sports et loisirs

Tik Tok, la responsabilité parentale en débat

Le problème de nos sociétés modernes, c’est qu’elles ont annihilé la nécessité de la responsabilité individuelle, même dans les sociétés libérale dont c’est pourtant le fondement. C’est pourquoi il semble de plus en plus évident que l’État doit légiférer à la place des individus défaillants comme des parents dépassés par leur progéniture. L’exemple particulier ci-dessous peut être généralisé : faudra-t-il un régime à la chinoise pour que la limitation des besoins dans une société soit imposée par l’État ?

La Chine vient de limiter le temps d’utilisation de TikTok à 40 minutes par jour chez les moins de 14 ans. La version chinoise de l’application de vidéos courtes, baptisée Douyin, ne leur sera également plus accessible pendant la nuit. ByteDance, la maison mère de TikTok, conseille aux parents de procéder eux-mêmes à l’enregistrement de leur enfant sur la plate-forme. En juin2021 , la Chine avait déjà révisé sa loi de protection des mineurs en exigeant des réseaux sociaux des outils de limitation de la consommation. : « la société, les écoles et les familles doivent mener une éducation idéale (…). L’état encourage et soutient la création et la diffusion de contenus en ligne propices à une croissance saine des mineurs ». Il fixe également l’objectif « d’empêcher les mineurs de devenir dépendants du réseau ». Le 3 août, l’État chinois était allé plus en loin en interdisant aux mineurs l’usage des jeux vidéo en ligne pendant la semaine, limitant la consommation hebdomadaire à trois heures. Bien entendu tenants de la liberté individuelle et réalistes s’affrontent sur le monde.fr :

Lucas.A : Je trouve quand même désolant que c’est l’État qui doit imposer des règles aussi intrusives dans la vie privée. Même si limiter Tik tok et autre réseau est une très bonne chose, car certains y passent des heures et en deviennent dépendants… Néanmoins, je trouve que ça devrait être les parents qui s’en occupent avant l’état…

Isotope : Les parents ne sont pas parfaits (sans parler de ceux qui sont complètement défaillants dans leurs obligations envers leurs enfants). Il y a même des parents qui doivent eux-mêmes être protégés : aux USA moins de dix Etats seulement autorisent leurs citoyens à jouer en argent réel sur les sites de poker online.

Sardine : Apparemment, parmi les commentaires il y a des gens pour se féliciter que l’État intervienne dans les échanges entre individus. Puis ce sera pour tout le monde, sous divers prétextes (interdiction aux asociaux, aux malfaisants, etc.). Puis on se rendra compte que la vraie liberté c’est le papier et la lettre.

EijiroSaito : Les réseaux sociaux, les jeux vidéos, la pornographie, sont des drogues douces face auxquelles un enfant est bien désarmé quand il est adolescent. De mon point de vue personnel, je mets ces addictions au même niveau que la cigarette, l’alcool ou le cannabis, drogues douces plus matérielles, et qui se répandent aussi parmi les enfants malgré leurs parents.. Je trouve normal de légiférer dessus en ce qui concerne les enfants.

Désenchanté : Incroyable les contributions qui voient une bonne chose à cela. Faut il avoir raté son éducation, ne pas avoir compris le fonctionnement de la liberté individuelle et n’avoir aucune notion de philosophie pour penser cela.

Professeur Gaston : Chacun a un degré différent d’adhésion au principe de liberté individuelle. J’y suis attaché aussi mais mon adhésion n’est pas inconditionnelle. Regardez ce qu’est devenu internet : un outil de radicalisation antisociale, pourvoyeur de fake news et de théories du complot, un outil d’abrutissement généralisé et de fabrique de la dépendance au jeu-vidéo, au jeu d’argent, au porno. Ne voyez-vous pas tous ces gens qui font défiler et rediffusent toute la journée des articles complotistes, des mini-vidéos débiles ou qui se zombifient sur Candy Crush? Et l’effet que cela a sur les plus fragiles ou les jeunes ados et même sur la fragmentation de la société (filter bubbles)? Tôt ou tard, nous imiterons la Chine.

ROTZ : Il y a un concept qui semble vous échapper et qui est pourtant un pilier fondamental de la société européenne : la liberté du citoyen, ! Nous avons le droit d’agir comme bon nous semble tant que cela n’enfreint pas la liberté des autres. On peut effectivement déplorer que trop d’adolescents passent des heures sur Tik Tok, mais ce n’est certainement pas une raison pour approuver la folie totalitaire du régime chinois et souhaiter l’importer chez nous.

ED : Quand je vois des jeunes et des moins jeunes passer leur temps à se prendre en photo dans une espèce de frénésie narcissique, poster des vidéo et des photos sans intérêt sur des réseaux et consommer l’équivalent de plusieurs centrales nucléaires pour brasser du vide, je me dis qu’il faudrait tout simplement interdire ces machins. Ce qui est attentatoire à la liberté c’est de rendre la population addict à des instruments qui rendent idiot.

Pour en savoir plus grâce notre blog biosphere :

4 mars 2021, La génération des écrans, dégénérescence

6 mai 2018, Démence digitale, l’addiction des petits aux écrans

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Jean-Paul Belmondo ne méritait pas d’hommage national

Jean-Paul Belmondo est mort. Pauvre civilisation malade qui chérit comme une idole un acteur parmi tant d’autres saltimbanques. Des dizaines de milliers de fan(atique)s pour voir passer un corbillard. Bientôt des pèlerinages pour aller voir une tombe parmi tant d’autres sépultures. Jean-Paul Belmondo n’est pour un écologiste que le symbole de la société du spectacle, de la futilité et de l’oubli des réalités. Normalement une icône doit se comporter comme un saint et œuvrer au bien commun. Jean-Paul Belmondo n’en avait ni les pratiques, ni les discours. Il ne méritait pas une folie médiatique, encore moins le speech d’un président de la République… Un hommage populaire qui n’est pas mérité, un éditorial du MONDE basé sur la popularité et non sur la valeur d’une personne, un hommage national qui est une injure à tant d’hommes et de femmes qui ont œuvré pour faire progresser la société et qui ont été oubliés des médias. Jean-Paul Belmondo, « Un trésor national », avait loué le chef de l’État en début de semaine. Mieux vaut en rire qu’en pleurer !

Nous sommes une société artificielle où l’information chasse la précédente, donc plus aucun événement n’a d’importance. De temps en temps on s’immobilise médiatiquement sur des événements anodins comme les manifestions récurrentes des gilets jaunes et des anti-vaccinations… quand il n’y a pas un attentat terroriste ou un procès retentissant. Un jour on nous parle de la fonte des glaciers, c’est abominable, le lendemain de la mort de Johnny Hallyday, c’est atterrant, le surlendemain de l’extinction de la biodiversité, c’est catastrophique, aujourd’hui 9 septembre 2021 c’est un hommage national à Jean-Paul Bermondo ! Autant dire que le pic pétrolier est derrière nous et pas devant, on a déjà oublié que les ressources fossiles ne sont pas renouvelables puisque l’essence est abordable, on veut ignorer que la société thermo-industrielle va droit vers son effondrement. Misère, misère, trop de faits divers tue l’information, tue l’intelligence collective, tue notre capacité à envisager l’avenir. Les commentateurs sur lemonde.fr sont presque de notre avis :

Shiva : Bebel le Guignolo, un joueur de claquettes, aux Invalides, bientôt au Panthéon. Tout est bon pour Macron pour se mettre dans le vent de la popularité.

Bambi : Qu’il soit un acteur populaire certes, mais au delà que restera-t-il comme grands films ? Assez peu. Entrer au Panthéon ? Au nom de quels services rendus à la patrie ? Quels actes de courage ? Quelle générosité concrète ? Quels investissements au service d’une cause ? Des Obsèques nationales !!! c’est indécent et déplacé au regard des soldats morts sur les terrains d’opération, des combats de Gisèle Halimi… l’éditorial du Monde sombre dans une démagogie sans nom. Un peu de courage et de dignité, Belmondo a eu une vie de star et il s’est enrichi en donnant du plaisir à certains. Ça ne mérite pas tout ce cinéma.

Rgc : Un président de la république n’a-il pas mieux à faire que de s’occuper de l’enterrement d’un artiste de variété ?

JL31 : Ouf, on a échappé à la panthéonisation …

Noussachons : Du pain et des jeux… la chute de l’empire romain !

Isaphan : Après Jean-philippe Smet (Johnny) et Jean d’Ormesson, Jean-Paul Belmondo. Faut-il que le pays manque cruellement de héros ?

Michel SOURROUILLE : Emmanuel Macron se comporte comme un populiste qui caresse la foule dans le sens du poil pour conserver son pouvoir. Qu’il accorde de l’importance à Jean-Paul Belmondo relève de l’émotionnel, pas de la raison d’État. Ce n’est pas digne d’un président de la république en charge de la place de la France dans le monde, mais aussi (et surtout) garant de la stabilité internationale comme de la préservation de la planète. Ouvrant le congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature le 3 septembre 2021, le chef de l’État avait fait le service minimum, se contentant encore une fois de vagues promesses… sur la protection des mers françaises !

