nature, « punitive »

Après un bon repas  on fait la vaisselle. C’est punitif ! Mais c’est la condition sine qua non pour profiter du prochain repas en mangeant dans de la vaisselle propre… La différence entre pauvres et riches c’est que les riches la font faire et les pauvres la font eux-mêmes ; les « entre-deux » ont un lave vaisselle ! Quant à l’écologie politique, c’est pareil, il faut faire des efforts, même si les riches et les pauvres s’en sortent différemment ! Les obligations et les interdits peuplent nos existences, c’est obligé. N’oublions pas, l’écologie n’est pas une idéologie , c’est la nécessaire prise de décision par rapport à ce que nous indique les écologues, les scientifiques. Pour le bien de la planète et de notre avenir, tout le monde devrait s’en rendre compte et l’accepter.


Laurent Joffrin : Depuis six mois, l’écologie a subi plusieurs revers spectaculaires. Trahison des pouvoirs publics ? Pas seulement : à chaque fois, c’est la protestation populaire qui a fait reculer l’État. À chaque fois l’action écologique a été contrecarrée par un refus populaire. Les ZFE ont été écartées à la suite de la campagne démagogique menée par Alexandre Jardin au nom des « gueux » propriétaires de véhicules anciens qu’une législation écologiste « hors-sol » aurait empêché d’accéder au cœur des villes. La loi Duplomb est née de l’inquiétude des agriculteurs devant le durcissement des normes encadrant l’usage des produits chimiques censés protéger les cultures. La lutte contre l’artificialisation des sols se heurte à la volonté de nombre d’élus locaux qui veulent décider librement de l’urbanisation de leur commune. Enfin l’interdiction de louer des « passoires thermiques » met en colère nombre de petits propriétaires qui sont privés du modeste revenu additionnel sur lequel ils comptaient. D’où la montée en puissance du déni climatique et du refus populaire de l’écologie.

Pourtant, au regard des nécessités écologiques, sanitaires ou climatiques, ces mesures sont logiques, rationnelles et justifiées. C’est là qu’on touche au cœur de la question : pour verdir les politiques publiques, il faut imposer aux citoyens de nouvelles contraintes. C’est mensonge que de prétendre le contraire : en ce sens, l’écologie, impératif catégorique si l’on veut préserver les équilibres écologiques, est par nature « punitive ».

À cette contradiction oxymorique, il n’y a qu’une seule solution : compenser par la redistribution financière les contraintes imposées aux classes défavorisées au nom de l’écologie. C’est-à-dire infliger aux classes plus riches des efforts supplémentaires. Ce qui confirme la thèse initiale : par nature, pour les riches ou pour les pauvres, l’écologie est décidément « punitive ». (publié le 12/06/2025)

Le point de vue des écologistes donneurs de fessée
La « tragédie de l’horizon» reste
d’actualité pour le commun des mortels. Cette myopie temporelle fait référence à des risques catastrophiques susceptibles de se manifester bien au-delà de l’horizon des décideurs économiques et politiques actuels. Les investissements fossiles sont maintenus à des fins de pure rentabilité immédiate, ils prennent le pas sur les risques climatiques qui pèsent pourtant à moyen terme sur l’investisseur lui-même. Le marché, même s’il est efficient pour synthétiser l’information présente, est incapable de leur fournir une boussole pour s’orienter vers le futur. Quant aux citoyens, leur dépendance au fonctionnement socio-économique global leur enlève toute incitation à assumer les coûts de la prévention de pertes qui vont frapper les générations d’après.

Il nous faudrait jeter un pont entre le présent et l’avenir. Il revient aux acteurs politiques de déterminer une vision du long terme, ce qui passe par le courage de dire la vérité. Ce n’est pas la croissance du niveau de vie qui nous attend, c’est une descente aux enfers si on ne fait rien pour le climat, la biodiversité, l’épuisement des ressources, etc. L’écologie est punitive par essence dans une situation de raréfactions et de limites. On le sait depuis 1972 et le rapport au club de Rome !

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« écologie punitive », slogan des impuissants

extraits : Largement utilisée à droite et à l’extrême droite, l’expression« écologie punitive », enferme les politiques environnementales dans un registre liberticide, ce qui permet à ceux qui veulent de fait encore plus de dégâts environnementaux de faire porter la responsabilité de leur impuissance sur les autres. Le premier à l’exprimer est Frédéric Nihous, président du parti Chasse, pêche, nature et tradition, dans un clip de la campagne présidentielle de 2007. La formule est reprise un an plus tard par l’ancien ministre de l’éducation nationale Claude Allègre, climato-négationniste revendiqué. En 2010, le premier ministre de l’époque, François Fillon, l’intègre à son discours de politique générale, avant que Xavier Beulin, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), ne s’en empare en 2012. C’est paradoxalement Ségolène Royal, alors ministre socialiste de l’environnement, qui lui offre la notoriété en 2014, lorsqu’elle renonce à l’écotaxe – redevance visant à faire participer les entreprises du transport routier aux coûts des infrastructures, pourtant mesure démocratiquement votée par le parlement….

Écologie punitive et tragédie de l’horizon

extraits : Le punitif n’est qu’une question temporelle, s’il n’écoute rien on punit un enfant pour qu’il ne recommence pas ses bêtises dans l’avenir. Globalement cette myopie temporelle fait référence à des risques catastrophiques susceptibles de se manifester bien au-delà de l’horizon des décideurs économiques et politiques actuels. C’est la « tragédie de l’horizon», les investissements fossiles par exemple sont maintenus à des fins de pure rentabilité immédiate, et prennent le pas sur les risques climatiques qui pèsent à moyen terme sur l’investisseur lui-même. Quant aux citoyens, leur dépendance au consumérisme leur enlève toute incitation à assumer les coûts de la prévention de pertes qui vont frapper les générations d’un futur qu’on croit lointain. Producteurs, consommateurs et politiciens, il nous faut donc tous jeter un pont entre le présent et l’avenir, c’est-à-dire mettre un terme à notre préférence pour le présent. C’est pas gagné…. 

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Le vélo, petite reine des temps à venir

A temps de déplacement égal, le risque pour un cycliste d’être tué dans un accident de la route est trois fois plus important que pour un piéton, quatre fois plus qu’un automobiliste et sept fois moins qu’un usager de deux-roues à moteur. Les cyclistes sont pourtant vus maintenant comme des bobos privilégiés des centres-villes. La hausse des conflits entre usagers de la voie publique reflète à la fois l’exacerbation des clivages sociaux et géographiques, et les tensions autour des mesures destinées à lutter contre le changement climatique. C’est donc un phénomène politique important.


Philippe Bernard  : Qu’il est loin le temps où, en 1972, des manifestants défilaient en scandant « La bagnole, ça pue, ça pollue et ça rend con » et « Des vélos, pas d’auto ! » A l’époque, le vélo en ville symbolisait la rébellion contre le mode de vie, la logique économique et les nuisances qu’impose le « tout-bagnole ». Mais l’engin sans pollution, signe de totale coolitude, s’est mué en symbole d’agressivité, de chacun pour soi et de chaos urbain. En quelques années, le « cycliste sympa » s’est transformé en adepte du « chacun pour soi ». « Il y a autant de cons à vélo qu’en voiture », constate, amer, le coprésident de l’association lyonnaise La Ville à Vélo. L’essor généralisé des violences, de l’individualisme et de l’incommunicabilité dans la société se manifeste aussi dans ce domaine. Le vélo devait être le symbole d’une autre façon de vivre ensemble.

Le point de vue des écologistes vélocipèdistes

555 commentaires sur lemonde.fr entre le 8 juin à 5h23 et le 10 juin à 10h30. Un record significatif de l’importance des enjeux. Quelques morceaux choisis:

Gailuron : Il suffit de se déplacer à pied ou à vélo dans Paris et dans Copenhague pour voir ce qu’est une société civilisée qui a le sens et le respect du collectif et une société où l’individu se veut roi et ne se sent pas concerné par l’application des règles de base d’une cohabitation harmonieuse.

Solferino59 : « je circule en ville en vélo donc j’ai tous les droits » ! Voici ce que je ressens quand je vais en ville. Qu’on le veuille ou non, pléthore de cyclistes n’ont pas une âme de cycliste et se conduisent en sagouins sur les routes et trottoirs.

Fromafar : Après plusieurs décennies de règne, l’automobiliste considère naturel de pouvoir rouler, généralement seul, dans son canapé blindé d’une tonne en crachant des nuages de gaz toxiques. Même les véhicules les plus pourris qui vous arrachent les poumons vont pouvoir continuer à intoxiquer nous enfants avec la bénédiction des députés.

MS : Si tous les cyclistes prenaient leur voiture au lieu de leur vélo plus possible de circuler en voiture. Toutes les agglomérations auraient des embouteillages incontournables.
Les automobilistes devraient remercier les cyclistes à chaque fois qu’ils prennent leur voiture.

Danny : 20 000 morts par an sur les routes en Europe, grâce aux voitures. Gare aux voitures !

Michel Henri : Le piéton que je suis à Paris a bien plus peur des vélos que des voitures. Je hurle quand les écolos parisiens qualifient le vélo de « mobilité douce ». 80 % des cyclistes n’ont ni Dieu ni maître et n’envisagent pas une seconde de poser le pied à terre.

Daeth : L’erreur fondamentale, c’est la roue : l’humain humain muni de roue(s) devient un écraseur en puissance.

Michel SOURROUILLE : Le problème de fond pour les écologistes qui s’occupent du long terme, c’est d’oser dire publiquement la vérité : la voiture individuelle qui n’a qu’un siècle d’existence et a modifié notre mode de vie pour le pire va disparaître, qu’elle soit thermique ou électrique, dans le siècle à venir. Il nous faut donc nous préparer collectivement à d’autres modalités de déplacement. Les ZFE comme les mobilités douces, le vélo, le covoiturage, les transports publics, etc… ne sont que des modalités de la rupture écologique nécessaire aux équilibre planétaires bien compromis actuellement. Mais les automobilistes ne prendront conscience des réalités biophysiques qu’avec un litre d’essence à plus de 10 euros.

