Climat : Faut-il faire brûler les centrales à charbon ?

#EndCoal, enfin un hashtag sur Twitter qui nous parle. #EndCoal, une image sur lemonde.fr, des lettres qui s’enflamment lors d’une manifestation de Greenpeace. Dérisoire victoire. Le 8 janvier 2018, l’église Saint-Lambert du village d’Immerath, dans l’ouest de l’Allemagne, a été rasée, pour laisser place à une mine de charbon. Les écologistes n’ont rien pu faire contre la pelleteuse escortée de policiers qui a procédé à la démolition. L’État, complice des exactions climatiques ! En Allemagne, des villages entiers sont rasés pour laisser place à de gigantesques mines de charbon. L’entreprise RWE exploite du lignite sur trois mines à ciel ouvert qui s’étendent déjà sur 9000 hectares, soit deux fois la surface de la ville de Lyon. Le 12 janvier, Berlin renonçait à ses objectifs climat pour 2020, qui prévoient à cette date une baisse des émissions allemandes de gaz à effet de serre de 40 % par rapport à leur niveau de 1990*. L’Allemagne, complice des exactions climatiques ! L’Allemagne, dépendante du charbon, a abandonné son objectif de diminuer ses émissions de 40 % d’ici à 2020. Faut-il que des militants brûlent les centrales à charbon ?

Lors de la conférence sur le climat (COP23, novembre 2017), l’Espagne a fait partie des pays opposés à la fermeture des centrales à charbon d’ici à 2030. L’exécutif s’est engagé dans un bras de fer avec le géant basque Iberdrola, dont il n’accepte pas la décision de fermer deux de ses centrales à charbon. Pour le gouvernement, cette initiative provoquerait des destructions d’emplois.La centrale à charbon de Velilla Del Rio allait entamer sa fermeture fin 2018, mais c’était sans compter sur la détermination du gouvernement : il prépare un décret pour compliquer l’arrêt de la centrale. Des milliers de mineurs défileront à Madrid, ils voient leur avenir noir, comme du charbon. Il est vrai que c’est aujourd’hui compliqué de trouver un boulot correct, et il faut bien pouvoir manger. Dans la région, la mine était le seul secteur d’activité qui recrutait. En Espagne, publics ou privés, ils le sont tous, déficitaires. La spécificité géologique de ses gisements rend l’extraction du charbon complexe, de lourds moyens techniques sont mobilisés. Une soixantaine de nouveaux cas de silicose sont détectés chaque année. Les poumons finissent par ressembler à de la pierre ponce. Jaime Martínez, 21 ans passés au plus profond des entrailles du massif asturien : « C’est un métier pénible, c’est vrai, mais je m’y suis habitué. Et puis je ne sais faire que ça, « piquer » le charbon. » Comment faire comprendre à Jaime Martínez que pour rester en dessous des 2°C d’augmentation des températures moyennes du globe, il faudrait laisser pratiquement tout le charbon existant sous terre ? Faut-il que des militants brûlent les centrales à charbon ?

Les écologistes peuvent continuer à pratiquer la méthode passive, c’est-à-dire attendre que les États fassent enfin le bon choix. La Suède s’est dotée d’une loi-cadre qui oblige le gouvernement à mener une politique en cohérence avec les objectifs climatiques adoptés par le Parlement, la neutralité carbone d’ici à 2045**. Tous les partis politiques, à l’exception de l’extrême droite, soutiennent cette loi… mais rien ne prouve que demain il en sera de même. Au-delà de 2018, l’Union européenne interdira théoriquement la subvention de gisements insolvables. Pourtant, après un lobbying intensif de l’Allemagne et de la Pologne, l’UE a décidé fin 2017 de maintenir jusqu’en 2035 les « mécanismes de capacité » qui autorisent les pouvoirs publics à financer les centrales à charbon en cas de pic de consommation électrique. L’UE, complice des exactions climatiques ! La Cop21 à Paris, sans objectifs contraignants pour les nations, n’était qu’un simulacre. Les écologistes peuvent être directement actifs, se passer personnellement de tout ce qui découle de l’extraction de charbon. Mais comment s’y retrouver quand l’offre d’énergie est une offre globale qui inclut à la fois du charbon, de l’éolien, du nucléaire, du gaz, de hydroélectrique, du photovoltaïque, du pétrole ! La solution finale, faire tout à pied, utiliser sa seule force physique, pratiquer la simplicité volontaire absolue. Mais les bonnes volontés ne changeront presque rien aux émissions totales de gaz à effet de serre émises par des milliards de personnes. Car nos concitoyens des milieux favorisés ne pensent pas généralement au futur. Ils restent englués dans la société de consommation, intoxiqués par leur désir de confort personnel. Après moi le déluge, en attendant savourons ce que la société productiviste nous présente, la voiture, la télé, le smartphone, les vacances à la neige ou dans les îles, etc. En Suède comme en France, on construit plus de routes, il se vend des voitures comme jamais, nous prenons beaucoup l’avion, et nous importons énormément de produits qui ont une empreinte écologique très importante dans d’autres pays. Et les plus pauvres attendent leur chèque énergie. Alors, faut-il que des militants brûlent les centrales à charbon ?

