énergie

on nous trompe

Les experts de l’AIE (agence internationale de l’énergie) annonçaient une production quotidienne de 116 millions de barils en 2030. Aujourd’hui on arrive à peine à en produire 85 millions alors que la demande est de 87 millions. Total pense même impossible de produire plus de 100 millions de barils (LeMonde du 23.05.2008). De toute façon le pic pétrolier est tout proche et même à 500 dollars le baril, on ne pourra jamais pomper plus que ce qu’il y a dans les sous-sols. L’AIE nous trompe comme tous ces experts qui affirmaient à une époque très proche que le prix du baril devait rester en dessous de 30 dollars.

Le banque mondiale et le FMI nous ont trompés en prônant la réduction des déficits publics et l’accélération des privatisations pour promouvoir le développement des pays émergents. Le Consensus de Washington (les idées de John Willliamson) reposait sur un Etat affaibli conformément à la vulgate libérale. Le dernier rapport de la même banque mondiale pense dorénavant que la croissance indispensable pour faire reculer la pauvreté et assurer le développement durable réclame un Etat fort ! Erreur ou mensonge ?

En fait cette commission « croissance et développement » s’appuie sur l’analyse des treize pays qui ont connu depuis 1950 un taux de croissance annuel de 7 % pendant 25 ans d’affilée (Chine, Brésil, Indonésie, Japon…). On constate alors le rythme d’augmentation du PIB ne correspond pas à un régime politique déterminé, parti unique, pluripartisme ou technocratie. Mais ces analystes se basent uniquement sur le passé. Comment peuvent-ils nous donner  des recettes de croissance pour l’avenir alors que nous devrions tous savoir qu’il n’y a aucune possibilité d’une croissance infinie dans un monde fini. Comment peuvent-ils étayer leurs dires alors que la croissance entraînent l’exode rural, l’explosion des bidonvilles, la progression des inégalités, l’insécurité économique ?

 Ils nous mentent encore car une fois de plus les experts de la pensée dominante ignorent superbement les problèmes croissants de la Biosphère, déplétion pétrolière, réchauffement climatique, perte de biodiversité, etc. etc. Il est vraiment paradoxal que la directrice de la banque mondiale puisse commenter en ces termes ce rapport : « Ignorer les problèmes de l’environnement dans les premiers temps du développement ampute inévitablement la croissance à long terme ». Il est vrai que la Biosphère et les humains ne se projettent pas dans le temps de la même façon !

addiction au pétrole

Le prix du baril a été multiplié par six en six ans, il est plus cher en dollar constant qu’au début de 1981. Selon la conclusion de Jean-Michel Bezat (LeMonde du 20.05.2008), « Le pétrole le moins cher et le plus propre est celui qu’on ne brûle pas ». Le chemin pour y arriver sera semé d’embûches, même si  la prise de conscience est énorme. Le royaume wahhabite n’a plus l’intention d’obéir aux injonctions des Américains : « Chaque fois qu’il y a de nouvelles découvertes, laissez-les dans le sol car nos enfants en auront besoin ». Le roi d’Arabie Saoudite n’a pas encore une claire vision des problèmes du réchauffement climatique créé par la combustion du pétrole, mais il commence à réfléchir ! 

Le même numéro du Monde relate aussi les opérations flottille morte dans de nombreux ports de pêche français. Les marins pêcheurs ne peuvent pas encore répercuter la hausse fulgurante du prix du gazole sur les consommateurs, ils s’inquiètent de leur avenir. Pourtant il n’y en qu’un qui garde sa sérénité, c’est le faux écolo Claude Allègre qui, sous la rubrique Vu&commenté, ne croit pas encore à un réchauffement climatique d’origine anthropique. Il parle d’une escroquerie scientifique menée par des centaines de spécialistes du climat dans le cadre du GIEC et ne sait pas que les glaciologues sont des climatologues.

 La palme du négationnisme revient sans contexte à une pleine page du Monde sur l’automobile. Le Monde&vous consacre un article entier pour parler de la décapotable de BMW (149 à 224 g/km de Co2) et un autre, avec une belle Ferrari rouge en photo, dont le texte se garde bien de présenter le bilan carbone du moteur V8 à injection directe développant 460 chevaux et passant de 0 à 100 km/h en moins de quatre secondes. Je conseille donc à Jean-Michel Normand de lire ou relire l’article de Jean-Michel Bezat. Je conseille au Monde d’arrêter d’être dépendant de la publicité pour tout ce qui brûle du pétrole.

le baril a 200 dollars

Albert Hoffman, ce chimiste suisse qui a isolé la substance psychoactive connue sous le nom de LSD, est mort à 102 ans (rubrique nécrologique, LeMonde du 10.05.2008). La Biosphère ne retiendra de sa vie que cette conception du monde : « A notre époque où l’humanité devient toute urbaine, l’homme perd le contact avec la nature. Il n’éprouve plus son unité avec le vivant, il ne voit plus la splendeur de l’univers, alors il désespère… ». Bonne raison pour prendre encore du LSD à 97 ans ? Moi je préfère me shooter au prix du baril, bientôt à 200 dollars.

