CLIMAT, arrêtons de faire trop de gosses

Diminuer sa consommation de viande, éviter l’avion, renoncer à une voiture… autant de mesures individuelles pour réduire son empreinte carbone. Mais le changement de comportement le plus efficace reste encore de faire moins d’enfants. Un bébé pèserait en effet 58 tonnes de CO2 par an, tandis que le cumul d’un régime végétarien (en moyenne 0,8 tonne par an), de l’arrêt des voyages en avion (1,6 tonne) et de l’usage d’une voiture (2,4 tonnes) permettrait d’économiser au total 4,8 tonnes par an. Les commentaires vont bon train sur lemonde.fr, nous donnons en prime référencement de nos articles sur la nulliparité.

Eymeric L : Cette réflexion de ne pas avoir d’enfant pour des raisons écologiques, nous l’avons eu avec ma compagne il y a 10 ans. Au final, nous décidons d’en avoir un, et un seul, malgré mes convictions collapsologues car l’existence mérité d’être vécue, que celle-ci dure 10 ans ou 90 ans et sa vie sera riche malgré le côté funeste du monde qui vient. A 37° l’homme est en bonne santé, à 39° il est malade, à 41° il est mort. Appliqué cela aux autres formes de vie, pour la température de la planète, et vous aurez compris qu’elle est malade en beaucoup d’endroit, et que le scénario “business as usual” nous tuera.

Adrienne : Il faut que l’État encourage ce mouvement malthusien en supprimant les allocations familiales natalistes résultant encore du contexte de 1945 où on avait besoin de « bras » pour reconstruire le pays. Une allocation serait versée dès le 1er enfant sans augmentation au 2ème et supprimée en cas de 3ème naissance ; bénéfice collatéral, on réduirait drastiquement l’attrait du pays pour l’immigration illégale.On espère que les ressortissants des pays où la natalité est plutôt de 3 enfants par femme s’en inspirent. L’argument du financement des retraites ne tient plus : il n’y aura plus de travail pour toute la population en âge d’être active !

Margotdubreuil : Ne pas avoir d’enfant par souci écologique ??? Alors demandez aux Indiens, Africains, etc. de faire de même !

XXX @ Margot : Vu la différence de poids écologique entre un français et un indien, il vaut largement mieux qu’une française décide d’avoir un enfant de moins plutôt qu’une indienne.

Dujour : 30 millions de chats et chiens en France, cheptel en croissance, ce qui ne gêne personne, mais les bébés eux ne sont pas écolo. Ne pas vouloir d’enfant est tout à fait respectable mais pas sous ce motif bidon…

Yves-Jean @ Dujour : J’ai bien peur que votre commentaire ne soit pas une blague. Vous n’êtes pas le seul à pointer la responsabilité des chats et chiens. Mais si on compare le bilan carbone des animaux et de leurs maîtres, il n’a pas photo. Ce n’est pas le chien qui s’achète une ou deux bagnoles, voyage régulièrement en avion, consomme du bœuf à gogo et pollue la planète avec les plastiques. Tout au plus peut on pointer l’industrie des pet food, mais qui recycle les bas morceaux dont les humains ne veulent pas. Quant aux chats et leur pression de prédation extrême sur les oiseaux, il y a une vraie prise de conscience de leur surnombre : beaucoup en parlent au contraire.

Zvilevy : ben oui faut diminuer la population! mais alors pourquoi accueillir les migrants. est-ce qu’ils sont moins nombreux que ces enfants qu’on ne fait pas?

Foruminator : Le raisonnement écologique qui pousse certains à ne pas vouloir d’enfant semble d’une logique implacable. Pourtant non, il recèle une contradiction : pourquoi ces gens ne se suicident-ils pas ? vivre, c’est polluer, n’est-ce pas ?

Nicoleta @ Foruminator : Ils ne disent pas qu’on devrait mourir le plus tôt possible, mais contrôler les naissances. Si l’on est vivant, le mal a été déjà fait, alors essayons de vivre. D’ailleurs, le suicide affecterait les proches, ça ne serait pas juste de leur infliger une telle souffrance. Mais donner naissance à quelqu’un (qui n’a rien demandé!) c’est autre chose et le refus de la parentalité n’affecte personne, à part ceux qui prennent cette décision.