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Le vélo c’est bien, la voiture c’est trop mal

extraits : L’automobiliste n’a pas encore compris qu’il est plus rapide de rouler en vélo. Considérer 80 km/h ou 200 km/h, c’est un calcul superficiel de la vitesse de déplacement. On ne prend en compte que la distance parcourue et le temps resté au volant. Mais pour avoir le droit de s’installer sur son confortable siège, il a fallu consacrer un grand nombre d’heures de travail pour amortir l’achat de son véhicule et payer tous les frais inhérents à son fonctionnement (plein d’essence, réparations …). Si on divise le nombre moyen de kilomètre parcourue dans l’année par la durée réelle qui permet de couvrir le coût total (les heures de travail qui s’ajoutent au temps de déplacement), on obtient la vitesse généralisée, et non l’apparence de la performance. Le calcul montre qu’on va moins vite en voiture qu’en vélo. Alors, demain, tout le monde en vélo ? Ou à pied….

Incontestable, le vélo va bien plus vite que l’auto

– L’Américain moyen dépense 1600 heures chaque année pour parcourir 10 000 kilomètres ; cela représente à peine six kilomètres à l’heure. Car qu’on soit dans sa voiture en marche ou à l’arrêt, qu’on travaille pour payer le premier versement des traites ou l’essence, les péages, l’assurance, les impôts et les contraventions, l’Américain donne quatre heures chaque jour à sa voiture, qu’il l’utilise ou qu’il gagne les moyens de le faire. Passé un seuil critique, l’industrie du transport fait perdre plus de temps qu’elle n’en fait gagner. Depuis deux générations, la durée du trajet entre le logement et le lieu de travail a augmenté plus vite que n’a diminué la durée de la journée de travail. L’utilité marginale d’un accroissement de la vitesse de quelques-uns est acquise au prix de la désutilité marginale croissante de cette accélération pour la majorité. En d’autres termes, chaque privilégié se transforme en voleur qui dérobe le temps d’autrui. (Ivan Illich, 1973)

– Nous avons calculé la vitesse généralisée de l’automobile. Loin d’être un instrument de gain de temps, l’automobile apparaît comme un monstre chronophage. On estime toutes les dépenses annuelles liées à la possession et à l’usage d’une automobile : amortissement des frais d’acquisition, frais fixes payables annuellement, dépenses courantes d’utilisation… Ces dépenses sont converties en temps, en les divisant par le revenu horaire. On l’additionne au temps passé effectivement à se déplacer. Le temps global ainsi obtenu, mis en rapport avec le kilométrage annuel parcouru, permet d’obtenir la vitesse généralisée recherchée. Extrait d’un tableau comparatif de différentes catégories professionnelles : en 1967, la vitesse généralisée d’un ouvrier spécialisé est de 13 km/h en bicyclette, 10 en Citroën 2CV, 8 en Simca 1301 et 6 en Citroën DS 21. Plus un engin permet d’atteindre une vitesse effective de déplacement élevée, plus sa vitesse généralisée est faible. Le temps social que nous mange l’automobile est de l’ordre de trois à plus de quatre heures par jour (Jean-Pierre Dupuy, 1975)…. 

Plus tu veux aller vite, plus tu vas lentement

extraits : Grâce à la vitesse, nous déménageons plus loin de notre lieu de travail, allons faire des courses plus loin, partons plus loin en vacances. En conséquence, la durée quotidienne de déplacement est restée stable au cours du temps, de l’ordre d’une heure par jour. Il y a 200 ans, les Français parcouraient entre 4 et 5 kilomètres par jour à la vitesse de 4 à 5 km/h. La multiplication des distances par 10 (44 kilomètres par jour et par personne en moyenne) a été rendue possible par une augmentation des vitesses à peu près équivalente, de l’ordre de 42 km/h. Là où le bât blesse avec les « sciences » économiques, c’est lorsqu’on passe de l’utilité individuelle à l’utilité collective. Si tout le monde se déplace davantage, les réseaux de transport rapide, victimes de leurs succès, en viennent à être saturés. Il faut créer de nouvelles infrastructures. A terme, avec un tel cercle vicieux, les individus perdent littéralement du temps à cause du développement de la vitesse, et donc de la distance.

Cela conduit les populations, non plus vers la simple satisfaction de leur besoin, mais vers une dépendance définitive à l’automobile, à la vitesse et à la distance. Dans nos sociétés sur-industrialisées, la survitesse revient à remplir un immense tonneau des Danaïdes….

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ZFE, une étape vers le dévoiturage

Voici le script d’un débat interne à un mouvement écolo qui est significatif du fait qu’il y a deux conceptions de l’écologie, une engluée dans le social et l’autre plus radicale.

Marc : Suppression des ZFE : les députés votent la fin de ces zones à faibles émissions qui restreignent la circulation de certains véhicules polluants. La mesure a été approuvée, contre l’avis du gouvernement, par les députés de droite, d’extrême droite, les insoumis (!) et quelques macronistes. Ils jugent injuste ce dispositif visant à lutter contre la pollution aux particules fines. Sa fin reste suspendue au vote sur le projet de loi tout entier…

Lire, Zones à faibles émissions (ZFE), clapped- out !

Michel : Notre futur n’intéresse plus personne. Le raisonnement est uniquement basé sur le moment, les émotions. Avec la suppression des ZFE, Les députés démontrent un peu plus chaque jour leur indigence et leur peu de considération de l’intérêt général à long terme. Honte à LFI, pris en flagrant délit d’alliance avec la droite la plus rance, en se cachant derrière un prétexte « social » peu crédible. La France va-t-elle emboîter le pas à Trump ?

Jacques : La réalité, c’est qu’un smicard à 1 426 euros par mois ne peut pas s’offrir une voiture neuve répondant au critère Crit’Air. En cela, La France Insoumise relaye simplement la voix de ceux qu’on n’écoute plus. Dans mon entourage, plusieurs personnes favorables à l’écologie et ayant voté à plusieurs reprises pour les écologistes critiquent aujourd’hui une loi qui, sous couvert d’écologie, les contraint à changer de véhicule alors qu’elles n’en ont tout simplement pas les moyens. Quand tu te rends en région parisienne avec des enfants et que tu veux te déplacer en transports en commun, cela revient souvent plus cher que d’utiliser ta voiture. Et comme beaucoup de gens venant de province ou de personnes qui ne travaillent plus n’ont pas d’abonnement unique permettant de passer du bus au métro sans frais supplémentaires, le calcul est vite fait;  se déplacer en voiture est tout simplement moins cher. Bien écologiquement…

Michel : Le problème de fond pour les écologistes qui s’occupent du long terme, c’est d’oser dire publiquement la vérité : la voiture individuelle qui n’a qu’un siècle d’existence et a modifié notre mode de vie pour le pire va disparaître, qu’elle soit thermique ou électrique, dans le siècle à venir. Il nous faut donc nous préparer collectivement à d’autres modalités de déplacement.

Les ZFE comme les mobilités douces, le covoiturage, les transports publics, etc… ne sont que des modalités de la rupture écologique nécessaire aux équilibre planétaires bien compromis actuellement.

Jacques : Je suis tout à fait d’accord avec toi, Michel, mais il faudrait que l’on revienne à notre première revendication  « Vivre et travailler au pays ». Si la voiture a pris une telle place dans nos déplacements, c’est en partie parce que les gens travaillent de plus en plus loin de chez eux. Le temps de travail a certes diminué, mais en contrepartie, le temps perdu pour s’y rendre s’est allongé.

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Le futur de la mobilité, sans voitures c’est mieux !

extraits : Le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, et la ministre des transports, Elisabeth Borne, ont présenté le 20 juillet 2018, « les engagements de l’Etat en faveur de la mobilité propre et de la qualité de l’air ». Ils préfigurent la future loi d’orientation sur les mobilités (LOM), d’abord annoncée au printemps et désormais attendue en fin d’année ou début 2019. Comme d’habitude un retard à l’allumage, de simples déclarations d’intention, une écologie superficielle qui se contente de faux-semblants : zones à circulation restreinte dites ZFE (zones à faibles émissions), le langage technocratique règne en maître quand il s’agit de ne rien faire de sérieux, il n’y aura aucune obligation pour les collectivités concernées. Il n’y aura pas de plan vélo, Macron évite tout ce qui coûte de l’argent quand il s’agit d’écologie. Autre grand absent des « engagements », le report modal dans le transport de marchandises vers le fret ferroviaire. Comme d’habitude, Nicolas Hulot se contente de miettes…

Dévoiturage, on commence juste à en parler

extraits : Sur ce blog biosphere, il y a bien longtemps que nous parlons de dévoiturage. Il faudrait dire aux élèves de sciences économiques et sociales que de leur vivant ils seraient obligé un jour ou l’autre de se passer de voiture personnelle. Sylvie Landriève reflète parfaitement ce discours, on devrait tous le tenir si on était vraiment écologiste, merci à elle : « La voiture a colonisé l’espace public et l’a reconverti en zone de circulation rapide et dangereuse. Sans même revenir sur le nombre d’accidents et de morts de la route, situation que l’on n’accepterait d’aucune autre politique publique. Et si le problème était… la voiture ? N’est-ce pas l’occasion d’être plus radical ? Passons-nous dès demain de ce formidable objet du siècle passé. Allons vers un autre système de mobilité intégrant marche et vélo pour les trajets courts, cars fréquents pour les distances moyennes, train pour les longues distances… »….

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Le point de vue des écologistes

Notre blog biosphere a pour objectif de présenter « le point de vue des écologistes ». Tâche de Sisyphe ! Tout ce que nous écrivons est susceptible d’être rectifié ou compléter par des commentaires directs, soumis seulement à modération a posteriori. De notre côté nous essayons sincèrement dans nos analyses de correspondre à toutes les conditions ci-dessous.

  • Prendre le temps de la réflexion

  • Posséder des connaissances de base en matière de philosophie, de sciences économiques, de sociologie, d’histoire…

  • Faire preuve d’une écoute de l’autre, être ouvert à une argumentation différente de la sienne

  • Avoir la capacité de se remettre en cause, ce qui nécessite une prise de distance avec soi-même

  • Accéder à une maîtrise de ses affects, de ses sentiments personnels, de ses préjugés et a priori

  • Ne pas être prisonnier de sa fonction sociale (son métier, ses responsabilités familiales ou politiques…)

  • Chercher à approfondir ses connaissances par le choix de ses lecture, de sa fréquentation des médias (pour nous, principalement LE MONDE)

  • Adopter une démarche scientifique : c’est vrai, mais uniquement tant qu’on ne m’a pas démontré le contraire

L’expérience montre qu’une telle approche, complexe si ce n’est compliquée, a beaucoup plus de difficulté à se généraliser qu’une dérive de type religieuse ou un comportement de type fasciste. Les simplismes attirent les foules alors que les raisonnements étayés font fuir les masses. Pourtant une démocratie ne peut délibérer à bon escient qu’avec des citoyens éclairés.