Il paraît que Arjun N.Murti a eu du nez. Analyste chez Goldman Sachs, c’est lui qui avait prédit, en mars 2005, que le baril du brut atteindrait 105 dollars alors qu’il était encore à 57 dollars. Mais mes archives personnelles me permettent de trouver un prédécesseur, Michel Sourrouille, qui dans le  courrier des lecteurs (LeMonde 9 septembre 2004) écrivait sous le titre :

Bientôt un baril à plus de 100 dollars

            « Un expert européen estime qu’un baril à 44 dollars ne peut casser la reprise (Le Monde du 24 août 2004). Cela me fait penser à tous ces spécialistes qui, pendant les débuts du conflit en Irak, pensaient que le marché permettrait de rester durablement en dessous de 30 dollars. Je n’ai pas grand mérite à prévoir un baril à plus de 100 dollars dans les mois ou les années qui viennent puisque le pétrole est une ressource limitée : l’ère utile du pétrole en tant que combustible s’achèvera avant le milieu du XIXe siècle, autant dire demain.

« Or toute rareté implique un prix élevé. Le prix du pétrole est artificiellement bas depuis le début de son exploitation puisqu’il a permis aux humains de gaspiller en moins de deux siècles un don de la nature accumulée pendant des millions d’année. Le problème essentiel n’est pas seulement l’effet de serre, mais un système de croissance basé sur l’éloignement entre domiciles et lieux de travail, entre localisation de la production et centres commerciaux, entre espaces de vie et destinations du tourisme.

« Le changement structurel qui s’est opéré sur plus d’un siècle ne peut être modifié brutalement sauf à provoquer une crise économique et sociale sans précédents. La société thermo-industrielle est très fragile puisqu’elle est basée sur une facilité de déplacement et un confort de vie issue du bas prix de l’essence et du gasoil, du fioul et du kérosène.

 « Dès aujourd’hui il faut se préparer au plus vite à des changements structurels de nos modes de vie pour éviter la pétroapocalypse. Seule une augmentation du prix du pétrole constante et progressive, dont les royalties iraient à la promotion des économies d’énergie et non aux rentiers du pétrole, permettrait une prise de conscience mondiale. »

le gaz part

Le prix du gaz a une tendance à la croissance exponentielle. Après une hausse de 4 % le 1er janvier 2008 et de 5,5 % le 30 avril, il devrait encore augmenter de 1,5 % le 1er juillet (LeMonde du 8.05.2008). Normal ! Comme les autres énergies fossiles, le gaz est une ressource limitée : on pense qu’il n’y en a que pour cinquante ans étant donc la consommation actuelle. Cela veut dire que dans  50 ans, il n’y aura plus du tout de gaz et que, bien avant d’arriver à ce terme ultime, le prix du gaz sera tel qu’on ne pourra plus se chauffer avec.

Rappelons que Gaz De France voulait augmenter ses tarifs de 7,5 % au 1er janvier 2006. Le ministre de l’économie et des finances de l’époque, Thierry Breton, s’y était opposé en ne respectant pas les règles qu’il avait lui-même édictées. La CGT avait proposé de contrôler « démocratiquement » le prix du gaz grâce à une commission regroupant les consommateurs, les syndicats, les élus et GDF. Cette proportion qui tendait à empêcher la hausse inéluctable du prix de gaz n’a jamais eu de suite.

 Dans le texte de la motion finale du Mans (novembre 2005), le PS avait constaté que  « L’équilibre de la planète est en danger, la fin des énergies faciles est programmée ». La Biosphère serait bien curieuse de savoir si les socialistes auraient décidé une augmentation ferme et résolue du prix du gaz s’ils étaient parvenus au pouvoir en 2007…

Martin Hutchinson lu par biosphere

La rubrique breakingviews.com (the world’s leading source of agenda-setting financial insight) inséré dans LeMonde du 29.02.2008 fait fort avec son titre : “L’écologie n’empêchera pas le succès du charbon”.

