Du 9 au 13 juin, la Conférence des Nations unies sur l’océan doit réunir 70 dirigeants mondiaux et des milliers de délégués, scientifiques et représentants d’ONG à Nice sur la côte d’une des mers les plus polluées du monde, la Méditerranée, qui a atteint à l’été 2024 la température record de 28,90 °C. La conférence doit déboucher sur l’adoption d’un « plan d’actions opérationnel ». Les Etats-Unis, premier domaine maritime au monde, ne devraient pas envoyer de délégation, comme aux négociations climatiques.
Enric Sala : Le chalutage de fond consiste à faire traîner de lourds filets – certains étant aussi grands que deux tours Eiffel – sur le fond marin, capturant tout ce qui se trouve sur son chemin, sans distinction. Après un seul passage de filet, des récifs riches et pleins de vie peuvent être transformés en terrains stériles. Les chalutiers de fond rejettent à la mer jusqu’à trois quarts des espèces capturées dans les filets. Les partisans du chalutage de fond l’affirment bénéfique pour la société : emplois, revenus et recettes. Les gouvernements européens subventionnent le chalutage de fond à hauteur de 1,2 milliard d’euros par an, soit presque l’équivalent de la valeur des emplois créés par ce secteur. Le chalutage de fond est pratiqué dans 77 % des zones Natura 2000 de la France. Seule l’élimination progressive du chalutage de fond et d’autres activités destructrices dans les aires marines protégées – et non la simple délocalisation de la pêche – permettrait de corriger le tir.
Le point de vue des écologistes de fond
Sans ces subventions, le chalutage de fond ne serait pas rentable dans de nombreux pays. En d’autres termes, les gouvernements utilisent l’argent des contribuables pour soutenir un secteur en faillite. Mais les solutions dépassent largement l’interdiction de certains filets.
– soustraire aux pêcheurs les aires marines protégées…
– limiter la taille des navires dotés de technologies de plus en plus sophistiquées…
– pêcher moins, il faut laisser les poissons grandir, se nourrir, se reproduire…
– les espèces des grandes profondeurs ont besoin de beaucoup de temps pour se reproduire, cessons de détruire leurs habitats…
– ne pas soustraire pour l’aquaculture les anchois et autres petits pélagiques…
– mettre fin aux subventions.
En savoir plus grâce à notre blog biosphere
One Ocean Summit, des mots, que des mots
extraits : Le sommet de l’océan, organisé à la va-vite par la France, s’est tenu à Brest du 9 au 11 février 2022. Un flop ! La France demande un traité contraignant protégeant la haute mer ET en même temps refuse de signer le moratoire sur l’extraction minière des fonds marins. C’est du Macronisme tout craché. Quant à la suppression des subventions menant à la surpêche dans le monde… pas le moindre engagement a été pris. Pas un mot sur la prédation des ressources marines des pays en développement par nos flottes subventionnées, provoquant insécurité alimentaire et déstabilisation socio-économique. Les mesures qui pourraient avoir un impact direct sur le monde marin, comme la fin du chalutage qui racle les fonds, évoquée par le président de Colombie, n’ont pas trouvé d’écho. …
Comment représenter les forêts, les pôles et les océans ?
extraits : Nous les écologistes, nous voulons être les représentants des acteurs absents, ceux qui ne participent pas à nos délibérations démocratiques, c’est-à-dire les éléments de la biosphère, les générations futures, les non-humains. Si vous passez d’une carte administrative à une carte géologique, vous verrez clairement que de vastes pans de l’existence terrestre, dont pourtant les nations dépendent, ne sont représentés par personne : ni l’atmosphère, ni l’océan, ni les animaux, ni les forêts. S bien qu’on peut les piller comme s’ils ne formaient pas le socle de l’Europe, de la Chine ou de l’Ethiopie. Les États sont pensés hors sol et hors mer, à peu près comme on cultive des salades hydroponiques…
La pêche industrielle dans l’impasse
extraits : Le retour à la pêche artisanale est une nécessité. Sinon on trouvera un jour cette brève journalistique : « Nous apprenons que nous avons enfin pu reconstituer un spécimen d’une espèce de poisson jadis appelée sardine. Nos prévisions de repeuplement permettent d’anticiper la pêche des sardines dans environ 350 années… » Nous pensons qu’il faut dorénavant être l’ami des poissons avant d’être l’ami des pêcheurs. Depuis 2020, une trentaine de scientifiques de renom, membres d’universités et de centres de recherches de douze pays, se sont réunis lors de plusieurs ateliers à l’initiative de l’association Bloom, afin de fournir une nouvelle définition d’une réelle durabilité des pêches…
Pêche, de l’artisanat au massacre de masse
extraits : Aujourd’hui les sondeurs, sonars et autres radars traquent les poissons, le recours aux avions pour détecter les bancs de thon et au satellite pour explorer les couches d’eau sont des éléments d’une spirale néfaste dans laquelle les pêcheurs comme les décideurs politiques ont enfermé les ressources halieutiques. Va-t-on aux champignons avec une pelleteuse ? Non, mais ce n’est pas le cas pour la pêche…..
