Covid-19, la « distanciation sociale » en France

Le gouvernement a décrété ce samedi 14 mars le passage au « stade 3 » du plan de lutte contre le Covid, car le virus est transmissible sur l’ensemble du territoire. Edouard Philippe a annoncé samedi 14 mars au soir la fermeture dès minuit de tous les « lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays ». Restaurants, bars, discothèques, cinémas sont appelés à fermer leurs portes. Les commerces sont aussi touchés, à l’exception des magasins alimentaires, pharmacies, banques, bureau de tabac ou encore stations-essence. Dans une allocution solennelle, le premier ministre a dressé le constat que les « premières mesures prises de limitation des rassemblements [étaient] imparfaitement appliquées » et que « la meilleure façon de freiner l’épidémie était la distanciation sociale ».

Parmi les mesures “barrière” énoncées pour lutter contre le coronavirus, la distanciation sociale est assez contraignante, notamment pour se saluer. Elle est cependant très efficace pour ralentir la propagation du virus. Nous qui avions jusqu’ici l’habitude de se faire la bise ou de se serrer la main à tout va, nous voilà réduits à un simple coucou “de loin”, coronavirus oblige. La distanciation sociale, autrement dit le fait de demeurer à au moins un mètre d’autrui, et d’éviter les rassemblements, fait partie des gestes “barrière” recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Plusieurs experts estiment qu’à terme, jusqu’à 70% de la population pourrait être infectée par le coronavirus, à quoi bon essayer de contenir l’épidémie ? Il s’agit simplement de s’assurer que nos systèmes de santé pourront faire face à tous les cas nécessitant une hospitalisation, et seront ainsi en mesure de limiter le nombre de décès. Lidée est d’aplatir la courbe représentant le nombre de cas en fonction du temps. Plutôt que de laisser le virus se répandre rapidement dans la population, saturant les systèmes de santé, l’idée est de faire en sorte qu’il se propage sur une plus longue période. Globalement, les mesures de confinement mises en place permettent bien de freiner la propagation du coronavirus, comme en témoigne la situation en Chine, où le nombre de nouveaux cas par jour est passé de plus de 15 000 à moins de 50 par jour entre le 9 et le 12 mars. Le dernier bilan du coronavirus SARS-CoV-2 en France est de quatre-vingt-onze morts et 4 500 contaminations à travers le pays.

Commentaire de biosphere : la « distanciation sociale » serait facilité si nous étions beaucoup moins nombreux, avec une population non concentré dans des villes tentaculaires et des lieux de rassemblement démesuré, dans une civilisation thermo-industrielle qui voue un culte à la mobilité mondialisée, y compris touristique. Du point de vue des écologistes, il nous faudrait devenir malthusien (maîtrisant sa fécondité), recentré sur les campagnes et heureux de faire à pied le tour de son environnement habituel. En clair, faire l’inverse de ce que nous faisons actuellement !

1 réflexion sur “Covid-19, la « distanciation sociale » en France”

  1. -« la « distanciation sociale » serait facilité si nous étions beaucoup moins nombreux.»
    @ Biosphère : Comment disiez-vous il y a tout juste quelques jours ?
    – (9 mars) : «Oui la pauvreté aggrave une pandémie. Et l’eau mouille. Et le feu brûle. […] la concentration humaine accentue les risques de contamination.»

    Mais à quoi bon ressasser des évidences, des lapalissades ? En attendant, je commence à trouver votre façon d’utiliser cette épidémie plutôt déplacée. Pour changer, pourquoi ne parlerions pas de Monaco, par exemple ?
    38.000 habitants (18.654 hab./km2) … coincés d’une part entre la montagne et la mer, de l’autre entre l’Italie et la France. Covid.19 à l’Est, et en même temps à l’Ouest. Faits comme des rats, les pauvres ! Faut juste leur souhaiter que leur hôpital ne soit pas en manque de moyens, qu’ils aient suffisamment de masques et de ventilateurs.

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