spiritualités

vivre en vaut-il la peine ?

Pour clarifier le débat sur la bioéthique, Pierre-andré Taguieff identifie dans son livre La bioéthique ou le juste milieu ; une quête de sens à l’âge du nihilisme technicien trois courants de pensée.

Le premier courant est le plus ancien, il n’a aucune considération pour l’écologie. Mais issu de la chrétienté et plus particulièrement de l’Eglise catholique, cette idéologie estime que Dieu a créé l’homme à son image, conférant de ce fait à la vie humaine son caractère sacré. Interdiction éternelle est donc faite à l’homme d’agir aux confins des deux extrémités de son existence terrestre. Le Vatican est opposé aussi bien à l’avortement qu’à l’euthanasie et à la manipulation génétique ; il est hors de question de modifier l’alphabet et la grammaire de ce Livre de la vie qu’il voit en son génome.

 

La position de la deep ecology valorise au contraire la considération des relations entre l’homme et son milieu. Selon Taguieff, il s’agit d’une forme nouvelle de fondamentalisme, caractérisée par une mystique panthéiste (tout est lié et sacré) doublé d’un souci éthique face à la nature. L’humain est considéré comme faisant partie de la biosphère, mais en tant  qu’agent dénaturé, devenu particulièrement polluant avec la société techno-industrielle. Dans cette éthique de la diversité de la vie, l’intégrité de la nature, génome compris, est la mesure de toutes choses. Ce n’est plus la vie humaine qui est ici sacrée, mais l’ensemble de la vie.

 

La troisième position, liée à ce qu’on peut appeler l’écologie réparatrice, est qualifiée par Taguieff de prométhéenne. Elle présuppose que l’homme est un dieu pour l’homme, ce qui implique l’idéal d’une maîtrise technoscientifique de la nature et entend que l’homme fasse tout ce qui est susceptible d’améliorer ses facultés et son bien-être. Ces trois courants sont incompatibles et le comité consultatif français d’éthique ne peut donc depuis un quart de siècle qu’émettre des avis flous et sans conséquences.

 

En fait se pose depuis toujours cette question fondamentale : « Comment juger si une vie humaine vaut ou non la peine d’être vécue ?

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H.D.Thoreau (1849)

Le texte La désobéissance civile de Henry David Thoreau (1849) vient d’être réédité par « Le passager clandestin ». Avec une pensée pour les faucheurs volontaires d’OGM, en voici quelques extraits :

 – Il n’est pas souhaitable de cultiver le même respect pour la loi et pour le bien. La seule obligation qui m’incombe est de faire bien.

– La loi n’a jamais rendu les hommes un brin plus justes.

– Il y a des milliers de gens qui par principe s’opposent à l’esclavage et à la guerre mais qui en pratique ne font rien pour y mettre un terme.

– Il existe des lois injustes : consentirons-nous à leur obéir ? Tenterons-nous  de mes amender en leur obéissant ou les transgressons-nous tout de suite ? Si le gouvernement veut faire de nous l’instrument de l’injustice, alors je vous le dis, enfreignez la loi.

– Tout homme qui a raison contre les autres constitue déjà une majorité d’une voix.

– Si un seul honnête homme cessait, dans notre Etat du Massachusetts, de garder des esclaves, quitte à se faire jeter dans la prison du Comté, cela signifierait l’abolition de l’esclavage en Amérique. Car peu importe qu’un début soit modeste : ce qui est bien fait au départ est fait pour toujours.

  Si un millier d’homme devaient s’abstenir de payer leurs impôts cette année, ce ne serait pas une initiative aussi brutale et sanglante que celle qui consisterait à les régler, et à permettre ainsi à l’Etat de commettre des violences et de verser le sang innocent. (Thoreau critique la guerre contre le Mexique, 1846-48, et l’Etat en général)

– Je n’ai payé aucune capitation depuis six ans ; cela me valut de passer une nuit en prison. Pas un instant je n’eus le sentiment d’être enfermé et les murs me semblaient un gâchis de pierre et de mortier.

– Je me trouvais en plein champ d’airelles sur l’une de nos plus hautes collines, et de là on ne voyait l’Etat nulle part. C’est là toute la chronique de « Mes prisons ».

– Homme d’Etat et législateurs, si bien enfermés dans leurs institutions, parlent de changer la société, mais ils n’ont point de refuge hors d’elle.

– La vérité du juriste n’est pas la Vérité : elle n’est qu’opportunisme cohérent.

– Ceux qui voient la Vérité ruisseler dans ce lac, dans cet étang, poursuivent leur pèlerinage vers la source originelle.

– L’autorité du gouvernement est toujours impure, en toute justice, elle doit recevoir l’assentiment des gouvernés.

