COP26, le pouvoir n’est pas dans la rue !?

La politique, c’est se mettre à l’écoute des groupes de pression et suivre la voie de ceux dont la voix porte. A Glasgow, des milliers de jeunes sont dans la rue pour crier l’urgence climatique. Les slogans sont frappants, « Défendez l’avenir »… « Changeons le système, pas le climat »… « Nos leaders ne montrent pas le chemin, voici à quoi ressemble le leadership, c’est nous, dans la rue ». Mais la voix des industriels qui nous parlent emploi, la voix des consommateurs qui veulent leur bagnole, la voix des électeurs qui votent au plus offrant, tout ce monde à l’ancienne écrase de tout son poids l’écho du monde à venir. Cerise sur le gâteau, les abonnés du MONDE vont dans un sens et en sens contraire :

pm42 : Comme d’habitude, on répète des slogans en faisant semblant de ne pas voir qu’il n’y a aucune proposition concrète derrière. On cherche des boucs émissaires pour ne pas reconnaître que le jour où les populations seront d’accord pour baisser leur niveau de vie massivement, les poules auront des dents. Je précise que je suis persuadé de l’urgence climatique mais je sais aussi à quel point la transition est compliquée et combien les imprécations de Greta & co ne servent à rien d’autre que faire plaisir à des ados attardés.

Julius Puech : Il y a 60 ans que les écolos vous alertent sur les dangers des pollutions, du changement climatique. 60 ans que des mesures auraient du, auraient pu être prises. Mais la droite, bornée dans sa vision productiviste et néolibérale, n’a rien voulu faire. Et ce serait de la faute des jeunes parce que les mesures que vous n’avez pas prises sont devenues urgentes et dures ? Un jour, vos petits enfants vous demanderont : « Tu savais ? Et tu n’as rien fait ? »

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arston : Que les jeunes sortent du bla-bla ! Qu’ils renoncent à leurs téléphones portables, leurs ordinateurs, leur Netflix, leurs voyages à l’étranger. Qu’ils se remettent au sport, au travail manuel, au travail de leur prédécesseurs (beaucoup de travail pour des petits salaires). Qu’ils deviennent frugaux pour montrer l’exemple à leurs vilains parents ! Une fois qu’ils auront fait tout cela, on pourra commencer à les prendre en considération, d’ici là…

Noleb : Oui oui c’est ça. Passe ton bac d’abord…

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untel : Je ne vois pas une grosse différence entre le blabla des dirigeants et le blablabla des manifestants. Les uns blablatent avec la bouche et les autres avec leurs pieds. A la fin le réchauffement climatique est identique à celui qu’il y aurait eu sans la COP… et sans les manifestations. Un beau discours et une grande manifestation ont le même effet sur le climat qu’une danse de la pluie. Je dirais même que le blablatage pédestre des manifestants et encore moins productif que celui des orateurs à la tribune de la COP.

Franckito : Vous avez raison, untel. Cependant, ce que vous appelez le « blabla pédestre » n’existe que parce que le « blabla » des politiciens le précède. Les pieds des manifestants devraient migrer vers les postérieurs des politiciens, ça ne ferait peut-être pas plus d’effet, mais ça soulagerait.

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Jojolama : Les boomers, cette génération égoïste, est celle qui s’est battue lors des printemps de 68, à poser des fleurs dans les canons des fusils de la Garde Nationale, pour la libération des peuples opprimés de l’Est… Quand on voit ce qu’elle est devenue, on frémit de l’avenir de cette génération écolo-woke scotchée à son smartphone…

InfoSapiens : On sait tous ce qui va se passer, mais seuls les enfants osent dire que l’Empereur est nu. Cela rappelle la Conférence de Munich, démission collective des soi-disants « puissants »

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7 réflexions sur “COP26, le pouvoir n’est pas dans la rue !?”

  1. Greta Thunberg : « Je pense que nous les autistes sommes les « normaux » et que vous, les autres, êtes des gens plutôt étranges. On m’a diagnostiqué un mutisme sélectif : je parle uniquement quand cela est nécessaire. On ne sait pas mentir et on a peu d’intérêt pour ce jeu social que beaucoup semblent particulièrement apprécier. Pour moi c’est blanc ou noir : il n’y a pas de zone grise quand on parle de survie. Si les émissions carbone doivent s’arrêter, alors nous devons arrêter les émissions carbone. Si je vis jusqu’à cent ans, je verrai l’an 2103. Les dirigeants du monde, quand ils pensent au futur, ne voient jamais au-delà de 2050. Mais ce que nous faisons ou ne faisons pas maintenant, tout de suite, aujourd’hui, va affecter l’intégralité de ma vie et celle de mes enfants et de mes petits-enfants. Ce que nous faisons ou ne faisons pas maintenant ne pourra être défait par ma génération. »

