écologie appliquée

discrimination médiatique

La multiplication des réseaux d’information transforme notre réalité en un magma informel en perpétuelle expansion. Il est donc difficile d’aller à l’essentiel : comment s’y retrouver dans une cyber-poubelle aux dimensions de Google ? Bruno Frappat, aux Assises du journalisme en mai 2008, nous rassurait : « N’ayez pas peur ! Tant qu’il y aura des nouvelles, il faudra des gens pour faire le tri, hiérarchiser les événements, en jeter. » Mais la biosphère n’est pas satisfaite de la manière dont les journalistes font leur boulot de tri et de hiérarchisation. Ainsi LeMonde du 4 décembre insiste dès la première page sur « La richissime héritière du groupe l’Oréal, bientôt sous tutelle judiciaire ? » C’est une affaire privée qui ne regarde que les personnes concernées et la justice. Par contre LeMonde ne consacre qu’une simple brève pour « l’irruption de Greenpeace à l’Assemblée nationale ».

Pourtant cette action  d’éclat se comprend à l’occasion du débat parlementaire sur le sommet de Copenhague. Aucune violence aux biens et aux personnes, juste une manifestation de sensibilisation au réchauffement climatique. Des députés UMP crient pourtant au « viol de la démocratie » et réclament même des sanctions contre les députés Mamère et Cochet qui avaient applaudi à la descente en rappel  dans l’hémicycle d’une militante. A gauche aussi, l’action est dénoncée comme inadmissible. Seul Cohn-Bendit reste admiratif devant l’imagination et le sens de l’agenda de Greenpeace. Le billet de Robert Solé sur le « cirque en hémicycle » ne rajoute rien. On ne connaîtra pas la position de fond de Greenpeace.

Finalement, LeMonde est plus intéressé par la lettre manuscrite de Françoise Meyers-Bettencourt adressée à sa « chère maman » que par les crises écologiques et la difficulté pour les écologistes de faire entendre leur voix dans une société de riches. Encore une fois, le quatrième pouvoir a failli à sa tâche de hiérarchisation de l’information.

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Aubry-Biosphère, même combat ?

La droite porte sans complexe le message de l’écologie « populaire ». La gauche socialiste cherche encore ce qu’écologie veut dire. La motion social-écologiste au Congrès de Reims n’a obtenu que 1,6 % des voix. Laurent Fabius, qui disait il y a déjà longtemps que le PS deviendrait le premier parti écologiste de France, s’est contenté quand il était au pouvoir de supprimer la vignette sur les automobiles. La virago de l’écologie Ségolène Royal a jeté médiatiquement le trouble sur la position PS par rapport à la taxe carbone. Il existe même au PS une secrétaire nationale à l’environnement dont personne n’a entendu parler. LeMonde du 2 décembre ne peut que constater : « Les socialistes admettent aujourd’hui que leur conversion à l’écologie était superficielle. »

Le député socialiste Philippe Martin vient d’être nommé à un poste subalterne pour donner un nouvel élan à la social-écologie. Mais comme sa vision des choses, c’est que « toute mesure environnementale doit être socialement acceptable », autant dire qu’il ne va rien faire de plus. En effet, « socialement acceptable » veut dire qu’il faut s’abstenir d’agir pour ne pas mécontenter. Les politiques ont peur que les routiers et les marins-pêcheurs  refusent toute augmentation de l’or noir, que les consommateurs refusent de changer leur consumérisme effréné et que les riches refusent de voir leurs émoluments écornés. Les socialistes ont donc le même discours que la droite, oui à la croissance verte et non à la décroissance, oui aux revendications sociales et non à la recherche de la sobriété, oui à Copenhague, mais ne faisons rien pour que la consommation de ressources fossiles par nos concitoyens puisse diminuer.

Alors que nous savons tous qu’il faudra bientôt se serrer la ceinture, aucun politique actuellement n’est assez courageux pour nous expliquer comment partager équitablement la pénurie à venir.

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Sarko-Biosphère, même combat ?

L’écologie, ce n’est pas une lubie, un truc, un positionnement, c’est une conviction. Nous sommes la dernière génération à pouvoir agir avant qu’il ne soit trop tard. A Copenhague la semaine prochaine, c’est l’avenir de la planète  qui se joue. L’écologie populaire s’oppose bien sûr à l’invraisemblable stratégie de la décroissance. Les Verts savent-ils qu’il y a du chômage et de la misère, savent-ils que plusieurs centaines de millions de personnes en Inde vivent dans la pauvreté ? En conséquence, nous devons construire une croissance durable. Tout l’intérêt de Copenhague, c’est qu’on ne  demande pas aux pays de choisir entre la croissance et la protection de l’environnement. Ainsi s’exprimait Sarkozy devant le Conseil national de L’UMP (LeMonde du 1er décembre). La biosphère ne peut qu’approuver les prémices du raisonnement de la droite réaliste, certainement pas la conclusion croissanciste.