On serait donc foutus ? Réchauffement du climat, montée des eaux, désertification des sols, tout cela devrait-il prospérer grâce à la combustion du pétrole ? L’article nous indique en effet que c’est inéluctable. Le prix du charbon a doublé en un an, les groupes miniers font des bénéfices, ils vont pouvoir prospecter de nouvelle mines pour engranger encore plus de bénéfices. La production de charbon était de 5 milliards de tonne en 2005, l’objectif prévu de 7 milliards de tonnes pour 2030 sera atteint dès 2010 ! Il faut dire que les pays émergents comme la Chine et l’Inde comptent sur le charbon pour satisfaire une demande d’électricité en croissance rapide. L’offre explose car la demande explose et réciproquement. La planète surchauffe nécessairement. Comme dit Martin Hutchinson, « l’arithmétique semble imparable » puisque 80 % des besoins en électricité de la Chine proviennent des centrales thermiques. Il rajoute même qu’ « aucune taxe raisonnable sur les émissions de carbone ne ralentira l’augmentation de l’utilisation de charbon ».

 La Biosphère en déduit qu’il faudrait une taxe carbone fixée à des niveaux déraisonnables pour la petitesse actuelle des cerveaux humains. Alors seulement on n’augmenterait plus les émissions de gaz à effet de serre puisque la consommation d’énergie baisserait automatiquement. Car la question se pose : Où est la raison raisonnante ?

non aux agrocarburants

La faiblesse des outils d’évaluation environnementale, sociale et économique ont conduit les politiques à prendre des décisions mal informées en matière de « bio »-carburants. Telle était la conclusion d’un séminaire  organisé par le ministère français de l’écologie fin janvier 2008. La Biosphère n’est pas protégée, l’avenir est détérioré. Entre la pénurie de pétrole et le réchauffement climatique, le meilleur moyen d’agir est de diminuer notre consommation d’énergie, pas de développer des substituts au pétrole.

Dès if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD(‘x40’)} else {OAS_AD(‘Middle’)} if ( undefined !== MIA.Pub.OAS.events ) { MIA.Pub.OAS.events[« pubOAS_middle »] = « pubOAS_middle »; } 2003, les principaux pays occidentaux avaient engagé des plans ambitieux de développement des agrocarburants. Depuis lors les études se sont succédées ; elles ont démenti pour la plupart l’intérêt environnemental de ces carburants, elles sont souvent contradictoires. Ainsi, le bilan énergétique des filières présente des écarts gigantesques selon les modalités d’analyse : dans la chaîne de production des agrocarburants, on peut aller d’un gain de onze unités d’énergie produites pour une consommée à une perte de seize unités. En Europe, on voudrait remettre en culture des jachères ; or les mesures de protection de plantes ou d’oiseaux ont beaucoup bénéficié des jachères. Quant aux agrocarburants produits dans les pays tropicaux, s’ils présentent des rendements énergétiques bien meilleurs (notamment la canne à sucre), leur développement se produit en partie par la déforestation. La concurrence avec les cultures alimentaires peut aussi être nuisible aux plus pauvres, en poussant les prix alimentaires à la hausse. Certains agrocarburants conduisent même à une augmentation des émissions de polluants atmosphériques, comme le protoxyde d’azote. Comme le colza absorbe assez mal l’engrais azoté, son développement en culture énergétique risque de provoquer une augmentation des pollutions de l’eau. Quant à la prévention du changement climatique, les agrocarburants semblent d’un intérêt limité.

 En fait, le développement des agrocarburants a été largement motivé par la volonté de soutenir les céréaliers, mis en difficulté des deux côtés de l’Atlantique par la baisse des subventions. (source LeMonde, 2.02.2008)

pétrole, monde de brut(es)

La Biosphère ne peut que craindre la marchandisation de la planète. Aussi LeMonde argent (25-26.02.2008) a toutes raisons de mettre en exergue cette citation d’Oscar Wilde : « Aujourd’hui, les gens connaissent le prix de tout et la valeur de rien ». Alors pourquoi consacrer un supplément de 8 pages uniquement sur des valeurs monétaires ?  Parce que LeMonde a aussi besoin d’argent, tout simplement. Encore faut-il  comprendre à bon  escient les événements.

Prenons l’article « pétrole, monde de brut ». J’attendais une critique d’une société basée sur le tout pétrole qui va rencontrer prochainement, après le pic pétrolier prévu incessamment sous peu, un monde de brutes. Je ne rencontre que célébration du brut comme valeur refuge. Comme quoi l’argent fait bien perdre le sens des vraies valeurs. Le journaliste fait d’abord porter la responsabilité d’un baril à 100 dollars sur les méchants spéculateurs. Heureusement en fin d’article je retrouve quand même quelques fondamentaux, épuisement des ressources fossiles, fin de l’extraction d’un pétrole facile. Et la conclusion de JM Bezat devrait faire transpirer tous les politiques : Washington a peu de chances de faire pressions sur l’OPEP pour qu’elle booste sa production (et que le prix du baril retombe).