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homicide volontaire (suite)

Morceaux choisis de Terre-Mère, homicide volontaire de Pierre Rabhi (suite)

 

10. Il y a aujourd’hui une pensée urbaine réductrice qui pousse à tout virtualiser et produit un être humain consentant et adapté.

11. Nos enfants sont élevés « hors-sol », comme les produits de l’agriculture moderne, dans un milieu artificiel, sans rapport avec la nature, alors que celle-ci est un livre ouvert où il y a tant à découvrir.

12. La télévision s’ouvre comme une vaste fenêtre sur le monde comme pour nous faire oublier l’espace exigu de notre quotidien. 

13. La prolifération des écrans et l’usage immodéré qui en est fait par des enfants de plus en plus jeunes, ne peut que contribuer à les éloigner du monde concret et de la nature pourtant indispensable à leur équilibre.

14. La question n’est pas seulement de savoir : « Quelle terre laisserons-nous à nos enfants ? » Mais tout autant : « Quels enfants laisserons-nous à cette terre ? »

15. Les religions devraient être au front de l’écologie. Toutes proclament que notre planète est l’œuvre du créateur, mais aucune ne s’offusque de la voir polluée et détruite. Il y a là une sacrée contradiction.

16. Il pourrait y avoir une magnifique plate-forme entre les religions qui pourraient s’entendre autour de ce dénominateur commun : protéger la terre, l’eau, la planète, la vie ; honorer « l’œuvre divine ».

17.  Prendre conscience de notre inconscience est le premier pas vers une véritable libération.

 

En définitive la charte internationale pour la terre et l’humanisme à l’initiative de Pierre semble proche de l’écologie profonde : « Nous nous engageons à contribuer au respect de toute forme de vie et au bien-être et à l’accomplissement de tous les êtres humains ». Arne Naess écrivait déjà en 1972 dans son manifeste de l’écologie profonde : « Le bien-être et l’épanouissement de la vie humaine et non-humaine sur Terre ont une valeur intrinsèque. »

 

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homicide volontaire

Morceaux choisis de Terre-Mère, homicide volontaire de Pierre Rabhi

 

1. L’ensemble de la planète est indivisible. Tous les éléments constitutifs de la biosphère sont interactifs. C’est-à-dire que rien de ce qui vit sur la planète ne fonctionne à lui tout seul,  pour lui tout seul.

2. L’homme sait, au fond de lui, que pour que les hommes vivent, il faut que la terre soit honorée. Comme une mère !

3. Tant que l’humain et la nature ne seront pas placés au cœur de nos préoccupations, l’évolution positive de l’histoire est impossible.

4. Tout ce que la nature génère, elle le recycle ; il n’y a pas de poubelle, c’est nous qui avons inventé cela !

5. Un camion de tomates a quitté la Hollande pour l’Espagne. Dans le même temps, un camion de tomates quittait l’Espagne pour la Hollande. Ils se sont percutés à mi-chemin, dans la vallée du Rhône. On est, loi du marché oblige, en pleine chorégraphie de l’absurde.

6. Une frugalité heureuse et joyeuse doit être considérée comme une option morale, mais aussi comme une démarche politique et de légitime résistance à la dictature marchande.

7. On peut produire biologique tant qu’on voudra, si les hommes ne changent pas, l’agriculture biologique ne changera pas grand chose. Il faut que chaque être humain prenne conscience de ses responsabilités.

8. Vous pouvez manger bio, recycler votre eau, vous chauffer solaire et… exploiter votre prochain !

9. Une civilisation essentiellement urbaine n’est plus en contact avec les forces vives de la vie. Comment nous repérer par rapport aux forces auxquelles nous devons notre existence alors que nous n’avons plus de contact avec elles ?

 

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L’unité du vivant

L’amérindien des grandes plaines tue des animaux sauvages pour s’en nourrir, mais il ne peut massacrer le libre bétail, encore moins le supprimer en tant qu’espèce, pour faire place à des champs de maïs ou des voies ferrées. Les techniques émergent avec une nouvelle vision du monde où la conscience de l’unité du vivant est perdue. Désormais dans le monde dit civilisé, il y a des végétaux « utiles » et des animaux « nuisibles ». L’accélération monstrueuse du développement technique actuel est un simple effet de cette guerre tragique menée contre la Biosphère, c’est-à-dire contre nous-mêmes !