* LE MONDE du 23 janvier 2018, L’Europe en pleine contradiction sur le climat

** LE MONDE du 23 janvier 2018, La Suède se dote d’une loi climatique extrêmement ambitieuse

18 réflexions sur “Climat : Faut-il faire brûler les centrales à charbon ?”

  1. @Michel C,

    1/

    Vous écrivez : « Et puis je vous en ai donné 3 autres, ce qui en fait 4. Vous ne pouvez donc pas dire que vous ne connaissez pas mes raisons ».

    Sauf que quand je disais que je ne connaissez pas vos raisons, je parlais, non pas de vos raisons de rester dans votre branche, mais de vos raison de sortir de votre branche. Vous me demandiez mes raisons de sortir de votre branches, puis vous disiez que mes raisons n’étaient pas meilleures que les vôtres (sous-entendus, vos raisons de sortir de votre branches, car comparer à vos raison d’y rester n’a aucun sens).

    Donc je maintiens que je ne connais toujours pas vos bonnes raisons de quitter votre branche.

    2/

    Par ailleurs, je précise que par « sortir de votre branche », je pensais au fait que vous cessassiez de nier les évidences et que vous ne tournassiez plus en ridicule les nobles idées communistes et révolutionnaires. Que vous aimiez et regardiez le Muppet Show, je m’en fous.

    Si vous me demandez de bonnes raison de ne plus regarder cette émission, alors je ne peux pas vous en donner. Que vous regardiez cette émission est amoral, et je n’ai aucune raison de vous dicter comment mener votre vie privée.

    3/

    Vous écrivez : « Le-Pen et Macron en communication … elle est excellente celle là ». Elle est peut-être « excellente » et drôle, mais elle est aussi vraie.

    Vous avez l’air de donner une définition restreinte au mot communication. Sachez que ni « communication cordiale » ni « communication constructive » « ni communication où les interlocuteurs se respectent mutuellement » ne sont des pléonasme.

    Quand deux personnes s’insultent mutuellement, c’est de la communication. Vous pouvez en rire, mais vous n’êtes pas tenu de le nier.

  2. @Invite2018
    Je ne peux que constater que si j’écrivais en chinois le résultat serait le même. En supposant bien sûr que comme moi vous ne connaissez pas le chinois. Je fais pourtant tout mon possible pour émettre clairement, j’écris en français, je fais attention à mes mots, j’en précise si besoin le sens. Nous n’allons pas non plus refaire tout le dictionnaire et il n’est pas question pour moi de prendre un cercle pour un carré, ni une vessie pour une lanterne.
    Je vous ai dit que j’étais bien sur ma branche, en compagnie de Statler et Waldorf, que peut-être vous connaissez, sinon demandez à Google. Ce qui me fait déjà là une bonne raison d’y rester. Et puis je vous en ai donné 3 autres, ce qui en fait 4. Vous ne pouvez donc pas dire que vous ne connaissez pas mes raisons. Je vous mettais juste au défi de m’en trouver une seule qui me donne envie d’en descendre.
    Bien évidemment il n’y a aucune haine de mon côté. Je prends tout simplement ce petit exercice comme un jeu, j’adore les duels de tchatche (Fabulous Trobadours), j’adore m’amuser. Et bien sûr rigoler, mais ça vous le savez.

    Le-Pen et Macron en communication … elle est excellente celle là ! Et pourquoi pas en osmose tant con y est ?

  3. @Michel C, je n’ai pas dit que mes raisons étaient forcément meilleures que les vôtres. Je ne connais pas vos raisons, donc je ne peux pas savoir si mes raisons sont meilleures ou bien si elles ne sont ni meilleures ni moins bonnes.

    Mais puisque vous avez vous-même de bonnes raisons de sortir de votre branche, pourquoi me demandez-vous de vous en fournir une? Et puisque mes raisons ne sont que mes raisons et que ça ne vous convient pas, alors pourquoi m’aviez demandé une bonne raison?