L’ère de la facilité se termine. Comme dit Colin Campbell dans LaRevueDurable (février-mars-avril 2008) : «  Ce que fournit aujourd’hui au monde l’énergie du pétrole, c’est l’équivalent de 22 milliards d’esclaves travaillant nuit et jour. La société vit grâce au pétrole depuis plus d’un siècle et doit maintenant  réaliser qu’elle devra se débrouiller sans énergie alternative aussi pratique à utiliser et facile à extraire. Bien sûr, on peut toujours remonter à cheval.[rires] »

 NB : Colin Campbell est fondateur de l’Aspo, association pour l’étude du pic pétrolier.

l’arnaque du pétrole à bas prix

Le Billet de Robert Solé (LeMonde du 21.02.2008) se veut humoristique, il est simplement désespérant. Sous le titre « Arnaque symbolique », on comprend à demi-mot que le baril à 100 dollars ne serait qu’une arnaque puisqu’on ne voit plus de barils et que ce prix n’est que symbole abstrait !

Au lieu de jouer sur les mots, il aurait été préférable que  Robert nous rappelle que le baril à 100 dollars est loin de ce qu’il faudrait pour lutter contre le choc climatique et le pic pétrolier. Rappelons aussi  à Robert que le baril de pétrole contient 158,98 litres et qu’il était transporté au XIXe siècle dans des tonneaux de cette capacité. Mais Robert a raison sur un point, il n’y a personne à la barre du vaisseau Terre.

 Si la Biosphère avait le pouvoir de l’Opep, elle se débrouillerait pour fixer concrètement le baril à 300 dollars pour fin 2008. Ce n’est pas difficile, il suffit que l’Arabie Saoudite ferme un tout petit peu un robinet qui reste trop grand ouvert. Alors ce triplement de prix obligerait la classe globale (celle qui croit qu’elle peut posséder une automobile personnelle) à modifier son mode de vie gaspilleur et agressif envers la planète. Alors les générations futures pourront inscrire 2008 comme année de la grande rupture avec l’arnaque du pétrole à bas prix.

délices de Capoue

La production d’un litre d’agrocarburant  peut contribuer à l’effet de serre jusqu’à deux fois plus que la combustion de la même quantité de combustible fossile. C’est ce que démontre Paul Crutzen, prix Nobel de chimie 1995 pour ses travaux sur la dégradation de la couche d’ozone (revue Atmospheric Chemistry and Physics Discussions). Aux grands naïfs que nous sommes, on nous faisait valoir qu’un agrocarburant était neutre pour le climat, on ne relâchait dans l’atmosphère que le carbone préalablement absorbé par la plante. Cette présentation occulte les émissions de protoxyde d’azote (N2O) dues à l’agriculture intensive. Ce gaz issu de la dégradation des engrais contribue 296 fois plus à l’effet de serre que le CO2. Le GIEC estimait le taux de conversion de l’azote des fertilisants en N2O à environ 1 %, aujourd’hui P.Crutzen le situe entre 3 et 5 %. Ainsi la combustion de diesel issu de colza contribue de une à 1,7 fois plus au réchauffement que l’utilisation d’une énergie fossile. La seule  culture qui aurait un bilan acceptable est la canne à sucre, mais seulement si on ne prend pas en compte la déforestation qui, de son côté, contribue aussi à l’augmentation de l’effet de serre.

 

Rappelons que sur cette planète, certains brûlent encore des bouses de vache pour faire la cuisine. L’énergie n’est pas gratuite, elle se vole dans les poches de plus en plus vides de la Biosphère. Les délices de Capoue ont toujours une fin…

 

NB : Tous les articles pour la Biosphère sont archivés et classés sur Internet,

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chimère hydrogène

Les humains préfèrent se consacrer à la glorification du progrès technique alors que la sauvegarde de la Biosphère passe par les économies d’énergie, une priorité de premier rang.

 

La poursuite des chimères technologiques est en effet une manière de ne pas changer la civilisation automobile. Comme le succès n’est toujours pas au rendez-vous, une mode succède à une autre. Hier on parlait du miracle de l’hydrogène, aujourd’hui on mise sur les agrocarburants, demain ce seront les lendemains qui déchantent. Il est vrai que l’hydrogène pourrait être une énergie d’un emploi souple, comme l’électricité, qui présente en outre l’avantage d’être stockable contrairement aux flux d’électrons. Mais l’hydrogène n’existe pas librement dans la nature, il doit être produit. La méthode du reformage, qui consiste à craquer des molécules contenant l’hydrogène, génère de 7 à 15 tonnes de CO2 par tonne d’hydrogène ; bonjour l’effet de serre ! La fabrication par électrolyse nécessite une source d’électricité. Si on utilise des centrales nucléaires, on obtient des déchets très toxiques. Alors il reste la possibilité de stocker grâce à l’hydrogène des énergies renouvelables qui ne fourniront jamais autant d’énergie que celle qui est gaspillée aujourd’hui grâce aux énergies fossiles. De plus les piles à combustible qui transforment l’hydrogène en électricité sont d’un coût élevé et la distribution de l’hydrogène impose des réservoirs sous haute pression, d’un maniement difficile. 