On peut nous écrire 

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On peut faire connaître autour de soi notre existence ….

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Jeux d’hiver 2030 en mode contestation

Des trois modes de régulation des rapports sociaux, la coercition, la coopération et la concurrence, l’idéologie libérale n’a voulu retenir que la troisième. La culture occidentale utilitariste est devenue hypertrophiée en compétitions de tous ordres. Les Jeux Olympiques d’hiver ne devraient pas être. Un collectif va dans ce sens, il vient de saisir le comité de la convention d’Aarhus ainsi que la justice administrative. Et si le projet olympique, Alpes-2030 contrevenait au droit français et au droit international ?

Maryline Baumard : Des habitants des Alpes demandent depuis des mois au comité d’organisation et aux pouvoirs publics un débat sur le méga-événement prévu sur leur lieu de vie, avec des besoins conséquents en neige et la construction d’infrastructures d’accueil. Mais jusqu’alors, leur dénonciation de l’impact qu’auront ces Jeux d’hiver alors que les écosystèmes montagnards sont mis à mal par le réchauffement climatique, se heurte à un mur de silence. Ce collectif de citoyens vient de saisir un organisme de contrôle des Nations unies ainsi que le tribunal administratif. Il doit y avoir respect de la Convention d’Aarhus signée et ratifiée par la France en 2002 ; Paris s’était engagé à garantir un droit à l’information, à la participation aux décisions, et à l’accès à la justice sur les sujets environnementaux.

L’article 7 de la Charte constitutionnelle de l’environnement, stipule que « toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement ». Dans un avis du 29 novembre 2024, l’Autorité environnementale a rappelé qu’« en application du droit en vigueur, les JOP 2030 doivent faire l’objet d’une démarche d’évaluation environnementale unique, globale, à engager le plus en amont possible de l’événement, et donc au plus tôt ». Il ne s’est rien passé depuis cet avis. Peut-on s’affranchir d’un débat sur l’intérêt général ou national, en s’engageant pour les milliards d’euros et sous les conditions imposées par une instance privée de droit suisse, le Comité international olympique ».

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Jeux olympiques d’hiver 2030, un anachronisme (février 2025)

extraits : Edgar Grospiron vient d’être nommé président du Comité d’organisation des Jeux olympiques d’hiver 2030 Son discours :

« On sait que le ski ne sera pas viable sur le long terme ; mais on ne sait pas bien à quel horizon il ne le sera plus… Si on équipe certaines pistes de canons à neige, sachant que cette neige va rallonger la saison, on prolonge de fait l’économie autour du ski. Après, il faut évaluer si cet investissement est rentable… Dire que les Jeux vont sauver les sports d’hiver ou qu’ils vont sauver la montagne serait une erreur… Mais les pistes de ski font vivre énormément de monde… Si TotalEnergies doit rejoindre l’aventure, c’est parce que ça a du sens… Je prends le dossier tel qu’il est, ce n’est pas forcément celui que j’aurais aimé qu’il soit. »

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L’écologie, référence de plus en plus partagée

Voici un historique. D’abord l’écologie, comme toute nouveauté, est ignorée. Puis on commence à prendre conscience que cela devient approprié. Alors les tenants de l’ordre ancien la combattent avec acharnement. Mais l’écologie prend le dessus tout en étant déformée par les entreprises et les pouvoirs. Tout à la fin, l’écologie devient enfin la religion de la Terre-mère partagée par tous et par toutes… Amen !

L’écologie scientifique

Avant qu’on invente le mot écologie, le monde était écologique au sens où la vie était florissante sur Terre et les conditions de vie quasi-identiques d’une génération à l’autre. Au XIXe siècle de nouveaux concepts scientifiques apparaissent avec la révolution agro-industrielle qui modifie les structures sociales. C’est l’écologie pour les sciences d’observation, la sociologie* pour les sciences humaines. Le concept d’écologie apparaît en 1859 dans le préambule de De l’origine des espèces de Charles Darwin, sous le nom d’« économie de la nature ». Il y décrit les relations entre les prairies de trèfles, pollinisés par les bourdons, et les chats qui mangent les mulots qui eux-mêmes délogent les bourdons de leurs terriers.

Le terme écologie en tant que tel est construit sur le grec oikos (« maison, habitat ») et lógos (« discours ») : c’est la science de l’habitat. Il fut ainsi défini en 1866 par Ernst Haeckel**, biologiste allemand. On se contente d’observer, pas d’en tirer un programme électoral.

L’écologie politique

Rares sont les personnes dans les années 1960 qui réagissent à l’engrenage des destructions de la nature. Comme précurseur de l’écologie politique, nous pensons à l’ouvrage « La planète au pillage » de Fairfield Osborn (1948). Il faut aussi citer l’ouvrage de la biologiste américaine Rachel Carson sur les ravages du DDT, « Le printemps silencieux » (1962). En France, ce sont les naturalistes qui ont été les premiers à s’inquiéter du dérèglement planétaire. Ainsi Jean Dorst, « Avant que nature meure » (1965). Notons que le mouvement de mai 1968 ne parlait pas d’écologie. Deux pays se disputent la place de premier parti écologiste dans le monde. En 1972, c’est la création du parti britannique PEOPLE qui deviendra ultérieurement le Parti vert. En Australie la même année, le United Tasmania Group se veut un parti écologiste né d’une lutte pour la préservation du Lac Pedder. En France à cette époque, c’est le mouvement associatif qui mène seul le combat environnemental.

En novembre 1973, l’Association des Journalistes-écrivains pour la protection de la nature (AJEPN) organise un débat entre neufs délégués des partis politiques chargés des questions environnementales. À l’issue de cette réunion, il est clair que les partis politiques ne prendront jamais les enjeux environnementaux au sérieux, à moins d’y être contraints. Le 3 décembre 1973, lors d’une réunion du bureau de l’AJEPN, Jean Carlier propose de présenter un candidat écologiste aux prochaines élections présidentielles qui ne devraient pas tarder du fait de la détérioration de l’état de santé de Georges Pompidou. Ce sera René Dumont lors de la présidentielle 1974. Les Verts sont issus en 1984 d’une fusion de mouvement ils ne comptaient que 1700 adhérents à la fin de 1988.

L’écologie culturelle

L’imaginaire social ne se change pas de façon spontanée, il doit s’opérer une contamination d’une majorité par une minorité agissante. Au niveau scolaire, les contenus commencent à prendre en compte l’apprentissage des limites de la planète Au niveau universitaire la notion d’anthropocène et de biodiversité fait florès. Mais sous l’influence de l’appareil thermo-industriel, le message est édulcoré avec la « protection de l’environnementale », le « développement durable », les « services écosystémiques », la « décarbonation », la « géo-ingénierie », etc. Autant de promesses d’écologiser le développement industriel, un écoblanchiment en somme, un vocabulaire pour faire semblant qu’on est en train de faire quelque chose.

Il faudrait lutter contre le croissancisme l’extractivisme, la surconsommation, choisir la démobilité, la déconsommation, la désurbanisation,… ce qui est encore inconcevable. D’où l’apparition des climato-sceptiques et de tout un courant anti-écolo. La bataille culturelle fait rage

L’écologie philosophique

Comme dans l’apparition de toute nouvelle religion, il se forme une multiplicité de courants divers et de querelles de chapelle. Il y a des écologistes pro-nucléaire et des écologistes antinucléaires, des écologistes pro-éolien et des écologistes anti-éolien, des écologistes végan et des écologistes flexivore, etc. L’écologie superficielle s’oppose à l’écologie profonde. C’est le philosophe Arne Naess qui a explicité cette opposition. Il part du constat que la situation environnementale est grave et que notre savoir, pour en prendre la mesure, est limité. Face à cela, deux attitudes sont possibles. La première cherche à protéger les ressources naturelles, c’est l’écologie superficielle. Elle est condamnée à échouer parce qu’elle ne s’en prend pas aux valeurs qui ont rendu possible et entretiennent la dévastation du monde… L’autre voie, l’écologie profonde, considère que la nature a une valeur intrinsèque, par opposition à l’écologie superficielle qui n’y reconnaît qu’une valeur instrumentale. L’écologie profonde juge la valeur des choses indépendamment de leur utilité. Notre Soi doit s’ouvre au monde, celui des humains et celui des non-humains. C’est la volonté de rejeter notre anthropocentrisme. Il s’agit de penser par exemple que extractivisme, c’est le viol de la Terre-mère.

Nous ne sommes qu’à l’aube de cette nouvelle conscience des rapports avec le substrat biophysique qui nous fait vivre, le chemin de la révélation sera encore très long d’autant plus que 8 milliards d’êtres humains, c’est beaucoup trop pour vivre en harmonie avec une planète déjà abondamment pillée.

* Durkheim publie en 1893 De la division du travail social (1893). Il impose la sociologie comme discipline universitaire.

** Pour Ernst Haeckel, l’écologie est « la science des relations des organismes avec le monde environnant, c’est-à-dire, dans un sens large, la science des conditions d’existence ». En d’autres termes : comprendre quelles sont les interactions entre les différents systèmes vivants (dont l’être humain fait partie) et quelles sont les conditions pour que leur existence puisse perdurer dans le temps. Être écologiste, c’est ça.

Lire, Les origines historiques de l’écologie politique

L’écologie, référence de plus en plus partagée Lire la suite »

La fin programmée de la publicité intrusive

Le combat contre le Far West de la société de surconsommation est lancé. Une proposition de loi pour interdire le démarchage téléphonique et lutter contre diverses fraudes aux aides publiques a été définitivement adoptée, le 21 mai 2025. Déjà validé par les députés le 14 mai a été voté par les sénateurs sans aucune voix contre. Pour le grand public, la mesure la plus spectaculaire concerne le démarchage téléphonique. Le nouveau texte interdit  à partir du 11 août 2026 cette pratique commerciale agressive en ce qui concerne la rénovation énergétique et l’adaptation des logements au handicap et à la vieillesse. Il ne sera plus toléré que si l’appel porte sur un contrat en cours, ou si le consommateur a donné au préalable son « consentement » à être prospecté, et ce de façon « libre, spécifique, éclairée, univoque et révocable ».