    Le terme « communication » est un mot large qui englobe le duel d’opinion. Tout communication n’est pas forcément un duel, mais tout duel d’opinions est une communications.

    Quand lors du débat du second tour de la dernière présidentielle françaises, madame Le-Pen et monsieur Macron se traitaient mutuellement de noms d’oiseaux, ces deux politiciens-là faisaient bel et bien un échange, ils étaient en communication. D’autant plus qu’entre vous et moi, il n’y a ni injure ni haine (si néanmoins vous me haïssez, ce n’est pas réciproque).

    Entre nous il y a donc bien échange.

  4. Invite2018
    Je suis désolé, je ne vois pas où est l’échange.
    Pour moi l’échange (du latin cambiare) est avant tout un rapport de réciprocité. Pour moi la communication (non pas la com’) oblige les deux parties à tout faire pour émettre le plus clairement possible ainsi qu’à tout faire pour tenter de comprendre au mieux ce que l’autre raconte. Quand on est sur la même longueur d’onde, on dit « OK, reçu 5 sur 5 ».
    La communication consiste à mettre en commun (c’est l’étymologie du mot) nos différentes perceptions, opinions, connaissances etc. et c’est là qu’il y a un véritable échange. Le but de cet échange étant d’avancer et non pas de tourner en rond. D’avancer certes vers la Vérité (bien qu’inatteignable) , mais avant tout d’avancer en se débarrassant d’un bon nombre de fausses croyances et autres idées reçues. C’est ça « décoloniser les imaginaires ». Pour moi un échange ne vise pas à imposer une quelconque opinion, encore moins une certaine vérité, dans ce cas cela s’appelle un duel, ou une joute (verbale), ou un pugilat quand ça tourne mal. Pour nous amener à croire, à prendre des vessies pour des lanternes, il existe des tas de techniques, mais nous entrons là dans le domaine des marchands de salades, celui de la pub et de la com’ qui est synonyme de propagande.
    Je suis encore désolé, mais vous ne m’avez donné aucune bonne raison de descendre de ma branche. Pour la simple et bonne raison que là encore, vous ne m’avez donné qu’une de VOS raisons. Depuis quand vos raisons seraient-elles meilleures que les miennes ? Lorsque je vous ai écrit « Comme il se trouve (c’est comme ça) , primo … secundo… tertio… quarto… » je vous ai tracé en 4 points le cadre de la réflexion. Je vous demandais alors de vous mettre à MA place, du moins d’essayer, d’essayer de voir le monde avec MES lunettes. Or il se trouve que même ça vous ne l’avez pas fait. Peut-être ne le pouvez-vous pas, tout simplement. En tous cas vous êtes resté avec VOS lunettes, vos œillères, vos opinions, votre façon de voir les choses, votre vérité etc. Mais ça il y a longtemps que je l’ai reçu 5 sur 5. Mais ça , et je suis toujours désolé, ça ne m’avance en rien.

  5. Bonjour @Michel C.

    Je dis des évidences, vous les niez, puis à mon tour je contre-argumente afin d’affirmer les évidences que vous niez. Par définition, ce procédé est un échange.

    Donc ne dîtes pas qu’entre vous et moi il n’y a ni échanges ni communication. Nous échangeons, nous communiquons, nous débattons, nous confrontons nos idées…

    La bonne raison de « descendre de votre branche », je vous l’ai déjà donné, c’est le fait que le système en vigueur va détruire votre confort matériel, il va vous appauvrir au profit de l’engraissement des portefeuilles des grands patrons milliardaires.

    Je précise que je ne vous donne aucune leçon sur votre vie personnel. Tout ce que je vous demande, c’est de vous abstenir de proscrire ou ridiculiser la nécessaire révolution communiste et écologistes.

    Et je me fous du fait que vous preniez ou non votre carte à ce que vous appelez « le Parti » (de quel parti parlez-vous?). Moi-même je ne suis membre d’aucun parti politique.