Nous avons eu sur ce blog biosphere les mêmes réactions lors des célébrations de la mort de Johnny :

10 décembre 2017, Johnny Halliday, symbole de la société du spectacle

6 décembre 2017, Johnny Hallyday est mort, cela nous fait ni chaud ni froid

12 décembre 2009, Johnny Hallyday est mort

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Fin des Jeux Olympiques, enfin !

Les Jeux Olympiques se terminent ce 8 août 2021 au Japon, enfin, c’est pas trop tôt ! Cette résurgence des jeux Olympiques antiques devenus un spectacle de cirque sponsorisé n’a que trop duré. Yves Cochet estimait en 2008, à l’époque où le baril approchait des 150 dollars, que les JO de Londres n’auront pas lieu en 2012, crise écologique oblige. Il s’est trompé pour la date, la crise financière des subprimes a occulté la crise écologique. La société thermo-industrielle possède l’art de dépasser les difficulté du moment présent pour mieux nous rapprocher collectivement du gouffre final. Voici quelques arguments en faveur de la suppression d’un sport-spectacle qui n’a aucun intérêt réel.

Aidons les sportifs à se désaliéner, ils sont instrumentalisés. L’entraînement de haut niveau revient à soumettre des enfants et des adolescents à un tissu de contraintes insupportables, proches de l’exploitation humaine. La pression psychologique est énorme sur les athlètes d’élite. Pression des États qui investissent de l’argent sur eux, le nombre de médailles n’étant qu’un instrument parmi d’autres de la compétition géopolitique. Pression du public, aussi prompt à idolâtrer les champions qu’à les vouer aux gémonies lorsqu’ils déçoivent . Pression des médias qui cherchent l’audimat en survalorisant la performance. Que les sportifs suivent l’exemple de Simone Biles , quatre fois médaillée d’or olympique en 2016, qui a déclaré forfait lors des JO de Tokyo: « Nous devons protéger notre esprit et notre corps, pas seulement faire ce que le monde attend de nous. Il y a ces quelques jours où tout le monde tweete sur vous et vous sentez le poids du monde. Nous ne sommes pas juste des athlètes. Au bout du compte, nous sommes des êtres humains et, parfois, il faut savoir se mettre en retrait. »

Frustrons les spectateurs. Observons autour de nous les corps qui deviennent obèses et fatigués alors que les Jeux Olympiques célèbrent l’exploit physique et surhumain. Mieux vaut généraliser l’effort physique de chacun qui rend heureux et maintient en bonne santé, aller au travail en vélo, aimer la randonnée à pied, et pourquoi pas concours de bêche et course de brouette. Le glas des JO, sinon, dans deux ans, ce sont les Français qui perdront des milliards dans les JO de Paris !

Pour en savoir plus sur l’inanité des JO :

8 août 2008, les JO ? Plutôt courir pieds nus !

4 juillet 2017, Tokyo2020, Paris2024, des jeux olympiques dispendieux

20 septembre 2020, NON aux Jeux Olympiques à Paris en 2024

15 juillet 2021, Les JO de Tokyo, à éviter absolument (synthèse)

25 juillet 2021, La mort des Jeux Olympiques, bonne idée !

NB : Notre critique du dopage technologique

La compétition athlétique sans aucun vêtement faisait la norme en Grèce antique et était considérée comme l’ultime hommage à Zeus. Lorsque les Jeux olympiques modernes ont été relancés en 1896, la pudibonderie était devenue la norme. Maintenant il faut bien s’habiller, même les pieds. Il n’y a aucune obligation à mettre des chaussures pour courir. Il faut savoir que l’Ethiopien Abebe Bikila a été vainqueur du marathon olympique de Rome en 1960, pieds nus . Mais depuis plusieurs mois, les records s’enchaînent en d’athlétisme. En octobre 2019, le Kényan Eliud Kipchoge était devenu le premier homme à courir le marathon en moins de 2 heures (1 heure 59 minutes et 46 secondes), soit un peu plus de 21 km/h sur 42,195 km. La révolution des « chaussures à record » a entraîné un nombre incroyables de performances aux JO.2021 de Tokyo. Lamont Marcell Jacobs est devenu champion olympique du 100 mètres en 9 secondes 84. Nouveau record du monde pour le 400 mètres, Karsten Warholm est devenu le premier homme sous les 46 secondes. Pourquoi ? Les nouvelles Vaporfly relèvent du dopage technologique. Ces chaussures ultralégères sont équipées d’une lame de carbone dans la semelle qui, associée à la mousse, restitue de l’énergie à chaque appui, un peu comme l’effet d’un ressort. Des propriétés qui conduisent à une amélioration de l’économie de course jusqu’à 4 % en moyenne. Important quand on mesure les performances au centième de seconde. C’était de l’athlétisme sur un trampoline !

Pour mettre fin à la surenchère technologique, il est possible d’envisager de revenir à la tradition grecque de la compétition, le plus dénudé possble. Tout le monde à égalité sur terre et dans les eaux. En 2008, les nageurs participant aux Jeux olympiques de Pékin ont battu 25 records du monde, dont 23 par des athlètes portant une combinaison intégrale spécialisée en polyuréthane appelée LZR Racer. Elle réduisait la friction de la peau de 24 % et comprimait également le corps du porteur pour diminuer la traînée. En 2010, la FINA, l’organisme international qui régit la natation, a déterminé que ce type de combinaison conférait un avantage trop injuste à ceux qui les portaient. Elles ont été interdites. Qu’est-ce qui pourrait empêcher de concourir entièrement nus dans toutes les compétitions sans exception ? Cela ne se produira pas, nos lecteurs le savent déjà, mieux vaudrait carrément supprimer le sport-spectacle et les JO en particulier. Relire notre première partie…

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La mort des Jeux Olympiques, bonne idée !

Le MONDE dans son éditorial y croit encore, mais à peine : «  L’enjeu de Paris en 2024 sera de redonner du souffle à un événement usé… Il faut se rendre à l’évidence : la magie de l’olympisme n’opère plus comme avant… La devise du baron Pierre de Coubertin, « plus vite, plus haut, plus fort » s’est transformée en « plus coûteux, plus contesté, plus politique »… Concernant les coûts, la course au gigantisme a depuis longtemps atteint ses limites. Depuis Montréal 1976, l’exercice tourne au cauchemar financier… Quant aux audiences télé, principale source de recettes pour l’olympisme, elles sont vieillissantes et déclinantes… »

Les commentateurs sur lemonde.fr enterrent les Jeux Olympiques :

Gullivez : Les disciplines olympiques sont usées. La professionnalisation a transformé l’image des sportifs, qui ne sont plus des athlètes mais des machines à résultats.

Gilles SPAIER : Entre les constructions, les déplacements des différents participants, etc.. je suis curieux de connaître le bilan carbone d’une telle manifestation. A mon avis, ces jeux représentent un luxe que les humains ne peuvent plus s’offrir. Quant à moi, JO, Mondial, Euro, Tour de France etc. sont des manifestations qui ont plus à voir avec l’affairisme qu’avec le sport. Je snobe toutes les retransmissions, qu’elles soient télévisuelles, radiophoniques ou autres.

Agné : Dans l’Antiquité grecque et romaine, les Jeux olympiques ne comprenaient que des épreuves sportives correspondant aux nécessités de l’art de la guerre. Les Jeux modernes ont diversifié les disciplines mais ont conservé voire exacerbé l’esprit de compétition entre les nations. Or, pour que l’humanité ait encore un avenir, ce n’est plus la compétition qu’il faut cultiver mais la coopération. L’idéal olympique ne devrait plus être « plus vite, plus haut, plus fort » mais  » tous ensemble pour le bien de tous ». Peut-on envisager de tels Jeux ? C’est un rêve peu probable.

Regiomontanus : Pendant longtemps, les JO étaient le seul rassemblement mondial des athlètes des différentes disciplines (les championnats du monde de natation n’ont été créés qu’en 1973, ceux d’athlétisme en 1983). Ils avaient alors tout leur sens. Aujourd’hui où la moindre sous-discipline a ses championnats interplanétaires tous les quinze jours, ils ne sont plus qu’un Barnum publicitaire qui bénéficie beaucoup plus aux  »sponsors » qu’aux athlètes, corruption en prime dans certains cas.