Pour le gouvernement, l’intérêt essentiel de cette nouvelle loi est ailleurs, dans l’action contre les fraudes aux aides publiques !

Le point de vue des casseurs de pub

Toute publicité dans le domaine public ou à plus forte raison chez moi devant des écrans est intrusive car non demandée. On n’a pas besoin de publicité pour s’informer, le passage chez le commerçant ou la comparaison avantage/coût devraient suffire. La pub est un engrenage provoquant la surconsommation. Rappelons que le 24 avril 1968, le Premier ministre Georges Pompidou annonce sans rire l’introduction de la publicité à la télévision ainsi :

« La publicité est inéluctable, je n’ai rencontré personne qui me dise le contraire. J’ai déclaré publiquement que nous n’accepterions pas de chaîne de télévision publicitaire remise à des intérêts privés…Aucun des programmes, qu’ils soient d’information, de culture et de distraction ne doit être patronné par un annonceur…Je déduis enfin de ces principes que le pourcentage du temps d’émission consacré à la publicité ne doit pas être tel qu’il dénature la succession des programmes, en abaisse le niveau global et gêne le téléspectateur… « 

Le premier spot publicitaire est diffusé le 1er octobre 1968, la publicité est alors limitée à 4 minutes par jour. Nous savons ce qu’il en est advenu. On commence tout juste à revenir vers un monde sans publicité.

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Il n’est pas interdit d’interdire… la publicité

extraits : Le 16 juillet 2024, au lendemain des législatives, le premier ministre Gabriel Attal avait commandé un travail de fond pour tenter de réguler les incitations du consommateur à acheter les produits les plus nocifs pour l’environnement. Le groupe a produit un rapport de 465 pages, baptisé « Contribution et régulation de la publicité pour une consommation plus durable ». Globalement, cette dépense annuelle de 34 milliards d’euros est utilisée pour les deux tiers (22 milliards) à promouvoir des produits aux « caractéristiques souvent contraires à une consommation durable et de qualité », de la grosse voiture à la nourriture ultra-transformée ou aux sodas en passant par la fast fashion… Les inspecteurs rappellent que le consommateur perd son latin entre la « profusion de labels environnementaux » et les « allégations souvent trompeuses » des vendeurs…..

Tout savoir sur la publicité qui nous dévore

extraits : Pour faire évoluer les comportements du consommateur dans un sens écoresponsable, nous (conférence citoyenne) voulons interdire de manière efficace la publicité des produits les plus émetteurs de GES sur tous les supports publicitaires, réguler la publicité pour limiter fortement les incitations quotidiennes et non-choisies à la consommation, mettre en place des mentions pour inciter à moins consommer du type « En avez-vous vraiment besoin ? » ou «  La surconsommation nuit à la planète. » Cette remise en cause de l’emprise publicitaire ne provient pas d’une mouvance anti-publicitaire, mais d’une représentation de la population française, la conférence citoyenne pour le climat….

Vivre dans un monde sans publicité, bientôt ?

extraits : La publicité dévore la planète et pollue nos sentiments. Vingt-deux associations, dont Les Amis de la Terre France, Foodwatch, l’institut Veblen, Résistance à l’agression publicitaire (RAP), Sherpa, Communication sans frontières…, avaient dénoncé l’influence des milliards d’euros investis en dépenses publicitaires sur les comportements, en contradiction avec la transition écologique. Les dépenses annuelles mondiales de publicité et de communication des grandes entreprises dépasseront les 1 500 milliards de dollars (1 320 milliards d’euros) en 2021.D’autant plus que le pouvoir d’influencer est complètement déséquilibré. Parmi les quelque trois millions d’entreprises en France, moins de 1 % ont accès au marché publicitaire….

Publicité et lutte pour le climat, le fiasco

extraits : Il devrait être évident pour tous les citoyens que n’importe quelle publicité est faite pour provoquer la surconsommation, donc l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Du point de vue des écologistes, la publicité, qui n’est qu’une forme sournoise de propagande, devrait être interdite. Comment continuer à accepter qu’il soit autorisé de faire le vide dans les cerveaux pour inciter à boire du Coca Cola ou à rouler en SUV ? Pourtant ce déni de l’urgence écologique trône à l’Assemblée nationale. Les députés viennent d’achever l’examen du titre 1, « consommer » du projet de loi « climat et résilience ». La prise de bec sur la publicité est significative d’un débat « démocratique » soumis aux diktats des entreprises….

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Macron, moins de 3 % pour l’écologie

D’abord l’écologie, comme toute nouveauté, est ignorée. Puis on commence à prendre conscience que cela devient approprié. Alors les tenants de l’ordre ancien la combattent avec acharnement. Mais l’écologie prend le dessus tout en étant déformée par les entreprises et les pouvoirs. Tout à la fin du XXIe siècle, l’écologie sera enfin devenue la religion de la Terre-mère partagée par tous et par toutes… Pour l’instant Emmanuel Macron en reste au stade de l’ignorance voulue.

Stéphane Foucart : Chroniquer l’absence, ce n’est pas facile. La question environnementale a occupé exactement cinq des cent quatre-vingt-dix minutes (soit 2,6%) de l’intervention d’Emmanuel Macron le 13 mai 2025 sur TF1. Contrairement à bon nombre des autres thèmes abordés – la guerre, les retraites, le déficit, etc. –, la question environnementale n’a fait l’objet d’aucune critique à laquelle le président aurait eu à répondre. L’environnement est demeuré pour Emmanuel Macron ce qu’il n’a jamais cessé d’être : un matériau de communication qui permet de lancer des slogans (« Make our planet great again », « Planter un milliard d’arbres en dix ans »), de convoquer des sommets internationaux scandés par de vibrantes déclarations ou de prendre des engagements sans conséquence.

Avant l’émission, la chaîne avait mis en ligne un formulaire à l’attention des téléspectateurs, afin de recueillir leur évaluation de « l’action d’Emmanuel Macron sur les sujets suivants » : l’immigration illégale, l’action sur la scène internationale, les services publics, la protection des Français contre « les crises », le trafic de drogue, la réforme des retraites, le déficit et la dette. L’environnement ? Ce n’est pas un sujet. Au total, l’émission du 13 mai montre sans ambiguïté que la disparition de l’écologie de la conversation publique n’est pas une fatalité. Cette absence procède d’un trucage du débat démocratique.

Le point de vue des écologistes écolo

Le président de la république ignore délibérément les mauvaises pratiques de son gouvernement : politiques agricole et forestière qui consternent les scientifiques, reflux de l’agriculture bio, abandon des objectifs de réduction d’usage des pesticides instaurés en 2008, retour dans les champs de substances interdites, pressions politiques sur les agences d’expertise, accélération de la destruction des paysages (mesurée en linéaire de haies arrachées chaque année), cadeaux aux chasseurs, recul de la protection de certaines espèces, population qui ne reçoit plus d’eau potable conforme à la réglementation, etc.

L’environnement devrait unir, et les mesures qui vont dans ce sens auraient du êtres soutenues avec enthousiasme par tous les responsables politiques. Ce n’est pas le cas. Nous sommes dans une phase de roll-back anti-écologique, formé par un front hétéroclite de ceux qui refusent ou refoulent les transformations nécessaires pour une société plus durable. Mais les médias, a fortiori ceux qui ont le privilège d’un tel entretien avec sa majesté le président, ont une grande responsabilité. Exclure l’écologie est une faute grave avec préméditation. CNews, Hanouna, Praud ont véritablement abruti beaucoup, les méninges sont à la retraite.

Du coup la question pour un possible référendum sera : pour vos enfants souhaitez vous 1/ mettre fin à la destruction de la biodiversité, 2/ mettre fin aux sorties scolaires accompagnées par des femmes voilées.

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On garde Macron, plus pour longtemps. Ouf ! (juillet 2024)

extraits : Emmanuel Macron a été le chef de l’État qui a le plus investi verbalement la question écologique. Ses actes n’ont pas du tout suivi. On se souvient de son opposition flamboyante à Donald Trump sur le climat, du « Make our planet great again », de son titre de « Champion de la Terre » décerné en 2018 par les Nations unies, ou de sa sortie de 2022 : « Mon mandat sera écologique ou ne sera pas ! » Mais les décrets d’application de la loi « zéro artificialisation nette » (ZAN) en ont réduit la portée. La convention citoyenne sur le climat a esquissé de nouveaux modes de délibération démocratique mais la promesse de reprendre « sans filtre » ses propositions n’a pas été tenue. Ses gouvernements successifs ont agi en simples supplétifs de l’agriculture la plus intensive.

Macron, « l’écologie à la française » !!!!

extraits : Le 25 septembre 2023, Emmanuel Macron a présenté sa vision d’une « écologie à la française » censée répondre à un triple défi, « celui du dérèglement climatique et de ses conséquences, celui d’un effondrement de notre biodiversité et celui de la rareté de nos ressources » Mais toute idée de contraintes ou de changements sociétaux est repoussée. « Nous avons décidé d’encourager nos compatriotes à changer plus vite, sans interdiction, en les incitant », a-t-il ainsi assumé au sujet des chaudières à gaz. Des sujets comme la limitation de la vitesse à 110 km/h sur l’autoroute – proposée par la convention citoyenne pour le climat en 2019 –, la consommation de viande ou l’usage de l’avion n’ont même pas été abordés….

Macron aime la bagnole, pas l’écologie !

extraits : Dimanche 24 septembre 2023, décidé moins de vingt-quatre heures plus tôt, le chef de l’Etat s’est exprimé sur les grands sujets – immigration, écologie, inflation, géopolitique –. Face aux prix de l’essence qui s’envolent, Emmanuel Macron ose : « En France on aime la bagnole. Et moi, je l’adore ». Ouah ! On ne change rien, victoire, tu régneras, oh joie tu nous sauveras, roulez petits bolides !….

E. Macron invente la « sobriété raisonnable » !!

extraits : Emmanuel Macron, ce vieux jeune qui vit encore aux temps de l’abondance à crédit, ânonne l’idée de sobriété sans vouloir nous avertir que le futur proche ne sera pas une allée bordée de roses, mais de larmes….En visite au Salon du Bourget, lundi 19 juin 2023, le chef de l’État affirme qu’il faut distinguer une sobriété « bien organisée, non punitive », d’une sobriété « punitive » : « La première serait comprise par tous et raisonnable, tout le monde fait des efforts qui permettent de faire des économies d’énergies. L’autre en viendrait à dire « il faut tout arrêter, et il faut renoncer à la croissance. Je ne la crois pas raisonnable….

