Mondial 2018, pour l’élimination de l’équipe de France
La Coupe du monde de foot nous emmerde à longueur de colonnes et d’écrans, et c’est interminable, fin du calvaire seulement au 18 juillet. Vivement que l’équipe de France soit éliminée samedi prochain par l’Argentine, on nous bassinera un peu moins les yeux et les oreilles avec ces histoires de ballon rond. Le décervelage est garanti ! Regarder un match de foot à la télé n’a d’intérêt que si le spectateur se met tellement à la place d‘une baudruche qu’il en perd sa propre tête. Aller sur un stade et vibrer ne suit pas le rythme du ballon, mais l’hystérie collective qui parcourt une foule assemblée en clans artificiellement séparés. La xénophobie commence sur les terrains de foot ! Quelle est l’importance finale que ce soit la France qui gagne ou l’équipe indienne qu’on n’avait pas convié à participer (le pays n’a jamais été qualifiée malgré son nombre d’habitants). Les indiens ne s’intéressent pas au foot et ils ont bien raison. Notons que l’Inde aurait dû participer à la Coupe du Monde de la FIFA en 1950 au Brésil 195, mais qu’elle avait décidé de déclarer forfait, n’ayant pas la permission de jouer pieds nus. Il faut bien que les sponsors Adidas ou Nike gagnent leur croûte.La FIFA mérite de passer aux bancs des accusés.
Les commentaires* sur le foot ne peuvent que friser l’insignifiance absolue : « Heureusement que le live du soir (sur lemonde.fr) promet du beau football ! Et une bonne ambiance, aussi, mais ça c’est toujours le cas », « Même différence de buts entre le Japon et le Sénégal, même nombre de buts marqués et encaissés, ils avaient fait match nul entre eux, cela se joue donc au nombre de cartons jaunes », « Ospina (Colombie) a le ballon, il reste 20 secondes. Ca sent le roussi pour le Sénégal ! », « Attitude folle du Japon ! Qualifiés pour le moment, les Samouraïs bleus font tourner le ballon, et ne s’en cachent pas », « Japon/Pologne, Il reste 3 minutes de temps additionnel », « Messi s’est fait violence contre le Nigeria. Il lui reste maintenant à tuer le père, le dieu vivant des Argentins, en guidant son équipe bancale jusqu’à la victoire… », etc, etc.. Le foot est en effet une religion, habillé des mêmes oripeaux, une tenue spéciale sur le stade ou dans les gradins, des chants comme à la messe, le culte des sanctifiés du ballon rond, des trophées en forme de calice, la ferveur d’une communauté en transe, des foules de supporters confites en dévotion. Plus besoin d’aller à la messe quand on aime le foot. Dieu n’aime pas le foot, c’est devenu un concurrent trop en vogue, un substitut trop parfait. L’écologie aime encore moins le foot.
Peut-on être écologiste et aimer le foot ? Certes non ! Cohn-Bendit est l’exemple à ne pas suivre. Grand amateur de football, Dany n’a pas du tout digéré la réaction de Jean-Luc Mélenchon qui avait fait part de sa « joie pure » après la défaite de la Mannschaft face à la modeste Corée du Sud. La conscience écologique aura progressé le jour où il y aura bien plus de gens mobilisés contre la disparition de la biodiversité que de gens intéressés par le Mondial de foot.
* éléments de « réflexion » tirés du monde.fr du 28 juin
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