Les décideurs continuent de promouvoir une croissance maximale de l’économie. Et vilipendent les bien modestes appels à la décroissance qui parviennent à percer la muraille des médias capitalistes. Il faudra déconstruire cette illusion qui ne vise qu’à perpétuer le système de domination en vigueur. En réalité… nous sommes en décroissance ! L’expansion économique est si polluante que la dégradation du capital naturel se poursuit à un rythme accéléré.

Un seuil a été dépassé, un seuil de liaison entre le capitalisme fondé sur le crédit et les ressources naturelles qui sont la base de toute richesse réelle. L’espoir d’une nouvelle phase A du Kondratieff (dans un cycle économique, moment de la reprise économique), cet espoir est vain. Les productivistes proclament que la croissance est un moyen d’améliorer le niveau de vie de l’humanité. Cependant on peut soutenir que le sort du quart le plus pauvre de l’humanité aujourd’hui n’est pas meilleur que celui du même quart il y a cent ans. La recherche incessante de la croissance, serinée à longueur d’années par la majorité des politiques et des médias, n’est donc pas la solution à la catastrophe écologique, elle est au contraire une aspiration au pire. La catastrophe écologique implique une conclusion fatale : la décroissance est notre destin.

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capitalisme vert-de-gris

Texte dédié aux contradicteurs récurrents de ce blog :

« Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage. Pour tenter de se débarrasser des écologistes, on les taxe de fascisme. On suggère ainsi une proximité entre la décroissance et l’extrême-droite. Cette thèse ne résiste pas à l’examen des propos abondants des objecteurs de croissance dont la lecture atteste sans ambiguïté qu’ils s’inscrivent dans la perspective d’une démocratie et d’une gauche renouvelée par le questionnement écologique. Notons que l’obsession de la croissance ne distingue pas l’UMP, du MoDem ou du PS. Le fait que ces partis sacrifient comme le FN à la déesse croissance les range-t-il à l’extrême droite ?
Mais comme la croissance du PIB et de plus en plus freinée par le désordre financier et la crise écologique qu’elle aggrave, les tensions sociales se durcissent. Cela conduit au raidissement autoritaire du capitalisme. Répression policière accrue, fichage généralisé, contrôle des médias, recours au nationalisme (« identité nationale »). Dans l’avenir, la logique inhérente au capitalisme le conduira à limiter les libertés. La question qui se pose : le capitalisme devient-il brun ? »

Ainsi s’exprime Hervé Kempf dans sa chronique du Monde du 22-23 novembre (page 2). Pour moi la question ne se pose plus, le capitalisme est déjà devenu vert-de-gris, croissance verte et lois répressives.

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connaître l’écologie profonde

L’écologie sera un élément déterminant du XXIe siècle. Ce blog en reflète les nombreuses composantes en pensant que le mouvement écologique sera radical car les crises écologiques (à répercussions économiques et sociales) que nous allons traverser pendant ce siècle seront sans aucune mesure avec tout ce qu’a connu l’humanité dans son passé. Pour mieux connaître un des éléments de ce radicalisme, l’écologie profonde, voici en langue française quelques références :

  L’écologie profonde de Roger RIBOTTO (éditions du Cygne, 2007)

Arne Naess, Ecologie, communauté et style de vie (éditions MF, 2008)

Ecopsychologie pratique, retrouver un lien avec la nature de Joanna Macy  et M.Y. Brown (éditions Le souffle d’or, 2008)

Ecoterroristes ou Ecoguerriers ? de Roger Ribotto (éditions du Cygne, 2008)

Arne Naess, vers l’écologie profonde ; entretiens avec David Rothenberg (éditons wildproject, 2009)

  Bonne lecture…

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chute du Mur, effondrement de notre Maison

Le Monde du 10 novembre s’interroge : la chute du Mur, il y a vingt ans, et après ? L’éditorial ne va pas loin, « la faiblesse du moment prépare aussi l’identité de l’Europe et sa cohésion de demain » ! Soyons plus précis, la chute du Mur le 9 novembre 1989 n’a fait que généraliser la conception occidentale de l’économie : demain notre Maison s’effondrera.