Macron, un technolâtre de l’aviation

extraits : Le président de la République a annoncé une salve d’investissements pour créer une filière française de biocarburants baptisée « BioTJet ». Macron enfile les oxymores comme des perles : «  avion ultrasobre, appareil zéro émission, des carburants aériens durables, moteur à biocarburant, kérosène durable… » La voiture propre et la croissance verte passent dans la stratosphère, le greenwashing fait toujours ses ravages…

Macron subventionne les émissions de GES

extraits : La première ministre, Elisabeth Borne vient d’annoncer (décembre 2022) le versement en 2023 d’une « indemnité carburant » de 100 euros. Ce gouvernement soi-disant libéral (en faveur de la loi du marché) s’ingénie à masquer l’indicateur prix, la seule boussole pour nos comportements marchands dans nos sociétés trop complexes. Dans un contexte de réchauffement climatique, l’État doit non seulement laisser les automobiliste gérer par eux-mêmes leur budget « effet de serre », mais il aurait du, dès le premier rapport du GIEC sur le climat, augmenter chaque année la taxation du pétrole pour inciter la population à se passer de véhicule individuel pour privilégier par ses choix de vie les modes de déplacement doux pour la planète…

Emmanuel Macron cause, la planète trinque

extraits : La lutte contre le réchauffement climatique, l’épuisement des ressources et la crise de la biodiversité suppose de revoir en un temps record tout notre modèle de développement, le président de la République ne le sait pas encore. Il  aura fallu attendre quelque quarante-cinq minutes pour que la journaliste de France 2, Caroline Roux, aborde en octobre 2022 la question de l’urgence climatique, interrogeant Emmanuel Macron sur les véhicules électriques…

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La non-puissance sauvera le monde…

S’interroger sur le débat « Impuissance ou non-puissance ? » forme le dossier central du journal La Décroissance de mai-juin 2025. Voici comment on y traite de l’objection de conscience, voilà ce qu’il faudrait faire.

Pierre Thiesset, rédacteur en chef dans son éditorial (p.3) : « On ne peut pas tout avoir : la toute-puissance atomique, technique, scientifiques, militaire,… et une société en paix avec ses voisins, fraternelle et égalitaire. Dans un monde confronté aux limites, la décroissance n’est pas seulement un impératif écologique, mais une question de justice. Alors que nos gouvernants nous entraînent ouvertement à la guerre, il va falloir revendiquer haut et fort la voie de la non-puissance contre l’escalade belliciste. Nous sommes des objecteurs ! »

Parfait, parfait, il manque juste de savoir comment objecter…

le Pr Foldingue s’entretient avec Marine Tondelier (p.11) : Et vous, vous êtes donc prête à vous engager, avec vos amis ?

« Non à l’armée ! Elle est peuplée de fachos, c’est bien connu. Non au service militaire, école de la violence et de la masculinité toxique ! Les boomers qui composent l’essentiel de mon parti sont tous d’anciens objecteurs de conscience ou réformés P4. Ils passent d’ailleurs leurs soirées à en rigoler et à s’en vanter. »

Là, Marine Tondelier s’avance un peu trop. Ni les archives du mouvement des Verts (EELV, Les Écologistes), ni la charte de Canberra fixant au niveau international leurs objectifs ne comportent de mention de l’objection de conscience.

Frédéric Rognon (p.14) : Quels rapports entretiennent entre elles non-puissance, non-violence et décroissance ? Jacques Ellul a défendu devant les tribunaux des objecteurs de conscience et des insoumis au service militaire. Mais selon lui la non-violence ne suffit pas, elle n’est qu’une stratégie choisie par souci d’efficacité…

Ellul a été « témoin de moralité » dans plusieurs procès, mais il n’est pas allé beaucoup plus loin.

René Burget, un des auteurs de « Abolir l’armée », livre de l’Union pacifiste (p.18) : L’Union pacifiste est née en 1961. La guerre d’Algérie n’est pas finie, mais Louis Lecoin fera à 74 ans une grève de la faim afin d’obtenir du général de Gaulle un statut pour les objecteurs de conscience, permettant d’exercer le doit au refus de tuer (le service militaire est alors obligatoire pour les hommes). Une loi a été finalement adoptée en 1963, la seule interdite de publicité car mettant en péril l’existence de l’armée. L’action de l’UP se fonde sur l’article 3 de la déclaration universelle des droits de l’homme : « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. » Le droit à la vie implique l’obligation de ne pas tuer.

Ce rappel historique est le bienvenu, mais on ne sait toujours pas comment populariser l’objection de conscience aujourd’hui. Alors on vous donne une mission, propager auprès de toutes les les personne et réseaux à votre échelle le texte suivant, merci.

L’objection de conscience, le refus des armes en cas de conflit, est un droit reconnu nationalement et internationalement. C’est pourquoi lors de la Journée Défense et Citoyenneté, il semble conforme à la logique démocratique qu’un jeune homme ou une jeune femme puisse déclarer :

« Je désire manifester dès maintenant mon refus d’un service militaire armé pour motif de conscience et je demande à bénéficier d’un tel droit reconnu internationalement. Mes convictions, basées sur la recherche de la bonne entente collective, me conduisent à d’autres formes d’engagement pour la nation et les peuples que l’usage des armes »

 

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere

objection de conscience et religion (juillet 2010)

Objection de conscience en temps de guerre (février 2023)

Droit international à l’objection de conscience (mai 2024)

L’objection de conscience sur notre blog (mai 2024)

Ukraine/Russie, parlons objection de conscience (août 2024)

SNU macronien et objection de conscience (septembre 2024)

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Fin de vie, les médecins n’ont rien à en dire

La Haute Autorité de santé (HAS) recommande le midazolam (distribué sous le nom d’Hypnovel) pour mettre en place les sédations profondes et continues jusqu’au décès. Mais ce puissant sédatif est exclusivement délivré par les pharmacies hospitalières, la potion magique n’est pas en vente libre. L’Assemblée nationale et Macron hésitent depuis des années à avoir un point de vue. En avril 2024, la ministre de la santé avait saisi la HAS pour connaître sa position sur la notion de « pronostic vital engagé à moyen terme », de six à douze mois. Les députés avaient remplacé cette condition par une autre : « le pronostic vital en phase avancée ou terminale ». Voici la position de la HAS rendue publique le 6 mai 2025.

la Haute Autorité de santé (HAS) :  L’examen de la littérature scientifique montre qu’il n’existe pas de consensus médical sur la définition du pronostic vital engagé à moyen terme, ni sur la notion de “phase avancée”. La « prédiction » du « pronostic temporel individuel » ne pouvant être déterminée « avec une certitude scientifique suffisante », tout médecin saisi d’une demande d’aide à mourir (euthanasie ou suicide assisté) d’un patient doit savoir apprécier « la subjectivité » de la personne souffrante, « seule légitime pour dire ce qui relève pour elle de l’insupportable ». Pour expliquer qu’une personne malade incurable vit plus ou moins longtemps, les « symptômes physiques ou psychiques », les « facteurs sociaux, la résilience individuelle très variable d’un malade à l’autre » sont déterminants. On peut définir la « phase avancée » « comme l’entrée dans un processus irréversible marqué par l’aggravation de l’état de santé de la personne malade qui affecte sa qualité de vie ».

Le point de vue des écologistes (non)respectueux des malades

Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs : « A la lecture de la HAS, on ne peut plus dire que la PPL [proposition de loi] prévoit des critères précis, stricts solides pour évaluer la demande d’aide à mourir d’un malade. A quel moment un médecin considérera-t-il qu’une personne atteinte de la maladie de Charcot est dans une phase avancée ? Quand elle ne peut plus marcher, respirer, s’alimenter, parler ?

Pierre Robes :  » Il va y avoir, poursuit la présidente de la SFAP – contre l’aide à mourir –, des « conflits d’interprétation » entre médecins et malades. Pour qui se prennent-ils : les nouveaux prêtres ? La réponse de fond est la suivante : Le médecin est au service du malade et ses états d’âme, ses dogmes ou ses névroses personnelles n’ont pas à intervenir !

BR29200 : S’il y a des « conflits d’interprétation » entre les médecins et le patient, l’avis du patient doit prédominer.

MEKEDA : Quand on débute un Alzeimer, on est incurable. Quand on ne peut plus définitivement se déplacer ni effectuer seul les geste essentiels de la vie c’est incurable. Ceci jusqu’à la mort qui peut être lointaine. Plus on attend, plus grande est la souffrance pour soi et pour les proches. Toute loi au suicide légal qui ne prend pas en compte ce type de souffrance ne répond pas à la demande claire et exprimée de la population par la convention citoyenne sur laquelle les politiques et certains médecins s’assoient tranquillement.

BOUL : On ne demande pas une aide à mourir mais simplement qu’on ne vous empêche pas d’avoir accès aux produits nécessaires .

Fmo : Faudrait porter plainte contre les députés s’ils mettent des lois qui empêchent d’être aidés. Faut-il se pendre, se jeter sous un train ou s’immoler par le feu pour faire son dernier voyage ?

Kendiraton : La vie est une maladie mortelle, sexuellement transmissible, comme disait Woody Allen. Donc tous les vivants vont mourir un jour. Il serait bon qu’on leur permette de mourir quand ils veulent et comme ils veulent… quand ils en ressentent le besoin.

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Fin de vie, comparaison internationale

extraits : En 2001, le Conseil national suisse (chambre basse du Parlement) confirmait, par un vote, que l’assistance au suicide était possible dès lors qu’elle n’avait pas un mobile égoïste. Cette assistance au suicide, humaniste et compassionnelle, est celle que nous connaissons encore aujourd’hui, de l’autre côté des Alpes. Le 1er avril 2002, les Pays-Bas ont été les pionniers du soin ultime, en légalisant l’aide médicale à mourir ; le décret sur la fin de vie sur demande et le suicide assisté est entré en vigueur un peu plus tard. En mai 2002, la Belgique emboîtait le pas aux Pays-Bas en votant une loi relative à l’euthanasie, puis, en 2009, avec le vote de la loi luxembourgeoise sur l’euthanasie et l’assistance au suicide, les peuples du Benelux étaient réunis dans une même reconnaissance du droit individuel à rester maîtres de leur propre fin de vie. En France, la loi du 2 février 2016 ne s’applique que dans les dernières heures voire les derniers jours de la vie et laisse de côté les malades atteints de maladies neurodégénératives (Charcot, Alzheimer, Parkinson…)….

