Le Statut de Rome est le traité international qui a fondé la Cour pénale internationale (CPI) . Il est adopté lors d’une conférence diplomatique réunissant les représentants des États adhérant aux Nations unies qui se déroule en 1998 à Rome. Il entre en vigueur le 1er juillet 2002 après sa ratification par 60 États. La Cour compte aujourd’hui 125 Etats membres. Vingt-neuf États, dont la Russie et les États-Unis, ont signé le Statut de Rome, mais ne l’ont pas ratifié. Enfin, certains, dont la Chine et l’Inde, n’ont pas signé le Statut. La CPI est une juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l’humanité et de crime de guerre. La Cour ne peut exercer sa compétence que lorsque les juridictions nationales n’ont pas la volonté ou la capacité pour juger des crimes internationaux (principe de complémentarité).
Le président américain D.Trump reproche à la CPI d’avoir mené des « actions illégales ». Il a signé jeudi un décret interdisant notamment l’entrée aux Etats-Unis à ses dirigeants, employés et agents, et qui prévoit de geler tous leurs avoirs détenus dans ce pays. Selon le texte diffusé par la Maison Blanche, la Cour a « engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël ».
La présidente de la CPI, Tomoko Akane, a estimé vendredi que « de telles menaces et de telles mesures coercitives constituent des attaques graves contre les Etats parties à la Cour, l’ordre international fondé sur l’Etat de droit et des millions de victimes ». Le premier ministre néerlandais, Dick Schoof, a assuré de son côté que, « en tant que pays hôte », les Pays-Bas avaient « la responsabilité de garantir le fonctionnement sans entrave de la Cour pénale internationale à tout moment. Et nous continuerons à le faire. » Les sanctions prises par le président américain, Donald Trump, contre la Cour pénale internationale (CPI) « augmentent le risque d’impunité pour les crimes les plus graves et menacent de miner l’état de droit international », ont dénoncé 79 parties prenantes le 7 février 2025. L’ONU et l’Europe ont vivement protesté vendredi contre la décision américaine.
Autant dire qu’avec Trump, il ne sera pas possible de faire avancer la cause écologique pendant ses quatre années de pouvoir. Il n’a aucune conscience de ce qu’il faudrait faire en tant que président d’une grande puissance… On peut se consoler en sachant que 4 ans, c’est absolument rien à l’échelle géologique !
Même dans le dictionnaire … Trump continue de faire des dégâts.
– « Femme », « climat »… Trump interdit des mots dans les articles scientifiques
( Reporterre 13 février 2025 )
Reporterre : « Les scientifiques étasuniens doivent désormais bannir tout un lexique environnemental et social de leurs travaux, sous peine de risquer la perte de financements. Ordre est donné aux agences fédérales d’identifier et d’éliminer tous les programmes, politiques, activités, règles et ordres promouvant l’activisme climatique. Pour conserver une subvention, un professeur en urbanisme à l’université de l’Utah doit supprimer le mot « climat » du titre de ses travaux. La chasse aux sorcières du milliardaire new-yorkais consiste aussi à supprimer toute référence à la crise climatique des sites internet fédéraux. De la Maison Blanche au ministère de la Défense, des onglets autrefois consacrés à la question affichent désormais le message d’erreur « 404 Not Found ». »
Devant les Trump-décisions, la Chine reste encore dans l’expectative. Le mandat que vient de commencer le républicain semble imprévisible, mais Xi Jinping constate déjà que s’ouvrent des opportunités, tant le désir américain de cesser de payer pour le reste du monde laisse un espace vide. Tant, aussi, la décomposition en direct d’institutions et de certitudes américaines sur l’ascendant moral de leur modèle relativise les critiques à l’égard d’autres régimes, même parmi les plus répressifs. Merci Trump !
Bonne analyse. Seulement il n’y a pas que la Chine (Xi Jinping) qui semble plutôt bien s’accommoder, si ce n’est se réjouir, des Trump-décisions.
– La propagande de Vladimir Poutine se met au diapason de l’ère Trump (france24.com)
– Donald Trump affirme que Kim Jong-un est « très heureux » de son retour à la Maison-Blanche (parismatch.com)
Même si ces quatre là parlent le même langage, et partagent bon nombre de « valeurs »… principalement la Force… il est peu probable que leur « amour » puisse être éternel.
Leur devise étant « plus fou que moi tu meurs ! », je vous laisse deviner la suite.
Et ne parlons même de nos pauvres petits pro-Trump, si ce n’est pro-Poutine et en même temps, à l’intérieur même de nos frontières. Misère misère !
PS : Même si l’article commence à dater… les grands malades ce n’est pas ça qui manque :
– Vu des Philippines. Duterte se réjouit : “Trump est comme moi” (courrierinternational.com)