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non à la voiture

Mieux vaut forêts que bagnoles et autoroutes. Pas d’hésitation à avoir, pour protéger la Biosphère, il faudra supprimer la voiture individuelle.

 

Dans la revue Science du 17 août 2007, une étude originale sur les agrocarburants dépasse la simple comparaison entre l’énergie dépensée pour les produire et l’énergie obtenue : on compare les émissions de gaz carbonique économisées par les cultures d’agrocarburants et celles évitées par d’autres usages du sol. Par exemple, la culture du blé aux USA pour faire de l’éthanol permet d’éviter, par la substitution au pétrole, entre 0,2 et 0,6 tonnes de CO2 par hectare et par an. Mais la conversion de cultures en forêts de pins permettrait d’économiser 3,2 tonnes. Mieux vaudrait donc faire pousser des arbres que cultiver des céréales destinées à faire rouler des automobiles. Autre exemple, la canne à sucre qui possède le meilleur  rendement, près de 2 t/ha d’émissions de CO2 évitées. Mais c’est beaucoup moins que ce que permettrait d’économiser la transformation de ces cultures en forêt tropicale, entre 4 et 8 t/ha. Si la canne à sucre se développe par déforestation, cela coûterait même près de 200 t/ha ! Un bon  bilan écologique repose donc sur la conservation des forêts et de  savanes, cette démarche présentant en outre des avantages en matière de biodiversité et de santé des écosystèmes.

 

N’oublions pas aussi d’arrêter de construire en France routes et autoroutes, en attendant leur  déconstruction !!! 

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loi nucléocrate

Les générations futures n’auront jamais profité des bienfaits de l’électricité nucléaire produite aujourd’hui alors qu’on leur confie la gestion d’un confinement pendant des centaines et des centaines d’années, temps nécessaire pour éviter que l’inévitable retour vers la Biosphère des déchets radioactifs ait le moindre impact sanitaire et environnemental. L’espèce humaine vit au jour le jour, et la génération actuelle sera considérée dans l’avenir comme la plus méchante à l’égard de ses propres enfants.

 

En 2020, le volume de déchets nucléaires en France devrait atteindre 2 millions de mètres cubes, soit près du double qu’en 2007. Certes la production de ces déchets radioactifs ne représente en France que 1 kilogramme par habitant et par an, contre 100  kilos pour les déchets chimiques toxiques (arsenic, mercure…) dont la dangerosité ne baisse pas avec le temps. Certes presque 100 % de la radioactivité concentrée est contenue dans seulement 5 % de ce volume global. Mais les émissions de radioactivité dureront des millénaires. Alors la loi du 28 juin 2006 « relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs » considère que le stockage réversible en couche géologique profonde est la panacée, les autres solutions reposant sur des prouesses technologiques incertaines. Mais les études devront encore se poursuivre pour caractériser les capacités de confinement de la roche (à 500 mètres sous terre dans la région de Bure). L’autorisation de création interviendrait en 2015 pour une mise en service en 2025. Dire que la loi Bataille de 1990 prévoyait qu’en 2006 tout serait résolu par la loi !!! 

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plaisanterie nucléaire

La sinistre plaisanterie nucléaire commence en 1957.

 

Le journal Le Monde du 3 juillet 1957 rapportait le discours de Louis Armand (1905-1971), ingénieur des mines et l’un des trois « sages » de l’Euratom : « Un kilo d’uranium vaut effectivement, sur le plan énergétique, autant que 2500 tonnes de charbon ; il y a plus d’énergie dans l’uranium et le thorium d’une tonne de granit que dans une tonne de charbon, et il sera un jour possible de tirer plus de calories d’un litre d’eau de mer que d’un litre de pétrole. » Il en déduisait qu’il n’était plus nécessaire de ménager les réserves de charbon et de pétrole vu les perspectivismes de l’énergie nucléaire. Pour lui, il suffisait de posséder beaucoup de techniciens et de capitaux pour tirer parti de ce potentiel énergétique.

 

Ce genre de discours est à l’heure actuelle généralisée : « Pourquoi économiser l’énergie puisque nous allons trouver une source d’énergie illimitée ? » Il est vrai que les réserves d’uranium dans l’eau de mer se chiffrent en milliards de tonnes, mais tellement diluées ! Les quantités d’eau à traiter seraient impraticlables : quelque 100 000 m3 par seconde pour alimenter les réacteurs d’un pays comme la France (alternatives n°14, la revue d’Areva). Par ailleurs, la demande « extraire de l’uranium du granit » n’entraîne aucune réponse sur Google. Mais il est vrai qu’un individu de 70 kg émet autant de radioactivité que 8 kg de granit, donc nos réserves seraient durables, il suffirait de sonder les corps humains.