Nos textes antérieurs sur la fin de vie

janvier 2025, Fin de vie : François Bayrou dit non

juillet 2024, Éducation thérapeutique et fin de vie

mars 2024, Fin de vie, un historique synthétique de wiki

mars 2024, Fin de vie, libre choix ou principes moraux ?

mars 2024, Fin de vie, Emmanuel Macron en décide seul

février 2024, Fin de vie, Macron invite encore les religions

janvier 2024, Fin de vie, le choix de Jacqueline Jencquel

janvier 2024, Fin de vie, le lobbying religieux

décembre 2023, Fin de vie, la procrastination de Macron

novembre 2023, Fin de vie. Les élucubrations d’une juriste

septembre 2023, Fin de vie, Emmanuel Macron procrastine

juin 2023, Blocage palliatif sur la fin de vie

avril 2023, Convention sur la fin de vie, le manifeste

mars 2023, Serment d’Hippocrate et fin de vie digne

mars 2023, Oregon, paradis de la fin de vie

mars 2023, Fin de vie, vive l’anorexie finale

février 2023, Fin de vie, débat au dîner, lobbies acceptés

février 2023, La zone grise tragique de la fin de vie

décembre 2022, Fin de vie, ma mort m’appartient

décembre 2022, Incertitudes de Macron sur la fin de vie !

décembre 2022, Fin de vie et arrêt des soins palliatifs

octobre 2022, L’ADMD et la Convention « fin de vie »

octobre 2022, Fin de vie et suicide, un débat actuel

octobre 2022, Fin de vie, le débat confisqué

octobre 2022, Débat «Fin de vie», noyé dans les parlottes

septembre 2022, Dilemme, mettre fin à la vie d’un proche

novembre 2021, Fin de vie, comparaison internationale

mai 2021, 297 députés veulent choisir leur fin de vie

avril 2020, Covid-19, comment gérer la fin de vie

janvier 2020, Fin de vie à domicile, la galère

janvier 2020, Fin de vie, prendre du midazolam ?

décembre 2014, Fin de vie, encore une mesurette de François Hollande

novembre 2014, L’engagement 21 de François Hollande sur la fin de vie

juin 2014, Acceptons la fin de vie, par nature notre lot commun

janvier 2014, Vincent Lambert, qui peut décider de sa fin de vie ?

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Résistances à l’agression publicitaire

Boîtes aux lettres : l’expérimentation « Oui Pub » ne sera pas généralisée

Le 15 avril dernier, le Commissariat général au développement durable a fait savoir aux « territoires pilotes » que l’expérimentation du dispositif « Oui pub » ne serait pas généralisée à la fin de celle-ci, soit dès ce jeudi 1er mai. Une décision prise sans que les parlementaires aient pu en discuter, qui va à rebours de l’esprit de la loi « climat et résilience » et qui interroge sur la volonté du Gouvernement de faire advenir une quelconque « transition écologique ».

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pour réglementer les publicités alimentaires !

Exigeons une alimentation plus juste, plus durable et plus saine ! Le gouvernement a enfin lancé la consultation publique sur sa Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC), qui est ouverte jusqu’au 4 mai 2025. Mais cette première version reste insuffisante sur de nombreux aspects : manque de moyens, absence de mesures contraignantes, recul sur des objectifs essentiels. Face à ces faiblesses, 57 organisations de la société civile se sont unies pour proposer des propositions plus ambitieuses.
Mobilisons-nous pour exiger un renforcement de la réglementation de publicité alimentaire. Nous demandons une interdiction de publicité des produits aux Nutri-Scores D et E, ainsi qu’un affichage du Nutri-Score obligatoire sur la publicité alimentaire. Nous avons rédigé un modèle de commentaire pour vous aider à participer à la consultation. N’hésitez pas à en tirer des extraits, mais aussi à rajouter votre touche personnelle.

JE DONNE MON AVIS

des haut·es fonctionnaires jugent sévèrement le secteur publicitaire

Le 25 mars dernier, le journal L’informé a rendu public un rapport commandé en juillet 2024 par le Premier ministre d’alors, Gabriel Attal. Il était resté dans les placards depuis son rendu, en décembre 2024. Malgré son titre, Contribution et régulation de la publicité pour une consommation plus durable, qui pourrait laisser croire à un énième rapport qui encourage le secteur publicitaire à devenir un « levier pour la transition écologique », les haut·es fonctionnaires ont livré un travail remarquable qui va à rebours du discours des publicitaires.

LIRE L’ANALYSE

Motivé·es pour rejoindre nos groupes locaux ?

Je rejoins un groupe de RAP

Pour tout renseignement contactez-nous !

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RÉBELLION ! CONSTRUCTION !

L’écologie sociale radicale, qui prend les problèmes à la racine, est notre seule option pour échapper à la barbarie en ce début du XXIe siècle. Notez que « Rebellion-Construction » n’est pas un « mouvement », mais une « sensibilité » interne au parti « Les Ecologistes », pour une écologie de rupture.

https://rebellion-construction.fr/

Nous sommes RÉBELLION ! CONSTRUCTION pour 5 raisons : 

1 • L’effondrement et la post-croissance

Oui, l’effondrement est l’horizon de nos générations et le début de notre avenir. Et comment ce sera après… ? Tout ça reste à imaginer, à construire et à vivre ensemble !

2 • Parce que nous sommes la gauche de l’écologie

Donc nous sommes à la fois la gauche de l’écologie politique et des collapsos anticapitalistes et altermondialistes, humanistes, antiracistes, écoféministes, pacifistes, activistes radicaux non-violent·e·s, libertaires… et grannnd·e·s amoureux·ses de la nature. 

3 • Parce que le NFP n’est pas l’horizon, le NFP c’est le chemin incontournable aujourd’hui

Bref, collapsos et à la gauche de l’écologie, il est cohérent que nous nous préoccupions beaucoup de l’avenir du NFP. Nous voulons que « Les Écologistes / EÉLV » soient à l’initiative, autour des luttes de terrain partout dans les territoires, de larges unions des écolos, des gauches, et des mouvements citoyens et associatifs.

4 • Pour l’éthique en politique

On en vient au gros gros gros problème des pratiques politiques. La défiance des gens envers le monde politique et l’abstentionnisme nous interrogent et ce n’est pas avec des positions moins-disantes – sur la retraite, par exemple –, que nous recréerons de la confiance ! Soyons clair·e·s. Stoppons net par nos propos et pratiques cette image collante de normalisation de l’écologie politique.

5 • Pour le relais des luttes de terrain essentielles portées par les militant·e·s

À Rébellion ! Construction, nous sommes des activistes radicaux non-violent.e.s.

Le manifeste

– Notre écologie est responsable, elle est désirable car elle est partage. Notre écologie n’est pas punitive. Elle a pleine conscience de l’effondrement. Elle protège l’humanité. Elle s’adresse aux parents, aux enfants, aux grands-parents et aux sans famille. À celles et ceux qui vivent autrement, sans formatage, jeunes, anciens, qui ont pour point commun le rejet de la surconsommation et le désir de l’essentiel : le partage. Au rouleau compresseur libéral, notre écologie oppose sans équivoque la solidarité, l’entraide.

–  Notre écologie est radicale, environnementale, sociale, sociétale, culturelle, héritière des mouvements libertaires et autogestionnaires. Elle est post-croissante, elle veut réparer, recycler, relocaliser, consommer moins et mieux ; elle est anticapitaliste, antiproductiviste, elle rejette le consumérisme. Elle s’élève contre toutes les formes de dominations, qu’elles soient de classe, de genre, d’origines ou de territoires. Elle défend le droit de vote des résident·e·s étranger·ère·s. Elle  favorise l’autonomie des démuni·e·s, des cassé·e·s de la société, des invisibles. Elle se revendique à la fois des oppressions de classe et du féminisme égalitaire et réconciliateur.

–  Notre écologie est pacifiste, anti-guerres et considère qu’aucun conflit ne peut être sérieusement réglé par les armes. Ses positions sur les enjeux géopolitiques sont guidées par cette affirmation. Elles sont conformes à la Charte des Verts Mondiaux. Notre écologie soutient le Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN). Elle prône des recherches de résolutions non violentes des conflits et notamment l’ouverture de négociations en ce sens en Ukraine ; elle milite pour une reconnaissance immédiate de l’État palestinien (Cisjordanie et Gaza) à coté de l’État israélien, dans une Union économique. La double nationalité pourrait être proposée aux populations de ces deux États (les Palestinien·ne·s vivant en Israël et les Israélien·ne·s vivant en Palestine). Il n’y aura pas de paix dans le monde sans réduction des inégalités.

–  Notre écologie défend la retraite à 60 ans (et pas à 62 !) à taux plein ; un revenu universel d’existence (RUE) inconditionnel, sans contrôle des ressources (pas de virgule) ni exigence de contrepartie ; une sécurité sociale de l’alimentation garantissant un budget alimentaire pour tou·te·s. Notre écologie appelle à la reprise du mouvement de réduction du temps de travail (RTT), au passage à 32 h sur 4 jours, s’inquiète de l’emballement du temps, valorise le temps (vraiment) libre, le lien, notre écologie appelle à ralentir, ralentir… Notre écologie renoue avec le véritable  progrès social

–  Notre écologie se bat depuis des années pour le droit de mourir dans la dignité où nous voulons, quand nous voulons, entouré·e·s de qui nous voulons, y compris si notre pronostic vital n’est pas engagé à court terme – dans un encadrement très strict évidemment. Nous voulons retrouver la plénitude de notre « libre arbitre »..

– L’écologie politique doit consacrer toute son énergie positive pour que nos sociétés tournent le dos à la recherche aberrante de la croissance (, qui bénéficie toujours aux mêmes) du PIB, qui est aussi une croissance des pillages des ressources planétaires et une croissance de la misère des plus démunis. Trouvons l’équilibre entre les besoins réels des humains et les rythmes de la nature… On ne peut pas croître indéfiniment dans un espace fini, la Terre.

