Covid-19, le droit de vivre ou de mourir

Bien sûr nous ne souhaitons à personne de mourir un jour, mais c’est ainsi, notre destin est scellé, il nous faudra tous obligatoirement en passer par là. Mais autant que ce soit en bonne santé ! Les événements actuels reposent la question fondamentale, qui a le droit de vivre et qui a le droit de mourir. Cela se pose dès l’origine de la vie quand on se pose la question d’une interruption volontaire de grossesses Cela se pose à la fin de sa vie quand on refuse l’acharnement thérapeutique. La société se refusait à donner des règles collectives en la matière, elle donnant un cadre général et à chacun d’user de son autonomie décisionnelle. Avec le Covid-19, la société a décidé d’intervenir directement, cela s’appelle le « score de fragilité ». Nous avions sur ce blog traité cette option le 11 mars dernier sous le nom de « triage médical ». Le document actuel vise à aider les médecins à opérer des choix dans l’éventualité d’une saturation des lits de réanimation pour les patients Covid-19. Il s’intitule « Priorisation de l’accès aux soins critiques dans un contexte de pandémie ». On classe les patients selon leur état de santé préalable à la maladie, en clair on fait une sélection. L’objectif est que le patient survive dans de bonnes conditions et ressorte avec une autonomie et une qualité de vie raisonnables. Si au terme d’un séjour en réanimation, le patient ne récupère pas et reste grabataire, c’est un échec. Or la période d’hospitalisation en réanimation pour les patients Covid-19 peut aller jusqu’à trois semaines. Les patients seront donc priorisés selon leur capacité à récupérer. « Il est hors de question que, en France, on refuse de réanimer des patients qui en ont besoin. On trouvera des moyens. Je ne sais pas comment, mais on trouvera… », veut pour sa part croire Jean-Michel Constantin, secrétaire général adjoint de la société française de réanimation. Voici quelques commentaires sur lemonde.fr* :

Pelayo Decovadonga : « Il est hors de question que, en France, on refuse de réanimer des patients qui en ont besoin. On trouvera des moyens. Je ne sais pas comment, mais on trouvera…  » . Le yaka fokon de la part de ce médecin n’est pas rassurant.

Mc : Vouloir sauver tout le monde n’a aucun sens. Il faut évidement calculer le bénéfice/risque dans ce type de situation. Si c’est pour s’acharner sur un patient dont la qualité de vie est compromise par une grabatisation ou des troubles cognitifs, autant donner une chance à un autre patient. Les réanimateurs ne sont pas des surhommes et ne doivent pas contrer la sélection naturelle et se prendre pour des dieux. Il faut faire preuve d’empathie: qu’est ce qui est le mieux pour le patient ? Dans quelle condition poursuivre notre vie ? Pas d’acharnement inconsidéré comme le stipule la loi Clays Leonetti.

Jean Rouergue : Pourquoi nier l’évidence : le cap est en franchi, certains hôpitaux ne peuvent plus déjà répondre à la demande… Voyons les plus de 80 ans atteints par le virus. Bénéficieront-ils du midazolan pour terminer leur vie en douceur, éloignés de toute famille pour cause de pandémie ?

Ana : Au moins les choses sont claires: dans 8 ou 15j , quand les services de réa seront saturés, si vous avez plus de 80 piges, pas la peine d’aller à l’hosto, autant crever chez soi.

Chanski @ Ana : Pourrait-on leur administrer,si ça ne revient pas trop cher bien sûr,une injection létale afin de leur éviter de mourir étouffés?

César Bistruk : Quand on en arrivera là, j’espère qu’ils seront suffisamment bien pourvus en morphine. Plutôt cela qu’une mort par étouffement.

Jb.d : L’établissement du pronostic fait partie du quotidien du métier de réanimateur. même avant le COVID19. On n’admet en réanimation que les patients qui ont suffisamment de chances de supporter l’épreuve et de s’en sortir. Le COVID actualise des questions qui existent déjà au quotidien. Cet épisode pourrait être l’occasion d’éclairer le public sur ces difficiles décisions qui sont prises tous les jours de l’année : malheureusement c’est raté !