 Trêve de plaisanteries technologiques, il faudra bien un jour se contenter des ressources renouvelables. Le débat techno-politique ne devrait plus porter sur l’investissement qui va reculer l’échéance de quelques années, mais sur notre manière de penser et de vivre qui pèse beaucoup trop sur la Biosphère et pénalise le sort des générations futures. 

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en panne d’énergie

A une époque pas si lointaine, les spécialistes avaient prévu que le prix du baril ne dépasserait jamais 30 dollars. Nous savons maintenant ce qu’il en ait. Il ne s’agit plus de penser à une politique d’offre d’énergie, mais à une politique de premier rang qui consiste à économiser drastiquement l’énergie accumulée généreusement par la Biosphère. En fait, ce n’est pas le  carbone qu’il faut séquestrer, ce sont les énergies fossiles qui devraient rester sous terre…

 

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) est un organisme créé en 1974 pour défendre les intérêts des grands pays consommateurs de pétrole. Autatn dire que ses analyses sont complètement biaisées. Dans son rapport World Energy Outlook 2007, l’AIE commence enfin à s’affoler : « Une crise de l’offre, avant 2015, s’accompagnerait d’une envolée des cours pétroliers » et «  Il sera extrêmement difficile d’assurer des approvisionnements fiables à des prix abordables ». En effet la croissance économique de la Chine et de l’Inde est en train de bouleverser le système énergétique mondial Ainsi l’Inde deviendrait avant 2025 le troisième importateur net de brut, derrière les Etats-Unis et la Chine, et le troisième émetteur de CO2. Pourtant ce pessimisme se double d’un optimisme effréné puisque, selon l’AIE, le pétrole ne manquera pas avant vingt-cinq ans !!! L’AIE conclut sur l’urgence d’agir pour sauver la planète des retombées désastreuses du réchauffement climatique. Il faudrait s’engager dans une « transition » visant à « décarboniser «  l’énergie pour émettre moins de gaz à effet de serre tout en admettant qu’il n’existe pas de substitut au pétrole pour le transport. Il est vrai que l’AIE est aussi un fervent adepte de la progression du nucléaire et des avancées technologiques.

 

Depuis l’an dernier, le message de l’AIE n’a pas beaucoup changé. Dans l’édition 2006 des « Perspectives énergétiques mondiales », l’AIE estimait déjà que « l’avenir énergétique que nous préparons n’est pas durable », que la consommation d’énergie fossile progressera de 53 % et les gaz à effet de serre de 55 % d’ici à 2050, imputables pour les trois quarts aux pays en voie de développement. Le monde risquerait fort d’aller de crise en crise, il s’exposerait à une brutale rupture d’approvisionnement en hydrocarbures et subirait une catastrophe environnementale. Construisez donc des centrales nucléaires et le monde sera sauvé !!! 

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Quel Monde voulons-nous ?

Pour l’éditorial du journal Lemonde du 18-19 novembre 2007, tout parait simple : « Informer sur les faits ne pose que des problèmes techniques : il faut confronter les sources , vérifier les chiffres, fournir les indications les plus récentes et les plus complètes possible. En revanche, donner à tous ceux qui sont concernés des possibilités égales d’exposer leurs arguments est délicat. » Mais les faits par eux-mêmes relèvent déjà d’un parti pris conscient ou inconscient qui structure l’opinion du lecteur. Prenons un exemple tiré du même numéro, l’Opep refuse d’être tenue responsable de la flambée du baril. Bien sût les faits sont incontestables, les chefs d’Etat de l’Opep se réunissent à Riyad pour le troisième sommet depuis la création du cartel pétrolier à Bagdad en 1960. Mais le choix des citations impose une vision des choses, un article de journaliste est toujours un commentaire personnel.

Selon le ministre algérien du pétrole, « Il y a assez de pétrole sur le marché, d’autant qu’on assiste à un fléchissement de la demande ». Cette assertion est reprise plus loin, « A quoi sert de pomper plus si personne n’est là pour acheter ».  Equilibre entre l’offre et la demande, il n’y aurait donc pour les producteurs aucune raison que le baril dépasse la barre symbolique de 100 dollars, si ce n’est la spéculation ou l’affaiblissement du dollar ! Cette vision à court terme est inféodée au jeu « libre » du marché, elle ne tient aucunement compte de l’épuisement des ressources fossiles et du prochain pic pétrolier, autant dire que le lecteur ne peut avoir clairement en vue toute la problématique conjoncturel/structurel ! Demain il est vrai nous serons tous morts, mais autant mourir en toute connaissance des choses…