 

Ni l’Amérindien, ni l’Africain, ni l’Océanien, ni l’Européen autrefois n’étaient de simples individus. On se condamne à ne rien comprendre à la conscience de ces peuples anciens si l’on ne reconnaît pas qu’ils se connaissent d’abord en tant que membres d’une communauté familiale, d’un groupe social, de l’univers vivant, du cosmos. Le « primitif » se considère comme partie prenante de l’ensemble total auquel il participe. Dans une conscience première, même la religion n’a aucune base possible puisqu’il n’existe aucune rupture entre l’esprit du monde et l’esprit individuel. Chacun peut expérimenter l’unification avec la totalité vivante et adopter une conduite conforme aux mouvements universels. Qui s’en étonnera ? Une telle conscience appartient à tout homme venant au monde. La vie se montre d’abord sous la forme d’une mère, d’une famille, d’une tribu. Ce n’est que plus tard qu’apparaît chez l’enfant la conscience de son individualité. Seule une socialisation particulière peut faire croire qu’une vie collective est la somme de vies individuelles associées dans une espèce de « contrat social ». (in La folle histoire du monde de Michel BOUNAN).

 

Pour en savoir plus : http://biosphere.ouvaton.org/

 

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Quel dieu ?

Avant l’existence des dieux, il y a eu l’apparition de l’espèce homo sapiens et sa capacité à habiller la réalité avec des mots. Que de dieux ont alors traversé quelques petits millénaires, inventés, imposés, remplacés, diversifiés à l’infini, allant de schismes en schismes et de prophètes en apostats… Mais avant homo sapiens, il y avait déjà l’existence de la Biosphère à partir des premières traces de vie il y a quelques 3,5 milliards d’années. L’espèce homo sapiens n’est qu’une toute petite composante de la biodiversité, elle n’existe sur cette planète que depuis environ 150 000 ans, un rien de temps à l’échelle géologique, une simple pustule du moment : la Nature n’a pas été faite spécifiquement pour les humains ! Tant que les humains se battront inutilement au nom de leurs faux dieux et de leurs prophètes, la Terre-mère continuera d’être ravagée par les guerres de « civilisation » comme si l’activisme humain ne faisait pas déjà assez de ravages.  Du point de vue de la Biosphère, les synagogues, les Eglises et les mosquées représentent uniquement des terres stérilisées par les croyances humaines au détriment des autres espèces vivantes. Pourtant les 57 pays de l’Organisation de la conférence islamique ont déposé à l’ONU en 2006 un projet d’amendement afin de rendre « la diffamation des religions et des prophètes incompatible avec le droit à la liberté d’expression ». Pourtant la liberté de religion n’existe pas dans les pays musulmans, le droit de conversion y est interdit et la liberté d’expression réduite à rien. L’Islam est fermé au point même de ne pas admettre le simple principe de réciprocité : je peux te critiquer, tu peux me critiquer, essayons ensemble de chercher la vérité. Il faut reconnaître que les religions du livre (bible, nouveau testament, coran) n’ont jamais célébré le père et la mère de toutes choses vivantes, la Biosphère. Il n’y a donc que des faux prophètes qui ont parlé au nom d’un dieu de leur invention. Il n’y a de culte que pour la Biosphère qui peut se toucher, s’étudier et même se manger.   

Le véritable prophète aujourd’hui s’appelle Arne Naess qui prône grâce à la philosophie de l’écologie profonde l’harmonie entre les humains et la Biosphère ; il ne pense au salut des humains qu’au travers de celui de la Biosphère. Mais un tribunal religieux, celui de la croissance économique, le condamne tous les jours et continue de perturber la biodiversité, les écosystèmes, les non-humains et en conséquence n’offre aucun futur aux générations futures…

 

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nature ou Nature ?

Marcuse rejoint Marx en citant Lorenz : « Le travail est, sous toutes ses formes, la réalisation posée par l’individu… par laquelle il s’approprie le contenu du monde extérieur le contraignant à devenir une partie de son monde intérieur. » Le couronnement dialectique de tout cela étant en quelque sorte le concept de nature comme « corps inorganique de l’homme », comme humanisation de la nature (l’environnement). Ce concept de nature n’exprime rien d’autre que la finalité de la domination de la Nature inscrite dans l’économie politique. La nature, c’est le concept d’une essence dominée, et rien d’autres.

 

Cette finalité opérationnelle est tellement arbitraire que la Nature résiste. Alors le concept se dédouble en une « bonne » nature, celle qui est dominée et rationalisée et en une « mauvaise » Nature, celle hostile, menaçante, catastrophique, ou polluée. Mais lorsque l’homme marque la Nature du sceau de la production, il proscrit toute relation d’échange symbolique entre lui et la Nature. Ce qui n’est pas reconnu par les fondements de l’économie politique, c’est que l’homme primitif, dans ses échanges symboliques, ne se mesure pas avec la nature. Car rien n’est jamais pris à la nature qui ne lui soit rendu : l’homme primitif ne coupe pas un arbre sans apaiser les esprits par un contre-don.