  6. Bonjour Invite2018
    Je constate qu’il n’y a pas d’échange entre nous et qu’il ne peut pas y en avoir. C’est peut-être dommage, qui sait, mais c’est comme ça.
    Pour pouvoir nous comprendre et donc échanger, faire un bout de chemin ensemble, ne serait-ce qu’un petit bout, avancer, ne serait-ce qu’un petit peu … il nous faudrait repartir des bases. Si on ne sait pas ce qu’est une base, un côté, un angle, un triangle… vous comprendrez qu’il serait alors tout aussi inutile qu’absurde de discuter du théorème de Pythagore. D’autre part en continuant comme nous le faisons, comme font les papillons, vous spécialement focalisé sur les fleurs rouges, nos discussions ne peuvent mener nulle part. Nous allons dans tous les sens, oublions d’où nous venons, ne sachant plus où nous allons, nous ne pouvons que tourner en rond.
    Juste un petit défi pour finir. Comme il se trouve (c’est comme ça) , primo qu’avec mes lunettes je vois clairement où nous allons, secundo que je tiens à rester lucide, tertio que je crois à la venue soudaine de la sagesse sur Terre tout autant que je crois au Père Noël ou au Grand Soir, quarto que je m’accommode finalement assez bien de cette triste réalité, partant de là donnez moi une bonne raison de descendre de ma branche depuis laquelle, bien pépère, je regarde le Muppet Show.
    Si vous m’en trouvez une seule, alors je prends ma carte au Parti et tous les deux nous irons faire tout péter.
    En attendant je vais lire et réfléchir sur cette nouvelle loi d’exception pour les JO.

  7. @Michel C,

    1/

    La catastrophe n’est pas inévitable, et elle n’est pas nécessaire. Ce n’est pas uniquement qu’il n’est pas nécessaire que la catastrophe ait lieu : il est carrément nécessaire que la catastrophe n’est pas lieu.

    Et je vous rappelle que « nécessaire » ne signifie pas « impossible ». Tout ce qui n’est pas nécessaire n’est pas impossible (ce serait très beau car très simple, mais ce n’est pas le cas) mais tout ce qui est nécessaire est possible.

    Face à l’optimisme négatrice d’évidences (optimise qui prétend qu’il sera possible que malgré le croissancisme la catastrophe environnementale soit évitée), il faut opposé le réalisme qui révèle qu’éviter la catastrophe sera possible mais à condition qu’on arrête les conneries.

    Le fatalisme (lequel prétend que quoi qu’on fasse il sera impossible d’éviter la catastrophe) est quant à lui un poison tout aussi nocif et tout aussi menteur que ce même optimisme. Prétendre que l’impossibilité de l’avortement de la catastrophe soit absolument impossible, c’est une dangereuse incitation à continuer le productivisme, et une incitation à ne surtout pas « décoloniser les imaginaires ».

    2/

    Si les guerres et le terrorisme vous indignent autant qu’ils ne m’indignent moi, alors il est étrange que malgré mes explications simples et complètes vous n’ayez toujours pas compris l’intérêt et la nécessité de saboter l’armement. L’armement est un outil essentiel des guerres, donc il est stratégique de les détruire.

    Peut-être me répondrez-vous qu’il serait judicieux de prendre le problème à la racine de ne pas produire les armes et les usines d’armement. Dans ce cas, je répondrez que je n’ai pas dis le contraire.

    Toujours est-il qu’à partir du moment où l’usine d’armement est faite, il faut bien la saboter afin d’empêcher la production de l’armement lui-même. Et à partir du moment où les armes sont produites, il faut bien les désactiver, ou du moins empêcher leur utilisation.

    3/

    Ni la révolution communiste ni la désobéissance civile ni la « décolonisation des imaginaires » ni la promotion de la réduction de la production des aliments d’origine animale ni le bio ne sont de simples distractions qui ne soient destinées qu’à passer le temps.

    Ce sont des outils qui dans la résolution des problèmes sociétaux, sociaux et environnementaux, sont essentiels.