* Lemonde.fr du 18 mars 2020, Coronavirus : les hôpitaux se préparent à la « priorisation » de l’accès aux soins en cas de saturation des services

9 réflexions sur “Covid-19, le droit de vivre ou de mourir”

  1. vendredi 20 mars, le point de presse quotidien orchestré à la Maison Blanche par le président des Etats-Unis a donné lieu à un échange déroutant entre le docteur Anthony Fauci, éminent immunologiste et pilier de la task force américaine mise en place pour lutter contre le coronavirus, et M. Trump. Interrogé sur le recours à l’hydroxychloroquine, un médicament utilisé dans le traitement de la malaria, et ses bienfaits supposés dans la prévention du Covid-19, le directeur de l’Institut national des allergies et maladies infectieuses (Niaid) a été catégorique. « Non », a-t-il déclaré, les essais connus ne sont pas probants et des recherches sont encore nécessaires.
    En France aussi, la chloroquine ne devrait pas être une question « d’intuition » à la Trump, mais d’une validité scientifique qui reste à établir. Pour l’instant il y a juste une étude in-vitro et des papiers (dont beaucoup de Raoult et al) qui recommandent d’essayer. Son traitement, associant 2 molécules qui cumulent leurs risques cardiovasculaires respectifs et ont de nombreuses interactions avec d’autres médicaments, diminuerait le temps de portage du virus. Or Raoult ne connaît pas la date de contamination de ses patients, non randomisés, et son effectif est très faible. Si le temps de portage du virus est par exemple de 14 jours, et qu’un malade a été contaminé il y a 10 jours il peut le guérir en 4 jours même en lui donnant du sucre. Sur la foi de ce buzz (vidéo sur youtube !), des sites de « santé naturelle » et différents escrocs recommandent de prendre ces 2 médicaments, les gens commandent cela sur internet, font n’importe quoi et viendront encombrer les urgences qui n’ont pas besoin de cela.

    1. – «Or Raoult ne connaît pas la date de contamination de ses patients, non randomisés, et son effectif est très faible […] »
      Si je comprends bien … Biosphère possède les compétences pour évaluer le Professeur Raoult, ainsi que ses travaux, et pour discuter de l’intérêt de la chloroquine. Ben voyons !
      Ceci dit, il n’y a rien d’étonnant à ce que des andouilles cherchent à faire le buzz sur YouTube ou ailleurs. C’est bien le problème de nos dits réseaux sociaux, de nos merdias en perpétuelle compétition qui se doivent de balancer le plus d’images et de commentaires possibles. Toujours plus, et peu importe sur quoi. Nous vivons hélas l’époque du grand n’importe quoi.

  2. L’UmPs s’est servi de ce coronavirus et a instrumentalisé la panique sur la population en la propageant pour faire un hold-up sur la banque centrale, ce corona-virus est le prétexte pour obtenir 300 milliards d’euros imprimés et a distribuer aux banques, aux traders et autres agents économiques…. Et pour les citoyens lambdas, bref pour les 95% de la population française, ce plan de 300 milliards d’euros sera de l’impôt en devenir…

    En effet, le coronavirus est très bien traité par de la chloroquine selon Didier Raoult

  3. 19 mars 2020 : Fin de l’exception britannique : Boris Johnson a annoncé lors de sa conférence de presse désormais quotidienne, mercredi 18 mars, que les écoles anglaises fermeraient vendredi 20 mars après les classes, alors que le nombre de décès dus au coronavirus a progressé de 30 % dans le pays en vingt-quatre heures, passant à 104 morts.
    Neil Ferguson, épidémiologiste renommé, qui est le principal auteur de l’étude récente qui a fait changer Johnson d’avis sur la stratégie à suivre, a révélé hier être atteint lui aussi. Détail qui a son importance : il a rencontré le PM lundi au 10 Downing Street.

    1. @ Biosphère.
      Neil Ferguson est certainement un expert, il travaille effectivement sur ce coronavirus. Maintenant, et c’est la même chose dans tous le domaines scientifiques, il y a expert ET expert.
      C’est ce que justement, nous explique le Professeur Didier Raoult (dont je viens de parler précédemment) dans une vidéo qui date du 28 février 2020.
      Je mets donc ci-dessous le lien.
      https://www.mediterranee-infection.com/chloroquine-pourquoi-les-chinois-se-tromperaient-ils/
      Je vous invite à bien écouter ce qu’il raconte dès le début (0:30) et ensuite d’aller sur le logiciel «expertscape». Et enfin, quand vous aurez le temps… j’aimerais bien que vous me disiez ce que vous en pensez. Je vous remercie d’avance.