 

Longtemps on a voulu penser la production sur le mode de la reproduction humaine. Marx lui-même parle du travail comme père, de la terre comme mère de la richesse produite. C’est faux : dans le travail productif, l’homme ne fait pas d’enfants à la Nature (la Biosphère). (in Jean Baudrillard, le miroir de la production – 1973)

 

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JP 2 et la Biosphère

En janvier 1990, le pape Jean-Paul II semblait sensible au respect de la planète dans son Message pour la journée de la paix : « La théologie, la philosophie et la science s’accordent dans une conception de l’univers en harmonie, c’est-à-dire d’un vrai cosmos, pourvu d’une intégrité propre et d’un équilibre interne dynamique. Cet ordre doit être respecté, l’humanité est appelée à l’explorer avec une grande prudence et à en faire ensuite usage en sauvegardant son intégrité. On ne peut négliger la valeur esthétique de la création. Le contact avec la nature est par lui-même profondément régénérateur, de même que la contemplation de sa splendeur donne paix et sérénité. Les chrétiens savent que leurs devoirs à l’intérieur de la création et leurs devoirs à l’égard de la nature font partie intégrante de leur foi. »

 

Il n’empêche que son point de vue relève fondamentalement d’une conception anthropocentrique car il indique par ailleurs : « Au nom d’une conception inspirée par l’écocentrisme et le biocentrisme, on propose d’éliminer la différence ontologique et axiologique entre l’homme et les autres êtres vivants, considérant la biosphère comme une unité biotique de valeur indifférenciée. On en arrive ainsi à éliminer la responsabilité supérieure de l’homme au profit d’une considération égalitariste de la dignité de tous les êtres vivants. Mais l’équilibre de l’écosystème et la défense d’un environnement salubre ont justement besoin de la responsabilité de l’homme. La technologie qui infecte peut aussi désinfecter, la production qui accumule peut distribuer équitablement. (Discours de Jean-Paul II au Congrès Environnement et Santé, 24 mars 1997) ».

 

La Biosphère préfère largement le paradigme d’Arne Naess pour l’écologie profonde :

1) le bien-être et l’épanouissement de la vie humaine et non-humaine sur Terre ont une valeur intrinsèque (en eux-mêmes). Ces valeurs sont indépendantes de l’utilité que peut représenter le monde non-humain pour nos intérêts humains.

2) la richesse et la diversité des formes de vie contribuent à l’accomplissement de ces valeurs et sont également des valeurs en elles-mêmes.

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terre de Terrasson

François Terrasson nous a quitté en 2006. Les éditions Sang de la Terre viennent de rééditer récemment son livre de 1988, La peur de la nature. La Biosphère salue la proximité de François Terrasson avec la philosophie de l’écologie profonde dans ces quelques extraits :

– La Terre n’est pas la planète des hommes. Pendant des centaines de  millions d’années, d’autres être vivants ont occupé les lieux où se trouvent maintenant nos maison, nos lits et nos chaises p.15

– La nature, c’est ce qui existe en dehors de toute action de la part de l’Homme. Conserver  la nature ce sera, plus que préserver telle ou telle espèce, parvenir à maintenir l’impression sensibles que nous éprouvons en face de tout ce qui n’est pas d’origine humaine p.28-29

– L’expérience du désert ne se raconte qu’en récusant les mots qui servent à le faire. Il n’y a personne, il n’y a trace de personne, rien qui rappelle l’existence de l’homme et de sa civilisation p.34-35

– l’homme a tendance à détruire ce qui lui fait peur, ce qu’il sent étranger. Quand on interviewera de grands technocrates défricheurs, on ne sera pas surpris de découvrir, derrière leur propos qui se veulent rationnels, cette vieille peur de la nature sauvage p.37-38

– Une ruine, c’est l’endroit où la nature reconquiert un lieu de civilisation humaine. Une puissance étrangère faite de mousses, de ronces, d’orties, de lézards et de limaces s’infiltre, s’installe, triomphe là où l’homme avait dressé le symbole de sa puissance face à l’environnement : sa maison. Pour le visiteur qui « prend son pied » dans les ruines, la nature n’est pas perçue comme une force étrangère p.66-67

– Nous sommes hommes, mais nous pourrions être aussi bien blaireau, pierre ou serpent (…) Nous ne possédons pas la terre, c’est la terre qui nous possède p.83

– Chaque groupe humain porte dans ses propos, dans ses habitudes, dans ses objets, l’expression des choix métaphysiques qu’il a fait face à la nature p.84

– La sorcière nature n’a que faire de notre regard, qu’on la voie comme une vieille terrifiante ou comme une belle jeune fille, elle s’en contre-fout, puisqu’elle est les deux est bien plus encore p.119

– La  protection tue la nature, en ce sens qu’elle élimine l’ambiance de l’involontaire, essence du concept de nature p.146

– La vague d’urbains se précipitant sur de fausses pistes, qu’elles oient de ski ou de grande randonnée, diffuse ses modèles jusqu’au cœur des sociétés rurales dont l’idéal se situe, en sens contraire des arrivants, en milieu urbain p.154