  8. @Invite2018
    Si comme moi, vous savez déjà que vous êtes un petit-bourgeois et que vous avez absolument besoin de décoloniser votre imaginaire, toujours plus, alors en effet ce ne sont pas ces deux lectures qui vous apprendront l’essentiel. Puisque vous savez également comment fonctionne le Capitalisme, je ne vous ai donc rien appris que vous ne sachiez déjà. Jusque là nous sommes donc d’accord. Sachez toutefois que suis autant indigné que vous, que les guerres et les injustices me dégoûtent tout autant que vous.
    A partir de là le reste est une affaire personnelle. Et c’est là que je crains que vous ne puissiez me suivre. J’ai déjà parlé de cet équilibre (vital), j’ai évoqué le « non-agir » (le 24 janvier 2018 à 11:53) , et je vois bien que tout ça ne fait pas trop réagir.
    Comme moi qui prône la joie de vivre, la simplicité, la « décolonisation des imaginaires »… et d’autres qui prônent le végétarisme, d’autres les énergies renouvelables et le bio, d’autres le malthusianisme etc. etc… vous pouvez toujours prôner la révolte, les sabotages, le communisme, ce n’est pas pour moi un problème. Il suffit juste de savoir que c’est une façon comme une autre de donner un sens à sa vie, ou de passer son temps, bref de vivre. Et pour vivre, nous avons absolument besoin de conserver ce fameux équilibre (certains le nomment homéostasie), et ceci d’une manière ou d’une autre (à chacun son truc, son remède). C’est là quelque chose d’absolument nécessaire, de vital, c’est une loi de la nature (biologie).
    Et c’est là que j’en arrive à ce que j’appelle la Force des Choses, cette force contre laquelle nous ne pouvons rien. Je pense que la Catastrophe qui nous pend au nez est non seulement inévitable, mais qu’elle est justement nécessaire. Nécessaire pour nous faire comprendre et nous faire évoluer (vers plus de sagesse), ou pas… En tous cas je crois en l’évolution. Ceci dit je ne suis pas pressé, je n’ai nullement envie de la précipiter, d’autant plus que s’il n’est pas encore trop tard pour sauver quelques « meubles », nous n’aurons jamais trop de temps pour ça.

    Je voulais seulement faire remarquer, qu’en relevant de temps en temps la tête… nous étions bien obligés, les uns et les autres, d’admettre (d’accepter le fait) que nous prêchons dans le désert et que le Monde continue à tourner, toujours aussi mal, et même de plus en plus mal.
    C’est d’ailleurs ce que reconnaît biosphère en parlant de cette « méthode passive, c’est-à-dire attendre que les États fassent enfin le bon choix» et en se désolant que « les bonnes volontés ne changeront presque rien …. Car nos concitoyens des milieux favorisés ne pensent pas généralement au futur. Ils restent englués dans la société de consommation, intoxiqués par leur désir de confort personnel… (etc) »
    Croyez bien que je partage ce constat, cette triste et pénible réalité, qui me fait mal à moi aussi. D’où le sens de mon premier commentaire.
    A ce stade et comme toujours, il revient donc à chacun de gérer cette situation comme il peut.

  9. Bonjour @Michel C

    1/

    Vous écrivez : « je n’ai toujours pas compris pourquoi le sabotage de l’armement serait nécessaire ».

    Parce qu’il existe des gens (et j’en fait parti), qui considère que les guerres, les ingérences militaires et le terrorisme sont des choses mauvaises. Mais si pour vous rien n’est immoral pas même les génocides et pas même les déforestations, alors vous ne risquerez guère de voir la nécessité du fait de saboter l’armement.

    2/

    Je ne prend pas le risque de diffuser mon adresse postal et de laisser trace de mon compte bancaire.

    Si vous tenez à contester mes affirmations, alors contentez-vous de donnés des arguments qui soient valables.

    Si de quelconques arguments du livre de monsieur Accardo vous ont séduit, alors balancez tout simplement ces mêmes arguments comme s’ils étaient les vôtres. D’ailleurs, tout argument avec le quel vous soyez d’accord est par définition l’un de vos arguments.

    Je ne vous demande pas de me faire quelque exposé, je demande juste à ce que si vous me contestez (si vous ne me contestiez pas, vous n’auriez absolument rien à faire, je serais crédible mais pas à votre détriment) vous me disiez les arguments que vous estimez contester ce que j’affirme.

    Toujours est-il que quelles que soient ce qui dans ce fameux bouquin sont écrites, ces mêmes chose ne remettront en cause ni ne relativiseront ce que j’ai affirmé. Mes thèse ne sont incompatibles avec aucune vérité.

    Ce bouquin me sera probablement utile pour augmenter mes connaissances, pour avoir quelque opinion là où actuellement je n’ai aucune opinion. Mais en aucun cas ça ne m’apprendra sur ce que je connais déjà et en aucun cas ça ne démontera ce sur quoi j’ai quelque avis tranché.

    J’ignore beaucoup de choses, mais à chaque fois que j’ignore la moindre chose, je reconnais moi-même ignorer cette même chose. Si j’affirme une quelconque thèse, alors il m’est vraiment et pleinement prouvé que cette même thèse soit vraie.

    3/

    Oui, en plus de fonctionner par l’oppression des prolétaires, le capitalisme fonctionne aussi par l’adhésion idiote de la masse. C’est ce que depuis plusieurs années sur ce site je me tue à dire.

