COP26, le bal des hypocrites à Glasgow

Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU : « Pour sauver l’humanité , il est temps de dire : Assez »

Joe Biden, le président américain : « Agir contre le changement climatique est un impératif moral et économique »

Boris Johnson, premier ministre britannique : « L’humanité a longtemps joué la montre sur le climat. Il est minuit moins une sur l’horloge de l’apocalypse. Nous devons agir maintenant »

Narendra Modi, le premier ministre indien : « D’ici à 2070, l’Inde atteindra l’objectif de zéro émission net de carbone »

Mohammed Ben Salmane : « J’annonce aujourd’hui l’objectif zéro émission de l’Arabie saoudite d’ici à 2060 grâce à une stratégie d’économie circulaire du carbone »,

Emmanuel Macron, le président français : « J’appelle les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre à rehausser leur ambition dans les quinze jours de la COP26, pour recrédibiliser notre stratégie de lutte contre le réchauffement »

Les présidents russe et chinois figurent parmi les grands absents à la COP26 !!!

Lire, COP26, technologie ou sobriété partagée ?

Les commentateurs sur lemonde.fr ne sont pas dupes des grandes déclarations :

Michel SOURROUILLE : Greta Thunberg avait moqué et dénoncé les « trente années de bla-bla » sur le climat des dirigeants, les accusant d’avoir « noyé » leurs espoirs dans des « promesses creuses ». Le premier ministre britannique, Boris Johnson, en rajoute dans la langue de bois : «  Il faudra faire des progrès considérables sur le charbon, les voitures, la finance et les arbres ». Ah ! Ah ! Pourtant l’alerte climatique remonte à très longtemps. Temps perdu ne se retrouve pas ! En 1896, le chimiste suédois Svante Arrhenius prévoyait l’augmentation de la température moyenne de la Terre comme conséquence de l’utilisation des combustibles fossiles. Il estimait qu’un doublement de la teneur en gaz carbonique de l’air se traduirait par un réchauffement de la planète de l’ordre de 5 à 6°C. Il était très proche des analyses actuelles du GIEC !

Untel : La COP a un rituel immuable. Elle se déroule toujours en trois temps : des paroles au début, au milieu des paroles et à la fin un discours.

ElGreco : Avec de telles paroles on croirait entendre Dieu… mais nous avons bien compris que ce ne sont que des paroles. Demain ils joueront leur vrai rôle et nous parleront croissance.

Jemedisais : Par un jugement du 3 février 2021, le tribunal administratif de Paris reconnaît l’existence d’un préjudice écologique lié au changement climatique. Il juge que la carence partielle de l’Etat français à respecter les objectifs qu’il s’est fixés en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre engage sa responsabilité. Ça n’empêche pas Macron de donner des leçons.

CG633 : Pour le réchauffement climatique et la sauvegarde de l’humanité, on a de toute façon en France réglé le problème : du nucléaire partout, pour tout le monde, des milliers de petites centrales partout et c’est gagné. On laisse tomber les énergies renouvelables dont personne ne veut et on se met en transition vers les années 60 (1960, pas 2060).

Andrew Brown : Si nous ne nous attaquons pas à la surpopulation, toutes nos actions resteront futiles.

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :

9 octobre 2021, Climat, inquiétudes bien avant la COP26

18 juin 2021, COP26, en route pour le désastre climatique

13 décembre 2020, Après la COP21, la (dé)route vers la COP26

12 décembre 2020, Après la COP21, la route vers la COP26 (Laurent Fabius)

NB : La COP – acronyme de la « Conférence des parties » – rassemble chaque année depuis 1995 environ 30 000 personnes. La 26e édition, la COP26, a lieu en présence des délégations des 196 Etats (dont 120 chefs d’Etat), de représentants de l’Union européenne, de membres de la société civile (entreprises, ONG, scientifiques, collectivités territoriales, populations autochtones, syndicats) et de journalistes du monde entier.

17 réflexions sur “COP26, le bal des hypocrites à Glasgow”

  1. – « C’est le genre de record dont on ne se vante pas. À en croire le dernier rapport annuel Banking on Climate Chaos, rédigé par six ONG internationales (1), les banques françaises remporteraient la palme européenne des pires fossoyeuses du climat.
    Les ONG ont passé au crible les investissements financés par 60 grandes banques internationales, pour vérifier si leurs actes étaient en accord avec leurs engagements vertueux. Résultat, ces établissements ont injecté 3 800 milliards de dollars dans les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) entre 2016 et 2020, en totale contradiction avec les promesses de l’accord de Paris. Cette manne a été déversée sous forme de prêts, d’obligations et d’actions.»

    (L’Humanité Jeudi 25 Mars 2021: Climat : les banques françaises championnes d’Europe… des pires investissements pour la planète.)