 – La croissance c’est dépassé, ringard, c’est gringe ! Nous entrons dans l’ère de la post-croissance. Et ce n’est pas triste. L’effondrement est l’horizon de nos générations et le début de notre avenir. Et comment ce sera après… ? Tout ça reste à imaginer, à construire et à vivre ensemble.

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LVMH, le luxe à la peine, et que ça dure…

Notre conception des besoins devrait suivre un principe de généralisation. Généralisation dans l’espace (je ne peux satisfaire un besoin que dans la mesure où n’importe qui n’importe où sur notre planète peut accéder à un niveau de vie équivalent) ; généralisation dans le temps (je ne peux satisfaire un besoin que dans la mesure où cela n’empêchera pas les générations futures de satisfaire les leurs). Le luxe en est l’antithèse. Le chiffre d’affaires de LVMH (Vuitton, Dior, Givenchy…) est à la baisse et le PDG de Kering (Gucci, Saint Laurent, Balenciaga…) a été débouté par la cour administrative d’appel de sa demande de remboursement d’impôts payés en France en 2017 et 2018 (11,56 millions d’euros). Que des bonnes nouvelles ! Le luxe, c’est la luxure, une débauche mise en scène par les m’as-tu-vu. Le luxe est caractérisé par de grandes dépenses consacrées au superflu, un étalage de richesse qui ne devrait pas exister.

Lemonde.fr : Le chiffre d’affaires du groupe de luxe LVMH est en recul de 3 % au premier trimestre par rapport à la même période de 2024. L’action est en recul de plus de 20 % depuis le 1er janvier du fait de ventes en berne en mode et maroquinerie. Le luxe souffre aussi d’une vague de fond. Les comportements changent. Le marché du luxe comme celui de l’art sont victimes d’une même tendance : l’hédonisme. S’amuser, passer un moment exceptionnel que l’on peut poster sur Instagram (concert, restaurant, vacances…) deviendrait plus important que posséder une œuvre, un bijou cher ou un sac de marque. Le luxe ne fait plus figure de secteur refuge…

Le point de vue des écologistes décroissants

Qu’un article du MONDE ose parler du luxe comme « valeur refuge », ce n’est pas de l’information, c’est de l’inconscience. Qu’on s’en tienne à l’hédonisme n’est pas la seule chose à dire. LE MONDE publie d’ailleurs chaque semaine « M, le magazine « : le summum du luxe inutile et de l’achat compulsif fabriqué par conditionnement. Le 13 avril 2025, 170 pages sur papier glacé. Tiffany en pleine page deux et trois, Saint Laurent (p.4-5), Chanel (6-7), Armani (8), etc. L’absolu contraire de l’urgence écologique. Il y a quelque chose de pourri au royaume des médias, esclaves des recettes publicitaires et pour la plupart dépendants de magnats.

Autrefois le luxe, par exemple pour Charlie Chaplin enfant, c’était de recevoir une orange en cadeau de Noël. Jamais nous n’aurions du aller au-delà. Nous devrions tous et toutes savoir que le luxe est un processus de différenciation/imitation qui alimente la croissance pour la croissance et nous projette contre un mur. Le goût du luxe n’est pas une constante psychologique, mais une construction par la publicité et le mode de vie des riches dans une société qui épuise la planète. Cela aura une fin avec l’augmentation du prix des ressources naturelles. Nous serons obligés, sauf à admettre la perpétuation de la domination par une élite, à économiser collectivement en situation de rareté. Voici le pronostic que faisait déjà en 1936 Richard B.Gregg :

« Ceux qui travaillent dans le secteur du luxe sont, lors d’une dépression économique, dans la position la plus précaire qui soit, puisque dans ce cas les dépenses consacrées au superflu sont les premières à éliminer. Moins il y aura de personnes impliquées dans l’industrie du luxe, plus l’emploi sera protégé. »

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Le luxe, c’est en définitive la planète au pillage

extraits : Politiser la question du luxe est la meilleure voie pour élargir l’audience de l’écologie vers les classes populaires. NON au luxe ! La première contribution du dessinateur Wolinski paru en 1976 à la une du journal L’Humanité présentait deux dessins. Sur le premier, une bourgeoise affalée sur son divan explique à sa petite fille que le luxe, c’est les bijoux, les toilettes, le parfum, le champagne. Sur le deuxième, une prolétaire explique à son jeune fils que le luxe, c’est la viande, le café, les légumes, les fruits….

L’industrie du luxe connaîtra-t-il jamais la crise ?

extraits : La « critique de l’industrie du luxe » n’existe pas. Les syndicats condamnent parfois la richesse, mais jamais l’industrie du luxe. Les politiques valorisent l’industrie du luxe, un si gros exportateur de notre savoir-faire. Des médias comme LE MONDE vivent de l’industrie du luxe par annonces publicitaires interposées. Le luxe est donc intouchable. La preuve, cet article du MONDE : « Le luxe, en tant qu’incarnation par excellence du « superflu », symbolise ce qui fait le propre de l’homme… Emblème de la dépense inutile, du surplus pour rien, le luxe serait ainsi un des moyens privilégiés par lesquels l’homme réaffirme qu’il n’est pas un animal comme les autres… Marcel Mauss en avait conclu, dans son Essai sur le don (1924), que le goût de la dépense inutile constituait un véritable invariant anthropologique….

pour des vêtements androgynes, non au luxe et à la mode

extraits : La mode, c’est ce qui démode pour faire acheter plus pour le plus grand profit des marques. Peu importe si ce qui est démodé aujourd’hui sera à la mode demain, le cycle des défilés permet de vider les porte-feuilles et de grandir la visibilité du luxe. Nous avions cru un instant en juillet 2008 à la fin des défilés de mode. Ma Ke, une jeune créatrice chinoise, prenait le luxe à contre-pied. Elle habillait 36 mannequins de tous âges de vêtement amples, de pièces intemporelles qui illustrait la fonction première du vêtement, habiller, tout simplement. Ma Ke prenait le contre-pied de la boulimie consommatrice : «  Le luxe qui s’achète n’est pas ce qui nourrit l’homme, c’est au contraire la simplicité, la beauté d’un arbre, la lumière, l’échange entre les êtres….

La valorisation du luxe crée un mauvais ethos social

extraits : La seule façon que vous et moi acceptions de consommer moins de matière et d’énergie, c’est que la consommation matérielle, donc le revenu, de l’oligarchie soit sévèrement réduite. En soi pour des raisons d’équité, et plus encore, en suivant la leçon de Veblen, pour changer les standards culturels de la consommation ostentatoire. Puisque la classe de loisir établit le modèle de consommation de la société, si son niveau est abaissé, le niveau général de consommation diminuera. Nous consommerons moins, la planète ira mieux, et nous serons moins frustrés par le manque de ce que nous n’avons pas…..

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L’écologie entre pacifisme et remilitarisation

Cette semaine, du 7 au 13 avril 2025, nous consacrons chaque jour un article au pacifisme. Le principe « si tu veux la paix, prépare la paix » est en effet inséparable d’un engagement écolo. Une planète traversée par nos démonstrations guerrières ne peut pas être un monde agréable à vivre qui pourrait conserver des ressources naturelles préservées. Nous pensons qu’une décroissance de l’appareil militaire doit nécessairement accompagner la décroissance du niveau de vie de ceux qui vivent à l’occidentale et la décroissance démographique sur une planète largement surpeuplée. Nous pensons qu’il faut mettre un terme au fait de s’entre-tuer avec des moyens technologiques de plus en plus disproportionnés jusqu’à avoir envisagé d’instaurer un hiver nucléaire sur la planète. Nous pensons que le pacifisme apporte un message d’espoir, on remplace le principe historiquement inefficace « si tu veux la paix, prépare la guerre » par la conviction de l’efficacité de la non-violence si elle était véritablement mise en œuvre. Nous pensons que si nous étions intelligents, il n’y aurait pas eu d’opérations spéciales à la Poutine, de guerres en Palestine ou de déchirements au Soudan….

Mais aujourd’hui depuis l’invasion de l’Ukraine, deux visions de la militarisation avancent en parallèle au sein du parti renommé « Les Ecologistes » : créée très récemment en 2024, une commission défense (militariste) cohabite désormais avec la commission Paix et désarmement, créée en 1984 lors de l’AG fondatrice des Verts. Lors des journées d’été des Verts, la commission défense a présent publiquement son point de vue sans qu’il y ait approche contradictoire. Cyrielle Chatelain en était la présentatrice. Elle préside le groupe écologiste à l’Assemblée nationale. À l’Assemblée nationale, elle siège au sein de la commission de la Défense nationale et des Forces armées. Cyrielle a mis fin au pacifisme traditionnel des Verts :

« Pour la première fois depuis 1945, la peur de la guerre s’insinue en chacun de nous. La menace russe se concrétise et la protection américaine s’étiole. » Fustigeant la passivité de l’Europe qui s’en est « paresseusement remise aux États-Unis », et « a renoncé à s’imposer comme un acteur majeur sur la scène internationale », elle a souligné l’attachement de sa famille politique à une défense européenne : « L’Union européenne doit s’affirmer comme une force politique, ce qui implique aujourd’hui dans ce contexte de s’affirmer comme une force militaire. » L’aide militaire à l’Ukraine doit passer « par la fourniture d’équipements de défense avancée », « la formation des forces ukrainiennes » et le « renforcement de troupes européennes dans les pays frontaliers de l’Ukraine ».

Une montée en puissance de la militarisation, en somme.

Pour le cofondateur de l’Observatoire des armements, Patrice Bouveret, « cela traduit une coupure entre les élus du parti et sa base qui se retrouvait dans les valeurs “pacifisme, féminisme et écologie”. » L’expert pointe un manque de réflexion collective à l’intérieur des Écologistes sur les questions de défense. « Les parlementaires écologistes deviennent de plus en plus proches des positions officielles de la France sans qu’il n’y ait remise en cause ou interrogation sur ces questions-là. Ils perdent le côté novateur qu’avaient les écologistes sur ces questions », regrette Patrice Bouveret.