Philippe26 : Et l’adoption dans tout ca ne serait-elle pas le meilleur des mondes entre préservation de la planète, réponse a un besoin de parenté, et acte social? J’aurai aimé que l’article l’évoque.

rem theo : La planète est foutue, quel intérêt de faire vivre à un gosse l’enfer d’un monde non vivable avec des guerres qui vont apparaître pour avoir de l’eau et survivre.

Pour en savoir plus, Nullipares, childfree, les personnes sans enfants

17 août 2020, Gisèle Halimi, maternité n’est pas obligée

8 mars 2020, Écoféminisme et question démographique

23 octobre 2019, Faut pas rêver de devenir maman !

2 juin 2019, Conférence-débat sur la Décroissance démographique

29 décembre 2018, Faire moins d’enfants, c’est le geste écolo primordial

28 décembre 2018, pas de PMA, pas de GPA, pas d’enfant !

29 décembre 2016, Féminisme, sensibilité écologique et refus de maternité

29 octobre 2014, Une forte natalité française qu’il nous faut enrayer

21 juillet 2014, No kid, ces femmes qui ne veulent pas avoir d’enfant

4 juillet 2014, Permis de procréer, à égalité avec permis de conduire ?

24 avril 2008, oui à la nulliparité

13 réflexions sur “CLIMAT, arrêtons de faire trop de gosses”

  1. Faire moins de gosses ? Ne serait-ce qu’un de moins ? Si on appliquait cette «consigne» en Europe, aux USA, au Japon, au Canada etc. l’indice de fécondité des pays les plus pollueurs serait alors d’environ 0,7. Ces populations fondraient donc comme neige au soleil, ce serait bon pour le climat. Seulement ce n’est pas aussi simple que ça.
    Regardons maintenant les émissions de CO2 par habitant, dans le monde. Et comparons. Comparons aussi nos émissions actuelles avec celles d’il y a 50 ans. Tout simplement, essayons de mesurer de combien nous nous sommes embourgeoisés.

    1. Parmi les commentaires sur lemonde.fr j’apprécie notamment celui de Charles Swann 05/09/2020 – 07H58
      – «Abasourdi de lire qu’on pèse désormais un enfant en CO2. Pour en conclure que l’enfant est un quelque chose de nuisible comme une fumée d’usines. C’est d’une tristesse sur ce que ça révèle de l’univers dans lequel vivent certains écologistes… »

      Je vous propose aussi cet article que je trouve très pertinent, il se trouve sur le site pineapple-storm : «Soyons écolos : arrêtons de faire des enfants ! Ou pas.»
      (il suffit de chercher, on le trouve de suite). L’auteure cite l’association Démographie Responsable, ce qui devrait plaire. 😉

    2. Ce sont tes migrants que tu transformes en français de papier qui font plein de gosses en France !

      Le taux de natalité doit être de 1 à 1,2 maximum enfants par femme ! Ce qui redresse le taux de natalité de la France autour de 2 enfants par femme, ce sont tes migrants qui ont en 3 en moyenne par femme

  2. Le plus gros frein à la logique de la baisse démographique vient des religions, surtout de certains « jusquauboutistes » religieux qui prônent la multiplication, qui refusent toute contraception, et ne parlons pas des avortements…
    Je crois qu’une forme de régulation se fera dans la douleur (guerres, famines, épidémies, …) et que l’homme n’est pas assez majeur pour s’appliquer une rigueur que la planète nous imposera (pénuries, catastrophes …).