– le sentiment de la nature, de la nature puissante, le sentiment cosmique, métaphysique, presque religieux, cette chose là on ne l’aura plus, parce que justement, cela nécessite un endroit non réglementé, et une endroit relativement vaste. On rencontre déjà des gens qui n’ont plus le concept de nature, qui ne peuvent pas concevoir un lieu sans homme, un lieu sans aménagement p. 210-211

– Le monde s’écroulerait peut-être moins vite s’il n’y avait pas de présence d’homme p.220  

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Planète vivante

Parlons ensemble de la deep ecology… Comme disait Arne Naess, « la richesse et la diversité des formes de vie contribuent à l’accomplissement de ces valeurs et sont également des valeurs en elles-mêmes. »

 

C’est la Nature qui fournit à l’homme les constituants de son bien-être, à commencer par la satisfaction de ses besoins fondamentaux, nourriture et lutte contre le froid. Notre planète nous offre gratuitement ses services, l’air, l’eau, le sol, les éléments constitutifs de notre alimentation, les fibres à partir desquelles sont fabriquées nos vêtements, les matériaux de construction de nos habitations, les ressources pour produire de l’énergie. A cela il faut ajouter deux grands services procurés par les écosystèmes. D’abord les grands mécanismes de régulation, les températures et le climat, les saisons, le cycle de l’eau. Mais aussi les équilibres entre agents pathogènes afin de limiter les maladies. C’est aussi la Nature qui répond aux besoins spirituels car il est impossible de mener une vie heureuse sur une planète malade. Pourtant les sociétés dites prospères cultivent la surconsommation et la combustion du patrimoine naturel pourtant enfoui sous la  terre. L’abondance est présente et l’insatisfaction généralisée !

 

La solution, c’est de ne plus tourner le dos à la Biosphère et de nous engager tous ensemble sur la voie de la sobriété heureuse. 

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Ten Commandments

Qu’en penses-tu ?

You have more duties than rights ;

You will love the Earth as yourself ;

You will not allow machines to govern you ;

You will always respond in a balanced manner ;

You will respect each element of the Biosphere ;

You will lead your life in an intentionally modest way ;

You will protect the future of  the generations to come ;

You will not cause unnecessary damage to your environment ;

You will adapt your fruitfulness to the capacity of your ecosystem ;

You will live on the fruits of the Earth without undermining its natural wealth.

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Jean Baudrillard

Parlons ensemble de la deep ecology…

La séparation de la Nature sous le signe du principe de production est réalisée dans toute son ampleur par le système capitaliste, mais elle ne surgit évidemment pas avec elle. Elle s’enracine dans la grande dissociation judéo-chrétienne de l’âme et de la Nature. L’âme est cette charnière spirituelle par où l’homme se distinguerait radicalement de tout le reste de la Nature. Dieu aurait créé l’homme à son image, et la Nature à l’usage de l’homme. La bible affirme explicitement que c’est la volonté de Dieu que l’homme exploite la nature selon ses propres fins. Dans sa forme occidentale, le christianisme est donc la religion la plus anthropocentrique que le monde ait jamais connu. La « rationalité » commence là, avec la fin de l’animisme et de l’immersion magique de l’homme dans la nature. Alors que par la suite la science, la technique, la production matérielle entreront en contradiction avec les dogmes du christianisme, leur condition de possibilité reste pourtant le postulat chrétien de la transcendance de l’homme sur la nature. On sait aussi que saint François d’Assise et son angélisme christique (toutes les créatures chantent Dieu…), n’était qu’une sorte d’opération contre-feu de l’Eglise catholique pour désamorcer les hérésies cathares et panthéistes. L’Eglise a toujours défendu, en même temps que la coupure avec la nature, une morale de l’effort et du mérite, du travail et des œuvres, jumelée avec un ordre de production liée au pouvoir. (texte de Jean Baudrillard, Le miroir de la production, 1973)

 

Jean précise même à un moment : « Pourquoi faut-il que la vocation de l’homme soit toujours de se distinguer de l’animal ? L’humanisme est une idée fixe qui nous vient, elle aussi, de l’économie politique – enfin, laissons cela -. » Pourtant l’essentiel commence ici car cette phrase fonde une véritable critique du système de production par la remise en cause de l’activité humaine comme dissociée de la nature (la Biosphère). A la même époque, le philosophe Arne Naess se faisait l’initiateur de la lutte contre l’anthropocentrisme avec son manifeste  de l’écologie profonde. 

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Dix commandements

Envoyez-moi votre conception de la deep ecology !!!