Une époque de remise en question comme la chute du mur de Berlin était propice à une réflexion sur l’avenir. L’interrogation aurait du porter sur ce qui devait être imité par l’Est du modèle occidental. On peut légitimement soupçonner que l’attrait qu’exerce l’Occident sur de nombreux citoyens du bloc de l’Est était essentiellement imputable à leur volonté de rattraper le niveau de vie occidental. D’un autre côté, il aurait été inquiétant que ce souhait-là se substitue à toutes les autres valeurs. En définitive, le besoin de liberté intellectuelle est largement passé après l’assouvissement prioritaire des besoins consuméristes. Les pays de l’Est ont importé principalement les vices occidentaux. On peut donc s’attendre à ce que la plupart de leurs concitoyens, à l’instar des classes privilégiées des pays du tiers-monde, deviennent des répugnantes caricatures de l’Européen de l’Ouest moyen, et multiplient les besoins.

Or l’universalisation du niveau de vie occidental est un processus qui ruinerait écologiquement la Terre. De ce constat suit, en vertu de l’impératif catégorique, un principe simple selon lequel le niveau de vie occidental n’est pas moral. Si tous les habitants de cette planète gaspillaient autant d’énergie, produisaient autant de déchets, rejetaient autant de produits toxiques dans l’atmosphère que les populations des pays riches, les catastrophes naturelles vers lesquelles nous nous dirigeons auraient déjà eu lieu. Il paraît insensé que les pays dont l’économie était planifiée aient adopté le système social occidental sans songer à le corriger. S’approprier un tel système revient à s’exposer prochainement à un nouveau séisme d’amplitude encore plus grande que celui de 1989.

NB : pour en savoir plus, lire Vittorio Hösle, Philosophie de la crise écologique, dont l’ouvrage vient d’être traduit en français, éditions Wildproject)

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il est interdit de rêver

Pierre-Antoine Delhommais est au Monde le digne successeur d’Eric Le Boucher. Article après article, il se pose en chantre de la croissance. Ainsi sa rubrique en dernière page datée 1-2 septembre, « On peut toujours rêver » (à une forte reprise) :

« La Chine réacccélère, Honda dégage des bénéfices, les ventes de voiture augmentent en Chine, etc. » Pourquoi donc un libéral classique croit-il à la croissance ? Delhommais envisage « l’horreur écologique peut-être, mais le bonheur économique pour les constructeurs automobiles et les salariés dans ce secteur. » D’abord le bonheur ne se mesure pas aux nombres de voitures dont on dispose et à des emplois dans un secteur qui sera bientôt en perdition quand le prix du baril de pétrole augmentera inéluctablement. Ensuite l’horreur écologique n’est pas un événement improbable, car elle est décrit par des scientifiques : pic pétrolier, réchauffement climatique, détérioration des sols, etc. Ce n’est pas d’une surchauffe dont la Chine souffre déjà, mais d’un délabrement des structures écologiques, sociales et économiques du pays. Les économistes enfermés dans leur bulle doivent s’ouvrir aux réalités physiques de notre planète et à la détérioration constante des relations de travail. Les économistes actuels ont oublié qu’il n’y a pas de reprise durable, que l’activité économique est cyclique et que les grandes vagues d’innovations qui ont entraîné les Trente Glorieuses sont définitivement derrière nous.

Il faut donc prendre la doctrine de la croissance pour ce qu’elle est, une lubie de gosses de riches parfaitement égoïstes. Cela a duré deux siècles, profité à une classe globale mondialisée et exacerbé les inégalités. Cela aura une fin, comme toute chose.

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LeMonde, croissanciste !

L’éditorial du 31 octobre sur le rebond aux USA ne fait aucun doute. LeMonde est keynésien, adepte d’une hausse du PIB grâce à un plan de relance de grande ampleur, avec financement budgétaire de l’économie (surtout par des primes à la casse) et d’une expansion monétaire grâce à la baisse du taux d’intérêt directeur. Selon LeMonde, il serait « tragique de mettre en place des politiques restrictives », même si on reconnaît en passant la relance de l’addiction américaine au crédit. Mais il faudrait que les USA « contribuent durablement à la croissance mondiale » ! Mon quotidien préféré ne peut donc s’affranchir de l’imaginaire dominant, croire que la croissance du PIB est la seule issue possible au chômage.

Pourtant LeMonde du 29 octobre s’interrogeait déjà sur l’efficacité du plan de relance américain. Pourtant la rubrique breakingsviews du 31 octobre nous apprend qu’en 1933, une politique de « produit intérieur budgétisé » (plan de relance de Franklin Roosevelt) n’a pu déboucher que sur une courte embellie : une nouvelle récession devait suivre en 1937. On sait aussi que la vulgate keynésienne n’a apporté dans les années 1970 que stagflation (stagnation de l’activité économique et inflation) et déficit commercial. La relance keynésienne était une doctrine élaborée en 1936 pour échapper conjoncturellement à une crise majeure. Cette théorie invalidée par l’histoire ne peut servir de solution structurelle. Nous devrions savoir dorénavant que toute politique de relance globale ne fait que détériorer davantage les fondements réels de notre richesse, à savoir les ressources naturelles. Acheter des voitures neuves avec l’aide de l’Etat, c’est accroître à la fois l’épuisement du pétrole et le réchauffement climatique. Nous ne pouvons vivre à crédit en empruntant à la Nature sans esprit de réciprocité, les  générations futures ne pourront jamais rembourser notre dette car nous gaspillons le capital naturel. Pire, un héritage dégradé dégradera nos héritiers.