DécroissantsDeLamourEtDuTofu : A l’origine, le sport n’est qu’un prétexte pour maintenir notre corps en forme et santé. Pratiqué de manière intensive et professionnelle, le sport devient au contraire nuisible à la santé : troubles musculo-squelettiques, dopage, obsession mentale délirante, esprit de compétition régressif et grotesque… Sans oublier le coût excessif pour les contribuables (stades), les manipulations publicitaires, la starification aux effets délétères, la survalorisation du sport comme écran de fumée au détriment des vrais sujets (écologie, justice sociale), l’imbécillité régressive des commentateurs surjouant l’hystérie et des fans : puérilité, esprit de clocher, sexisme, machisme, racisme. Pour le bien de l’humanité, le sport professionnel doit disparaître.

Michel SOURROUILLE : Les JO, c’est la synthèse de tout ce qu’on déteste, l’affairisme, la corruption, le dopage, la publicité de « grandes » marques, l’oubli des limites. L’idéal olympique ? Il s’agit surtout de piller les ressources publiques et de plumer les contribuables. Les JO, c’est en effet un pognon de dingue, avec systématiquement dépassement des coûts. Londres, en 2012, avait dû débourser 6 milliards d’euros supplémentaires (total de 11 milliards). Initialement chiffré à 7,3 milliards de dollars, le coût des Jeux de Tokyo atteint désormais 15,4 milliards, montant bien sûr sous-évalué. Nous écologistes, nous sommes contre les Jeux Olympiques, le Tour de France, le Mondial de foot, etc. Nous sommes contre tous les sports massifiés, spectacularisés, symboles du culte de la performance et de la marchandisation des humains. Le sport professionnel est avec la publicité un des meilleurs moyens d’anesthésier le peuple en occultant la hiérarchie des vraies valeurs.

Notre synthèse sur ce blog biosphere :

NON aux Jeux Olympiques à Paris en 2024

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Conseil de lectures pour ne pas bronzer idiot

Livres à lire

Humain non-humain. Repenser l’intériorité du sujet de droit – sous la direction de Géraldine Aïdan et Danièle Bourcier ->> lire
● Les Pensées de l’écologie – Un manuel de poche – >> lire
● Histoire naturelle du plaisir amoureux – Thierry Lodé – >> lire
● Arbres en péril. Nos villes, leur dernier sanctuaire – David Happe – >> lire
● Une éthique animale pour le XXIème siècle – Patrick Llored – >> lire
● Le monde invisible du vivant – Pascale Cossart et Fabrice Hyber – >> lire
● La plage, une nature cachée – Arnaud Guérin – >> lire
● L’indispensable guide des Araignées – Dominique Martiré et Franck Merlier – >> lire

Tribunes

Quand Xavier Bertrand fusille la nature par Marc Giraud >> lire
● Hommage à René Dumont pour le 20e anniversaire de sa mort par Michel Sourrouille >> lire
● Le congrès mondial de l’UICN, faire valoir de la destruction de la nature ? par Pierre Grillet >> lire
● Avec le changement climatique, être ou ne pas être omnivore ? par Jean-Luc Fessard >> lire

La transition écologique nécessite une déstructuration par Michel Sourrouille >> lire

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Tadej Pogacar achève le Tour de France

Un écologiste ne peut que vomir la Grande Boucle. Le brouet du Tour de France est indigeste, la domination de Tadej Pogacar plus que suspecte. Sa moyenne est de 41,17 km/h, frôlant la meilleure statistique de l’histoire établie en 2005 (41,65 km/h)… par le menteur et tricheur Lance Armstrong. Dès le contre-la-montre de Laval, Pogacar a assommé la concurrence. Vainqueur des deux dernières journées dans les Pyrénées, il s’est emparé des maillots distinctifs : le jaune de leader au classement général, le blanc de meilleur jeune et celui à pois de meilleur grimpeur. La vérité du dopage éclate trop souvent a posteriori, hélas. Du 108e Tour de France, qui s’est achevé dimanche 18 juillet sur les Champs-Elysées à Paris, il ne faut retenir que la dénaturation du sport. Il n’y a pas que les écologistes que le disent, ainsi ces commentaires sur lemonde.fr :

Genius : C’est ballot il ne manque à Tadej que le maillot vert, faudra améliorer la formule dans la seringue pour l’année prochaine et comme ça il pourra faire le grand chelem… On sait pas ce que c’est mais ça a l’air d’être de la bonne…

PHILEMON FROG : Contrairement à mes habitudes, je me suis abstenu d’enregistrer les fins d’étape « dures » (chrono, montagne…). C’est la 1ère fois depuis mon enfance que je ne suis pas du tout le tour. La répétition d’ « exploits » laisse pantois : un vainqueur final au léger gabarit très nettement plus puissant que tous les champions passés, y compris ceux convaincus de dopage (Riis, Ulrich, Armstrong…) ; des revenants de 35 ans sélectionnés inopinément pour ce tour et sprintant plus vite que tout le monde ; des sprinteurs et des coureurs de 80 kg plus forts en montagne que les meilleurs grimpeurs ; des baroudeurs tenant une cadence infernale pendant 80 km… Tout laisse penser que le dopage a franchi un palier cette année. Et cela semble accepté par le milieu et les médias.

Francis.C : Bien sûr, les progrès sur le matériel, l’entraînement, la nutrition… Sauf que c’est ce qu’on nous ressert à chaque fois (Armstrong, Sky…), à peu près mot pour mot. Tous ces progrès, réels, sont malheureusement encore loin de compenser une bonne cure de dopage sanguin…

passant : Est ce que des journalistes afutés ne devraient pas logiquement interviewer des responsables des autorités chargées de déceler le dopage des coureurs, leur soumettre les cas Pogacar, Van Aert, en essayant d’établir la probabilité pour que les coureurs aient recours à des techniques indécelables ?

Gilles06250 : Conditions dantesques, notamment météorologiques, meilleurs souvent distancés (Alaphilipe, champion du monde), il y a vraiment de quoi se poser des questions sur tous ces Slovènes qui dominent le tour, d’autant que la pays est à l’origine d’un système de dopage très développé et très performant.
Je pense qu’il est temps d’oublier ce sport, et de s’orienter vers d’autres sports, peut-être un peu plus propres : athlétisme avec Tokyo, rugby,…

EG à Gilles : Avec l’athlétisme et le rugby vous choisissez des sports qui ont régulièrement des affaires de dopage sur le dos. Pas sûr que ce soient les meilleurs exemples.

GL17 : Mes premiers souvenirs d’enfants avec mon grand père paternel : dans un coin du jardin le majestueux post de radio « Bajazo » qui nous narrait en direct les exploits de Poupou, Merxc et consorts. Depuis jamais je n’ai manqué ce Tour de France qui me replongeais dans cette enfance. J’ai vibré avec Hinault , croisé les doigts pour que jaja arrive au but et crié de joie devant mon poste devant les victoires Françaises. Puis il y a eu Lance Armstrong qui par 7 fois nous a menti et narguer de surcroit. Quand je vis Moratropvite larguer comme un poisson torpille ses copains d’échappée, j’éteins pour la première fois de ma vie mon poste. Ce n’est plus que du mauvais spectacle

PMancini : C’est un spectacle. Ne pas chercher plus loin. Arrêtons de prendre cela au sérieux, c’est du cirque ambulant !

Pour en savoir plus sur le dopage grâce à notre blog biosphere :

13 juillet 2013, Il ne faut croire ni au surhomme, ni au Tour de France (Christopher Froome)

12 juin 2013, La démesure du sport qu’un écologiste devrait dénoncer (au-delà de 410 watts…)

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Les JO de Tokyo, à éviter absolument

C’est le bonheur, les Jeux olympiques de Tokyo, à huis clos et sous état d’urgence. Après le report des Jeux d’un an (de 2020 à 2021), le renoncement, en mars, à la venue des spectateurs de l’étranger, puis la décision de vider les stades, ces JO méritent leur surnom de « Jeux de la pandémie ». La flamme olympique était arrivée à Tokyo le 9 juillet, presque en catimini dans le nouveau stade olympique, totalement vide. La cérémonie d’ouverture se déroulera le 23 juillet également en l’absence de spectateurs. L’augmentation du nombre des cas de contamination début juillet – dont 30 % dus au virus Delta, plus transmissible –, a conduit le gouvernement à réinstaurer l’état d’urgence pour faire face à une quatrième vague épidémique.

La marchandisation des pratiques de loisir  transforme le plaisir de vibrer par soi-même en un spectacle de masse assuré par des professionnels. Cette dénaturation du sport-amateur accompagné par du bénévolat se retrouve dans la pratique du football, du vélo, de la voile, etc. La pandémie actuelle a cela de bien qu’elle arrête tous ces jeux de cirque et, même si c’est temporaire, on peut espérer que les graines d’un avenir sans abrutissement des masses ont été semées. La devise olympique « citius, altius, fortius » (plus vite, plus haut, plus fort) devrait être remplacée par la devise des écolos : « aller moins vite, partir moins loin, agir avec douceur. » L’écologie politique devrait mettre à son programme la suppression des Jeux Olympiques.