Pour quelques-uns il y a de longues vacances sur le sable chaud, pour tant d’autres le travail à perpétuité dans des usines du bout du monde. Il nous faudrait réfléchir un peu plus tous ensemble pour un monde plus égalitaire, pas seulement en désirant l’égalité socioéconomique, pas seulement en pratiquant l’égalité politique, mais aussi en construisant l’égalité globale compte-tenu des générations futures et des non-humains. Nous proposons donc à tes remarques, critiques et corrections le texte suivant :

 

Tu pratiqueras la simplicité volontaire ;

Tu aimeras ta planète comme toi-même ;

Tu as autant de devoirs que tu n’as de droits ;

Tu réagiras toujours de façon proportionnée ;

Tu protégeras l’avenir des générations futures ;

Tu respecteras chaque élément de la Biosphère ;

Tu ne laisseras pas les machines te dicter leur loi ;

Tu adapteras ta fécondité aux capacités de  ton écosystème ;

Tu ne causeras pas de blessures inutiles à ton environnement ;

Tu vivras des fruits de la Terre sans porter atteinte au capital naturel.

 

Dans l’attente de tes réactions, marchons chacun de notre côté sur les chemins de la Biosphère, c’est-à-dire dans la bonne direction.

 

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besoin de Nature

Envoyez-moi votre conception de la deep ecology !!!

L’homme peut apprendre à tolérer la laideur du cadre dans lequel il vit, un ciel enfumé et des rivières polluées. Il peut vivre sans le parfum des fleurs ou le chant des oiseaux. Il peut survivre même au mépris complet de l’ordonnance cosmique des rythmes biologiques. Si la suppression d’un certain nombre d’agréments peut n’avoir aucun effet manifeste sur son aspect physique ou son efficacité en tant que rouage de la machine économique ou technologique, elle entraîne cependant à long terme un appauvrissement de sa vie et la perte progressive des qualités que nous associons à la notion d’être humain. Nous nous sommes endormis dans un monde aseptisé, dans la sécurité de nos maisons, dans la chaleur de notre confort, bercés par des certitudes dont les écrans et les ondes nous gavent comme des oies dociles, un monde qui finalement nous laisse peu de liberté, peu d’espace, peu d’initiative.

 

Pour calibrer des individus moutonniers et dociles, la technocratie se débrouille pour éliminer plus ou moins doucettement les amoureux de la nature, dénoncés comme des nostalgiques du passé et gênants pour un aménagement totalitaire du territoire. Pourtant un rapport de recherche canadien prouve que l’interaction avec la nature n’est pas uniquement une source d’agrément, mais surtout un besoin fondamental aussi bien pour la santé physique que mentale, pour la réduction de la violence sociale et pour le sentiment d’appartenance communautaire. Les fleurs, les arbres et les arbustes présentent un intérêt intrinsèque. Ils nous sortent du monde de l’attention dirigée, ce qui nous permet de nous reposer et de recharger nos batteries mentales.

 

L’exigence de nature n’est pas le retour à un état idyllique passé, qu’il ait existé ou non. Elle est le fruit de la civilisation la plus raffinée. La faim nous oblige à conserver un minimum de nature ; le besoin d’être pleinement postule un maximum de nature. (Morceaux choisis du livre de Roland de Miller, « Le besoin de nature sauvage »)

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s’écologiser, nécessité

La « maîtrise » de la nature à notre portée nous conforte dans un anthropocentrisme qui remonte à la Bible. La conception de Newton, en projetant dans un espace-temps absolu le temps et l’espace vécus par l’homme, relève encore de cette tenace illusion. Mais l’écologie nous appelle à renouveler notre conception de l’humanisme. Elle nous apprend à ne plus considérer l’homme comme un système de référence absolu, un être qui ne doit rien qu’à lui-même et à qui tout est permis, pourvu qu’il n’incommode pas autrui. L’homme ne peut plus penser – on devrait le savoir depuis Copernic, Darwin et Freud – qu’il est le centre de l’univers. Il lui faut se re-situer et rechercher l’harmonie avec cette planète. L’écologie scientifique et la pensée de la complexité nous engagent à s’écologiser. Écologiser, c’est-à-dire réorienter notre pensée, trop facilement linéaire, vers la pensée complexe de telle sorte qu’elle s’efforce de rester en réflexion ouverte. Il nous faut s’ouvrir à l’altérité des choses et des êtres. La pensée écologisée, au lieu de se « clôturer »   (E.Morin), s’ouvre à ce qu’elle n’a pas encore élucidé de sa recherche ; il ne faut pas aller trop vite de l’hypothèse à la certitude.