    1. En forme de quoi ?

      LAURENCE DORLÉAC 8 JUIN 2021 À 12:12 : «J’ai consacré une étude à l’activiste Greta Thunberg qui a joué un rôle inédit dans la défense d’une politique climatique volontariste. Le discours qu’elle martèle, c’est celui du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat], et son efficacité, sa nouveauté radicale relèvent plutôt de la forme. Comptent surtout sa façon d’être, de parler, d’agencer les mots, de s’habiller, de se coiffer, d’exprimer son émotion, d’être jeune, d’utiliser les sigles, les réseaux sociaux, son choix de tel ou tel lieu symbolique pour intervenir, sa manière d’avouer que ce combat est né d’une difficulté d’être au monde (son autisme), l’image mentale originelle alors qu’elle regardait un documentaire sur les ours polaires – elle dit qu’un ours est resté coincé dans sa tête. Au fond, à notre époque, le contenu du discours compte moins que les formes de sa transmission. »

    2. Esprit critique

      Cette déclaration de Greta en dit long sur son état. Seulement oser insinuer des choses désagréables à l’encontre de Sainte Greta vous vaut de suite d’être jugé pour meurtre. Celui de la messagère. Et de là con damné. Eh bien ânarienàfoot !
      Ah elle a belle gueule la messagère, et pas qu’avec ses couettes !
      «Je pense que» qu’elle dit ! Oui elle pense. En mode binaire, en noir et blanc.
      Son monde à elle tourne autour de sa petite personne. Et mille fois plus vite que chez n’importe lequel d’entre nous. Nous, qui ne sommes pas de son monde. Elle et le nounours blanc (coincé dans sa tête) constituent son Nous («nous les autistes»).

      1. Malheureusement pour Elle il y a les Autres («vous, les autres »). Ah ce qu’Elle aimerait pouvoir les faire disparaître, les Autres, ces «gens plutôt étranges» !
        Ce qu’ils pensent, comment ils fonctionnent, ânarienàfoot ! L’empathie, Elle connaît pas. Ce n’est pas sa faute, Elle n’a pas été programmée pour ça la pauvrette. C’est pathétique !
        D’un certain point de vue on peut dire qu’Elle est «normale», misère misère ! Pour comprendre Greta, il suffit de changer un seul mot :
        – « Je pense que nous les ROBOTS, sommes les « normaux » [et bla-bla-bla] »

  2. Esprit critique

    Le Pouvoir c’est le Pognon. Et bien évidemment il n’est pas dans la rue.

    – « Mais la voix des industriels qui nous parlent emploi, la voix des consommateurs qui veulent leur bagnole, la voix des électeurs qui votent au plus offrant, tout ce monde à l’ancienne écrase de tout son poids l’écho du monde à venir. Cerise sur le gâteau, les abonnés du MONDE vont dans un sens et en sens contraire » (Biosphère)
    Entre ce qu’ON raconte… ce que j’entends, ce que je crois entendre, ce que nous avons envie d’entendre etc. (voir ce qu’en dit Bernard Werber) il y a «mille» possibilités d’alimenter la Confusion.
    Mais essayons quand même d’éclaircir les choses.

    1. Les industriels savent que pour beaucoup la fin du mois prime sur la fin du monde, ils savent que le Chômage fait bien plus peur que le Covid. Les industriels parlent d’Emploi pour nous enfumer. Pour nous enfumer ils ont les merdias, la Pub, et même les politiques à leur botte. Pour eux c’est facile, ils ont le Pognon.
      Les consommateurs veulent, entre autres, pouvoir mettre de l’essence dans la Bagnole. La Bagnole qui leur sert pour aller bosser. Bosser pour engraisser les industriels qui leur vendent des bagnoles et de l’essence qu’ils ne peuvent plus se payer. Sans parler du gaz, de l’électricité, des assurances et j’en passe. Sans oublier le SUV et le Smartphone que la Pub leur dit d’acheter. Qu’il soit travailleur, chômeur, jeune ou vieux le temps ne fait rien à l’affaire, le con-sot-mateur peut-être aussi de temps en temps, électeur.

      1. On ne va donc pas s’étonner d’entendre tout et son contraire, tout et n’importe quoi et en même temps. Le Pouvoir n’est ni dans la rue, ni à l’Elysée, encore moins dans les ministères. Le Pouvoir, il ne nous reste qu’à le p(r)endre.
        Encore faut-il le vouloir…

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