Je suis en accord avec Georgescu-Roegen : « En supposant que « S » représente le stock actuel de basse entropie (pétrole, gaz, charbon) et « r » la quantité moyenne  d’extraction humaine de ressources fossiles, le nombre maximal d’années que durera la phase industrielle de l’évolution de l’humanité peut être mesuré par S/r. Il faut cependant remarquer que la génération actuelle peut se permettre d’utiliser autant de ressources non reproductibles uniquement parce que les générations à venir sont exclues du marché actuel pour la simple raison qu’elles ne peuvent y être présentes ; sinon le prix s’élèverait déjà à l’infini. Il y a une dictature du présent sur l’avenir. » Toutes les politiques contemporaines de relance ne font qu’accélérer un processus néfaste.

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l’écologie sans base électorale

Que ce soit clair, la base électorale de l’écologie est à l’heure actuelle proche de zéro. Même si le rassemblement écolo marque quelques points électoraux, ce n’est pas pour l’écologie, c’est parce que des personnalités connues et virulentes sont affichées sur les programmes. Les électeurs ont besoin de marquer leur mécontentement, le Front national ne joue plus ce rôle, le Parti socialiste n’a plus aucune visibilité, le parti anticapitaliste se veut minoritaire, alors on vote « écolo ». Comme indiqué dans LeMonde du 22 octobre, le vote Verts n’est pas un vote de conviction, mais d’influence. L’électorat ne valide en rien un changement de civilisation par son vote. Car ce n’est pas Cohn-Bendit, le réchauffement climatique, le syndrome du Titanic ou vu du ciel qui vont entraîner une modification du mode de vie à l’occidentale. En effet, le confort moderne apparaît aux yeux des gens comme un acquis irréversible. Un jeune des banlieues déshéritées dispose en France de moyens de confort que n’avait pas le roi Louis XIV, notamment l’eau chaude au robinet, les WC et le chauffage.

Cette révolution du confort est le premier moteur de la pression sur la nature entraînée par nos gestes quotidiens. Le vote écolo devrait être une remise en question de ce mode de vie. Or l’univers psychique actuel de l’électeur n’admet par principe aucune limitation. Il y a une addiction complète à la voiture, à la télé, à l’ordinateur, au portable, à l’électricité, etc. Le message écolo ne fait que préparer au changement de paradigme, il faudra une menace extérieure pour mettre en place le bouleversement nécessaire de nos habitudes. Cette menace n’est pas le réchauffement climatique, trop lent, trop invisible, trop global. Le choc qui entraînera la crise ultime sera causé par le prochain choc pétrolier, celui qui sera structurel. Bien sûr le baril n’est qu’à 80 dollars en ce moment, mais un baril bientôt à 300 dollars est une certitude.

Aucun parti ne nous prépare vraiment à l’après-pétrole, d’abord parce qu’il y la « pression du confort ».

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l’écologie de droite

Chantal Jouanno est en train de finaliser une note de cadrage dessinant les contours d’une écologie de droite (LeMonde du 15 octobre 2009). Elle propose une  « croissance écologique ». Mais on ne voit pas en quoi elle se démarque ainsi du Parti socialiste. Au Congrès de Reims, la motion A de Delanoë proposait la « Promotion d’un nouveau modèle de  développement qui articule croissance, justice sociale et écologie ». La motion de Martine Aubry affirmait avec force que « la croissance économique et l’impératif écologique constituent un seul et même enjeu.

Jouanno pense que « les Verts, eux, sont pour la décroissance ». Béatrice Marre, l’ex-Secrétaire nationale de la commission nationale environnement et développement durable, pensait la même chose dans sa Contribution thématique lors du Congrès de Reims: « Nous ne nous inscrivons pas non plus dans le registre de la « décroissance », concept sans avenir car il méconnaît la nature même du vivant, qui est précisément de croître et interdit de poser la seule question qui vaille : quel type de croissance des sociétés humaines est compatible avec son milieu, la Terre ? Les adeptes de la décroissance refusent toute recherche d’un modèle de développement nouveau ». 

            Je m’aperçois donc qu’en matière écologique, la droite n’a plus besoin de faire référence au Parti socialiste qui pense la même chose qu’elle, seulement aux Verts. Cela me semble un simple constat d’une réalité, le PS a décidé de ne plus sous-traiter l’écologie aux Verts puisque l’écologie n’existe plus pour la gauche socialiste depuis le Congrès de Reims ! Comme l’exprime si bien Frédéric Lefebvre, « Ce n’est pas notre faute si les socialistes sont à la ramasse, et ce n’est pas à nous de définir le profil de nos adversaires ».