Pour en savoir plus sur les JO grâce à notre blog biosphere :

20 septembre 2020, NON aux Jeux Olympiques à Paris en 2024

27 janvier 2018, Bizarre, une loi d’exception pour les Jeux Olympiques

4 juillet 2017, Tokyo2020, Paris2024, des jeux olympiques dispendieux

2 septembre 2016, Que retenir des JO 2016 au Brésil : la fin de records

3 août 2012, Les sportifs oublient leurs limites aux Jeux Olympiques

31 juillet 2012, Le CIO (Comité international Olympique), une caste détestable

31 juillet 2012, les Jeux Olympiques nous font oublier l’essentiel

30 juillet 2012, l’abominable histoire des Jeux Olympiques

29 juillet 2012, Les Jeux Olympiques, une simple histoire de fric

28 juillet 2012, bilan des Jeux Olympiques, écologiquement décevant

17 février 2012, 2020, en finir avec les Jeux Olympiques

5 octobre 2009, à quoi servent les JO ?

17 novembre 2008, supprimons les JO

9 août 2009, le sens des limites (aux JO)

8 août 2008, les JO ? Plutôt courir pieds nus !

31 mai 2008, un CIO totalitaire

9 avril 2008, esprit olympique ???

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Tour de France, polluant et inutile

Tour de France  cycliste, un petit tour et puis s’en va. Le sport-spectacle n’incite pas les gens à pédaler pour la planète, chacun devrait percevoir l’absurdité du sport-spectacle et quitter son fauteuil et sa télé pour s’activer par soi-même. L’écologie, c’est rendre aux hommes leurs capacités humaines, c’est reconnaître nos limites, ne pas vouloir les dépasser. Nous ne voulons pas de forçats du bitume et de surhommes dopés à mort sur une grande boucle qui tourne en rond. Personne ne peut plus ignorer l’importance du dopage dans le sport de haut niveau. LE MONDE du 18 juin 2009 pouvait même écrire que sur le dossard des coureurs qui vont bientôt prendre le départ du Tour de France, il faudrait mentionner « Nuit gravement à la santé ». Entre 1903 et 1939, l’espérance de vie des vainqueurs de la Grande Boucle était de 74 ans, largement supérieure à celle des Français (60 ans à l’époque). Aujourd’hui les ex-champions vivent vingt ans de moins que la moyenne nationale. Mais il est vrai que l’édition 2021 du Tour de France fait un tout petit effort d’écoblanchiment.

Les deux principaux pôles de pollution du Tour, événement itinérant et grand public, sont les transports et les déchets. Entre les équipes, les organisateurs, les médias ou la caravane publicitaire, plusieurs centaines de véhicules suivent le tracé de l’épreuve. En marge du 107e Tour de France en 2020, le maire EELV de Lyon, Grégory Doucet dénonçait un événement « machiste et polluant ». Pour cette 108e édition, 85 % de la flotte de l’organisation est équipée de motorisations hybrides, et sur la question des déchets, les organisateurs misent sur la responsabilisation du public. Écoblanchiment facile ! En toile de fond reste cette problématique de préserver la dimension populaire de la Grande Boucle, rendez-vous familial et gratuit de l’été. Peut-on imaginer un Tour sans sa caravane – présente depuis 1930 – ? NON quand on sait que 47 % des gens qui viennent sur le bord des routes lors d’une étape le font en priorité pour voir passer le défilé publicitaire. OUI quand on sait que notre consumérisme qui consume la planète repose sur les incitations publicitaires.

Une course cycliste ordinaire, c’est se rendre d’un point A et y revenir sans avoir fait quelque choses de réellement utile. Mais on peut en dire autant pour tous les autres sports spectacles : course à pieds dans un stade, natation dans une piscine, etc. etc. Il y a une contradiction flagrante entre les termes activité physique et sport professionnel, entre épanouissement personnel et industrie du divertissement… Ce n’est pas seulement le Tour de France qui devient obsolète dans une société qui s’écologise, c’est aussi tous les sports-spectacles, football, tennis, athlétisme… et leurs grands événements sponsorisés : Euro du foot, Roland Garros, Jeux Olympiques, etc.

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :

4 janvier 2020, Le sport-spectacle, on tourne en rond

30 juin 2017, Le Tour de France sera le sauveur de la biodiversité

13 juillet 2013, Il ne faut croire ni au surhomme, ni au Tour de France

12 juin 2013, La démesure du sport qu’un écologiste devrait dénoncer

18 juin 2009, la Grande Boucle, out

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Décroissance culturelle, l’art de l’essentiel

Biosphere : Les artistes qui vivent de l’air ambiant préfèrent amuser ou épater la galerie plutôt que d’aborder les véritables problèmes de fond, anxiogènes. La vie culturelle semble se dérouler en dehors de la réalité environnementale. Rentrée littéraire après rentrée littéraire, l’écologie est absente des centaines de nouveaux romans publiés et des préoccupations des écrivains. Les philosophes le plus médiatisés traitent de sujets sociétaux et relèguent l’écologie au dernier rang. En art contemporain, les artistes les plus plébiscités ne s’inscrivent pas dans une démarche écologique. Rares sont les films, en dehors des documentaires, qui intègrent l’écologie comme thématique. Les séries télévisées sont encore plus loin du sujet. La chanson française est peu inspirée par les changements du climat et des écosystèmes. La mode qui permet la vacuité des comportements reste bien loin des enjeux environnementaux. C’est d’autant plus dommage que l’évolution vers des modes de vie plus durables est avant tout de nature culturelle ; et que les représentations évoluent plus vite par le prisme de l’art. L’écologie ne semble pas inspirer les artistes. Nous nous réveillerons seulement quand les soubresauts de la planète menaceront de nous ensevelir. A ce moment-là l’art et la culture seront remplacés par des stages de survie et/ou de jardinage !

Michel Guerrin (Rédacteur en chef au « Monde ») : La pandémie étant le symptôme d’une planète déréglée, le vœu maintes fois exprimé il y a un an de produire moins d’œuvres, plus locales, durables et écologiques, colle peu à la réalité actuelle. Autant dire que la décroissance culturelle n’est pas pour demain. Au contraire… Cinéma, séries, télévisions, plates-formes. Ici la feuille de route est qu’il faut être toujours plus gros pour survivre, ou plutôt pour mener la bataille essentielle du streaming… Une chose est sûre, le fossé va se creuser un peu plus entre une culture constellée de petits bijoux et celle qui bouscule le village global.

Michel Sourrouille : L’art véritable n’appartient ni à une élite qui peut payer, ni à quelques individus qui se proclament artistes, encore moins à des musées. L’art n’existe que par ce que nous pratiquons nous-même. Une chanson à boire n’est ni supérieure ni inférieure à une fugue de Beethoven : il ne peut pas y avoir de supériorité esthétique du complexe sur le simple, c’est là une simple convention. Et il n’existe aucun critère objectif de la vulgarité et de la distinction. L’individu peut s’épanouir dans les domaines les plus variés, musique, peinture, sculpture, collage, improvisations… ou cultiver l’art de la contemplation de l’instant qui passe ; tout le reste n’est qu’illusion. L’art durable n’existe que parce que les humains le pratiquent en personne pour le plaisir, avec des techniques les plus simples possibles. Et il y a de la profondeur dans le regard porté au nuage qui passe. Le nuage nous unit à l’eau dans la contemplation du ciel, La Joconde croupit dans un musée. (extraits du livre « On ne naît pas écolo, on le devient »)

He jean Passe : Il n’y aucune croissance culturelle en France, simplement la croissance des aides, subventions et allocation étatiques aux « artistes » devenus des quasi-fonctionnaires. Le système (fou) produit chaque année plus de « fonctionnaires artistes » et bientôt il y en aura plus que de spectateurs, lecteurs ou visiteurs.

Pour en savoir plus sur le point de vue des écologistes :

23 mai 2017,L’écologie ne semble pas inspirer les artistes

6 juillet 2020, SVP, ne pas confondre culturel et élitisme

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La génération des écrans, dégénérescence

Michel Desmurget : « Le premier scandale fut celui du tabac. Puis vinrent les pesticides, l’amiante, le réchauffement climatique, etc. Tous ces désastres auraient pu être anticipés. Il faut dire que les industriels firent de gros efforts pour cultiver le scepticisme, le bien commun s’abîma dans les fanges du profit. Aujourd’hui, c’est au tour de l’industrie numérique d’exploiter le filon. Les articles contradictoires se multiplient sans jamais se répondre. On minaude, on tergiverse, on relativise. En un mot, on vend du doute. Tout propos contrariant devient sans délai « alarmiste », « caricatural » ou « anxiogène ». Toute mise en garde est prestement accusée de « diaboliser les écrans » ou de « culpabiliser les parents ». Au final, cette cacophonie remplit pleinement son rôle : maintenir l’équivoque et retarder autant que faire se peut toute prise de conscience collective. Lorsque l’arsenal des outils numériques actuels (tablettes, smartphones, consoles, ordinateurs, etc.) est mis à disposition des enfants et des adolescents, les pratiques ne s’orientent pas vers l’idéal positif fantasmé dont on nous rebat les oreilles (quatorze heures par jour de Wikipédia, tu parles !), mais vers une orgie d’usages récréatifs dommageables. En moyenne, les 8-12 ans consacrent treize fois plus de temps à se divertir qu’à étudier. Constater cela n’est en rien technophobe. Ce n’est ni une opinion personnelle, ni une hypothèse ouverte à controverse ; c’est un fait scientifique aujourd’hui établi. »

FakeDreams sur lemonde.fr : Clair, net, précis et déprimant. En effet le message est contrariant et nous montre le défi de notre temps : comment accepter massivement les faits qui nous dérangent, quand des faits dits alternatifs, des recits…, nous sont disponibles en masse et surtout bien plus plaisants. Rien n’indique que « le vrai » nous est accessible, nos cerveaux ne sont pas faits pour ça.