 

Une telle attitude retire alors tout crédit à des formulations telles que : « L’humanité est la finalité de l’homme » (Kant), « L’homme est l’être suprême pour l’homme » (Feuerbach et Marx), « L’homme n’est rien d’autre que ce qu’il fait » (Sartre). Quelle ambiguïté aussi dans cette formulation de Protagoras : « L’homme est la mesure de toute chose » ! Nous ne pouvons plus nous considérer comme un système de référence absolu, faisant abstraction de nos conditions naturelles d’existence. Un nouvel humanisme doit prendre en compte toutes les conditions, tant naturelles que sociales et techniques dans lesquelles nous nous trouvons actuellement. L’homme sera donc toujours en état d’inachèvement, d’interrogation perpétuelle.

 

Ainsi s’exprimait Armand PETITJEAN (1913-2003), qui a eu dès l’âge de 16 ans sa vie scellée par une explication décisive avec son père. Celui-ci, un homme d’affaires fondateur des Parfums Lancôme, voulait inciter son fils à utiliser son ambition à des fins personnelles. Le jeune Armand a voulu comprendre pourquoi les humains avaient une telle volonté de puissance. La Biosphère lui en est reconnaissante.

 

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parole d’arbres

Aujourd’hui, alors que se lève un nouveau millénaire, le temps nous paraît venu de murmurer quelques mots à vos oreilles d’hommes. En tout lieu, en tout temps, nous avons ombragé l’épiderme de la Terre qui vous porte. Nous avons pour mission de métamorphoser la lumière du ciel au cœur de l’humus le plus obscur pour que tous, de l’insecte le plus humble au mammifère le plus imbu de ses privilèges, à savoir l’espèce homo sapiens. Mais nous ne pouvons plus réprimer ce frémissement d’effroi qui parcourt nos fibres à travers toute la planète : de l’Indonésie à l’Amazonie, nos plus vieux peuplements disparaissent peu à peu sous l’emprise d’appétits démesurés et stupides. A ce rythme, dans 10 ans, nos ultimes forêts primaires auront été rayées de vos cartes et avec elles disparaîtront notre canopée imprégnée de parfums, d’arômes et d’essences aux vertus insoupçonnées, renouvelables à l’infini. Nos vieux troncs sont tout bruissants de la rumeur de l’Histoire, de légendes, de souvenirs et de traditions, mais vous demeurez trop rares encore à poser des yeux attentifs ou une main douce sur nos vieilles écorces.

 Nous ne serons vraiment protégés que lorsque nous aurons enfin retrouvé votre affection. Fuyez tout esprit de domination, de dissimulation ou de divertissement et faites confiance à votre intuition car chacun d’entre vous est capable d’entrer en résonance avec les grandes énergies de la Biosphère qui nous traversent tous. Nous n’avons rien à vous apprendre que vous ne puissiez découvrir en vous, mais en vous invitant à retrouver cette entente dont nous avons besoin, nous pouvons vous aider à retrouver les liens profonds et subtils qui vous unissent à tout ce qui vous entoure.

 Synthèse du texte de  Benjamin Stassen

http://arbresvenerables.arborethic.com/ArbresVenerables/APPEL/Scientifiques.htm

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Gore = Naess

Dans son livre Urgence planète Terre, Al Gore pense faussement que les tenants de l’ « écologie en profondeur » (deep ecology) commettent l’erreur d’utiliser la métaphore de la maladie pour définir notre relation à la Terre. « A les en croire, nous les humains, exercerions une action pathogène, comme si nous étions une sorte de virus qui irriterait la planète, lui donnerait la fièvre, et menacerait ses fonctions vitales. Ils assigneraient à notre espèce le rôle d’un cancer généralisé, dont nos villes seraient les métastases et qui, pour nourrir sa propre expansion, priverait le globe des ressources qui lui sont nécessaires pour rester en bonne santé. Le problème de cette métaphore, c’est qu’elle n’indique qu’un seul traitement possible : l’élimination des hommes de la surface de la Terre. » Cette conception de l’écologie profonde est simpliste, elle fait référence à certains fondamentalistes, pas à ses fondements philosophiques sur lesquels Al Gore pourrait être d’accord.

 

En effet Arne Naess, le philosophe norvégien qui a imaginé l’expression « écologie profonde » en 1972, ne considère pas les êtres humains comme des présences étrangères à la Terre. Descartes ou Bacon définissaient les hommes comme des intelligences désincarnées distinctes du monde physique. Arne  Naess part au contraire du postulat selon lequel « Le bien-être et l’épanouissement de la vie humaine et non-humaine sur Terre ont une valeur intrinsèque (en eux-mêmes). » D’ailleurs Al Gore ne dit pas des choses très différentes : « C’est notre séparation du monde physique qui est à l’origine de l’essentiel de notre mal-être, et c’est parce qu’on nous enseigne à vivre si éloigné du monde naturel que nous ressentons une dépendance aussi complète à l’égard de notre civilisation qui a pris la place de la nature dans la satisfaction de tous nos besoins. »

 