Sans de généreuses aides publiques, le chalutage ne serait pas rentable. A l’échelle mondiale, la pêche industrielle avale chaque année plus de 20 milliards de dollars en subventions préjudiciables à l’environnement (construction des grands navires et infrastructures de soutien, réductions d’impôts, etc.).
Au-delà du soutien à la surcapacité des flottes industrielles, ces aides publiques ont des conséquences sociales dramatiques puisqu’elles permettent le pillage des ressources dont les petites pêches artisanales sont les premières victimes.
Ce soir dès 20H20 France 2 vous propose une soirée événement présentée en direct par Léa Salamé et Hugo Clément. Et elle aura pour invité exceptionnel le président de la République …
– « Urgence océan : un sommet pour tout changer » : c’est quoi cette émission diffusée en direct ce soir sur France 2 ? Qui en sont les invités ?
(Par Corinne G. / 10 juin 2025 – feminactu.com)
The show must go on !
Les abysses ne sont pas à vendre et, pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre. Le climat, comme la biodiversité, ce n’est pas une question d’opinion, c’est une question de faits scientifiquement établis.
La priorité des priorités est que les pays les plus avancés sortent des fossiles. Nous sommes dans un moment extrêmement compliqué où certains voudraient faire oublier le combat pour le climat…
Oui bof. Foutaise, hypocrisie, du cirque, du blablabla et caetera !
Oui mais voilà, une fois avoir dit ça qu’en dire de plus ?
Oh si ce n’est que ça no problem ! Pour commenter le blablabla et le grand n’importe quoi, en remplir des pages et des pages, pour ça ON sait faire !
bonjour blablabla
juste une remarque, chez les humains c’est la parole qui précède toujours l’acte. Donc pour changer l’imaginaire collectif dans le bon sens, il faut user beaucoup de papier et de salive pour commencer à modifier les habitudes prises.
Il ne faut pas verser dans la neurasthénie et l’inertie. C’est ce que nous montrerons demain avec notre article sur un membre de Bloom.
Merci de votre attention
Vous avez raison, il ne faut pas baisser les bras. Ni jeter son ordi par la fenêtre.
En se disant un militaire avec un peu d’bol s’la mange en pleine tête !
N’empêche qu’en plus de toute cette hypocrisie, tout ce cirque, et bien sûr l’inertie… eh ben il faut faire aussi avec le burn-out militant.
Disons tout simplement la fatigue.
– « … Fatigué du mensonge et de la vérité, que je croyais si belle, que je voulais aimer, et qui est si cruelle que je m’y suis brûlé. Fatigué d’habiter sur la planète Terre, sur ce brin de poussière, sur ce caillou minable, sur cette fausse étoile perdue dans l’univers, berceau de la bêtise et royaume du mal, où la plus évoluée parmi les créatures a inventé la haine, le racisme et la guerre, et le pouvoir maudit qui corrompt les plus purs, et amène le sage à cracher sur son frère.
Fatigué, fatigué ! Fatigué de parler, fatigué de me taire […] » (Renaud)
« Si la terre se réchauffe, l’océan, quant à lui, est en ébullition » : Emmanuel Macron a appelé à la « mobilisation », lundi 9 juin, en ouverture de la Conférence des Nations unies sur l’océan. « Le climat, comme la biodiversité, ce n’est pas une question d’opinion, c’est une question de faits scientifiquement établis », a-t-il insisté. « Les abysses ne sont pas à vendre, et pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre ».
Beau discours, type « Make Our Planet Great Again »…des mots !
Donald Trump prévoit d’autoriser unilatéralement l’exploitation industrielle des minerais au fond du Pacifique…des actes !
Colère d’Emmanuel Macron sur une thématique qu’il avait délaissée depuis plusieurs mois. Le 7 juin 2025, dans un entretien avec plusieurs titres de la presse quotidienne régionale, le chef de l’Etat critique la politique écologique de son gouvernement et les reculs constatés à l’Assemblée nationale et au Sénat. . Mais ses premières annonces dans la presse régionale sur la limitation du chalutage de fond dans les aires protégées sont restées évasives sur les contours et l’ambition de la mesure. (à suivre)
(suite) Emmanuel Macron veut « limiter l’activité » des chaluts de fond… mais seulement dans certaines zones des aires marines protégées françaises, a-t-il annoncé le 7 juin. Il a dans le même temps appelé à ne pas « stigmatiser » les pêcheurs, « des hommes et des femmes qui travaillent dur ». L’Union européenne s’en tient à une simple recommandation de mettre fin à cette pratique de pêche à l’horizon de 2030 dans les aires protégées. Les ONG, qui dénoncent son impact destructeur sur les habitats marins et demandent son interdiction dans l’ensemble des aires marines protégées (AMP).