Le coût écologique des animaux domestiques

Après avoir été sensibilisé sur le coût écologique de leurs compagnons, les propriétaires d’animaux domestiques et leurs enfants ne pourraient que décider de s’en séparer et/ou de ne jamais en avoir. En effet ces bestioles (parfois très grosses) consomment des ressources et polluent, comme leurs maîtres. La France est particulièrement concernée : championne d’Europe de la possession de compagnons à quatre pattes (42 % des foyers en ont), il faut y nourrir 13,5 millions de chats et 7,3 millions de chiens. Du nombre naît l’impact environnemental. Rien que dans l’Hexagone, 1,2 million de tonnes de produits d’alimentation sont vendues chaque année, et des centaines de milliers de tonnes de déchets générées. Un chien, par exemple, consomme en moyenne 164 kg de viande par an (et 95 kg de céréales). Le chat est un redoutable prédateur. Les chercheurs anglais imputent ainsi aux neuf millions de félins insulaires la mort de 55 millions d’oiseaux par an*. Le chien est un redoutable chasseur qui multiplie des trophées de son maître.

C’est comme la voiture propre ou le tourisme équitable, il n’y a pas de chat vert et de chien innocent. La seule vraie solution c’est de ne pas « consommer ». Pas de voiture, moins de déplacements, pas de chien ni de chat, mangeons plutôt végétarien sauf parfois un chien en maraude. Deux universitaires néo-zélandais ont calculé que l’empreinte carbone d’un chien de taille moyenne était deux fois supérieure à celle d’un SUV parcourant 10 000 km par an. Ils en ont tiré en 2009 un livre au titre évocateur : Time to Eat the Dog ? (« Faut-il manger le chien ? ». Pour faire quelque chose du temps et des ressources économisés par l’absence d’un animal de compagnie, vivons de façon conviviale en invitant ses voisins à table si on n’a ni enfant ni famille. En complément ordinaire, on peut adopter des poules pondeuses qui sont aussi attachantes qu’un chat/chien et qui sont en plus productrices de protéines à partir de végétaux.

Bien entendu nous n’avons rien contre les chiens d’aveugles et les patous protecteurs de troupeaux, ni contre les chats qui limitent l’action des rongeurs chez un producteur de céréales. Mais pour être rationnel, il faut déterminer l’utilité maximum pour le moins d’impact écologique possible. Ajoutons pour conclure que la meilleure façon de réduire globalement le bilan carbone de l’humanité, c’est de réduire notre propre nombre de la façon la plus acceptable possible. Ne dit-on pas interruption volontaire de grossesse ? Car du nombre naît toujours l’impact environnemental…

Sur notre blog biosphere le 31 octobre 2012, coût écologique de ton animal de compagnie

Lire aussi Erik Assadourian, Vers une prospérité durable, Impact des animaux domestiques sur l’environnement (éditions de la Martinière, 2012)

* LE MONDE du 4 juin 2019, Qui soupçonnerait les chiens ou chats de plomber le bilan carbone du foyer ? Quatorze gestes pour moins polluer en leur compagnie

4 réflexions sur “Le coût écologique des animaux domestiques”

  1. Qui du chien et de l’homme a domestiqué l’autre, si l’on cherche celle des deux espèces qui retire le plus d’avantages de cette relation nouvelle ? Et la même question a été posée à propos du chat. Ce sont, d’une certaine manière, les humains eux-mêmes qui se sont auto-domestiqués et rendus esclaves de leurs animaux.

    1. En tout cas, il s’est avéré qu’être devenu esclave de mon chat s’est avéré plus sain que de devenir esclave des parasitocrates qui nous imposent de vivre avec des gadgets technologiques scientistes ! Par exemple, lorsque j’ai bossé à la Poste, c’est bien la fonction publique qui m’a imposé de prendre dans un premier temps un tatoo puis un téléphone portable, si je voulais obtenir des contrats bidons de vacataire. Ou encore la sécurité sociale qui m’a forcé à prendre un compte Ameli…. Bon, je pourrais citer des milliers d’exemple, mais dans les faits on ne décide de rien, ou de pas grand chose, on nous laisse des pouvoirs de décision futile et sans intérêt comme savoir quel tee-shirt je porte demain et encore, même les magasins imposent la couleur du tee-shirt à leurs salariés. Donc, je pense qu’il faut revoir votre copie, parce que mon chat ne m’impose même pas 1% de contraintes de ce que nous imposent les mondialistes de l’UmPs …..

      1. Sur ce coup vous avez raison Bga, moi aussi j’aime les chats, et les chattes aussi. On va finir par s’entendre, je garde espoir 🙂

  2. On parle volontiers du nombre de p’tits zozieaux que le minou zigouille, mais on oublie les souris. On parle volontiers de la quantité de viande que le toutou s’enfile, mais on oublie que la moitié de notre bouffe va à la poubelle, etc. etc. Bien sûr que nos animaux de compagnie ont un impact écologique, et alors, est-ce vraiment là LE problème ? Comme toujours, c’est encore une question de juste mesure.
    Peut-être faudrait-il… comme pour voter, comme pour faire des enfants… comme pour chasser ou pour conduire une bagnole… passer un permis pour pouvoir avoir un animal de compagnie. En voilà une idée qui plaira sûrement au Parti Animaliste !
    Les Français aiment-ils TROP leur(s) chien(s) ou leur(s) chat(s) ? P’t’être ben qu’oui, p’t’être ben qu’non … En tous cas, plus je connais les hommes (du moins certains), plus j’aime mon chien. C’est pas de moi mais j’adhère.

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