      1. conflit d’intérêt ?
        Sanofi offre 300 000 traitements de chloroquine suite à l’essai « prometteur » de Marseille. Le Plaquenil, médicament indiqué dans le traitement des maladies auto-immunes, pourrait en effet avoir un effet sur la disparition du virus, a indiqué lundi le professeur Didier Raoult, principal investigateur de l’étude. « J’ai pris connaissance des résultats et j’ai donné l’autorisation pour qu’un essai plus vaste par d’autres équipes puisse être commencé dans les plus brefs délais et par d’autres équipes sur un plus grand nombre de patients », a de son côté indiqué lors d’une conférence de presse le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran.

        1. Simple raison de conflit d’intérêt ? Je n’en sais trop rien.
          En attendant, le Professeur Raoult (en tête de liste des experts sur ce domaine) nous parle de la chloroquine depuis maintenant des semaines. Ses derniers résultats semblent enfin avoir été pris en considération. Ne pouvant faire comme si de rien n’était… on les juge «prometteurs». Pour communiquer (manipuler ?) on utilise des guillemets, le temp du conditionnel, ainsi que de multiples précautions. Exemple de ce que nous pouvons lire : Oui mais… la chloroquine ne sera «pas un remède miracle». Comme s’il était question aujourd’hui de nous éviter de croire aux miracles et à la poupée qui tousse. Selon moi, on voudrait nous faire crever de peur, qu’on ne s’y prendrait pas autrement !
          En attendant… on va faire une autre étude, avec une autre équipe, pour tenter de… confirmer. Mais confirmer quoi ? Que l’eau mouille ? Bref, pensez-vous Biosphère, que tout ça est bien sérieux ?

  4. Attention à ne pas perdre de vue l’essentiel ! L’essentiel… en effet, nous n’avons pas fini d’en parler. Du moins j’espère.
    Les personnels soignants de nos hôpitaux n’ont pas attendu cette épidémie pour être confrontés au pénible triage médical. Cela fait des années qu’ils dénoncent le manque de moyens (de lits, de matériels de base, respirateurs etc. déserts médicaux etc.) tout en «illustrant» les conséquences par des exemples concrets qui font partie de leur quotidien.
    Arrêtons l’hypocrisie, tout le monde sait depuis un moment qu’il vaut mieux ne pas avoir besoin d’aller à l’hôpital de nos jours, sauf bien sûr pour de la bobologie. Et aujourd’hui encore moins.
    Bien sûr ce ne sont pas les compétences des personnels qui posent problème, c’est tout simplement leur manque de moyens. Ce manque de moyens que déplorent également les pompiers, les policiers, les enseignants etc. n’est que la conséquence de ces politiques comptables qui depuis des années détruisent tous nos services publics essentiels. Et par conséquent le si précieux vivre-ensemble.

    Nous sommes en effet en droit de nous poser des tas de questions. Pourquoi cette pénurie de masques, matériel pourtant de base ? Pourquoi le taux de mortalité du coronavirus est-il plus fort ou plus faible ici ou là ? Pour ce genre de questions les réponses ne sont finalement pas très difficiles à trouver.
    Mais aussi, cette épidémie est-elle si terrible que ça ? Pourquoi de telles mesures ? Que cherche t-on réellement à mettre dans la tête des gens ? etc. etc. Et là c’est autre chose.
    Bien sûr, à se poser trop de questions nous risquons de sombrer dans le grand n’importe quoi (nous y sommes déjà), à ne plus savoir faire la différence entre une vessie et une lanterne, entre le superflu et l’essentiel, etc. etc. Et par conséquent nous risquons de nous enfoncer encore plus dans la peur, la résignation, le chacun pour soi etc. si ce n’est dans la folie et la bestialité.

    Pour info, depuis le début de cette affaire le Professeur Didier Raoult, expert incontestable dans le domaine des maladies infectieuses, directeur de l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection de Marseille, tient (publiquement) un discours quelque peu différent de celui qui nous est matraqué en boucle sur tous les médias et autres merdias. Pour de sombres raisons (probablement extérieures à ses seules compétences dans son domaine d’expertise) cet imminent spécialiste se trouve être particulièrement controversé. Ce spécialiste, évidemment en lien direct avec le Ministère de la Santé, parle notamment de la chloroquine (anti-palu) et de ses résultats sur le traitement de ce coronavirus.
    (Sur Google ou autre, il suffit de taper «Méditerrannée infection» et d’écouter ce que raconte le Pr Didier Raoult).

  5. 19 mars 2020 : La Chine n’a rapporté aucune nouvelle contamination d’origine locale au coronavirus, une première depuis le début de l’épidémie, mais les autorités sanitaires ont fait état de 34 cas importés supplémentaires…
    Les EPHAD en France vont-ils pouvoir recevoir bientôt les membres de leurs familles ?

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