Contribution d’un militant de base à la joute électorale

Idée générale : Toute prise de position de l’écologie politique en quelque domaine que ce soit repose sur cette idée de base : nous, écologistes, voulons gérer le long terme. Il ne s’agit pas de faire plaisir aux citoyens et à leurs intérêts à court terme. L’écologie politique considère que ses vrais électeurs sont les générations futures… et même l’ensemble des espèces vivantes.
Appliquons ce point de départ au rapport d’EELV avec les élections.

1/3) état des lieux
La volonté immédiate de gagner des postes passe par les compromissions et l’abandon du long terme. Alors il n’y a plus d’écologie de rupture, mais une écologie « non punitive » type Ségolène Royal, une écologie « de responsabilité » dite aussi « réaliste ». Cette écologie superficielle s’éloigne complètement de la recherche de solution à l’urgence écologique (réchauffement climatique, épuisement des ressources fossiles, extinction des espèces, etc.). Au nom du réalisme politique, on abandonne le réalisme de l’écologisme qui demande des efforts à nos concitoyens : modification du mode de vie, réduction des besoins énergétiques, sobriété partagée, etc.

2/3) Tactique électorale : l’autonomie contractuelle
Il est toujours possible de partir aux élections en tant que mouvement d’idées. C’est la pratique du Front national qui, jusqu’à récemment, avait très peu de résultats au niveau électoral mais faisait progresser ses idées dans le corps électoral. Or les idées écologistes progressent déjà dans la sensibilité de chacun… et même certains programmes électoraux. L’écologie peut donc faire alliance avec d’autres mouvements qui acceptent l’idée d’une gestion du long terme. Mais toute alliance doit reposer explicitement sur la totale liberté de parole des représentants de l’écologie politique : il y a tellement de décisions politiques qui vont à l’encontre du long terme !

3/3) étude de cas : la participation d’EELV au gouvernement
La possibilité d’une alliance à un niveau ou un autre repose sur une analyse au cas par cas : la gestion du long terme a-t-elle des chances d’être portée par ceux avec qui on veut faire alliance ?
Dans le cas du gouvernement actuel, il n’y a pas de projet commun possible. François Hollande reste croissanciste de façon aveugle, intéressé par un dialogue avec l’écologisme uniquement par rapport à ses ambitions électorales. Deux ministres (socialistes) de l’écologie ont été virées par le gouvernement Ayrault car elle avaient le toupet de faire de l’écologie. La ministre actuelle de l’écologie, Ségolène Royal, a amplement montré son incompétence. Mais elle restera au moins jusqu’à la conférence climat, ce qui ne laisse pas de place pour un représentant d’EELV. De toute façon une place sur un strapontin ministériel entraîne une déconsidération publique de la parole écologiste, ce que nous a prouvé l’expérience Duflot/Canfin. Il y a aussi le principe de la solidarité gouvernementale qui étouffe toute possibilité d’une libre expression d’un ministre. Enfin le tournant social-libéral pris par le gouvernement Valls éloigne encore plus le pouvoir en place des préoccupations écologiques.

Conclusion : EELV devrait dire qu’il n’y a aucune possibilité d’une entrée d’un écologiste au gouvernement : son projet d’une gestion du long terme ne pourrait pas être représenté.

1 réflexion sur “Contribution d’un militant de base à la joute électorale”

  1. La réalité est que l’écologie d’EELV est un gauchisme mondialiste multiculturel avant même d’être écologique. Ce sont aussi les prises de position sociétale et le placement d’EELV sur l’échiquier politique qui l’empêcheront toujours de percer. Florilège :
    Cosse : (EELV) « François Hollande doit dire que l’immigration est une chance pour la France »
    Les sénateurs Esther Benbassa (EELV) et Jean-René Lecerf (UMP) ont récemment présenté un rapport intitulé « La lutte contre les discriminations : de l’incantation à l’action ». Analyse de Malika Sorel, ancienne membre du Haut conseil à l’intégration : «Le rapport Benbassa est un réquisitoire contre la France ».
    « Les transsexuels pourraient changer plus facilement de sexe à l’état-civil, si le Parlement adopte une proposition de loi déposée au Sénat par la sénatrice EELV Esther Benbassa. »
    « Le député écologiste Sergio Coronado (EELV) et va déposer une «proposition (de loi) pour faciliter le changement d’Etat civil pour les personnes transgenres». »
    C’est ça, l’écologie EELV.

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