Jef 974 : Le problème n’est pas le temps passé sur des écrans ludiques. Le problème est la dévalorisation quasi-complète du savoir rationnel, de l’expertise et de cette culture qui ne s’acquiert que par l’effort et l’austérité et qui donne ses significations profondes aux mots Humanité, Citoyenneté ou Exigence. Jugé trop ch***te… Le QI baisse, les causes sont connues, les dénoncer expose au suicide social ou politique. Dans ces situations, les choses finissent généralement par une catastrophe, qui permet aux survivants de repartir sur d’autres bases. Nous y fonçons.

ManuLeMytho : Les smartphones n’auraient jamais du être autorisés aux mineurs, on glisse vers un délire total. La racine du problème est ce libéralisme qui autorise de mettre tout et n’importe quoi sur le marché sans débat ni principe de précaution alors que les dégâts sont irréversibles. C’est valable pour la bagnole, l’amiante, l’agrochimie, les PCB, les OGM, pesticides, la télé-réalité, la chirurgie esthétique, le gangsta rap, les médias appartenant à des grosses fortunes… La liste est sans fin et l’autodestruction globale en marche.

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :

3 février 2020, Un contexte néfaste à l’intelligence humaine

25 octobre 2019, Écrans, décérébration à grande échelle (synthèse)

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Le Prix Tournesol de la Bande dessinée

Le 25e Prix Tournesol qui récompense une bande dessinée pour ses valeurs d’écologie politique a été remis le 30 janvier 2021 à L’eau vive” d’Alain Bujak pour le scénario et Damien Rousseau pour le dessin. L’album raconte un grand combat écologique gagné en France il y a 30 ans dans la vallée de la Haute-Loire, qui opposait des citoyen·ne·s aux lobbies et à la puissance publique. Grâce à leur mobilisation et à celle de l’association Loire Vivante, ils ont réussi à empêcher la construction d’un barrage sur le site naturel de Serre de la Fare. D’autres références sur notre blog biosphere :

4 février 2015, Prix Tournesol à Kim Su-bak pour Le parfum des hommes

Le 19ème prix Tournesol, récompensant la BD la plus écologiste de l’année, a été décerné vendredi 30 janvier en « off » du Festival BD d’Angoulême. « Le parfum des hommes » de Kim Su-bak raconte une histoire authentique où l’on montre la multinationale Samsung dans ses pires agissements en Corée.

1er février 2014, Le prix Tournesol de la BD écolo à Angoulême

A chaque festival de la BD depuis 18 ans, le prix Tournesol récompense la BD la plus fidèle aux idées de l’écologie politique parue en langue française dans l’année écoulée. Le 31 janvier 2014 à Angoulême, le prix est allé à « Plogoff », dessiné par Alexis Horellou et scénarisé par Delphine Le Lay (éditons Delcourt).

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Covid-19, l’oraison funèbre du « tout-ski »

Victoire, les pistes de ski resteront fermées jusqu’en janvier. La phrase du premier ministre Jean Castex nous a mis en joie : « Il sera loisible à chacun de se rendre dans ces stations pour profiter de l’air pur de nos belles montagnes ; toutes les remontées mécaniques et équipements collectifs seront fermées au public.(26 novembre 2020) » Le Covid-19 devrait nous apprendre à distinguer entre l’essentiel et le superflu et à abandonner les « stations de ski ». De toute façon le réchauffement climatique nous condamne à éviter tout ce qui dégage inutilement des gaz à effet de serre, à commencer par les flux touristiques vers une montagne plus ou moins enneigée et les canons à neige comme piètre substitut aux cycles de la nature. Comme l’exprime LE MONDE, « à Noël, les massifs français seront projetés dans la situation que les stations sous 1 700 mètres connaîtront dans vingt à trente ans : des domaines skiables inexploitables, faute d’enneigement naturel suffisant. »

Voici quelques commentaires sur lemonde.fr qui expriment le point de vue des écologistes :

MLBRLyon : Et les consommateurs de loisirs tarifés découvrirent l’effort physique… il est fascinant de constater que la bulle médiatique autour des 8% de personnes allant l’hiver à la montagne, dont parmi eux pas plus de la moitié ne fait de ski alpin, existe toujours !

Jean Rouergue : La prise en charge des loisirs, le tout en un, voilà ce que notre société proposait et la pollution en était la conséquence. Des navettes déposaient des touristes au cœur d’un parc marin et ne ramassaient jamais les déchets abandonnés dans les fourrés… Qui connaissait la montagne sans le cliquetis des télésièges ? Le bruit de la neige s’affaissant sous la pression des raquettes ? Mais pour cela il fallait faire un effort, se lever tôt, marcher… Cela ne rapportait rien. Notre société préférait l’héliport pour lâcher ses clients loin des sentiers battus…

FDD : Le ski alpin est l’exemple paradigmatique du développement d’un tourisme complètement artificiel, qui détruit la nature qu’il exploite. Il n’y a qu’à voir l’état de la montagne l’été, avec les saignées des remonte-pente, la réduction des forêts comme peau de chagrin… Comme, de surcroît, le réchauffement climatique prive les stations de neige, on en vient à des aberrations écologiques comme le canon à neige ou le dépôt de neige par hélicoptère… Même les glaciers sur lesquels il y avait de la neige disparaissent. Bref, le modèle du ski alpin est en train de mourir. L’interdiction des remontées mécaniques de cette année n’est qu’un clou sur le cercueil. Il reste à inventer l’avenir, qui ne sera certainement pas un retour au passé glorieux des Bronzés « qui font du ski ».

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere

25 décembre 2019, Des vacances de Noël sans chausser les skis

19 février 2020, De la neige hélitreuillée pour skier

24 juin 2019, Stations de ski et réchauffement climatique

7 février 2018, Ne skiez pas, ni au Pla d’Adet ni ailleurs

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Conseils de lecture pour les fêtes

Des idées écolos pour Noël. Les journalistes-écrivains pour la nature et l’écologie présentent un certain nombre de parutions récentes :

Manière d’être vivant – Baptiste Morizot – postface d’Alain Damiaso >> lire

Arrêtons de faire des gosses ! Comment la surpopulation nous mène à notre perte – Michel Sourrouille (JNE) >> lire

Se libérer du consumérisme (un enjeu majeur pour l’humanité et la Terre) – Michel Maxime Egger >> lire

Colère, contre les responsables de l’effondrement écologique – Éric La Blanche >> lire

La belle histoire des merveilles de la Terre – Gilles Chazot >> lire

Les arbres qui font nos forêts – Emmanuelle Grundmann et Capucine Mazille >> lire

Forêts sauvages – Annik Schnitzler (JNE) – biosphoto – Éditions Glénat >> lire

Arbres et Forêts – Périgord-Quercy-Limousin – Jean-Claude Martegoute >> lire

Rencontres sauvages – voyages au pays des ours – Jean-Paul Thévenin >> lire

Histoire de la domestication animale – Valérie Chansigaud >> lire
Dans le secret des abeilles – Sylla de Saint-Pierre >> lire
Sexe et séduction chez les oiseaux – Marc Duquet >> lire

Oiseaux de France et d’Europe – Rob Hume, Guilhem Lesaffre et Marc Duquet – >> lire
Beaux d’ailleurs, ces espèces exotiques qui nous entourent – François Lasserre (JNE), photos Cyril Ruoso >> lire
Inventaire des petites bêtes des jardins – François Lasserre (JNE) – illustrations Marion Vandenbroucke >> lire
Le guide du jardin créatif – 850 plantes et idées inspirantes – sous la direction de Didier Willery >> lire
Les grandes histoires de la Tanière, zoo refuge – Francine et Parick Violas, Pierre Gemme et Ambre Bartok >> lire
Canidés du monde – José R. Castelló >> lire
Ovibos le survivant de l’Arctique – Rémy Marion et Robert Gessain – préface Vincent Munier (JNE) >> lire
Résidence Beau Séjour – Gilles Bachelet . >> lire
Graines – sous la direction de Serge Schall >> lire
Faune & Flore du Mont-Saint-Michel – Mickaël Mary et Toni Llobet >> lire
Ces mains qui réparent la terre – Bernard Giraud >> lire
AU LIEU du CRIME d’ÉCOCIDE : UN TIGRE DE PAPIER ? par Gabriel Ullmann .>> lire