En fait l’écologie n’est ni de droite, ni de gauche puisque la droite comme la gauche sont traditionnellement des tenants du productivisme. La ligne de démarcation passera bientôt, à l’intérieur de la droite comme de la gauche, entre ceux qui savent considérer les limites de la planète et ceux qui ne veulent aucunes limites.

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des économistes complices

Les économistes, compétents ou complices ? Dès l’origine du libéralisme économique, Adam Smith et Ricardo se sont placés du côté des chefs d’entreprise : soutien de la division exacerbée du travail, de l’expansion forcenée des manufactures, du libre-échange généralisé. Aucune approche scientifique dans leur propos si ce n’est de laisser croire que l’abondance productive allait permettre le bonheur des peuples.

LeMonde du 10 octobre se pose maintenant la question : « A quoi servent les économistes ? » La réponse est simple : toujours à soutenir le système dominant. Ils analysent les faits, mais ces faits ont découlés de la mise en place de leur propre système de pensée. Le raisonnement est fermé sur lui-même, les économistes orthodoxes ne savent que conforter les « lois » qui découlent des mécanismes de marché. Les différents points de vue exprimés restent libéraux-centrés, soutenant la société thermo-industrielle. En clair, les prix Nobel d’économie et autres intervenants médiatiques sont plus proches de la caste des prêtres que de l’approche réaliste. Il existe en effet  un gouffre entre ce que les économistes enseignent et ce qui serait utile pour l’avenir de l’humanité. Les économistes nous montrent que non seulement ils ne savaient pas prévoir une crise financière, mais qu’ils ne peuvent continuer à penser qu’en termes de reprise prochaine…

Pourtant, avec le déchaînement des forces productives, l’état de la biosphère est aujourd’hui au plus mal. Le seul économiste du passé qui nous a donné les moyens de décrire un futur bien compromis a été Malthus. Il a lié la sphère humaine (la démographie) et la sphère des ressources naturelles (la production agricole). Si nous avions écouté son enseignement et respecté le nécessaire équilibre entre l’expansion humaine (démographique et aujourd’hui consumériste) et le substrat qui permet à toutes les  espèces, dont la nôtre, de vivre, nous ne serions plus au bord du gouffre d’une crise systémique.

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Nicolas Hulot, ange ou démon ?

Mois après mois, le journal La décroissance tape sur Nicolas Hulot. Celui d’octobre ne déroge pas à la règle : « Seule la presse sans publicité ose critiquer cette icône médiatique », « NH fait le beau dans le mensuel GQ de septembre », « NH est contre l’EPR, mais pour le nucléaire (enfin pas contre…) », « Les contributeurs de NH, celui qui parle à l’oreille de Sarko, Bouygues, Apple, Lafargue, Saint Gobain », « Votre fondation est financée par des multinationales, ça ne vous gêne pas ? », etc.

Par contre LeMonde du 7 octobre grand-titre : « Nicolas Hulot, radicalement vert ». J’apprends que les sponsors de son film, Le Syndrome du Titanic, sont décontenancés. La SNCF, « Quand on sort de là, on se demande ce que l’individu peut faire après ça ? ». EDF note pudiquement que NH « dresse un simple constat ». L’Oréal n’a pas souhaité faire de commentaires. Pour les journalistes du Monde, le film vomit le consumérisme des riches et ses accents sont tiers-mondistes, anticapitalistes, décroissants !

Après avoir fait dans les années 1990 un inventaire des belles choses de la nature, Nicolas voit aujourd’hui la puissance des destructions et l’imbrication des dimensions écologiques et humaines. Nicolas prône la sobriété heureuse. Nicolas réalise l’alliance des amoureux de la nature et des objecteurs de croissance. Nicolas est dans la stricte lignée de ce blog biosphere. Le journal La décroissance ne comprend rien à la variété des chemins que nous pouvons prendre pour arriver au même but…

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la gauche passe à droite

En Europe, la gauche est affaiblie et déprimée. En Allemagne, droite et gauche confondue ont déjà gouverné le pays. En France aussi la gauche peut passer à droite, une quinzaine de personnalités a déjà mordu au grand marché de l’ouverture sarkozyste. Nous sommes en face d’une OPA (offre publique d’achat) de la gauche par l’UMP. La ministre de la santé et des sports Roselyne Bachelot est claire, «  il se trouve qu’être de gauche n’a pas été un critère de rejet en conseil des ministres » (LeMonde du 1er octobre). La secrétaire d’Etat à l’écologie Chantal Jouanno est claire, elle « partage les mêmes valeurs que les Verts » (Le Figaro du 26-27 septembre).