    Dire à propos du fait de saboter l’armement et du fait de décoloniser les imaginaires, que l’un doit passer avant l’autre, est un non-sens. En effet, tant que la personne n’a pas décoloniser son imaginaire qui lui raconte qu’il ne faut pas se révolter, qu’il ne faut pas saboter l’armement, qu’il faut obéir aux lois du capitalisme, alors d’elle-même elle renoncera à saboter, à se révolter, à désobéir…

    Si vous voyez une quelconque personne saboter l’armement et faire la désobéissance civile, alors par définition et mécaniquement, cette personne aura forcément déjà décolonisé son imaginaire.

    Vous écrivez « avant de faire péter les usines de ceci ou de cela… commençons par faire le grand nettoyage dans nos têtes », mais je viens de vous démontrez que si nous faisons péter l’armement, c’est que mécaniquement nous avons fait le ménage dans nos têtes.

  10. @Invite2018
    Au sujet de ma préférence pour la rigolade, autant pour moi (ou au temps pour moi, c’est comme vous voulez). En effet c’est dans mon commentaire d’hier à 10:49 qui vous était adressé que j’ai écris cette phrase. Mais ceci n’invalide en rien ce que je vous en ai déjà dit.
    Ne vous focalisez donc pas sur la forme, comme vous le dites très justement, « Or, le problème, c’est bel et bien le fond. Ce que je dis est une évidence « .
    C’est bien pour ça que je persiste à penser et à clamer que la rigolade sera toujours préférable à la bagarre.

  11. Bonjour Invite2018
    Veuillez ne pas m’en vouloir si je vous réponds dans le désordre, mais je suis un peu anarchiste.
    5/ Quand je parlais des cirques, je ne pensais évidemment pas à Pinder.

    2/ Cette phrase (adressée à Didier Barthès) au sujet de ma préférence pour la rigolade ne concerne pas spécialement vos affirmations. Refaites son analyse et vous verrez que je ne fais qu’exposer une pensée, une opinion, un goût personnel si vous préférez. Ceci dit, je n’ai toujours pas compris pourquoi le sabotage de l’armement serait nécessaire. Mais ce n’est absolument pas grave étant donné primo que je ne suis pas client pour ce genre de sport et secundo que je n’ai pas envie de me faire mal aux neurones avec ce genre de gymnastique cérébrale. Je reste donc sur l’idée que je me fais de la nécessité, que j’appelle parfois « la Force des Choses ».

    1/ Rassurez-vous, je sais depuis longtemps qu’il y a des limites à tout. Sur ce point je suis d’accord avec ce que disait Einstein au sujet des 2 choses infinies. Et de plus, je ne sais pas votre âge, mais vous verrez que dans certains domaines le temps n’arrange pas les choses. Le fameux bouquin dont je vous ai parlé, je viens de vous le dénicher sur PriceMinister. Vous en conviendrez rien ne vaut l’original, moi-même afin de mieux comprendre la pensée d’Untel il m’arrive souvent de lire ou relire ce qu’il a réellement écrit, hélas mes journées ne font que 24 h. En tous cas je vous conseille de prendre le temps de lire celui-ci, parce que c’est disons… nécessaire. De toute manière je pense qu’il vous sera très utile, probablement pas suffisant pour comprendre le reste mais ça pourrait être, qui sait, un bon début. (Sous-titre : Sur les prétentions hégémoniques des classes moyennes)
    Celui-ci est d’occase, mais il est paraît-il « comme neuf », et tenez-vous bien il ne coûte que 4,17 € . Je tiens à vous l’offrir, donnez-moi vos coordonnées et je vous enverrez un chèque.

    3/ Ce n’est pas moi qui vous apprendrais que le Capitalisme ne fonctionne pas seulement par l’exploitation, le vol et l’oppression de ceux que vous appelez « les prolos », et qui évidemment représentent le plus grand nombre. Vous devez tout de même savoir qu’il fonctionne avant tout grâce à l’adhésion de cette masse à ce système qui les exploite et les opprime. ( Peut-être avez-vous lu «De la servitude volontaire» de La Boétie. Ou alors «le chien et le loup» de La Fontaine)
    Vous devriez savoir que le Capitalisme fonctionne à l’aliénation psychologique et morale de cette populace animée par des objectifs de succès et d’accomplissement personnels (projets personnels), la plupart du temps ces objectifs n’étant évidemment qu’illusions et tromperies.
    Si vous êtes d’accord avec ça, alors vous devriez parfaitement comprendre l’absolue nécessité et la priorité de «décoloniser les imaginaires» (ce coup-ci, yaca lire Serge Latouche).
    Donc, avant de partir n’importe où, avant de se disperser et de se perdre… avant de faire péter les usines de ceci ou de cela… commençons par faire le grand nettoyage dans nos têtes.