Pour le journaliste, il s’agit d’une réunion hautement politique dont l’ordre du jour reprend aussi bien la défense des intérêts producteurs que l’aide aux pays pauvres. Mais de son côté le secrétaire général de l’Opep rappelle à ceux qui, comme Hugo Chavez, veulent en faire une arme à visée géopolitique que l’Opep est une organisation non politique… Alors que, selon le journaliste lui-même, la naissance du cartel fut certes politique, mais n’a pas été conçu comme une arme contre l’Occident. Alors, politique ou pas politique, comment s’y reconnaître ? Il faut découvrir par une lecture attentive dans l’article que l’Arabie Saoudite, maître des variations de l’offre, est inféodé aux intérêts occidentaux, et principalement ceux des Etats-Unis. Pauvre de nous, comme le lecteur moyen peut-il s’y reconnaître ?

De plus, un article particulier se lit toujours dans un contexte général. Sur la page de droite du journal Lemonde, toujours à la rubrique « Economie&Entreprises », un  panégyrique sur l’industrie automobile qui rivalise d’annonces environnementales à Shanghai, voitures, scooters et vélos électriques, pile à combustible, la prochaine Logan de Renault très propre à 97 grammes de CO2 par kilomètre. Et juste en dessous, un autre article sur la fabrication d’un 4×4 en Corée du Sud par la même ex régie-Renault, on ne nous donne pas de chiffres sur l’émission de CO! Ce n’est pas avec une telle avalanche d’informations contradictoires que le lecteur peut se rendre compte que le règne de la bagnole est bientôt terminé ; bientôt nous manquerons de pétrole et l’énergie de substitution performante n’a pas encore été trouvée !

Ajoutons pour clore ce chapitre sur les contradictions humaines que, six pages plus loin dans Lemonde, nos futurs (rubrique Futurs) s’annoncent radieux : l’énergie solaire produite dans le désert africain pourra (« pourrait » dans le texte) satisfaire 25 % des besoins européens en 2050. Nous savons tous que Lemonde n’est pas un journal écolo, mais on comprend aussi pourquoi les comportements vers un mode de vie plus sobre ne pourra se faire que dans la douleur : notre conscience des faits n’est pas du tout préparée à des futurs qui déchantent…

prémonition 2

Missive au courrier des lecteurs (Lemonde, 17 mars 2005) : Bientôt un baril hors de prix

             Pendant des années, les « spécialistes » du pétrole  nous ont répété que le pétrole devait rester en dessous de 30 dollars le baril. Il est vrai que l’entente tacite entre occidentaux et Emirats avaient fixé une fourchette de fluctuation entre 22 et 28 dollars (le Monde du 9 mars) dans l’intérêt bien compris des consommateurs et des producteurs. Il est vrai qu’on nous explique encore aujourd’hui que le marché est bien approvisionné et qu’un renchérissement des cours pénaliserait les pays en voie de développement.

Les « spécialistes » et même l’Agence internationale de l’énergie nous endorment ainsi de paroles illusoires depuis trop longtemps alors que les réserves de pétrole ne peuvent durer beaucoup plus de quarante années (2050, c’est demain) et que les pays émergents ont de plus en plus soif de pétrole. Or la rareté croissante, c’est obligatoirement la montée des prix. Mais le marché ne vit qu’à court terme et ses serviteurs zélés (et bien payés) nous ont empêché de mettre en place, dès hier et avant-hier, une augmentation progressive et constate du baril de façon concertée et équitable. Ils nous ont donc précipités dans une société structurée par des déplacements individuels toujours plus longs, ce qui rend extrêmement difficile tout changement d’orientation : plus nous attendons, plus les réveils seront terribles.

Ces faux analystes, qu’ils soient consultants, directeur exécutif de l’AIE ou président de l’OPEP sont des dangers publics : on ne peut plus rêver, il faut se réveiller.

perpective éthanol ?

La Biosphère prédit que la production d’éthanol va augmenter la pression sur les terres cultivables, faire monter le prix de la nourriture, accélérer la déforestation, et continuer à faire vivre à crédit la classe globale qui circule en voiture. Les agrocarburants pour déplacement personnel n’ont pas d’avenir durable.