  2. Didier BARTHES

    Les seules mesures efficaces relèveraient de la décroissance économique et démographique, Les première engendreraient un chômage de masse et une baisse drastique du niveau de vie, les secondes sont mal vues (et par les écologistes en premiers lieu).
    Que voulez-vous que fassent les dirigeants dans ce contexte ? Que ferions-nous ?
    C’est une équation presque impossible à résoudre, c’est donc un point (c’est rare) sur lequel je suis moins sévère avec nos dirigeants, ils ont peu de marges de manœuvre (sans compter que toute action en la matière les condamnerait irrémédiablement aux prochaines élections et que leurs mesures seraient effacées par leur successeurs).

    1. Parti d'en rire

      Vous avez raison, il ne faut pas être trop sévère avec eux, les pauvres.
      Un peu mais pas trop, la juste mesure bordel ! Sans compter qu’en plus ils se feraient lâcher par ceux qui au dessus d’eux et derrière le Rideau tirent les ficelles. Et là patatras ! Con damnés à ne plus exister ! Bannis de tous les côtés, à gauche, à droite, au milieu, en dessous et au dessus. Ah c’est sûr, je ne voudrais de leur place pour rien au monde. Bien trop difficile, le métier de marionnette.

      1. Didier BARTHES

        Vous feriez quoi Michel C ?
        Vous expliqueriez à la télévision qu’il faut d’abord décoloniser nos imaginaires ?
        Je vous laisse – justement – imaginer la réaction étonnée des citoyens et le peu de chance que de tels propos conduisent à une réduction effective des émissions de CO2.
        L’action est difficile.

        1. Je ne comprends pas bien la question, je suppose que vous voudriez que je vous raconte ce que je ferais si.. j’étais par exemple à la place de Manu.
          Mais déjà, dans ce cas… où serait la sienne ? Et vous croyez que ma petite existence lui suffirait ? Ma petite barraque, ma petite bagnole, ma petite bonne femme, mon petit chien etc. Non, tout ça n’est pas sérieux.
          Manu a tout fait pour être là où il est, il l’a voulu, alors qu’il se démerde ! Et pareil pour celles et ceux qui se battent pour prendre sa place, et pour tous ceux qui se font croire qu’ils dirigent quelque chose, et même à des postes bien moins importants, personnellement tout ça ne m’intéresse plus. Maintenant je suis d’accord avec vous, leurs marges de manoeuvres sont plus que faibles. Mais ça c’est normal, puisque ce ne sont que des marionnettes.

        2. Didier BARTHES

          Ce n’est pas une réponse, ce qu’il ferait à votre place n’est pas le sujet, ma question était : que feriez-vous à la sienne ou de manière générale à la place d’un chef d’Etat ? Parce que quand même il faut bien faire quelque chose et ce n’est pas facile.

        3. Encore un bel exemple de partie de ping-pong.
          J’ai dit que pour rien au monde je ne voudrais être à leur place. Encore moins de leur place, de leur poste et de tout ce qui avec. Quand je vois leur réussite je suis fier d’avoir échoué. J’ai encore droit à un peu à un peu de fierté, non ?
          Tout ça ils l’ont voulu, alors qu’ils se démerdent ! Je le pense et je l’ai dit.
          En fin de comptes tout ça n’est pas MON problème. C’est ce que je pense, c’est mon point de vue. Point de vue de quoi, peu importe.

        4. Alors vous pourrez toujours me renvoyer, me balancer, qu’au contraire c’est le mien aussi, problème. PING ! Ce à quoi je vous répondrais que NON.
          Que MON seul problème, c’est juste de FAIRE AVEC (toute cette merde) en attendant. PONG ! Et ce que j’essaie de faire comprendre, c’est que NOUS* en sommes tous là (en attendant).
          *NOUS : D’abord MaPomme (JE) ! Ensuite TU (Toi le Champion) et VOUS (mon cher Didier) et puis IL (Manu et Compagnie) et ELLE (Greta , Marine) etc. etc.

  3. L’Hypocrisie est partout ! Elle n’est pas seulement dans les grands bureaux, elle est sur les plateaux, devant et derrière les caméras, les micros, elle est même dans la rue. Au stade où nous en sommes, je pense qu’il est très important de savoir la reconnaître, l’hypocrisie. Comme de savoir reconnaître un cercle et un carré, une vessie et une lanterne etc. etc.
    En attendant, ne comptez pas sur moi pour venir danser au bal des hypocrites ! Ni pour faire du cinéma (jouer la comédie) autour d’une table (de jeu) alors que la partie est jouée d’avance. Comptez pas sur moi pour blablater, ressasser, rabâcher, pour faire semblant de travailler à un consensus à la con. Ni pour défiler, gentiment, marcher dans les clous, sagement, derrière Greta ou Kickcesoit. Parce que même ça, c’est du Cinéma !