La social-démocratie s’est dissoute dans la marmite de la droite dès le discours marxiste. En effet il n’y a pas de différence fondamentale entre le productivisme de droite et le productivisme de gauche, entre une fabrique d’automobiles qui peut être nationalisée et les ouvriers qui fabriquent les automobiles, entre Ségolène Royal qui ne jure que par la voiture électrique et une droite qui met en place un soutien à la voiture électrique. Patrons, élus et travailleurs naviguent de concert sur la même autoroute, la seule différence c’est la part de la valeur ajoutée qu’on peut se mettre dans sa poche. L’écologie aussi s’est dissoute dans la marmite de la droite. Sarkozy a mis en place des Grenelle de l’environnement, son ministre de l’écologie a juste le grade en dessous du Premier ministre, Chantal Jouanno peut même déclarer que  « l’avenir est vert, pas forcément aux Verts ».

Alors, où trouver une spécificité de gauche qui ne soit pas pure incantation ?

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le principe de mobilité

La révolution industrielle s’est accompagnée au XIXe siècle d’un déracinement géographique. La proportion de Français nés hors de leur département d’origine est passée de 11,7 % au recensement de 1861 à 26 % en 1936. L’exode rural a aussi entraîné la mobilité professionnelle, l’agriculteur est devenu au XXe siècle chauffeur de taxi ou OS. Autant dire qu’il y a eu dislocation des sentiments d’appartenance à un lieu privilégié, éclatement et dysfonctionnement des familles, perte d’autonomie puisque le salaire dépend dorénavant d’une division du travail de plus en plus poussée.

            Cette mobilité géographique et professionnelle, forcée et stressante, débouche aujourd’hui sur une mobilité interne à l’entreprise. Ainsi à France Télécom, on avait mis en place au niveau national le principe de mobilité systématique des cadres tous les trois ans : d’où 24 suicides sur le lieu de travail depuis février 2008 (LeMonde du 30 septembre). Le système capitaliste libéral a été jusqu’au bout de sa logique, considérer la personne humaine comme un simple pion sur l’échiquier du marché mondialisé du travail. La lutte de classe a été remplacée par la lutte de classement, c’est-à-dire la compétition organisée entre travailleurs qu’on évalue individuellement ou qu’on licencie collectivement. Cette logique absurde a détruit non seulement l’équilibre psychologique des êtres humains, mais aussi l’équilibre des écosystèmes que les lois sociales ont complètement ignoré.

Il n’est que temps que ce système capitaliste s’effondre et que les citoyens retrouvent le goût de la nourriture produite localement, le respect de l’artisan et l’amour du travail autonome dans une biosphère apaisée. C’est la logique de la transition qui nous fera passer après les grands cataclysmes d’une société thermo-industrielle à une société relocalisée et simplifiée

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un monde de fous

Combien de temps une société qui repose sur l’endettement budgétaire de la plupart des pays riches peut-elle tenir ? Combien de temps une économie thermo-industrielle qui accélère sciemment les perturbations  climatiques peut-elle tenir ? Combien de temps des politiques qui agitent l’étendard de la croissance économique peuvent-ils rester à leur poste ? Et maintenant, la dernière de Sarkozy hier soir : le carbone qui ferait un trou dans la couche d’ozone !

LeMonde du 24 septembre titre sur les déficits chroniques et l’explosion de la dette, le cas français n’est pas isolé. Pourtant nous savons que la propension des riches à épargner est importante ; un pays riche ne devrait pas s’endetter, il est au contraire dans la position de pouvoir prêter de l’argent. LeMonde du 24 septembre nous indique qu’à défaut de lutter contre le réchauffement climatique, la croissance des gros blocs économiques sera assurée « sur le dos » du reste du monde ; il n’y a plus de socialisme égalitariste dans ce pauvre monde. La croissance est encore sur toutes les lèvres des politiques, comme si ce qui provoque les chocs écologiques pouvait résoudre durablement les problèmes de la dette, de l’emploi, etc.

Il est vrai que le citoyen moyen dans ce monde de fous ne peut maîtriser qu’imparfaitement les problèmes de couche d’ozone, d’effet de serre, de pic énergétique et de PIB qui ne s’exprime qu’en terme de moyenne et non de répartition. Normal, aucun des dirigeants qui nous mène à notre perte n’a l’intention de lui expliquer vraiment : ils tiennent tous à leur poste.

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Guy Sorman, out !