 

Pourtant le Brésil est devenu le deuxième producteur d’éthanol avec un volume de 17,6 milliards de litres. L’union des industriels de canne à sucre estime que la production annuelle pourrait atteindre 30 milliards de litres dans dix ans. La canne recouvre déjà 6 millions d’hectares dont 3,3 millions sont réservés à l’éthanol. Déjà le gouvernement brésilien estime pouvoir approvisionner le monde entier. Selon certains spécialistes, l’extension des plantations ne menacerait pas l’Amazonie car le Brésil dispose de 90 millions d’hectares en friche. Un Forum international (Brésil, Etats-Unis, UE, Chine, Inde et Afrique du Sud) des agrocarburants va se consacrer à l’échange de technologies et à l’établissement de standards. Contrairement à l’OPEP, il s’agit de rassembler en même temps les pays producteurs et les pays consommateurs. Le président Lula plaide aussi pour la levée de la surtaxe américaine de 0,14 dollars par litre sur l’importation d’éthanol brésilien. Sous l’égide de l’ONU, plusieurs pays veulent même établir un marché mondial des agrocarburants qui permettrait de fixer le cours de l’éthanol.

 Une seule solution, casser sa voiture ?

bientôt une Chine sans charbon !

La Chine a produit 2,4 milliards de tonnes de charbon en 2006, soit environ 380 kilos de charbon par Chinois. Mais cette frénésie prédatrice a son revers : depuis plusieurs années, on compte en moyenne au moins 6000 mineurs tués. Rien que dans la dernière semaine de novembre 2006, on a dénombré 86 morts dans 4 mines géographiquement éloignées. Il est vrai que les patrons véreux de mines illégales se sont multipliés. 

Le problème de fond, c’est que la Chine a besoin de son charbon pour maintenir une croissance à deux chiffres. Les nécessités de l’économie se heurtent aux exigences sociales, mais les miséreux partis des campagnes sont prêts à risquer leur vie pour 150 euros mensuels, un salaire enviable dans un pays où les inégalités explosent.

 

            Pour rétablir les équilibres socio-écologiques, il faudra bien un jour que la Chine accepte de se passer de  charbon !!!

Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

Pour en savoir plus, tu peux consulter le site :

http://biosphere.ouvaton.org/

 

Quarante ans déjà !

Quarante ans déjà ! Le 18 mars 1967, un supertanker de 297 m de long chargé de 119 000 tonnes de pétrole s’engage entre les îles Scilly et la pointe extrême de l’Angleterre. Le navire, après une erreur de pilotage, s’éventre  sur les Sept Rocs, un amas de rochers signalés par un phare : le monstre avait une trop faible manœuvrabilité ! La nappe de pétrole s’étend rapidement, elle va recouvrir une surface de plus de 50 km sur 30 km ; c’est à cette occasion qu’on invente la formule « marée noire ». Première grande catastrophe écologique, le naufrage aura joué un rôle dans l’éveil de la conscience environnementale alors même que les Trente Glorieuses brillent encore de tous leurs feux. Mais ce premier épisode d’une trop longue série montre la difficulté de trouver des solutions : beaucoup de monde est responsable, mais personne ne peut être considéré comme coupable. En effet le Torrey Canyon avait été construit aux Etats-Unis, il était immatriculé aux Bermudes, il naviguait avec un équipage italien sous pavillon libérien, il était affrété par une compagnie californienne pour transporter le pétrole d’une société anglaise. C’est la mondialisation généralisée qui dissout les responsabilités et saccage la planète.

                 Aujourd’hui des supertankers encore plus gros continuent de sillonner la planète, le pétrole est traqué dans ses dernières gouttes et le réchauffement climatique est devenu une réalité. Quand les humains prendront-ils enfin la décision de respecter la Biosphère ?

Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

Pour en savoir plus, tu peux consulter le site :

http://biosphere.ouvaton.org/

 

l’uranium non renouvelable !

Le porte-parole du parti travailliste australien pour l’environnement dixit : « Le nucléaire n’est pas une option envisageable en Australie, c’est une industrie sale et dangereuse ».  Il prévoit des émeutes si le gouvernement applique les conclusions d’un groupe de scientifiques et d’économistes qui envisagent la construction de 25 réacteurs d’ici à 2050 afin de produire un tiers de l’électricité du pays. Selon ce rapport, il faudrait répondre au doublement, prévu d’ici à 2050, de la demande d’électricité, tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre dont le premier responsable est le secteur de la production d’électricité à partir de centrales au charbon.

Le ministre fédéral de l’environnement (libéral) rétorque qu’il faut « abandonner toute idéologie » face à la question du nucléaire. Il est vrai que l’Australie possède la matière première, le pays assure 23 % de la production mondial d’uranium et son sous-sol recèle 38 % des réserves connues. Mais les politiques et les scientifiques se gardent bien de préciser les lieux de stockage des futurs déchets radioactifs.

Cette connivence entre scientifiques et politiques inquiète la Biosphère. Pourquoi augmenter les émissions radioactives alors qu’il suffirait à l’humanité de vivre avec une électricité d’origine renouvelable, ce qui n’est pas le cas avec l’uranium…

 Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

Pour en savoir plus, tu peux consulter le site :

http://biosphere.ouvaton.org/