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genou à terre lors d’un match de foot

La footballeuse Megan Rapinoe, championne du monde en 2015 et 2019, n’en fait qu’à sa tête : « Après avoir posé le genou à terre pour la première fois avant le match de la ligue à Chicago, je me suis à nouveau agenouillée dans le Maryland. Le tollé a été énorme et instantané. Les Blancs étaient furax. Pfiou, ce qu’ils étaient furax ! Quand j’ai dit aux journalistes que je m’agenouillais pour dénoncer la suprématie blanche et les violences policières, beaucoup de Blancs l’ont pris de façon incroyablement personnelle. J’ai trouvé ça bizarre. Ce n’était pas leur faute en tant qu’individus s’il y avait eu l’esclavage ; mais c’était notre responsabilité à tous d’affronter le problème en rejoignant la campagne de protestation de Colin. Je croyais que le fait d’être blanche m’offrait une certaine immunité. J’étais également une femme – grande gueule, certes, mais aux yeux de beaucoup d’hommes blancs en colère, assez peu menaçante. Je ne m’attendais pas du tout à une indignation de cette ampleur. Les critiques ne cessaient d’affluer. Les courriers haineux déferlaient au bureau de mon agent. Les gens demandaient que je sois virée de l’équipe. Les fils d’actualité de mes réseaux sociaux débordaient d’insultes. La Fédération a sorti un communiqué : « Représenter son pays est un privilège et un honneur. Devant un public souvent mondial, c’est un privilège de représenter son pays. Aussi attendons-nous des joueurs qu’ils se lèvent en hommage à notre drapeau, au moment où est joué l’hymne national. » Ma sœur Jenny a appelé. Elle aussi jugeait que j’avais été trop provocatrice. »*

Megan Rapinoe confirme notre pensée allergique à la superficialité, celui ou celle qui est jugé(e) comme provocateur-trice ne veut pas provoquer, seulement inciter à réfléchir. Par contre ceux qui se sentent provoqués ont des réactions démesurées, comme s’ils n’avaient pas d’argument pour essayer de chercher ensemble le consensus entre opinions contradictoires. La tolérance réciproque est à la base d’un système démocratique ; en venir aux insultes et menaces est une grave atteinte à l’intelligence collective.

Ceci posé, rentrons dans le détail. S’agenouiller lors de l’hymne national pourrait être interprété comme un hommage à la nation, et rester debout comme une agression ; toute signification peut se retourner quand il s’agit de symboles sociaux, tous plus artificiels les uns que les autres. Respecter un drapeau national, c’est d’ailleurs faire preuve de chauvinisme ; le passage est facilité entre se déclarer la guerre sur un terrain de foot et déclarer la guerre les armes à la main. L’état d’esprit est le même, la confrontation à l’Autre, l’idée d’écraser l’Adversaire au nom de son pays. Donnez à un idiot un drapeau à agiter, apprenez-lui un hymne à chanter et quelques âneries patriotiques à répéter frénétiquement, et il marchera vers la bataille pour tuer d’autres idiots marchant en chantant sous un drapeau adverse. La question de fond mérite d’être posée en France : est-ce que le drapeau bleu-blanc-rouge ou la Marseillaise font partie des valeurs de la République ? Si les seules valeurs à reconnaître sont les principes de liberté, d’égalité et de fraternité ainsi que la déclaration universelle des droits de l’homme, les symboles qui ont alimenté tant de guerres n’en font pas partie.

Approfondissons l’analyse. Est-ce qu’un match de foot entre joueurs professionnels complice de la société du spectacle et du fric mérite d’être organisé ? Du point de vue des écologistes, la réponse est NON et détaillée sur notre blog biosphere :

Covid-19, les footballeurs en complet désarroi

Un intellectuel ne devrait pas faire l’éloge du football

Total football. Mondial, une arme de diversion massive

Le football est coupable de notre décervelage

* extraits de son livre « One life », Stock, 278 pages, 20,50 euros.
https://www.lemonde.fr/sport/article/2020/11/07/megan-rapinoe-je-m-agenouillais-pour-denoncer-la-suprematie-blanche-et-les-violences-policieres_6058848_3242.html

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Féminisme, écologie et jeu d’échecs

Le jeu d’échecs possède un avantage certain du point de vue écologique. Il prend peu d’espace pour y jouer, on peut même réunir des centaines de joueurs sur l’équivalent d’un terrain de foot. Il utilise peu de ressources naturelles, les pièces nécessitent très peu de bois et peuvent durer plus qu’une vie. Aucun déchet non recyclable pour une occupation qui peut nous motiver pendant des heures et des journées. Le jeu d’échecs est pédagogiquement parlant un excellent outil : apprentissage de l’observation, mémorisation des positions, intériorisation cérébrale d’une situation, préparation à la prévision, maîtrise du temps (jeu à la pendule) et de l’espace, pratique du silence et de la concentration, etc. Le jeu d’échecs élimine complètement l’existence du hasard, le gain ou la perte découle toujours d’une décision humaine, nous sommes les seuls responsables de l’issue de la partie. Le jeu d’échecs est aussi foncièrement égalitaire, même si les Blancs ont l’avantage du trait. A ce jour, aucune preuve d’une quelconque différence naturelle pouvant causer l’écart entre hommes et femmes n’a pu être avancée. Pourtant il est un domaine où l’inégalité règne, c’est dans la fréquentation du jeu d’échecs selon le sexe et les performances qui en découlent. (texte de Michel Sourrouille)

Durant les années 1960, un psychologue hongrois nommé Laszlo Polgar dévora les biographies de centaines de grands intellectuels et en tira le trait commun : une spécialisation précoce et intensive. Il en conclut que le génie est acquis et non inné “geniuses are made, not born”. Il se mit au défi de le prouver en rendant géniaux ses futurs enfants. Plus pragmatique que romantique, il posta une petite annonce disant en substance “recherche femme pour avoir des enfants génies”. En 1969, naquit Susan. Quatre ans plus tard, alors que son père hésitait encore entre la spécialiser en mathématiques ou en physique, la gamine découvrit par hasard un jeu d’échecs et demanda qu’on lui en apprenne les règles. Ce fut une révélation… pour son père. A la fois une science, un art et un sport, le jeu d’échecs présente l’avantage de produire des résultats parfaitement mesurables, l’idéal donc pour retranscrire la progression de la progéniture. Onze années d’entraînement intensif plus tard, Susan était devenue la meilleure joueuse du monde, à 15 ans ! Elle ne se fit doubler que par Szofia, sa petite soeur. Judit, la cadette, devint Grand Maître international à 15 ans, battant le record de précocité auparavant détenu par l’américain Bobby Fischer. Par la suite, elle s’offrit le scalp des meilleurs joueurs mâles, dont celui de Garry Kasparov. Pour Papa Polgar, preuve a été faite de sa thèse sur l’acquisition du génie, expliquant la supériorité de la cadette par l’amélioration de ses techniques d’entraînement au fil des années. Comment structurer la société pour tendre à l’égalité homme/femme ? (femmes et échecs)

Les femmes représentent seulement 5 à 10  % des joueurs classés que ce soit en France ou dans le monde. Si le pourcentage de femmes au top niveau est faible, c’est avant tout parce que moins de femmes jouent aux échecs. C’est logique : une petite base de femmes signifie que moins de femmes que d’hommes se retrouveront dans le top ! Une des explications principales à la différence hommes/femmes aux échecs est la séparation des sexes dans les championnats. Le premier tournoi féminin de l’histoire des échecs fut organisé à Londres du 23 juin au 3 juillet 1896 ; les dames n’ayant pas obtenu de prix furent récompensées par un lot de consolation… une aiguille à coudre avec du fil ! Si de nombreux sports physiques autorisent une séparation homme/femme est compréhensible, autant pour le jeu d’échecs, elle est injustifiée. Pourtant aujourd’hui encore dans les championnats de France, jeunes comme adultes, il y a un tournoi « mixte » (de fait, presque toujours exclusivement masculin) et un tournoi féminin (interdit aux hommes). Mettre fin à la séparation des sexes dans les championnats serait un pas supplémentaire en direction de l’égalité au jeu d’échecs, et par extension, dans la société. Des joueuses en 2014 ont lancé une pétition adressée à la Fédération Française d’Echecs. Voici quelques points de leur raisonnement :

Un argument psychologique. Comment nos jeunes joueuses peuvent-elles se construire comme les égales de leurs camarades masculins et comment peuvent-elles considérer qu’elles ont autant de potentiel qu’eux alors qu’on les oriente pendant des années vers des championnats séparés et de moindre force avec des titres séparés et de moindre importance ?
Un argument pragmatique. Les filles doivent pouvoir autant progresser que les garçons à l’occasion des championnats de France jeunes. Les efforts, le travail et, partant, les résultats, sont d’autant plus importants que les objectifs sont ambitieux. Quand l’objectif est moindre, les performances ne peuvent qu’être moindres.