Guy Sorman sort de l’IEP et de l’ENA, il ne peut qu’approuver les thèses économiques libérales. Il croit donc que l’économie est une « science puisqu’elle part des faits constatés » (LeMonde du 10 septembre). Or l’économie est cette prétendue science, aussi élaborée que l’était la médecine du temps de Molière, qui théorise le mode d’enrichissement le plus injuste et le plus malsain, qui justifie par là-même l’ordre socio-politique national et international que cela implique, et qui, par la modélisation mathématisée, parvient à faire oublier le caractère arbitraire du « fait économique » tel qu’il se produit.

            Sorman prétend que l’économie ne ment pas, croissance et libre-échange sortent à son avis les masses humaines de la pauvreté, mais il avoue ne pas savoir prédire l’avenir. Pourtant page suivante du Monde, le scientifique (parce que biologiste) David Suzuki annonce ce qui vient puisque « l’humanité continue de foncer à 100 km/h dans un mur, presque aveuglément. Pour infléchir la tendance, il faudrait renoncer à l’impératif de croissance économique. » Il a été plus impressionné par les recherches de Rachel Carson sur l’impact des pesticides dans la chaîne alimentaire que par la vulgate des économistes. Il n’oublie pas qu’aucune activité humaine n’est infaillible : « Vous, Français, avec vos centrales nucléaire, vous êtes assis sur des bombes à retardement. »

Sorman est invalidé par une autre information du Monde, « les trois quarts du patrimoine génétique agricole mondial ont disparu au XXe siècle ». La mondialisation (le libre-échange) est en effet responsable de la disparition de nombreux aliments autochtones et d’une standardisation des habitudes de nourriture. Le libéralisme a donc fait disparaître la diversité des aliments indigènes, aussi bénéfiques pour la santé, sinon plus que les aliments de base des régimes occidentaux. Sans compter que l’appauvrissement du patrimoine génétique en agriculture fait peser des menaces sur l’avenir de nos monocultures, de plus en plus fragiles face aux insectes. Sur ce point aussi, il faut relire « le printemps silencieux de Rachel Carson (1962), récemment réédité par wildproject. Mais les économistes libéraux ne savent lire qu’une seule sorte de littérature…

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Ségolène Royal, out !

Que dire de cette militante pro-carbone ? Que dire de cette belle âme qui n’appelle pas un programme de lutte contre l’effet de serre ? Que dire de ses pleurnicheries médiatisées ? Que dire de Ségolène Royal ? Pour mesurer la duplicité de nos politiques, il suffit de rappeler ce que Ségolène écrivait de sa propre main dans sa contribution thématique à l’occasion du Congrès du PS début 2003:

1) Urgence à agir contre l’insécurité écologique
Chacun sait que la situation actuelle relève de l’état d’urgence, qu’il y a péril pour l’humanité, que chaque heure de perdue c’est une heure de plus pendant laquelle se déroule sous nos yeux un crime collectif contre la Terre, donc contre l’humanité. Personne ne pourra prétendre que l’on ne savait pas.

2) Ecologie et double langage : ça suffit !
Que dire des belles âmes qui appellent à un programme de lutte contre l’effet de serre, et qui dans le même temps défendent le maintien d’une fiscalité subventionnant massivement le transport routier ? Au mieux il s’agit de lâcheté, au pire d’un cynisme électoraliste révoltant. Les pleurnicheries médiatisées, cela suffit. L’action contre l’insécurité écologique ne peut plus s’accommoder d’un double langage : l’écologie n’est pas négociable.

3) Morale de l’action : exiger l’efficacité
L’écart entre une posture déclamatoire radicale et une action inexistante n’est plus tolérable. La réalité de l’action, c’est que les comportement ne changent que s’ils y sont contraints. L’efficacité de l’action, c’est d’avoir le courage politique de l’imposer par la loi, par la fiscalité. Une politique effective de protection de l’environnement ne peut être que contraignante ou dissuasive.

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tous écolos

            Nous sommes tous écolos, mais trop souvent nous ne le savons pas encore. Nous faisons tous de l’économie sans le savoir, même dans les sociétés non monétaires : toute personne humaine a besoin de produire et consommer, boire et manger, avoir des relations avec les autres… Nous obtenons cela en fixant des règles de gestion de notre maison commune, ce que nous estimons culturellement être notre groupe social d’appartenance. Mais la sphère économique depuis la révolution industrielle a pris une importance démesurée et nous a fait complètement oublier la sensibilité des sociétés premières : notre maison commune, ce n’est pas le groupe humain, c’est la planète toute entière. En résumé, l’économique et le social ne sont qu’une sous-partie de la biosphère.           

