chimère hydrogène

Les humains préfèrent se consacrer à la glorification du progrès technique alors que la sauvegarde de la Biosphère passe par les économies d’énergie, une priorité de premier rang.

 

La poursuite des chimères technologiques est en effet une manière de ne pas changer la civilisation automobile. Comme le succès n’est toujours pas au rendez-vous, une mode succède à une autre. Hier on parlait du miracle de l’hydrogène, aujourd’hui on mise sur les agrocarburants, demain ce seront les lendemains qui déchantent. Il est vrai que l’hydrogène pourrait être une énergie d’un emploi souple, comme l’électricité, qui présente en outre l’avantage d’être stockable contrairement aux flux d’électrons. Mais l’hydrogène n’existe pas librement dans la nature, il doit être produit. La méthode du reformage, qui consiste à craquer des molécules contenant l’hydrogène, génère de 7 à 15 tonnes de CO2 par tonne d’hydrogène ; bonjour l’effet de serre ! La fabrication par électrolyse nécessite une source d’électricité. Si on utilise des centrales nucléaires, on obtient des déchets très toxiques. Alors il reste la possibilité de stocker grâce à l’hydrogène des énergies renouvelables qui ne fourniront jamais autant d’énergie que celle qui est gaspillée aujourd’hui grâce aux énergies fossiles. De plus les piles à combustible qui transforment l’hydrogène en électricité sont d’un coût élevé et la distribution de l’hydrogène impose des réservoirs sous haute pression, d’un maniement difficile. 

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