    1. Ce ne sont pas les religions, car en pratique ce frein ne concerne qu’une religion, Ainsi en Europe quels que soient les discours de la hiérarchie catholique, ce sont les pays catholiques qui font le moins d’enfants.
      La religion juive est certes très nataliste (en discours comme en fait en Israël, moins pour la diaspora), mais cela ne concerne que 0,15 % de la population mondiale donc c’est sans effet sur la population planétaire.
      En pratique seul l’Islam oppose donc un frein idéologique et réel à la baisse de la fécondité

      1. Je ne crois pas non plus qu’il faille parler là de l’Islam, évitons d’en rajouter à la pagaille, ne serait-ce qu’à celle dans les têtes. Regardez les taux de fécondité dans les pays arabes : Emirats-Arabes-Unis (1,7) – Qatar (2) etc. Regardez la baisse de ce taux en Arabie Saoudite (3,4 en 2005 et 2,5 en 2017), au Maroc (7,20 en 1962 et 2,38 en 2018) etc.
        Non, ce n’est pas du côté des religions qu’il faut chercher ce «frein». D’ailleurs n’oublions pas que le taux de fécondité mondial a diminué de 50% en 50 ans.

        1. il faut bien dire les choses comme elles sont plutôt que se soumettre au politiquement correct, si concrètement, cette religion est très très nataliste

        2. OK, au diable le politiquement correct ! Dites-nous les choses comme elles sont, je comprendrais mieux. Répondez SVP aux questions :
          – Qu’est-ce qui vous permet de dire que «cette religion est très très nataliste» ?
          – En quoi elle le serait plus, mais alors beaucoup plus, que sa grande soeur chrétienne ?
          – Auriez-vous un problème, vous aussi, de ce côté là ?

  3. Arrêtons surtout de raconter des conneries !
    Déjà qu’on me démontre que le bébé pèse 58 tonnes. Tant qu’à en sortir des bonnes, sortons en des grosses. N’importe quoi !
    L’écologie a bon dos, aujourd’hui elle permet de tout justifier. Tout et n’importe quoi ! Comme par exemple ces jeunes qui prétendent que c’est pour le bien de la planète qu’ils ne veulent pas faire de gosses. Ben voyons !
    Et ainsi, le fait de ne pas avoir de gosse, et en même temps de ne pas manger de viande, vous autorise à prendre l’avion. Ben oui, c’est logique. Que dis-je, c’est mathématique, faites donc le calcul.

    1. Voici ce qu’écrivait Vincent Cheynet dans La Décroissance de décembre 2018 :
      – « Nous avons souvent souligné dans nos colonnes l’absurdité d’une démarche purement écologique de la décroissance : dans une logique strictement scientifique, le meilleur service que nous pourrions rendre à la planète, surtout si on habite dans un pays riche, ce serait de se suicider. »

      C’est vrai ça, mais qu’attendent-ils tous ces peine-à-jouir pour faire preuve d’un minimum de logique ? Pour faire enfin un bon geste pour la planète, le seul qui vaille finalement. Et surtout… surtout… pour nous faire des vacances. 🙂

      1. Michel C, dites moi que vous avez eu un moment d’absence mais que ce n’est pas vous qui reprenez en pleine conscience ces propos aussi odieux qu’absurdes de Vincent Cheynet.
        Vous rendez-vous compte de la bassesse des arguments, des injonctions et des qualificatifs que vous relayez et utilisez ici ?
        Relisez ce que vous avez écrit et en toute honnêteté, retirez-le, je suis persuadé que vous en concevrez le caractère déplacé

        1. Je vous le con cède, l’ «argument» ou l’«injonction» du suicide n’est pas du meilleur goût. Mais comme je disais, s’il s’agit de balancer des conneries autant que ce soit des grosses.
          Plus sérieusement, pour moi cette phrase de Cheynet n’a rien d’absurde, il fait seulement remarquer que «dans une logique strictement scientifique [etc.]» Essayez donc de démontrer le contraire. Cheynet pointe «l’absurdité d’une démarche purement écologique de la décroissance.»
          Par purement écologique j’entends purement comptable, dans le cadre des sciences (tonnes de CO2 etc.) Pour moi aussi la décroissance c’est plus que ça, c’est notamment la joie de vivre, la convivialité etc.

        2. Dans l’épisode 8/13 Biosphère cite Vincent Cheynet :
          – « Pour sauver l’humanité, faut-il sacrifier ce qu’il y a d’humain en nous ? »
          Cette question non plus n’a rien d’absurde, au contraire je pense que désormais c’est la seule qui vaille. Mais là encore, il semble qu’elle soit taboue…
          Et vous mon cher Didier, qu’est-ce que vous en pensez ? 😉

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