Arne Naess pense aussi que « La richesse et la diversité des formes de vie contribuent à l’accomplissement de ces valeurs et sont également des valeurs en elles-mêmes ».  Al Gore semble du même avis : « Notre civilisation dysfonctionnelle a mis en place un système qui nous empêche de ressentir la douleur que nous éprouverions si nous percevions réellement notre séparation d’avec le monde naturel. (…) Il nous faudra chercher ardemment une nouvelle façon de penser le rapport de notre civilisation à la Terre »

 

Enfin Arne Naess aboutit au constat que « L’interférence actuelle des hommes avec le monde non-humain est excessive et la situation s’aggrave rapidement » et « nous avons obligation de tenter de mettre en place directement ou indirectement les changements nécessaires ». Al Gore fait un constat similaire : « La crise de l’environnement trouve ses racines dans le schéma dysfonctionnel des relations de notre civilisation à la Terre ; nous n’avons pas d’autres solutions que d’y faire face et d’admettre que nous exerçons sur lui un impact négatif (…) Maintenant que nous avons la capacité de porter atteinte à notre environnement à l’échelle planétaire, saurons-nous faire preuve d’assez de maturité pour prendre soin de la Terre tout entière ? »

On ne peut donc pas s’opposer aux amoureux de la Biosphère quand on croit à l’urgence pour la planète Terre.

Tous les articles pour l’écologie profonde sont archivés et classés sur le site :

http://biosphere.ouvaton.org/

 

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Biosphère est Une, indivisible

Dans la tradition de l’humanisme juridique, seuls les êtres doués de raison ont des droits. Dans ces conditions, ceux qui ne peuvent pas passer contrat, c’est le cas des animaux, sont exclus de la sphère morale et juridique. Il en était autrefois ainsi pour les femmes, il en est de même aujourd’hui pour les aliénés. Les écologistes s’intéressent en général plus aux grands équilibres qu’à la sensibilité et aux droits des individus animaux. Par exemple les veaux en batterie sont, de la naissance à l’abattage, maintenus dans le noir, privés de mouvement et de tout contact tant avec leurs mères qu’avec leurs congénères, exclusivement nourri au lait qui sert à absorber les excédents de lait en poudre subventionné. Nous privilégions les animaux de compagnie rattachés à notre ego alors que nous déconsidérons ce qui nous permet de vivre. Pourtant la souffrance animale est aussi la souffrance implicite de l’éleveur qui supporte psychologiquement très mal le mode d’existence et les traitements qu’il inflige aux animaux. En France l’écologie reste beaucoup plus anthropocentrée que dans les pays anglo-saxons. Le premier texte de protection des animaux est anglais (Martin’s Act de 1822 à propos des animaux d’élevage).

 

La philosophie de l’écologie profonde ou deep ecology s’extrait d’une posture où l’animal est à notre disposition. Elle défend l’idée que le bien-être et l’épanouissement de la vie humaine et non-humaine sur Terre ont une valeur intrinsèque (en eux-mêmes) et que ces valeurs sont indépendantes de l’utilité que peut représenter le monde non-humain pour nos intérêts humains. Que les 62 millions de Français pensent enfin à ce que représente le milliard d’animaux de boucherie qui sont tués chaque année !

 

Il est important de remettre en question notre statut de dominant, de rechercher l’humilité. Le souci porté aux animaux ne dilue pas les droits de l’homme, il les élargit au contraire en donnant un surcroît de responsabilité.

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Tabou du préservatif, une Eglise populationniste !

Depuis l’encyclique Humanae vitae du pape Paul VI, publiée en 1968, le préservatif fait partie des moyens non naturels de contraception que l’Eglise catholique condamne, car il ferait obstacle au développement de la vie humaine, potentiellement contenue dans toute relations sexuelles. Même comme moyen de prévention contre le virus du sida, cette Eglise n’a jamais admis l’usage du préservatif. Le pape Jean Paul II avait d’ailleurs toujours défendu l’idée que l’« unique moyen » de combattre l’épidémie de façon efficace était la fidélité absolue dans la relation conjugale, l’abstinence ou la chasteté. Pourtant le nouveau pape Benoît XVI s’apprêterait à rendre public un document tolérant l’usage du préservatif pour les personnes déjà contaminées par le virus du sida ou une autre maladie infectieuse. Ce serait une levée partielle d’un tabou et une évolution (très marginale) de l’éthique sexuelle du Vatican.

                 Le tabou du préservatif est significatif de la propension de l’Eglise catholique à favoriser le pullulement des humains dans une Biosphère de plus en plus déstabilisée par leur nombre et le poids de leurs activités. Une telle attitude est condamnable, elle est immorale, elle est contraire à l’obligation d’utiliser tout moyen de contraception pour promouvoir la décroissance démographique et retrouver un certain équilibre entre les humains et la capacité des écosystèmes.

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