Colloque TECHNOlogos, discours critique sur la technique

Améliorations techniques, croissance économique, politiques publiques expansionnistes, emballements médiatiques, tout est lié et fait système. Rares sont les voies discordantes de cet aveuglement collectif qui croit encore que notre planète peut enfler à notre simple demande. C’est pourquoi les prochaines assises de l’association TECHNOlogos méritent d’être fréquentées.

 Le productivisme, une idéologie subliminale (12 et 13 septembre 2014)

 Lieu : École des Hautes Études en Sciences Sociales (105, boulevard Raspail – Paris 6ème)

 Vendredi 12 septembre 2014

 9h : accueil, présentation

 9h30 : Généalogie et fondements de la croissance

 – la valeur travail : le travail, une affaire d’efficacité et de bonheur (Joël Decarsin),

 – la division du travail :comment le travailleur est devenu un spécialiste (François Jarrige)

 – le déni de la finitude de la terre : des savoirs qui occultent les limites de la croissance (Christophe Bonneuil)

 – l’appropriation de la nature : Une morale de la démesure (Alain Gras)

 – le modèle libéral du « self made man » : L’ego dopé par la technique (François Flahaut)

 11h30 débat avec la salle

 14 h : Radioscopie et bilan de la croissance

 – de l’autonomie de la technique à l’extension du domaine des marchés : exemple de la finance verte (Hélène Tordjman)

 – financiarisation de la nature : fuite en avant du capitalisme productiviste  (Jean-Marie Harribey)

 – du scandale de l’amiante aux risques nucléaires (risques calculés ou prix inéluctable de la croissance ? (Agnès Sinaï)

 -du changement d’air au changement d’ère : l’anthropocène, nouvel âge géologique (Jean-Baptiste Fressoz)

 – Pays industrialisés et pays émergents : peut-on demander aux plus démunis de décroître ? (Philippe Léna)

 16h30 débat avec la salle

 samedi 13 septembre 2014

 9h15 : La décroissance : de l’utopie aux expérimentations

 – qu’est-ce que décroître : désacraliser la nature (Frédéric Rognon)

 – comment décroître : consommer autrement (Michèle Dobré)

 – qui doit décroître : les individus, les collectivités, l’Etat (Corinne Coughanowr)

 – quelles techniques pour un changement radical, résilience et low tech (Michel Sourrouille)

 – un projet de société est-il concevable ? Les actions locales peuvent-elles servir de modèle ? (Serge Latouche)

 11h30 débat avec la salle

 Programme (document pdf à télécharger)

14h : Assemblée générale de TECHNOlogos

2 réflexions sur “Colloque TECHNOlogos, discours critique sur la technique”

  1. Questionnement lors des Assises de TECHNOlogos
    Quels rapports la technique entretient-elle avec le capitalisme, le libéralisme, l’économie de marché ? Quel est le point de vue du technologue, en regard de l’idée répandue selon laquelle la politique est dépassée par l’économie et celle-ci par la finance ? Si une crise, par définition, est un phénomène passager, pourquoi s’obstine-t-on à qualifier ainsi le développement incessant du chômage de masse et de la précarité ainsi que les ravages écologiques causés par le pillage (tout aussi incessant) de nos sous-sols ? Pourquoi la question du remplacement des humains par les robots, sans cesse plus intelligents et habiles, est-elle systématiquement contournée par les politiciens, les économistes et même la quasi totalité des militants ?
    Pourquoi le corollaire du productivisme est-il la société du risque (Beck) ? Que signifie en effet notre insistance à braver tous les dangers quand on en connaît le caractère irréversible ? Le dogme de la croissance, qui fonde l’économie mondiale, s’apparente t-il en définitive à une forme de religiosité, voire d’intégrisme, pour le moins à une utopie qui se serait répandue comme une maladie contagieuse ? La course à l’innovation correspond-elle à un projet de société (comme on se plaît généralement à le proclamer) ou bien est-elle l’expression d’une volonté de puissance ancestrale qui, avec le concours des « technologies », précisément, se déploie sans frein, comme dans la fable de l’Apprenti sorcier ?
    Par quel biais peut-on critiquer le productivisme sans apparaître rétrograde ? Le concept de décroissance s’apparente t-il au bon sens et au réalisme ou bien est-il l’expression d’une réaction de désespoir ? Quel modèle pourrait valoir d’alternative ?
    Ces questions seront matière à débat lors des trois demi-journées que dureront les assises.

  2. Questionnement lors des Assises de TECHNOlogos
    Quels rapports la technique entretient-elle avec le capitalisme, le libéralisme, l’économie de marché ? Quel est le point de vue du technologue, en regard de l’idée répandue selon laquelle la politique est dépassée par l’économie et celle-ci par la finance ? Si une crise, par définition, est un phénomène passager, pourquoi s’obstine-t-on à qualifier ainsi le développement incessant du chômage de masse et de la précarité ainsi que les ravages écologiques causés par le pillage (tout aussi incessant) de nos sous-sols ? Pourquoi la question du remplacement des humains par les robots, sans cesse plus intelligents et habiles, est-elle systématiquement contournée par les politiciens, les économistes et même la quasi totalité des militants ?
    Pourquoi le corollaire du productivisme est-il la société du risque (Beck) ? Que signifie en effet notre insistance à braver tous les dangers quand on en connaît le caractère irréversible ? Le dogme de la croissance, qui fonde l’économie mondiale, s’apparente t-il en définitive à une forme de religiosité, voire d’intégrisme, pour le moins à une utopie qui se serait répandue comme une maladie contagieuse ? La course à l’innovation correspond-elle à un projet de société (comme on se plaît généralement à le proclamer) ou bien est-elle l’expression d’une volonté de puissance ancestrale qui, avec le concours des « technologies », précisément, se déploie sans frein, comme dans la fable de l’Apprenti sorcier ?
    Par quel biais peut-on critiquer le productivisme sans apparaître rétrograde ? Le concept de décroissance s’apparente t-il au bon sens et au réalisme ou bien est-il l’expression d’une réaction de désespoir ? Quel modèle pourrait valoir d’alternative ?
    Ces questions seront matière à débat lors des trois demi-journées que dureront les assises.

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