CLIMAT, deux poids, deux mesures au Césars

Les organisateurs de la 49e cérémonie des Césars le 24 février avaient préparé un message pour l’Ukraine, Golshifteh Farahani a lancé un appel à soutenir les Iraniennes et Iraniens qui se révoltent, on a abordé la question des féminicides, du sexisme et des inégalités… Mais quand Nina, jeune activiste climatique du collectif Dernière Rénovation, s’est introduite sur scène, arborant calmement un tee-shirt où était inscrit « We have 761 days left » [« il nous reste 761 jours… en quelques secondes, l’antenne a été coupée et des agents de sécurité l’ont saisie et letée hors de la salle. 

L’inscription faisait référence au dernier rapport du GIEC dans lequel les scientifiques nous mettent en garde : pour rester sous la barre des 1,5 °C de réchauffement planétaire, l’humanité dispose encore de 761 jours.

Tribune du MONDE : Si nous ne voulons pas ce type d’intrusion pendant les Césars, prévoyons de parler du sujet climatique. Nous, professionnels du cinéma, ne pouvons pas continuer à faire comme si de rien n’était et à nous décerner des récompenses en tenue de soirée, tandis que notre planète devient inhabitable. D’autant plus que nous disposons d’un pouvoir extraordinaire. Celui de participer à bouleverser les représentations du monde.

Au sortir de la seconde guerre mondiale les Américains ont remporté la bataille culturelle en répandant la débauche consumériste de l’American way of life dans des films… il est désormais indispensable d’imaginer un « ecological way of life » [« un mode de vie écologique »], où nos relations au monde vivant et le sens de nos civilisations sont réinterrogés.Aujourd’hui, soyons ces catalyseurs de sensibilité, avec nos talents et outils propres, pour prendre part pleinement à cette bataille du siècle : celle qui nous permettra de garder ce monde habitable pour toutes et tous.

Commentaires sur lemonde.fr de ceux qui ne comprennent rien à rien

Yoda : Tribune carrément obscène, signée par des émetteurs de GES comme c’est pas possible. Et ça veut donner des leçons au péquin moyen, nous demander de vivre (et mourir) en Amish, tandis qu’eux passent leur vie en avion. Starlettes du Show bizz, je vous HAINE de tout mon cœur.

Libéré : Ça y-est. Les moralisateurs auto proclamés « intellectuels » de gauche (tous des bourgeois en fait) sont de retour…Et bla, bla, bla…

Olidolce : Ah ah quelle mauvaise farce ces nantis du septième art qui donnent des leçons. Publiez votre bilan carbone depuis 20 ans pour rire un peu.

A. Meinier : La planète va être sauvée par le monde du cinéma et son business model mondialement reconnu pour sa frugalité. Allez, on y croit.

Hasdrubal : Quand on voit tous les jet privés à l aéroport de Toulon pendant le festival de cannes, vous feriez mieux de vous taire car même cette cérémonie des Cesars entraîne un surplus de Co2 et arrêtez de vous prendre pour le nombril du monde avec vos leçons moralisatrices. Marre

le point de vue des écologistes

Woke not asleep : Je résume 3/4 des contributions : « ce sont des bobos qui vivent dans leur monde et qui polluent en faisant des films ». Ne pas comprendre que l’art est un levier de transformation de la société, c’est soit de la bêtise, soit de la mauvaise foi, soit les 2.

docteur Maboul : Alors là les cocos, si vous voulez faire de l’écologie, arrêtez de faire du cinéma. S’il existe un métier qui pollue, c’est bien celui-là !

5 réflexions sur “CLIMAT, deux poids, deux mesures au Césars”

  1. sketch et gros délire

    – « … l’humoriste Ahmed Sylla était en plein sketch entre deux remises de prix. Ce dernier était en train de parodier le film Le Parrain, en comparant la grande famille du cinéma à celle de la mafia italienne […] « Il fallait que ça tombe sur moi. Sur la tête de ma mère, il fallait que ça tombe sur moi, c’est un délire » » ( César 2023 : une intrusion sur scène oblige Canal+ à interrompre la diffusion de la cérémonie – telestar.fr )

    Sur la tête de ma mère, il fallait encore que ce soit moi qui le dise :
    Exactement ! Un délire ! Tu l’as dit bouffi !

  2. Les Césars (la cérémonie) c’est du cinéma. Du spectacle si vous préférez. Où se presse le «beau monde», juste pour se montrer. Tous bien sapés, se pointant là dans de grosses et belles limousines bien propres. Et évidemment les méRdias se doivent de ne pas louper ça.
    Comme on pouvait s’y attendre, le cinéma aussi se doit d’être bien propre. Et comme on sait, de nos jours bien propre ça veut dire vert. Bref, à l’image du «beau monde».
    Prenez exemple sur Di Caprio ! Plus écolo que lui tu meurs ! Comme lui roulez dans une toute petite bagnole, électrique bien sûr. «Lui qui faisait partie des premiers clients de Tesla (à l’époque de la Roadster) fait désormais la publicité de la nouvelle Fiat 500e». Chapeau l’artiste !
    ( Leonardo DiCaprio fait la pub de la Fiat 500e – turbo.fr )

    1. Et si vous adoooorez faire du cinéma… et dieu sait que ça fait du monde… signez la charte qui va bien. Celle dont l’ «enjeu est de verdir l’ensemble de la filière audiovisuelle, notamment en ce qui concerne les studios de production». La bonne blague !
      ( Cinéma et écologie : Le vert sur un plateau – 28/11/2020 – parismatch.com )

      C’était juste là un petit aperçu du cinéma, du cirque si vous préférez de tous ces clowns.
      Ou de tous ces écotartufes, si vous préférez. En attendant… the Show must go on !

    2. Autre chose, que je trouve amusant : « Deux Poids, Deux Mesures Au Césars »
      Et qui me fait faire le lien avec autre chose. J’aime bien faire des liens 🙂
      Deux poids deux mesures … déjà comme s’il n’y avait que là. Cette jeune activiste, en tee-shirt, s’est donc fait couper le sifflet. Pourquoi ?
      Imaginons… Di Caprio, en costard nœud pap, déclarer « Il nous reste 761 jours » … et pointer l’Hypocrisie générale.. Je l’en crois capable. Nul doute que tout ce «beau monde» l’aurait alors applaudi à tout faire péter. Faux culs va !
      Seulement là, le message était d’une autre nature. Bien plus crédible, plus sincère.
      Et si ON l’avait laissé dire, ou chanter, la petite chanson de cette activiste risquait fort de détonner par rapport à la chanson douce du Système.

      1. Son «crime» est alors de ne pas respecter les Règles du Jeu et de perturber le Spectacle, organisé par l’Ordre Établi. La Bien-Pensance lui dira qu’elle a d’autres tribunes pour ça, qu’elle peut écrire un bouquin, et patati et patata.

        Mais en quoi ce cirque diffère-t-il de celui-ci, ici sur ce blog ?
        Comme aux Césars… sur Biosphère la «bien-pensance» ne tolère pas les perturbateurs, qui ne respectent pas les «règles». Dont celle de rester sagement dans le Cadre et ce en 4 x 999 caractères max.
        Et Comme aux Césars, sur Biosphère il est malvenu de chanter autre chose que la Chanson Officielle (Le Poumon vous dis-je !)
        Par contre les gros fachos racistes comme ils se doivent ont tout loisir de diffuser leur haine. Et c’est tout juste si ON ne leur décerne pas un César.
        Misère misère !

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