  12. Bonsoir @Michel C.

    1/

    Détrompez-vous, pour comprendre ce que vous me dîtes, je fais tout l’effort que je peux faire.

    Quand au bouquin de monsieur Accardo, j’ai beau cherché, je ne trouve pas sa version gratuite en ligne. Il serait plus simple que vous décriviez les arguments que fait ce même bouquin et que vous faîtes vôtres.

    2/

    Vous écrivez : « je pense que la rigolade sera toujours préférable à la bagarre ».

    Vous opposez donc là deux manière d’infirmer mes affirmations. Vous traiter donc de la forme.

    Or, le problème, c’est bel et bien le fond. Ce que je dis est une évidence, et le problème vient non pas de comment vous contester l’évidence, mais du fait même que vous contestiez l’évidence.

    J’ai dit, non pas que saboter l’armement était forcément suffisent (donc que vous assimiler mon raisonnement à du « yaca » est complètement con et profondément malvenu), mais que saboter l’armement était utile et absolument nécessaire. J’espère que je n’ai besoin ni de vous apprendre la différence entre « suffisant » et « nécessaire » ni la différence entre « suffisant » et « utile ».

    Et que le sabotage de l’armement soit nécessaire est évident.

    3/

    Je n’ai jamais parlé ni d’ « affreux capitaliste » ni de « gentils communistes ». Je n’ai jamais prétendu qu’il y eût d’un côté les bons et de l’autres les méchants.

    J’ai juste dit qu’il y avait des gens qui économiquement bénéficiaient du système capitaliste (une très faible minorité de la population) ainsi que des gens qui au contraire étaient économiquement perdant de ce même système (et ces mêmes perdants économiques constitue la très grande majorité de la population). Nuance!

    Par ailleurs, je vous signale que le communiste est le partisan du communisme, tandis que le capitaliste est le bénéficiaire économique du capitalisme. Les substantifs « communiste » et « capitaliste » ne sont donc pas symétriques.

    Qui s’oppose au communiste (lequel peut très bien être un bourgeois, ce fût le cas de Karl Marx) c’est le défenseur du capitalisme (lequel défenseur peut très bien être un précaire, et bon nombres de prolos sont hélas anticommunistes).

    L’antonyme du capitaliste, c’est le prolétaire, le travailleur.

    4/

    Je vous signale que je n’ai jamais parlé d’utiliser de la dynamite.

    Toujours est-il que contrairement à l’armement, les télés ne sont pas en elle-mêmes néfastes, ce sont les méthode production des télés qui sont néfastes. Et la télé, ça peut permettre de s’informer.

    Peut-être me répondrez-vous que la télé diffuse des conneries. C’est tout à fait vrai, mais la télé permet aussi de voir le documentaire « L’Odysée de l’Espèce », elle permet aussi de s’informer et de se cultiver, elle ne remplace pas les livres mais les complètent.

    Par contre, je vous informe du fait que je ne sois absolument pas défavorable à ce que nous prenions les télés et les gadgets dans les usines puis les emportions avant que les industriels puissent les vendre. Un tel boycott serait un bon moyen de dissuasion, bien que n’étant pas forcément suffisant.

    5/

    Puisque vous parlez des cirques, je vous informe du fait que je sois profondément défavorable à ce que dans ces mêmes cirques quelque animal soit enfermé ou exploité.

    Je combat cette immonde barbarie.

  13. C’est exactement ça Didier Barthès. Alors en attendant, autant ne pas en rajouter au désastre. Dire ou écrire des bêtises ce n’est pas bien grave, mais en faire le serait beaucoup plus. Plutôt que de faire des bêtises je pense qu’il vaut mieux encore ne rien faire. C’est d’ailleurs le seul principe auquel je m’accroche. Laisser faire, s’abstenir … souvenez-vous des dernières élections. Mais ceci ne veut pas pour autant dire qu’il faille se foutre de tout. Ce qui renvoie à mon précédent commentaire du 24 janvier 2018 à 11:53 .

  14. Nous sommes dans des situations où des intérêts locaux et de court terme s’opposent à des intérêts généraux et de long terme.
    La logique voudrait que les seconds l’emportent et la pratique montre, qu’au contraire, les premiers sortent presque toujours vainqueurs.
    Nous allons donc brûler toutes les ressources fossiles qui sont brûlables. Je crois vraiment que c’est écrit, l’humanité n’est pas en mesure de prendre globalement son destin en main et ce seront les limites du mondes qui finiront par l’emporter.