Ajoutons un argument organisationnel. Il n’y a pas d’éliminés avec le système suisse d’appariement : on fait jouer les forts contre les faibles à la première ronde et progressivement se détache un groupe « très forts » (composé d’hommes et de femmes), les joueurs plus faibles continuant à pousser du bois avec des joueurs/joueuses de leur niveau. Il n’y a a donc aucune raison organisationnelle de garder des tournois spécifiquement féminins.

=> Malheureusement la demande de non-séparation des sexes dans les championnats n’a pas été écoutée…

Pour en savoir plus :

notre blog biosphere : Le jeu d’échecs est un jeu utile et très écolo

sur Internet : http://echecsetmixte.fr/

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Pourra-t-on voyager après l’apocalypse ?

Longtemps on a vécu comme les « gentils membres » des clubs de vacances qui bronzaient en autarcie dans un camp retranché avec la misère tout autour. Tant que le buffet était plein, la mer chaude et les strings achalandés, pas une seule question à se poser. Tourisme, j’oublie tout. Et puis le niveau de la mer a monté et aussi le prix du baril. Le soleil est devenu notre ennemi… Voilà qu’on ne peut plus consommer la planète ! Le buffet n’est pas à volonté. Comme souvent les catastrophes sont à double lecture : on peut y voir la fin du monde. Ou plus modestement la fin d’un monde. Et l’obligation d’en inventer un autre, de toute urgence. Si possible plus juste, moins prédateur, habitable. Honnêtement, si on n’avait pas été poussés au cul par les dérangements climatiques, jamais on ne se serait mis au boulot. Merci la catastrophe. (Didier Tronchet, éditorial de juillet 2008, l’Écho des savanes p.3)

Ce n’est pas spécifique au tourisme, toutes les activités humaines à fort potentiel économique sont menacées par les changements climatiques et par la crise énergétique (qui sont liées). Les ressources en pétrole s’amenuisent, les écosystèmes sont fragilisés. Le tourisme par avion, c’est la seule industrie qui ne peut pas, mais alors pas du tout, se passer de kérosène. Or celui-ci deviendra de plus en plus cher. La semaine en Tunisie, tout compris à 300 euros, c’est terminé. Il faudra intégrer dans le prix de son voyage le vrai coût du transport, la compensation du CO2 émis lors du vol. il est vrai qu’aujourd’hui encore, la grande majorité des touristes se fiche du CO2 lors du vol qui les emmène vers des contrée paradisiaques. Le premier voyagiste français, c’est Marmara. Autant dire que chez Marmara, la démarche environnementale c’est même pas embryonnaire. Mais dans l’avenir, seuls les très riches pourrons s’offrir des destinations lointaines. Or ce n’est pas le but de Voyageurs du monde. Une fois que l’on a dit cela, qu’est-ce qu’on est prêt à faire ? Je suis persuadé que le voyage, sous toutes ses formes, devra faire la preuve de son utilité écologique pour survivre. (Jean-François Rial, l’Écho des savanes de juillet 2008 p.25)

Ces écrits d’il y a douze ans, pourtant très perspicaces, n’ont eu aucun impact sur les prévisions de vente des Airbus et autres Boeing. Merci le coronavirus d’avoir enrayer la spirale mortifères d’un tourisme de masse à la fois planétaire et paradoxalement hors sol.

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Sportifs en chambre, Sarko, Jadot, Macron

L’édile vert de Lyon, Grégory Doucet, a vivement critiqué le Tour de France, qui s’arrêtait dans sa ville les 12 et 13 septembre 2020. Pour lui, cet événement est « machiste et polluant » et doit, comme les autres compétitions, être repensé. Cette opposition au sport-business devrait aller de soi pour des politiques éclairés. C’est tout le contraire qui se passe, ils doivent flatter les électeurs de base. Exemples :

Nicolas Sarkozy : « J’aime le cyclisme, j’aime le Tour de France. C’est un sport admirable. Jamais je n’aurais imaginé qu’on attaquerait ces gens-là, qu’on les mépriserait en les traitant de pollueurs et de machistes. C’est ça, la régression… « Moi, quand j’étais enfant, j’attendais toute l’année le jour où j’allais avec ma maman choisir le sapin de Noël. Je n’avais pas le sentiment d’être un criminel qui faisait du mal à l’humanité. »

Yannick Jadot : « C’est vrai qu’il y a une défiance chez nous les Verts envers le sport business. Les militants écolos ne sont pas toujours fans de sport et notre parti est capable de coller des réunions un soir de match…Je ne m’y retrouve pas complètement. En effet j’adore les Jeux olympiques, j’ai kiffé la Coupe du monde en France. Mais on peut toujours aimer cela et combattre la corruption, le dopage, faire des infrastructures respectueuses de l’environnement, qui s’intègrent dans le tissu urbain… » (LE MONDE du 16 septembre)

Daniel Cohn-Bendit :« Des Jeux olympiques écolos, on peut faire. Mais avouez qu’une finale du 100 mètres, c’est magnifique, c’est de l’art ! Apprécier cela n’implique pas d’oublier la corruption, le dopage, l’argent. Le rapport des écolos au sport symbolise leur idéologie. On voit leur rapport au plaisir. Pour eux, le monde va mal, il est détruit. Ils ont peur de jouir, de prendre leur plaisir total. »(LE MONDE du 18 septembre)

Dany, Yannick, et le petit Nicolas viennent d’enfourcher la polémique ridicule de certains « journalistes » sur des propos déformés. Le directeur du Tour de France a lui-même indiqué combien le tour s’efforce de diminuer son empreinte carbone liées aux véhicules suiveurs et de faire la promotion de compétitions féminines. Pour les sapins, il y a longtemps que des entreprises font la promotion de sapins vivants. L’humour de l’ex-président est une nouvelle sortie de route d’un adepte du promoteur de l’impasse libyenne et du naufrage du Grenelle de l’environnement. Quant aux pseudo-écolos, ils soutiennent Macron ou sont proches de le faire…

Emmanuel Macron : Le Président Emmanuel Macron, s’est rendu en Savoie pour assister à la 17ème étape du 107ème Tour de France. En s’appuyant sur un protocole sanitaire strict, il illustre la capacité des Français à vivre avec le virus, et ont ainsi pu maintenir cet événement majeur de notre patrimoine sportif et culturel.(communiqué de l’Élysée)

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :

3 mai 2020, Post-covid, le sport-spectacle sans avenir

4 janvier 2020, Le sport-spectacle, on tourne en rond

30 juin 2017, Le Tour de France sera « le sauveur » de la biodiversité

23 juillet 2014, Romain Bardet, un des forcenés du tour de France à vélo

27 juillet 2013, mieux que le Tour de France, AlterTour contre la drogue

13 juillet 2013, Il ne faut croire ni au surhomme, ni au Tour de France

12 juin 2013, La démesure du sport qu’un écologiste devrait dénoncer

6 juillet 2012, le sport, antinature, antipathique, pro-capitalisme

6 juillet 2010, AlterTour de France

18 juin 2009, la Grande Boucle, out

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NON aux Jeux Olympiques à Paris en 2024

Nous écologistes, nous sommes contre les Jeux Olympiques, le Tour de France, le Mondial de foot, etc. Nous sommes contre tous les sports massifiés, spectularisés, symboles du culte de la performance et de la marchandisation des humains. Le sport professionnel est avec la publicité un des meilleurs moyens d’anesthésier le peuple en occultant la hiérarchie des vraies valeurs. Les JO, c’est aussi un pognon dingue, avec systématiquement dépassement des coûts. Londres, en 2012, avait dû débourser 6 milliards d’euros supplémentaires (total de 11 milliards), Rio en 2016 23 milliards (total de 33 milliards) et Pékin, en 2008, 29 milliards (total de 32 milliards). Les JO, c’est la synthèse de tout ce qu’on déteste, l’affairisme, la corruption, le dopage, la publicité de « grandes » marques, l’oubli des limites. L’idéal olympique ? Il s’agit surtout de piller les ressources publiques et de plumer les contribuables.