Si les Écologistes agissaient dans la lignée de leur engagement historique pour la non violence, ils demanderaient politiquement à ce que, lors de la Journée Défense Citoyenneté obligatoire pour tous les jeunes, il y ait un module sur la défense civile non violente ainsi qu’une possibilité pour les jeunes de se déclarer lors de cette journée objecteur de conscience… A plus long terme, confier la gestion de toutes nos forces armées à l’ONU et à son conseil de sécurité ferait basculer nos forces armées d’une préparation dédiée à la guerre vers une simple force d’interposition, une gendarmerie internationale en somme !

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Journées d’été des Écologistes, 22 au 24 août 2024

extraits : L’écologie institutionnelle fait son chemin, mais au risque que les problématiques de l’administration d’un pays ne l’emportent sur l’action écologique. Prenons un exemple. J’ai été très surpris que la commission « paix et désarmement », option traditionnelle des écologistes, soit mise en concurrence directe avec une nouvelle commission, dite « défense », créée en avril 20241 : il faudrait renforcer nos politiques régaliennes, il faudrait mettre un terme aux agressions russes… La commission Paix et Désarmement avait souhaité qu’un groupe de travail dédié à la défense soit intégré au sein de la commission P&D, les porteurs de cette nouvelle commission « défense » ont refusé. J’ai donc à Tours assisté à un atelier orienté politiquement, intitulé « écologie et défense, impact sur les politiques municipales de la relocalisation et de la relance de la production d’armement ». Questionnement complexe qui n’a été traité par les intervenants que sous l’angle d’un nécessaire réarmement militaire ! Un spécialiste nous assène que le pacifisme entraîne son inverse : « Lorsqu’on cherche la paix à tout prix, on va renforcer par notre timidité l’agresseur et donc favoriser sa victoire. Poutine a été rassuré par la mollesse de l’Occident après qu’il ait envahi la Crimée…. Il ajoute que les antinucléaires favorisent la diffusion nucléaire. Le deuxième intervenant ne voit qu’une chose, il faut renforcer les mesures de protection des sites dangereux. Lui succède un membre de la commission « défense » qui est aussi un employé d’un complexe de fabrication d’armes (Nexter). Il se désole qu’après la réindustrialisation actuelle pour soutenir l’Ukraine, il y aura plus tard des suppressions d’emploi. La député écolo Cyrielle Chatelain, membre du groupe parlementaire sur la défense, se dit pacifiste, mais il faut bien qu’on livre des armes à l’Ukraine par respect des règles internationales d’intégrité territoriale !

Que les conflits armés soit une menace pour l’équilibre écologique de la planète, il n’en a jamais été question. L’écologie « réaliste » l’emporte sur l’écologie fondamentaliste, l’écologie superficielle sur l’écologie profonde : il faudrait s’adapter au monde tel qu’il est et non au monde tel qu’on voudrait le voir devenir….

Rappel de notre production pacifiste en mars 2025

En Russie, nous devrions tous être des Skobov

La fin du pacifisme pour Les Écologistes ?

Pour un débat sur le nucléaire militaire

Un modèle de « défense totale » en Suède

L’Italie, un pacifisme né de son histoire

Faut-il faire peur, désobéir, donner envie ? 

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Il y a les ONG écolo et le lobbying pernicieux

Il n’existe en Europe aucun texte de loi disposant que l’extinction effrénée de la vie dans les campagnes est une conséquence normale des activités agricoles. L’écroulement du vivant est au contraire considéré comme un phénomène inacceptable, par le sens commun. Pourtant, il se produit bel et bien, avec comme cause majeure l’intensification de l’agriculture. Une chose dont tout le monde s’accorde pour dire qu’elle ne doit pas se produire finit par se produire. Pourquoi ? A cause du lobbying des entreprises prédatrices à coup d’argent et de fausses information qui dénature le jeu démocratique.

Stéphane Foucart : Les organisations non gouvernementales (ONG) européennes de défense de l’environnement sont la cible d’attaques inédites des droites du Parlement de Strasbourg. Les subsides qu’elles reçoivent de la Commission européenne sont contestés dans une volonté affirmée de les réduire au silence. La commission environnement du Parlement devrait voter, fin mars, une motion de rejet du programme LIFE de la Commission européenne, qui est destiné à soutenir des initiatives en faveur de l’environnement et dont une part minuscule permet le financement des Amis de la Terre, BirdLife, FERN ou Pesticide Action Network.

La campagne menée contre ces ONG a été lancée dans un mélange trumpien de fausses informations, de demi-vérités et d’outrances, le tout nourrissant des flots d’indignation surjouée sur le bon usage des deniers publics.

Le point de vue des écologistes de l’intérêt général

Le lobbying est une activité consistant à faire valoir au législateur un point de vue (technique ou idéologique) sur une question à laquelle le lobbyiste est intéressé. Le terme vient des couloirs (« lobby », en anglais) ou pièces attenantes à la Chambre des communes dans lesquels les groupes d’intérêt pouvaient venir discuter avec les parlementaires britanniques au XIXe siècle.

Les ONG ne sont pas tendres avec les pouvoirs, mais participent du bon fonctionnement de la démocratie ; les faire taire ne fera pas disparaître la crise écologique. Font-elles néanmoins du lobbying au même titre que Philip Morris, Stellantis ou Bayer ? Ce vieil élément de langage revient en force, mais il occulte le fait que les entreprises cherchent à promouvoir leur intérêt propre, tandis que les ONG plaident pour ce qui relève de l’intérêt général. Nombre d’entre elles produisent des données, enquêtent et documentent les failles institutionnelles ou réglementaires qui participent à détruire ou altérer l’environnement. Cela participe directement du fonctionnement démocratique. En fait les ONG environnementales vivent de leur combat contre des problèmes qui, s’ils disparaissaient, les priveraient de raison d’être et donc de financements. Elles agissent donc non seulement de manière désintéressée mais aussi contre leur propre intérêt. Par contre les multinationales ne s’interrogent jamais sur le bien fondé de leurs produits et services, leur seul boussole, c’est le taux de profit.

Il est utile de connaître le montant des fonds consacrés par les multinationales à tromper les citoyens. Considérons la publicité marchande, une forme de lobbying exercé sur le consommateur. En 2024, les dépenses publicitaires mondiales ont augmenté de 10% pour atteindre 1,07 trillion de dollars, dépassant pour la première fois la barre symbolique des 1 000 milliards de dollars. Les ONG environnementales sont des nains dans un monde du business as usual et leurs ressources ne dépendent que du sens de l’éthique de certaines personnes et institutions, pas d’un marché sous influence. Les lobbies à Bruxelles ne sont que la face visible de l’iceberg croissanciste.

Nos plus anciens articles sur le lobbying

13.06.2005 whistleblowers, lanceurs d’alerte

Le chef du conseil de la Maison Blanche a modifié substantiellement, pour en amoindrir la portée, des rapports officiels décrivant les recherches scientifiques sur le changement climatique. Il faut dire que ce manipulateur travaillait précédemment pour l’American Petroleum Institute, un lobby pétrolier qui a entraîné Bush à sortir du protocole de Kyoto sous le fallacieux prétexte que les sciences du climat étaient si incertaines que l’impact de l’activité humaine sur l’effet de serre serait contestable. Depuis quatre ans la politisation du pouvoir américain (il faudrait plutôt dire « l’action des vendus aux marchands de pétrole ») a eu des conséquences terribles sur les programmes scientifiques, jusqu’à entraîner de l’autocensure. Tout cela aboutit à tromper des Américains qui ont déjà tendances à se tromper eux-mêmes sur la pérennité de leur niveau de vie. Le libéral-capitalisme va donc piller les ressources non renouvelables jusqu’au point de non retour.

La Biosphère félicite tous les citoyens lanceurs d’alerte qui dénoncent cette société construite pour empêcher les gens de s’apercevoir que la planète va de plus en plus mal.

25.09.2005 Des députés à la merci des lobbies

Un amendement adopté mi-octobre par les députés avec le soutien du gouvernement crée un Conseil de modération et de prévention qui pourra « modérer les campagnes de prévention » contre l’alcoolisme comme se félicite le député UMP Ph.A.Martin, coauteur d’un Livre blanc. Cet amendement voté par les députés toutes étiquette confondues met sous tutelle la santé publique alors que l’alcoolisme entraîne 45 000 décès annuels en France et expose 5 millions de personnes à des difficultés médicales, psychologiques et médico-sociales. Le lobby agricole a gagné contre la protection de la santé publique, alors pourquoi pas demain un « conseil de modération » permettant à l’industrie agroalimentaire de contrôler aussi les campagnes de lutte contre l’obésité ? Comme disent les humains, la démocratie est la pire des choses, mais tous les autres systèmes politiques sont bien pires.

Si les députés étaient en phase avec la Biosphère, ils détermineraient ce que la terre peut offrir durablement, et s’apercevraient que vignerons et distilleries sont de trop. En effet les vignes empiètent tant sur les autres cultures que sur l’espace nécessaire pour assurer la biodiversité. La voie de l’accomplissement, c’est de constater que l’alcool n’apporte rien aux humains et enlève à d’autres, les non-humains.

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news Résistance à l’Agression Publicitaire

25 mars, RAP a mobilisé pour dire Stop à la pub automobile

À l’occasion de la journée internationale contre la publicité du 25 mars, des activistes d’une dizaine de villes ont remplacé et/ou recouvert des affiches commerciales par des visuels satiriques, pour dénoncer la publicité automobile. Des affiches ont été apposées directement sur divers panneaux, dans les villes d’Antibes, Douai, Lille, Lyon, Nancy, Paris, Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulouse, et même à Lisbonne ! Nous vous avons concocté un excellent bilan avec pleins de photos sur le site web.

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Reportage Stop Pub Climaticide

En collaboration avec « Mr Mondialisation », nous pointons dans ce reportage un problème devenu majeur dans notre société et offrons plusieurs solutions avec la participation d’Eva Penisson de la Fédération des Usagères et Usagers de Bicyclette (FUB), Aurélien Bigo (chercheur en transition énergétique des transports) et Didier Courbet (professeur en science de la communication – université d’Aix Marseille).

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 L’Assemblée nationale vote l’interdiction du démarchage sans consentement au téléphone

Jeudi 6 mars 2025 la proposition de loi visant à interdire la prospection par téléphone dès 2026 a été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale. Pour entrer en vigueur, le texte doit encore être voté dans les mêmes termes au Sénat. Si elle est adoptée, il s’agira d’une victoire appliquant la liberté de réception défendue par R.A.P.

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rapatoile@ml.antipub.org

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