Un des journalistes du Monde le plus sensibilisé à cette approche, Hervé Kempf, constate dans le numéro du 6-7 septembre que « le cœur de la politique dans les pays industrialisés aujourd’hui est de trouver comment établir une nouvelle relation avec la biosphère ». Comme les krachs écologiques s’annoncent, épuisement du pétrole et des cycles vitaux, perturbations climatiques et autres désagréments non passagers, les politiques qui prétendent lutter contre cette crise systémique sans envisager une modification du mode de vie mentent. Les citoyens qui s’en foutent seront de toute façon rattrapés au tournant, hausse des prix, chômage, baisse du niveau de vie, hausse des inégalités. Le débat  actuel sur la taxe carbone n’est donc qu’un tout petit élément de cette nouvelle préoccupation. La seule issue pour nous en sortir honorablement, de façon égalitaire, équitable et mondiale, c’est que nous devenions tous écolos.

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addictions

Quatre ans déjà que les paquets de cigarettes comportent des messages chocs, véritables faire-part de décès. Pourtant les fumeurs s’habituent, ils ne voient plus ces messages (LeMonde du 3 septembre). En effet, ce n’est pas en montrant des images que l’addiction sera combattue, on rigolera encore sur les photos du type qui crache ses poumons, les humains s’habituent à tout. Ce qui marche contre l’addiction au tabac, c’est l’augmentation progressive de prix et les interdictions de plus en plus sévères, interdiction à la vente aux moins de 16 ans, puis aux moins de 18 ans, interdiction dans les établissements scolaires, dans les lieux publics, dans les cafés, etc. Les humains sont de grands enfants qu’on doit traiter en enfants irresponsables.

Et puis il y a l’addiction au pétrole. Ca tue, ça pollue et ça rend con, mais nous sommes tellement habitués à aller au travail en voiture pour le plaisir de gagner de quoi rouler en automobile. Alors, c’est comme pour le tabac, il faut agir sur les prix et les interdictions. La taxe carbone renchérit le coût du carburant, ce n’est qu’un premier pas pour taxer le prix de toutes les énergies. La vitesse est de plus en plus contrôlée, il n’est plus interdit d’interdire. Bientôt il y aura une réduction des vitesses maximales autorisées sur autoroutes, routes, et en ville, respectivement à 90 kilomètres à l’heure, 60 km/h et 30 km/h. Et puis le gouvernement interdira les déplacements automobiles non professionnels le dimanche. Il faudra être à plusieurs dans une voiture pour pouvoir circuler. On mettra même en place un système de rationnement des carburants, une carte carbone à puce. Ces quotas alloués à chacun diminueront tous les ans, en proportion de la réduction annuelle d’importation de pétrole en France. De toute façon, quand il n’y aura plus de pétrole, il ne restera plus que les idées.

J’entends déjà les cris de celles et ceux qui qualifient ces mesures de liberticide, voire d’écofasciste : « On restreint mon droit à la mobilité ! » Oui, C’est cela, ou la guerre civile…

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le PS n’est pas écolo !

Qui le PS  doit-il défendre en premier ? C’est la question posée par J.M. Normand au PS « à l’épreuve de la taxe carbone » (LeMonde du 1er septembre). Dans ce qu’il nous montre aujourd’hui, le PS semble avoir choisi le prolo et son pouvoir d’achat plutôt que le bobo qui pense aux ours polaires. La réalité est beaucoup plus complexe. Le secrétariat national du PS avait validé le 1er juillet, après intense réflexion d’un groupe de travail, une contribution climat-énergie universelle (CCEU).  Le groupe de travail était composé de parlementaires socialistes et de responsables nationaux. Il a auditionné un certain nombre d’experts (Jean-Marc Jancovici, Alain Grandjean, Pierre Radanne, la CGT, le Medef, l’OCDE). Depuis plus de deux ans et tout au long du Grenelle de l’environnement, les organisations non gouvernementales avaient aussi plaidé pour l’instauration d’une contribution climat-énergie.

Il est donc dommage que Martine Aubry ne se rappelle de la CCEU que le 30 août à La Rochelle, et encore de façon elliptique. Les déclarations de Ségolène Royal contre la « taxe carbone » sont dommageables à la capacité de la gauche de traiter l’urgence écologique, qu’elle soit pétrolière ou climatique. Il est vraiment ennuyeux que la façon de s’exprimer de nos deux jouvencelles laisse penser que le PS néglige l’importance d’une contribution pour lutter contre le réchauffement climatique et économiser le pétrole. En effet la fonction ultime d’une telle contribution est d’entraîner une révolution dans nos modes de vie pour réduire déplacements superflus et autres gaspillages énergétiques, en clair pour propulser notre civilisation du jetable au durable, pour préparer la civilisation de l’après-pétrole, pour préparer Copenhague.

Dans une situation environnementale où tous les signaux sont au rouge, un Parti digne de gouverner doit montrer beaucoup de courage et de volontarisme car les spécialistes de l’énergie/climat disent que bientôt nous serons en « état de guerre ».  Mais le PS est-il encore digne de gouverner ?

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