Étonnant, des personnalités aussi anti-écolos que Luc Ferry et Pascal Bruckner signent une tribune anti-Jeux Olympiques à Paris dans LE MONDE : « Il est irresponsable de dilapider l’argent public dans une opération de prestige pharaonique… Les centaines de milliers de touristes qui viendront par avion provoqueront d’énormes pics de pollution… Les prétendus « Jeux verts » établiront un bilan carbone record… Des ressources budgétaires limitées ne peuvent aller à des fastes médiatiques où s’exhibent des athlètes en service commandé au profit du CIO, de ses sponsors et annonceurs… Aussi nous appelons les forces politiques et syndicales, lles organes de presse et leurs journalistes, les autorités morales à dénoncer le projet de Jeux olympiques en France en 2024. Il est temps de proposer pour le « monde d’après » d’autres projets que le dogme olympique de la compétition de tous contre tous, par exemple la lutte contre le réchauffement climatique et la dégradation de la biodiversité. »

Pour en savoir plus sur les JO grâce à notre blog biosphere :

3 mai 2020, Post-covid, le sport-spectacle sans avenir

9 févier 2020, Sport spectacle, pieds nus et tout nus

27 janvier 2018, Bizarre, une loi d’exception pour les Jeux Olympiques

4 juillet 2017, Tokyo2020, Paris2024, des jeux olympiques dispendieux

2 septembre 2016, Que retenir des JO 2016 au Brésil : la fin de records

7 juin 2017, La politisation macroniste des jeux olympiques

9 août 2012, marre des JO, faut s’abonner à BIOSPHERE-INFO !

7 août 2012, Quelques suggestions pour des jeux Olympiques alternatifs

3 août 2012, Les sportifs oublient leurs limites aux Jeux Olympiques

1er août 2012, le sens des limites, contraire à l’esprit olympique

31 juillet 2012, Le CIO (Comité international Olympique), une caste détestable

31 juillet 2012, les Jeux Olympiques nous font oublier l’essentiel

30 juillet 2012, l’abominable histoire des Jeux Olympiques

29 juillet 2012, Les Jeux Olympiques, une simple histoire de fric

28 juillet 2012, bilan des Jeux Olympiques, écologiquement décevant

17 février 2012, 2020, en finir avec les Jeux Olympiques

5 octobre 2009, à quoi servent les JO ?

17 novembre 2008, supprimons les JO

9 août 2009, le sens des limites (aux JO)

8 août 2008, les JO ? Plutôt courir pieds nus !

31 mai 2008, un CIO totalitaire

9 avril 2008, esprit olympique ???

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Post-covid, le tourisme de masse à la peine

Rares sont les intellectuels qui pensent du mal du tourisme, Bernard Duterme, coordinateur du livre « La Domination touristique » est l’un d’entre eux :

« Fort d’un taux de croissance annuel moyen de 4 % à 5 % depuis plus de sept décennies et de 1 700 milliards de dollars de recettes en 2019, le tourisme devrait enregistrer en 2020 une chute abyssale. C’est pourtant un secteur central de l’économie globale, 10 % du produit mondial brut et de l’emploi, premier poste du commerce international. Qui pouvait croire l’espace d’un instant que les choses allaient changer ? Qui a pu penser sérieusement que la sortie de l’abstinence touristique post-pandémie allait jeter les bases d’un grand marché du dépaysement « juste et durable » ? L’homo turisticus, assigné à résidence depuis le mois de mars, peut enfin replonger dans les délices de la mobilité de plaisance. En cela, il demeure un « privilégié » – 7 % seulement de l’humanité ont accès au tourisme international –, mais il n’en a cure. On aurait aimé que l’OMT (organisation mondiale du tourisme) saisisse l’occasion pour donner corps à ses propres intentions de « transformer le tourisme mondial et la manière dont il est pratiqué pour le rendre socialement, économiquement et écologiquement durable ». Hélas le business as usual ne souffre aucune inflexion régulatrice. L’OMT le répète aujourd’hui à l’envie : pour récupérer aussi vite que possible son rôle de « moteur de croissance », de « vecteur de développement », de « pourvoyeur d’emplois » et de « trait d’union entre les peuples », le tourisme a besoin du « soutien des gouvernements », mais certainement pas de nouvelles « entraves » qui porteraient « atteinte à sa compétitivité ». Tant pis si sa généralisation, dans ses formes actuelles, est écologiquement impossible… »*

Bernard Duterme nous donne ainsi le point de vue des écologistes. Tapez « tourisme » sur le moteur de recherche de notre blog biosphere, et vous saurez tout le mal qu’on doit penser de cette activité dévoyée du voyageur. Les commentateurs sur lemonde.fr confirment :

Bv34 : Malheureusement, tout ça n’est que trop vrai. J’ajouterais une dernière tare à ce tourisme de masse. Le remplacement de la culture par le divertissement. Les espaces touristiques sont de plus en plus sommés d’être des parcs d’attractions (et de consommation, of course).

Frog : Et il y a beaucoup de gens âgés parmi ceux qui ont recours au tourisme le plus polluant. J’ai pour ma part quelques petits motifs d’espoirs, car même avec tout l’argent du monde (que les Etats n’ont pas), le secteur le plus international devrait tout de même être sinistré pour longtemps après la pandémie.

Michel SOURROUILLE : Le touriste qui se hâte de rentrer chez lui est toujours resté étranger à ses lieux de séjour successifs et aux populations rencontrées : il se contente de remplir un album de souvenirs personnels après avoir parasité une vie sociale ou un lieu de rêve. Pour économiser la Biosphère et épargner ses communautés,  vous devez au  contraire rester des voyageurs immobiles, il y a suffisamment de moyens de communication pour faire le tour du monde dans son fauteuil, il y a suffisamment de richesses relationnelles et naturelles près de chez vous pour ne pas avoir besoin d’autre chose. Touristes de tous les pays, unissez-vous, restez chez vous.

* LE MONDE du juillet 2020: Tourisme : Le redémarrage dans “le monde d’après” s’opère selon la même logique que celle qui prévalait dans “le monde d’avant”

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Covid-19, les footballeurs en complet désarroi

Qui dit championnats à l’arrêt, dit absence de recettes de billetterie et, surtout non-versement d’une partie des droits télévisuels. Un gros trou dans les caisses ! La Juventus Turin a annoncé, samedi 28 mars, qu’elle ne versera pas de salaires à ses joueurs de « mars à juin ». Ces différentes décisions ne sont pas du goût des représentants des joueurs. « Nous sommes extrêmement inquiets qu’un nombre important de clubs, dans plus d’une demi-douzaine de pays, aient commencé à mettre [les joueurs] au chômage technique ou réduire unilatéralement leurs salaires », a déclaré, vendredi 27 mars, le syndicat mondial des footballeurs professionnels. Quelques commentaires sur lemonde.fr* :

yeux ouverts : Dans l’Equipe « Di Maria vit mal son confinement » dans son 350 m2 parisien, alors que Neymar fait du beau volley à Copacabana… no comment !

Hawthorne Abendsen : Personne n’est à plaindre dans ce monde irréel déconnecté de la réalité. Mes enfants sont médecins avec des salaires inférieur a une secrétaire de club de foot… Sans autres commentaires.

JLMUL : Cela serait le summum du cocotier que l’on paie les stars avec nos impôts comme si c’était des smicards sans réserve !

Pascalou : Dans l’article, « Le danger, c’est d’avoir des disparités colossales. On a des situations très hétéroclites, qui nécessitent un accompagnement ». Oui, que les footeux les plus riches soient solidaires avec les footeux les plus pauvres. On n’a pas à payer pour eux.

L’équipe : Dans le journal L’Equipe du vendredi 7 février 2020, un article : Les salaires de la Ligue 1, La valse des millions. Le champion de France paie à prix d’or ses stars et sait les retenir avec des augmentations pharaoniques. Salaires mensuels bruts en euros de : Neymar: 3 060 000. M.bappé : 1 910 000. Thiago Silva : 1 500 000. Cavani : 1 345 000. Marquinos : 1 200 000. M.Verrati : 1 200 000. A.Di Maria : 1 100 000. K. etc.

Bruno BOUSSUGE : La démesure de certaines rémunérations de stars sportives qui semble « éclater » au plein jour sont parfaitement connues. Peut-être simplement, mais ce n’est même pas sûr, que cela n’est plus tolérable dans le nouveau contexte qui émerge en ramènant brutalement a l’essentiel. et qui éloigne, au moins provisoirement, d’une vacuité faussement emplie de divertissements…

BobZ : Si le covid-19 pouvait débarrasser la planète de tous les excès du football pro, en finir avec ce business obscène et ramener ce sport à une pratique amateur ce serait une vraie bonne nouvelle ! Je crois que personne ne va pleurer sur les footballeurs pro.

Sur notre blog le 29 août 2018, Un intellectuel ne devrait pas faire l’éloge du football

* https://www.lemonde.fr/sport/article/2020/03/29/football-les-clubs-reduisent-les-salaires-les-syndicats-de-joueurs-reclament-un-cadre-commun_6034813_3242.html

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