  15. Bonjour Invite2018
    Décidément nous avons comme un petit problème de communication. Faut dire aussi que vous ne faites pas trop d’effort pour comprendre, ne serait-ce déjà que pour lire le bouquin d’Alain Accardo. Mais comme je vous l’ai dit ce n’est pas grave, ce ne sont certainement pas nos petites bafouilles qui changeront le Monde. Le plus important étant alors de passer un petit moment agréable, et comme je pense que la rigolade sera toujours préférable à la bagarre, allons-y ! Revenons donc à v(n)os bons vieux sabotages.
    En effet il n’est pas faux d’affirmer que si les avions n’avaient pas de bombes sous les ailes, alors celles-ci, les bombes, pas les ailes, ne risqueraient pas de tomber sur de pauvres innocents. Notre bonne vieille logique, celle qui nous vient d’Aristote, nous révèle la Solution, la Voie, le grand YACA !
    Comme les avions ont besoin d’ailes, sinon ils ne voleraient pas, pour que cessent ces affreux bombardements et que règne enfin la paix sur la Terre, pour des siècles et des siècles, amen, yaca saboter les usines d’ailes !
    Par ailleurs, la disparition des usines d’ailes ferait que les marchands d’ailes n’auraient plus rien à vendre. Paf au portefeuille des affreux capitalistes, place aux gentils communistes, enfin le meilleur des mondes !

    Autre chose, il y a un truc que je ne saisis pas dans votre logique. Tant qu’à faire chanter la dynamite, pourquoi ne pas faire péter les usines qui fabriquent ces saletés de bagnoles, d’avions de lignes, de télés, de gadgets aussi inutiles que néfastes ?
    Je pense que si nous devions utiliser la dynamite, ce serait d’abord pour faire péter tout ce qui pollue les cerveaux de ces centaines de millions de cons-ommateurs qui ravagent la planète, et qui sont citoyens comme je suis pape. J’entends par là la publicité, les débilités, les jeux du cirque.

  16. Bonsoir @Michel C.

    Il est faux que saboter les usines d’armement ne puisse pas changer quoi que ce soit. Si on détruit l’armement, alors il sera possible d’empêcher les Etats de bombarder.

    Par ailleurs, la disparition de l’arsenal fait que les grands industriels ne pourront plus le vendre. On touche donc directement au portefeuille de ces mêmes industriels, ce qui constitue une dissuasion essentielle.

  17. Je sens là comme un vent de désespoir. Pas bon !
    Brûler les centrales au charbon ne ferait qu’en rajouter aux émissions de CO2. Pas bon !
    Et puis c’est comme pour le sabotage des usines d’armement, déjà ce n’est pas sans risque et puis ça ne change absolument rien. La « méthode passive » ça ne change rien non plus. Alors que faire ?
    Et justement, au stade où nous en sommes, ne serait-il pas préférable de ne plus rien faire ? Si ce n’est d’éviter tout simplement de sombrer dans le désespoir.
    Et là, à chacun sa recette. Il y a bien sûr la « bonne vieille recette », celle qui consiste à se fourrer la tête dans le sable et à s’enivrer de consommations diverses, ce n’est pas celle que je conseille, il y a celle qui consiste à se faire croire qu’on fait quelque chose qui va dans le bon sens, c’est une autre façon de fuir et de se mentir. Et puis il y a aussi le non-agir.
    https://blogs.mediapart.fr/pierre-caumont/blog/171113/le-non-agir

  18. Les émissions de gaz à effet de serre de la France, qui étaient déjà reparties à la hausse en 2015, ont à nouveau progressé en 2016. C’est ce que révèlent les résultats présentés lundi 22 janvier par à l’occasion de ses vœux à la presse. Un constat qui, estime Nicolas Hulot, « ne nous laisse aucun répit » sur le front du climat.
    C’est d’autant plus vrai que les indicateurs publiés par le ministère portent sur les seules émissions nationales associées aux biens et aux services produits sur le territoire français, et non pas sur « l’empreinte carbone » totale, qui intègre, elle, les rejets carbonés générés dans d’autres pays par les biens et les services importés. La prise en compte de ces flux cachés accroît de près de moitié le bilan carbone réel de l’Hexagone. Alors qu’en s’en tenant aux émissions nationales, chaque Français est à l’origine de moins de 7 tonnes de CO2 par an, son empreinte carbone véritable est en fait supérieure à 10 tonnes.
    (LE MONDE du 24 janvier 2018, Gaz à effet de serre : la France sur la mauvaise pente)

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