    1. Parti d'en rire

      En attendant, Greta a belle gueule avec ses « trente années de bla-bla ». Oh pas à cause de ses couettes, non, elle a belle gueule tout simplement parce qu’elle est toute jeune.
      Combien qu’elle en a au compteur la jeunette, d’années de bla-bla ?
      Pas autant que moi en tous cas.
      Sauf que la pauvrette est bien partie pour battre des records.

      COP FICTION : Novembre 2091. La COP 106 se tient à Stockholm, 38 degrés à l’ombre. L’hémisphère sud est devenu un désert, le problème du (sur)nombre est enfin résolu.
      Déclaration de la Présidente suédoise, Greta Thunberg :
      – « Voilà près de 90 ans que je m’arrache les cheveux. Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. Nous allons tous mourir et moi je veux pas mourir ! »
      Réaction du Président roumain : « La terre brûle et grand-mère se peigne. »

    2. Le coq sportif

      C’est sûr que prendre la Bagnole, le train ou l’avion pour juste aller marcher… c’est un peu peu con. Et quand il s’agit de marcher pour rien, alors je vous dis pas. Certes marcher c’est bon pour la forme, la forme de quoi peu importe, mais quand même. Mieux vaut encore prendre la Bagnole pour aller marcher sur un tapis roulant ou pédaler sur un vélo immobile, dans une salle de fitness.

  4. Pour prendre non seulement de bonnes décisions, mais aussi à ce que ces bonnes décisions soient appliquées; il faudrait redéfinir le rôle des hommes politiques, redéfinir leurs missions, et ça dans tous les pays du monde ! Autrement dit revoir toutes les constitutions, et inscrire la gestion des ressources afin qu’on en extrait pas plus vite que la Terre en ait le temps de les renouveler. Aussi, inscrire la gestion de la pollution dans les constitutions, afin de ne pas polluer au-delà de ce que la Terre peut résorber ! Et ces deux gestions doivent faire parties des missions des hommes politiques. Tant que ça ne sera pas fait, alors les politiciens continueront de se faire élire et réélire en promettant toujours plus de croissance économique.

    1. Aucun politicien n’a de vision à long terme et ne prendra de responsabilité pour le long terme, ils sont tous obnubilés par « Prend l’oseille et tire toi !  » (pour laisser les problèmes aux générations de politiciens futurs; et ça continuera ainsi de génération en génération de politiciens tant que ça se passe ! Puis un jour ça cassera !)

  5. « Narendra Modi, le premier ministre indien : « D’ici à 2070, l’Inde atteindra l’objectif de zéro émission net de carbone »

    L’Inde, deuxième producteur mondial de charbon, est aussi le deuxième plus gros importateur au monde ! Alors Narendra Modi fait une promesse qui correspond à la fin des réserves de Charbon de l’Inde ! Autrement dit il compte continuer de brûler du Charbon tant qu’il en aura sous la main entre 2021 et 2070 ! C’est très facile de promettre d’émettre moins de CO2 à une date où l’on n’aura plus de ressources fossiles à bruler ! Mais tous les pays font ça, ce n’est pas que l’Inde, mais bien tous les pays sans exception ! Aucun pays n’annoncera une date de renoncement avant l’épuisement des ressources en question. Ce sont comme des enfants, vous avez un paquet de 500 bonbons dans le placard, il en mange 10 par jours, alors ils vous promettront d’arrêt de manger des bonbons à partir du 51ème jour…

    1. Mort de rire !

      – « C’est très facile de promettre d’émettre moins de CO2 à une date où l’on n’aura plus de ressources fossiles à bruler ! »
      C’est d’autant plus facile qu’en 2070 Narendra Modi aura 120 ans.
      Et que je ne serais plus là pour me moquer parce qu’il s’est planté.
      Je compte donc sur toi, si t’es toujours là. En attendant, sache que tu pourras toujours compter sur Greta. En 2070 elle aura 67 ans, peut-être plus ses jolies couettes ni tous ses cheveux, mais espérons qu’elle ait encore toutes ses dents.

      1. Pas impossible que je sois encore là en 2070, mon médecin m’a affirmé que j’avais un cœur de centenaire avec une tension de 9/8 car mon cœur s’userait moins vite à ce rythme, d’autant que je n’ai aucun cholestérol, j’en élimine même trop. Mon Doppler est excellent de la tête au pied. Selon lui je n’aurai aucun problème cardiaque pendant encore un très long moment. Bon le truc qui me fait peur dans l’histoire, c’est de perdre la tête à coup d’Alzheimer et d’être sous camisole pendant 30 ans.

        1. Si ton toubib le dit, alors c’est que ça doit être vrai. Et si en plus tes tarots le confirment, alors tu peux dormir tranquille. En tous cas c’est tout le mal que nous te souhaitons, d’être encore là en 2070. Sans camisole et avec toute ta (grosse) tête sur tes (larges) épaules. 🙂

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